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EAN : 9782847347531
396 pages
Tallandier (22/09/2011)
3.78/5   16 notes
Résumé :
Redoutable et ambitieux chef de guerre, Constantin 1er (272-337) s'imposa comme maître tout-puissant de l'Empire romain d'Occident puis d'Orient. Son règne fut l'un des plus longs trente et un ans mais aussi l'un des plus remarquables. En retraçant l'ascension de ce premier empereur chrétien vers le pouvoir, son parcours et son action, Pierre Maraval offre une biographie captivante.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le 1700° anniversaire de l'Edit de Milan, promulgué par Constantin en 313 afin de lever toutes les interdictions légales pesant sur le christianisme, a été l'occasion d'une intéressante activité éditoriale et d'expositions remarquables. Le livre de Pierre Maraval, publié en 2011, participe, malgré sa légère antériorité, de ce mouvement de réflexion et d'analyse sur les origines de l'Empire romain chrétien, et sur les racines chrétiennes de l'Europe. On y apprendra l'itinéraire de ce prince qui substitua la succession dynastique à la sélection du meilleur instaurée par Dioclétien, et qui eut un si long règne (306-337) qu'il eut le temps de mettre un point final définitif aux troubles du III°s et à l'anarchie militaire, pour un temps du moins. On peut réellement parler de refondation de l'Empire, et certains historiens allèrent même jusqu'à rejeter la formule de "Bas-Empire" pour lui substituer celle de "Nouvel Empire", empruntée à l'histoire égyptienne. Ceux que le religieux dérange seront peut-être intéressés par le tableau de ce nouveau monde romain, né au II°s, assoiffé de mystiques en tous genres (païens compris) et l'on pourra se pencher sur le problème fascinant posé par la "conversion" de Constantin : n'y voir que calcul politique serait oublier que l'Occident de ce temps-là était à peine évangélisé et largement païen, et que l'Orient était violemment déchiré entre partis théologiques chrétiens opposés, où l'affirmation nationale renaissante (syriaque, égyptienne, arménienne) était plus un facteur de discorde que d'unité. Il faut donc voir dans cette conversion de l'empereur, comme plus tard chez Julien, un signe de véritable vie religieuse et spirituelle personnelle, associé à une volonté politique à déchiffrer. Cette biographie est donc un très bon livre, qui se recommande par sa clarté et sa pertinence.
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Maraval Pierre – "Constantin le Grand : Empereur romain, empereur chrétien 306-337" – Tallandier / Texto, 2020 (ISBN 979-10-210-4395-4)
– retirage de l'édition de 2011 – format 18x12cm, 402 pages

Un livre de qualité, bien écrit, solidement documenté, structuré par une pensée et un fil directeur assis sur une connaissance approfondi du sujet, bref, un ouvrage digne de l'historien chevronné que fut Pierre Malaval.

Classées par chapitre, les "notes" sont regroupées en fin d'ouvrage (pp. 321-378) ; elles sont suivies d'une double-page de reproductions numismatiques, puis d'une chronologie (pp. 382-383) ; l'auteur fournit ensuite (pp. 384-387) une bibliographie sélective, fort utile sur un sujet pour lequel une bibliographie "exhaustive" serait inutilisable, rapidement dépassée, inutile pour l'amateur ; trois index concluent cet ouvrage, par noms de personnes puis par nom de lieux puis par thèmes (pp. 388-399).

A l'heure où le délabrement des sociétés occidentales ressemblent de plus en plus à ce que fut la fin de l'Empire Romain, l'étude de ce quatrième siècle est particulièrement intéressante.
En effet, cette époque voit la décadence puis la fin de l'appareil politico-religieux qui structurait l'Empire, et son remplacement par une vision du monde toute neuve – le christianisme – qui finit par s'imposer dans les plus hautes sphères dirigeantes de l'État, jusqu'à l'empereur lui-même. le règne de Constantin est précisément celui de la juxtaposition de l'ancienne vision du monde polythéiste, côtoyant l'essor du christianisme supplantant progressivement les anciens cadres mentaux.

Dix-sept siècles plus tard, le christianisme est bien mal en point (surtout dans sa version catholique romaine), la pensée matérialiste athée se heurte au dynamisme (ou à la résistance) du croissant islamique, mais la pensée mortifère domine (euthanasie garantie pour tout un chacun, manipulation sur les embryons humains, création de "chimères", trans-humanisme robotisé etc) dans nos sociétés aussi matérialistes qu'hédonistes et individualistes.
Le vingt-et-unième siècle laissera-t-il émerger une nouvelle croyance partagée par de larges parts de l'Humanité ? Rien n'est moins sûr...
Même s'il faut se garder de toute analogie facile, les études de Pierre Maraval sur cette période charnière de re-fondation s'avèrent particulièrement précieuses.

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L'auteur concilie de manière éblouissante érudition et narration. Ce qui fait que l'on peut lire « Constantin le Grand » comme un roman ou comme un ouvrage universitaire, au choix. Ayant adopté la première attitude, je ne peux que me féliciter de l'excellente acquisition faite aux Belles-Lettres (lien ci-dessous) – et je retourne me plonger avec délices dans les démêlés des Romains avec les Francs, les Alamans, et autres querelles impériales intestines !
Lien : http://www.librairieguillaum..
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Dioclétien, Maxence, Faustina, Constance Chlore, le pape Sylvestre, la ville de Trèves... A mon avis une biographie incomparablement supérieure à celle de Max Gallo.
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 juillet 2020
Cette biographie tente de cerner l’intériorité de l’empereur qui fit du christianisme la religion officielle du monde romain.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
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