AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Arakasi


A la fin du XVIIe siècle, la piraterie est le fléau des mers, une maladie qui gangrène tous les océans et réduit en lambeaux le commerce international. En conséquent, nul crime n'est puni aussi sévèrement : les pirates sont pendus, garrotés, roués, torturés… Tous ne sont pourtant pas des forbans endurcis. Bien souvent, il ne s'agit que de pauvres hères poussés à la rapine par l'iniquité des lois terriennes ou par la cruauté de capitaines trop violents. C'est le cas d'Antoine, un jeune provençal accusé à tort d'avoir tué son amante. Alors qu'il tente de fuir la garde, il tombe par accident sur l'accostage clandestin d'un navire pirate. Deux solutions s'offrent à Antoine : se faire proprement trancher la gorge par ces affables gentilshommes ou embarquer avec eux pour écumer les mers. le jeune homme n'hésite pas longtemps et, ni une ni deux, le voici membre de l'équipage du Walrus dirigé par le féroce capitaine Flint (si, si, Vous avez bien lu, Stevenson est passé par là !).

La suite n'est, bien entendu, pas de tout repos : affrontement contre la marine anglaise, kidnapping de jolies donzelles dans un couvent de l'inquisition, tempêtes et typhons… Surtout que des tensions ne tardent pas s'éveiller au sein de l'équipage du Walrus où, comme dans tout bon navire pirate, chacun est fermement persuadé d'avoir son mot à dire sur tout et n'importe quoi et où l'autorité se défend à la pointe du sabre. Les français ne supportent plus les anglais, les anglais exècrent les français et les espagnols n'aiment personne... Ajoutez à cela une belle garce andalouse et un trésor fabuleux à se disputer et vous vous doutez que tout cela ne va pas tarder à joyeusement et sanguinairement dégénérer !

Bien que son intrigue soit de facture assez classique pour un roman de piraterie, « L'île aux perroquets » plait par son style à la fois fluide et turbulent, extrêmement addictif. Certains passages sont de vrais moments de bravoure comme la description ébouriffante de l'ouragan qui ravage l'île des perroquets ou la plongée dans l'univers échevelé de la « Fiesta de locos ». Niveau personnage, l'amateur de forbans et de sales gueules ravagées trouvera largement de quoi se contenter. Certes le personnage principal est assez insipide, comme c'est généralement le cas dans ce type de roman, mais les personnalités des autres membres de l'équipage compensent sans difficulté ce petit inconvénient. Je lui préfère sans hésitation le roué capitaine Flint et Brice le second du navire – brave homme au fond mais prêt aux pires extrémités pour l'amour d'une sublime et manipulatrice catin. Des bons et beaux brigands comme on les aime, quoi ! En conclusion, une agréable découverte que je conseille chaleureusement aux amoureux du genre.
Commenter  J’apprécie          280



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}