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EAN : 9782366581126
390 pages
KERO (22/05/2014)
4.1/5   362 notes
Résumé :
Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L'assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l'homme qu'elle a élevé comme un fils ? Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l'aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (101) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 362 notes
Dans Celui dont le nom n'est plus, René Manzor flirte entre le monstrueux et le sacré et nous propulse dans les entrailles du malheur.

Alliant tour à tour science, psychanalyse et ésotérisme, ce polar est d'une grande efficacité et le lecteur est séduit dès les premières pages par le côté débridé mais d'une folie contrôlée.

L'auteur et réalisateur français n'hésite pas à déclencher tous les leviers et les différents niveaux de lecture, dans une narration réaliste et imagée plutôt originale.

Merci Manzor d'avoir transformé la Gnossienne n° 5 d'Erik Satie (qui m'inspirait plutôt l'image d'une jeune enfant blonde vue de dos, qui promène ses petites mains sur les touches d'un piano) dans une autre image un brin plus flippante !!

Réussir le pari de faire que les assassins ressemblent à des victimes, est sans doute de l'acabit d'un grand maître du polar !

Ce roman arrache les aiguilles de nos montres assassines et nous apprend à lire plus vite que nos ombres !


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Parce qu'un ami de l'ambassadeur des USA vient d'être assassiné, la profileuse Dahlia Rhymes est envoyée par le FBI à Londres pour épauler le détective chef inspecteur McKenna, en charge de l'enquête pour Scotland Yard.
Il faut dire que l'affaire n'a rien d'ordinaire ! Déjà deux meurtres suivant le même mode opératoire, sans que rien ne relie les victimes, et dont les coupables sont immédiatement arrêtés et ne nient pas les faits...

Ce roman est le deuxième de l'auteur, après "Les âmes rivales" (qui m'avait beaucoup plu) et avant "Dans les brumes du mal" (un roman noir étonnant). Je les ai lus dans le désordre, commençant par le troisième, puis le premier et enfin le deuxième. J'ai sans doute bien fait, car je suis quelque peu déçu par le présent ouvrage...
La qualité de l'écriture n'est pas en cause. Elle est fluide et se laisse lire avec aisance. L'auteur est peut-être un peu trop souvent tombé dans les travers du scénariste de cinéma : abus de changements de rythme, de rebondissements, de variations des points de vue... Ce que je n'avais pas constaté dans les deux ouvrages lus précédemment.
C'est plus l'intrigue qui m'a gêné : j'aime bien qu'elle soit crédible, même un tout petit peu ; là, je n'ai pas réussi à m'en convaincre. Il faut dire qu'un meurtre par jour, avec ce niveau de sophistication, il faudrait le voir pour le croire... Et même le dénouement est tiré par les cheveux...
Les personnages sauvent un peu l'édifice. Ils ont du caractère, sont complexes, attachants. On vit bien le livre en leur compagnie. La surprise finale concernant McKenna gâche quand même un peu le plaisir, tellement on a peine à y croire.

Je garde un bon souvenir de ma discussion avec l'auteur au Gujan Thrillers Festival, ou nous avions discuté "roman" versus "scénario de film". J'espère qu'il ne m'en voudra pas de cette chronique un peu plus acide...
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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J'ai accroché très rapidement. Ce qui ne m'arrive pas forcément tout le temps, mais là, dès les premières pages, j'ai été prise dans l'histoire. Il faut dire que l'auteur a su mettre en place une intrigue étrange et mystérieuse qui fait qu'il est impossible de ne pas être sensible à l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Des personnes qui tuent de façon très étrange les personnes qu'elles aiment le plus... C'est morbide mais en même temps intriguant. On veut savoir pourquoi ! Qu'est-ce qui peut bien les pousser à agir de façon aussi atroce. Alors, avec facilité, on suit l'enquête du DCI McKenna et de l'agent Rhymes du FBI.

J'ai beaucoup aimé McKenna. Déjà parce que c'est un personnage masculin fort, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais aussi parce que l'auteur nous permet de le voir sous un tout autre angle. le père de famille largué, veuf, qui essaye de concilier son travail et le peu de vie de famille qui lui reste. le DCI est alors un être fragile, perdu, qui a du mal à garder la tête hors de l'eau. Nous n'avons pas pitié de lui, mais il est impossible de ne pas s'attacher, de ne pas vouloir que sa vie s'arrange. Il devient un personnage tout autre, avec ses multiples facettes, et j'ai adoré ce personnage.

