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La Révolution tome 2 sur 4
EAN : 9782752900548
704 pages
Phébus (18/02/2005)
4.32/5   49 notes
Résumé :
Deuxième épisode de ce roman vrai de la Révolution française que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire.
Le résultat, paradoxal, est un récit à la fois austère et si violemment vivant que le lecteur le plus rétif est incapable de sen déprendre. Le jeune avocat Claude Mounier. après avoir participé aux États généraux de 89. s'en retourne à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Déjà, la lecture du premier tome eut pour effet de me convaincre, moi lectrice assidue de romans historiques, de la qualité exceptionnelle de l'oeuvre colossale entreprise par Robert Margerit.

Dire que l'auteur s'est documenté serait très en-deçà de la vérité ; l'auteur a vécu, totalement et viscéralement, la Révolution française. A ma connaissance, cette épopée quasi historiographique reste à ce jour inégalée sur la période.

Au fil des pages, tandis que se délite la politique de l'Assemblée Constituante qui échoue dans son entreprise, provoquant la chute de la monarchie, déroulant le tapis rouge à la Terreur et armant le peuple contre ses ennemis intérieurs et extérieurs, on peine à croire que l'auteur ne fut pas contemporain des événements tant il les rend criants de réalisme. J'ai véritablement été au bord du malaise lors de la narration saisissante des massacres de septembre 92 et de l'assassinat de la princesse de Lamballe, d'une violence bestiale.

A une qualité d'écriture manifeste quoiqu'assez académique, Robert Margerit continue de dérouler l'écheveau des existences de ses deux protagonistes, Bernard le soldat et Claude le député, tout en suivant scrupuleusement la frise chronologique presque heure par heure et cela sans lasser son lecteur, ce qui tient du prodige.

Une très belle page d'histoire et de littérature qui justifie pleinement que Margerit ait reçu le grand prix du roman de l'Académie française en 1963 pour la couronner.
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2eme tome de la fresque MAGISTRALE de Robert Margerit où l'on continue à suivre les trois personnages principaux, Claude, Lise et Bernard, personnages fictifs créés par l'auteur pour mieux faire vivre l'histoire avec un grand H.
Dans ce volume, les hommes se déchirent pour exercer le pouvoir, la terreur monte et les revanches et coups bas se multiplient, les rancunes s'instaurent, et les têtes commencent à tomber dont celle de Louis Capet.
Il ne faut pas avoir peur de la grandeur (en termes de nombre de volumes - 4 - et donc de pages) de cette oeuvre car si grandeur il y a, il ne s'agit essentiellement que de talent, talent pour nous faire vivre cette epoque , pour mieux la comprendre ( aucun de mes profs ne m'en avait parlé ?!?!?!, c'est hallucinant !). Robert Margerit est un maître autant pour décrire les scènes de batailles que les sentiments (la peur, l'amour, l'orgueil). Cette découverte est pour moi un bouleversement.
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Ce deuxième tome couvre une période qui va de l'automne 1791 à mai-juin 1793. Les événements sont violents et nous mènent crescendo vers la Terreur. La journée du 10 août 1792 débouche sur l'arrestation de Louis 16 et les massacres de septembre. Elu député à la Convention, Claude est témoin des querelles de personnes qui opposent les Girondins et les Montagnards -lui-même se situe plutôt du côté de ces derniers- au point qu'on en vient à tirer l'arme dans l'assemblée : "Dans cette même séance Guadet traitait Marat de crapaud, et Marat lui répliquait : "Vil oiseau, tais-toi!" le lendemain, le Brissotin Duperret, au comble de la fureur, dégainant la lame d'une canne à épée, s'élançait vers la Montagne où Calon l'arrêtait en le visant avec un pistolet, prêt à faire feu." Et bientôt les chefs Girondins sont arrêtés, accusés de trahir la Révolution.

