Le personnage nous entraine dans sa chute où millions d'images défilent, sans direction, sans sens, mais dont le fil conducteur est le tube, au coeur de la dépression. le temps ne se quantifie pas. L'ambiance est triste, grave, sombre. La vie est lasse. Spleen moderne.
Cet ouvrage se lit d'une traite. Les phrases sont longues, compactes. L'écriture est instruite, le style de qualité. C'est beau.
A lire avec force et attention, mais à lire.
Waouh...
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Et si Rengaine est un chant absolument noir, son intensité mérite qu'on s'y arrête : pour venir y contempler la mélancolie d'une ruine.
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Dans la chute, il y a un moment où la vitesse devient constante. Arrivé à ce point de stabilité, la chute pourra durer des jours, des mois et des années, sans varier d’un pouce. Il me semble que je tombe depuis des heures mais il m’est difficile d’être plus précis, d’une part, parce que je ne porte pas de montre, pour des raisons qu’il serait oiseux de développer ici, et d’autre part, quand bien même j’en posséderais une, elle ne me servirait à rien puisque le trou est noir comme du cirage ou comme les ténèbres…