L'agent Dahlia Rhymes est beaucoup plus complexe. On s'attache aussi à elle, mais pas de la même façon. Son passé très douloureux lui donne ce côté froid et distant. Mais à travers cette carapace, on parvient à voir la jeune femme blessée, qui doute, qui essaye de s'en sortir tant bien que mal. du fait, McKenna et elle sont très bien assortis... Même si leur collaboration est un peu tendue au début. C'était un sacré duo. Peut-être un peu cliché par certains côtés, mais efficace et prenant.

L'histoire en elle-même est très intrigante. Déjà pour le modus operandi. Comme je l'ai dit plus haut, les meurtres sont dérangeants mais surtout on ne les comprend pas. Et ce que j'aime par dessus tout, c'est comprendre, surtout dans ce genre de roman. C'est quasiment vital. Pour moi, un thriller où on ne saisit pas le motif même d'un meurtre perd toute crédibilité. Bien entendu, l'auteur nous éclaire plus tard dans le récit, mais c'est cette envie de savoir qui pousse à égrainer les pages très rapidement. Et plus on comprend ce qu'il se passe, plus la tension monte. Certains événements cependant n'ont pas été une réelle surprise. Il y a de nombreux indices qui nous mettent sur la voie et cela dès les premiers chapitres. La condition de Nils par exemple, ou bien la rencontre de Dahlia avec la personne qui est derrière tout cela. J'ai tout de suite senti que ces événements auraient leur importance. J'aurais aimé me tromper... Mais ils étaient si flagrants qu'il était difficile de ne pas les voir.

L'originalité du récit repose, selon moi, sur trois points : la gestion de la mort et du deuil, l'ésotérisme et aussi le fonctionnement du cerveau. A lire comme cela, ce n'est pas évident de faire le rapprochement, mais ce sont ces trois thèmes qui m'ont fait grandement apprécier le roman. La mort est très présente dans Celui dont le nom n'est plus. C'est une évidence, vous allez me dire, on est dans un thriller, mais cela va beaucoup plus loin que cela. L'auteur nous permet de voir comment on peut gérer la mort d'un être cher, l'impact que cela peut avoir sur nous. Presque tous les personnages que l'on rencontre ont le malheur de devoir gérer cela, chacun à sa manière, mais il n'en reste pas moins que la douleur ressenti change la personne à jamais. Nous ne sommes pas dans une approche psychologique, l'auteur est même très sobre et respectueux avec ce sujet, mais il est très bien traité et donne du sens à l'intrigue.

L'ésotérisme est aussi très présent. Dahlia étant une spécialiste, cela tombe assez sous le sens. Mais on sent que l'auteur s'est documenté et l'approche même de son intrigue s'en ressent de façon très positive. J'avais peur au début que ce ne soit qu'un "prétexte" facile mais non. le dernier thème, plus scientifique, m'a aussi beaucoup plus. Il est assez survolé par certains côtés, mais mettre en avant le fait que le cerveau est une machine absolument incroyable et dont on ne connaît encore presque rien... c'était très réussi. On rejoint d'ailleurs la gestion de la mort, et ce dont le cerveau est capable de faire face à cela.

J'ai donc passé un excellent moment avec ce roman, vous l'aurez compris. Même si je l'ai trouvé extrêmement triste... La fin m'a beaucoup marquée... Il y a une once d'un petit espoir, mais il est tellement infime que l'on n'arrive pas à s'y accrocher. Cependant, on ne peut pas nier de la grande réussite de ce thriller, autant pour son dynamisme, son originalité et le fait qu'il soit aussi prenant. Je me laisserai volontiers tenter par d'autres récits de l'auteur, d'ailleurs.

Je remercie pour finir Babelio et les Editions Kero pour cette superbe découverte !
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Malgré l'heure matinale et la bruine londonienne, une foule de journalistes et de curieux était déjà là pour l'accueillir. Presque envieuse à l'idée de savoir que le détective inspecteur chef McKenna, de Scotland Yard, colosse irlandais, pénètre dans un lieu qui lui est interdit. Un mélange d'encens et de charogne le saisit dès qu'il rentre dans le bureau de Kumar. Des éclaboussures de sang un peu partout, et pour cause, le tueur a prélevé tous les organes du corps, une plaie béante du ventre au menton, et préparé pour l'après-vie selon le rite funéraire des bouddhistes Lao. le coupable est de suite repéré et appréhendé, laissant en évidence ses empreintes. Il s'agit de Nora Gyulay, la nourrice de Kumar qui, pourtant, le considérait comme son propre fils. Pourquoi a-t-elle tué la personne à qui elle tient le plus au monde ? Pourtant, malgré son arrestation, une seconde victime est retrouvée chez elle, vidée de ses organes et parée pour l'au-delà. Dans les deux cas, une même inscription sur un papier "Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus". Les deux victimes ainsi que les deux éventreurs ne se connaissaient pas. le plus tragique est qu'ils ne se rappellent pas ce qu'ils ont fait. Dépêchée à Londres, le docteur Rhymes, du FBI, criminologue spécialiste en satanisme et meurtres rituels, vient en renfort pour aider McKenna dans son enquête...