Pendant que les élus du peuple découvrent le débat démocratique, l'armée se bat aux frontières contre les monarchies européennes.Bernard s'est engagé comme volontaire dès le début de la guerre, a participé aux victoires de Valmy et Jemmapes et est monté en grade jusqu'à devenir général. Si tout ce qui concerne la Révolution proprement dit m'intéresse vraiment, je dois dire que les descriptions de batailles m'ennuient vite et que je lis alors en diagonale.

Lise discute politique avec son mari et tremble pour Bernard. Elle assiste à des séances de la Convention. Depuis les fenêtres de son appartement qui donnent sur le carrousel du Louvre, elle est témoin des événements qui s'y déroulent. Quant à moi j'apprécie ma lecture et j'apprends des choses.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Persuadés qu'il suffisait de montrer le roi pour galvaniser tous les coeurs, les royalistes l'avaient entraîné dans le jardin, sans se rendre compte qu'ils promenaient ainsi un homme ridicule avec sa pesanteur, son habit fripé, sa tête en ce moment difforme et grotesque, ses bas blancs mal tirés. S'il se fut présenté comme un soldat, un chef résolu à combattre au premier rang avec les défenseurs de cette Constitution pour laquelle on demandait aux gardes nationaux de donner leur vie, peut-être les eût,-il effectivement galvanisés. Il était, plus que beaucoup d'entre eux, plein de courage et prêt à mourir, mais cela ne se voyait pas. Tout, au contraire, dans son aspect, confirmait l'idée de veulerie, d'hypocrisie sournoise, que l'on s'était faite du tyran allié aux Autrichiens, du tartuffe qui répandait de mielleuses paroles en attendant les cohortes étrangères, les traîtres, les rois conjurés. Sur la terrasse, il avait été accueilli par les cris de "A bas Veto ! A bas le traître" Le bataillon de la Croix-Rouge le poursuivait en le menaçant. Roederer voyait cette scène par la fenêtre. Il se retournera. Le visage dans les mains, la reine pleurait sans mot dire, étouffée par les sanglots qui lui secouaient les épaules
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Des cris partaient des tribunes. " Silence, silence !". De là-haut, on avait vu rentrer le bureau. Les secrétaires reprirent place à leur table ronde tandis que le vice-président conférait avec Vergniaud. Tout le monde s'était figé. Enfin Vergniaud se leva. " Citoyens, dit-il, vous garderez, je l'espère, un profond silence. Quand la justice a parlé, l'humanité doit avoir son tour". Il tenait un papier et sa main tremblait un peu, mais sa voix était forte quand il poursuivit : " La majorité absolue est de 361 voix, en raison des députés absents ou qui se sont récusés. 366 ont voté la mort. Je déclaré donc, au nom de la Convention nationale, que la peine prononcée contre Louis Capet est la mort".
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Pas plus que Claude, Vergniaud ne croyait en Dieu ni en un Être Suprême. Il haussa légèrement les épaules. "C'est bien autre chose. Tous les révolutionnaires, et non point seulement les hommes de sang, périront, car la Révolution est à présent comme Saturne, je le répète. Il lui faut dévorer les uns après les autres tous ses fils. Nous marchons à l'échafaud, mais Danton, Robespierre, Marat nous y suivront. Et toi aussi, Mounier-Dupré. En prenant la peur et la mort comme instruments politiques, on a mis dans la Révolution un mécanisme fatal. Il ne s'arrêtera plus."
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Georges Jacques Danton (1759 - 1794)
guillemets Pour vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée. guillemets
Discours à l'Assemblée, le 2 septembre 1792. Les troupes du duc de Brunswick n'étant plus qu'a quelques jours de Paris.
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Video de Robert Margerit (1) Voir plusAjouter une vidéo

Aujourd'hui ont été décernés le prix Goncourt et le prix Renaudot
Le prix Goncourt a été attribué à Julien GRACQ pour "Le rivage des syrtes" et le Renaudot à Robert MARGERIT pour "Le dieu nu".
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