Trois meurtres rituels à quelques heures d'intervalle. Trois éventreurs que rien ne semble relier. Scotland Yard est sur le qui-vive, la population commençant à avoir peur et les journalistes se délectant de ces faits divers sordides. Affublé d'une profileuse américaine, McKenna, ce flic un peu bourru, mettra tout en oeuvre pour tenter d'expliquer ces meurtres et surtout ces éviscérations. Où sont passés les organes une fois prélevés ? Comment une restauratrice ou un garagiste a-t-il pu apprendre la chirurgie ? Pourquoi ne se souviennent pas de ce qu'ils ont commis ? L'enquête est corsée et menée tambour battant. L'intrigue est palpitante et offre de nombreux rebondissements. Les personnages bien campés, au caractère tranché et au passé parfois douloureux, en imposent. L'auteur aborde divers sujets, du rite funéraire au don d'organe et nous livre un polar sanglant et original dans lequel les meurtriers sont aussi des victimes.

René Manzor interpelle les lecteurs en glissant à la fin de ce roman une carte de donneur d'organes. Vingt secondes à remplir, sept vies sauvées.

L'on vénérera Celui dont le nom n'est plus...
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Ce qui fait que je lis rarement plusieurs romans policier à la suite, c'est que j'ai peur de confondre les histoires. Et bien oui, il faut avouer que le roman policier a du mal à être original et pour cause, ce que les lecteurs veulent c'est du frisson, de l'adrénaline, des nuits blanches. le seul moyen de nous donner cela c'est de nous raconter des histoires de meurtriers, tous plus cruels les uns que les autres.
C'est pourquoi, pour moi ce qui fait sortir du lot certains romans comme "Celui dont le nom n'est plus", c'est l'originalité que l'auteur parvient à poser au départ de l'intrigue. Et là ça fonctionne pour moi, l'entame est accrocheuse, l'idée originale, la couverture attire l'oeil.
Je ne peux trop en dire, de peur de dévoiler la clef de l'intrigue, mais je peux vous dire que vous allez vous poser des questions sur, bien sûr, l'identité du tueur, mais surtout sur la raison de ces meurtres et sur la présence de paranormal ou de pouvoirs psychiques dans toute cette histoire.
Voilà donc pour résumer, moi j'ai aimé et j'en redemande.
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critiques presse (1)
Lexpress
30 juin 2014
Tués et éviscérés... René Manzor met en scène des meurtres rituels sans verser dans la caricature. Un polar dense.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
C'est fou comme l'esprit reste convaincu que le corps lui ment en permanence. On s'imagine avoir vingt ans à soixante, on s'offusque quand les jeunes vous appellent "monsieur" ou "madame" à cause de je ne sais quelle différence physique et, pendant ce temps, nos reves et nos fantasmes ne prennent pas une ride.
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Un chemin de croix s'empruntait toujours seul. Les personnes bien veillantes autour de vous ne pouvaient offrir que leur présence au supplicié: une main prête à le relever quand il tombe, à lui donner à boire ou à lui essuyer le front. Mais en aucun cas elles n'avaient la possibilité de faire cesser le martyre.
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Aujourd'hui, l'homme dépense des fortunes à soigner son apparence déclinante , de son vivant. Il y a cinq mille ans, il était obsédé par celle qu'il aurait après sa mort. Quand on y réfléchit, c'est plus logique. Un mort ça ne vieillit pas. Et l'éternité vaut bien un petit lifting.
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Regarder ces malades constituait une provocation.
Les ignorer, une insulte.
L’infirmière se rendit compte du trouble que ressentait Nils et jugea utile de préciser:
- Je sais ce que vous pensez, maître, mais ça ne changera rien à leur état. La société nous les confie car elle ne sait pas quoi en faire et qu’elle ne veut surtout pas les croiser dans la rue. La plupart sont irrécupérables, même si, pour trouver un sens à notre métier, nous voulons croire à la guérison de quelques-uns. Malheureusement, nous ne sommes que des soignants, pas des guérisseurs.
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La mort n'est que métamorphose. Aujourd'hui, l'homme dépense des fortunes à soigner son apparence déclinante, de son vivant. il y a cinq mille ans, il était obsédé par celle qu'il aurait après sa mort. Quand on y réfléchit, c'est plus logique. Un mort, ça ne vieillit pas. Et l'éternité vaut bien un petit lifting.
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