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EAN : 9782070447213
1568 pages
Gallimard (26/04/2013)
3.34/5   28 notes
Résumé :
Yougoslavie, fin des années cinquante. Dans un petit port de l’Adriatique, Anton et Jak, dix et onze ans, assouvissent leurs rêves de piraterie en volant des bijoux, de l’argent et des instruments de navigation sur les bateaux qu’ils astiquent pendant le jour – tout un butin qu’ils entreposent dans une cave laissée à l’abandon.
Alors qu’ils doivent cesser leurs cambriolages, car pêcheurs et miliciens recherchent activement les voleurs du port, les deux garçon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Anton n'est qu'un gamin lorsqu'il fait la connaissance sur la jetée d'un port de Yougoslavie d'un vieillard que lui et son ami Jack ne tardent pas à baptiser « l'Ivrogne ». Un Ivrogne qui les charme, nuit après nuit, par ses histoires dont une en particulier retient l'attention du petit Anton : celle du Pirate Sans Nom et de son formidable trésor. S'il y a bien un reproche qu'on ne peut pas faire à l'auteur, c'est de manquer d'ambition. Parce que pour se lancer dans l'écriture d'un ouvrage aussi considérable tout en respectant une structure narrative aussi complexe, il faut quand même avoir du courage. Et de l'imagination, chose que Jean-Claude Marguerite possède en abondance. L'auteur nous propose ainsi une très belle réflexion sur l'âge de l'enfance, la mémoire mais aussi le travail de l'historien ou encore l'importance des mythes. Car au-delà de la légende du Pirate Sans Nom c'est également celles du Pavillon Blanc, de la fontaine de Jouvence et des fameux vaisseaux fantômes qui sont également abordées. Jean-Claude Marguerite s'est lancé ici dans un véritable travail d'orfèvre et s'amuse à imbriquer des récits dans des récits et à constamment laisser planer le doute quant à l'épaisseur de la frontière séparant le réel du fantastique. Si la première partie est très réussie, je serai un peu plus nuancée en ce qui concerne la deuxième mettant cette fois en scène le personnage de Nathalie, moins attachante que le jeune Anton.

Les passages les plus immersifs restent d'ailleurs les nombreux « interludes » historiques ou mythiques qui rythment ces deux parties, l'auteur s'étant manifestement abondamment documenté au sujet de la piraterie et du contexte dans lequel elle était exercée. La palme du meilleur récit revient ainsi au manuscrit relatant la jeunesse du Pirate Sans Nom et qui nous plonge pendant plus de deux cent pages dans le quotidien de cet enfant abandonné après la déportation de sa mère et tentant tant bien que mal de survivre dans une ville portuaire où les enfants des rues ne manquent pas. le lecteur se retrouve alors tellement pris par l'histoire qu'il ne peut s'empêcher d'être frustré de constater qu'il ne s'agissait là que d'une parenthèse et que la suite du récit ne viendra pas. Et c'est justement là que se trouve le principal défaut du roman : trop de bonnes idées qui auraient mérité de se voir consacrer un roman à elles seules et qu'on est déçu de ne pas voir davantage développées. Il faut dire que l'auteur possède un sacré talent de conteur qui pâtit cela dit parfois des longueurs dans lesquelles s'embourbe le récit. C'est notamment le cas dans la deuxième partie mais aussi, dans une moindre mesure, dans la première, les sempiternelles tergiversations de l'Ivrogne pouvant également devenir lassantes. Si le coeur du récit est passionnant, l'enrobage est pour sa part un peu trop conséquent... (1600 pages tout de même !)

Un roman ambitieux et habilement construit qui nous entraîne au coeur d'une formidable légende maritime. Malgré les excellentes idées de l'auteur, l'ouvrage aurait cela dit probablement gagné à être un peu réduit, certaines longueurs risquant malheureusement de venir à bout de la patience de plus d'un lecteur.
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Enfin fini ! Très difficile de noter ce bouquin (je me demande d'ailleurs si j'ai bien fait de me forcer à le faire...). Il est sûr en tout cas que j'aurais du mal à donner un avis tranché...

On va faire simple : les plus et les moins.

Dans les points positifs de ce livre, j'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur ; fluide et toujours clair, plaisant à lire, vocabulaire riche.

Les aspects "légende" que l'auteur bâtit autour de son histoire de Vaisseau Ardent et de Pirate Sans nom sont réellement inventifs et narrés de façon à plonger le lecteur dans une atmosphère où flotte la magie du conte, très subtilement distillée.

La documentation. Ça ne passionnera sans doute pas tout le monde, mais il est tout de même intéressant de noter que la documentation de l'auteur autour de la piraterie est impressionnante... et n'est pas inutile (même si parfois longuette), parce qu'elle éclaire souvent très habilement le récit.

Et enfin, toujours dans les plus, la deuxième partie du bouquin, où on retrouve cet aspect de conte évoqué plus haut, mais où on voit aussi se dessiner un univers fictif réalisé avec une grande finesse, et preuve d'une créativité intéressante.

Malheureusement, pour en arriver à cette deuxième partie, il faut passer par la première... Et c'est là que je passe au côté plus négatifs :

Malgré sa jolie plume et sa documentation foisonnante, le texte est très en dents de scie. Et au début malheureusement, les passages qui ont éveillé mon attention étaient plus courts que ceux que j'ai trouvé longs comme un jour sans pain.

L'auteur essaie de donner à son texte une dimension de témoignage historique (ou c'est du moins ainsi que je l'ai perçu), et pour ajouter en crédibilité, c'est attardé sur des digressions ou des moments de futilité humaine (même si on constatera que rien n'est jamais tout à fait laissé au hasard...). Mais c'est aussi cette trop grand volonté de réalisme qui rend certains passages vraiment ennuyeux, et qui en plus perdent souvent le lecteur/ Il m'est plus d'une fois arrivé de peiner à reprendre le fil.

Bref, j'ai beaucoup moisn de point négatifs que de points positifs. Mais j'attirerais votre attention sur le fait que le bouquin fait plus de 1500 pages... et que des longueurs trop souvent, sur cette longueur, ça pèse très, très vite dans la balance.

Au final, une trame et une plume très intéressantes, mais un bouquin dix fois trop long.
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Un roman tout à fait remarquable ! Quelques longueurs certes, mais une sacrée aventure tout de même qui promène le lecteur à travers les siècles et les continents à la recherche d'un mystérieux pirate, de son trésor (il y a toujours un trésor…), d'un bateau mythique aux voiles enflammées et d'une île noire. A conseiller aux amateurs d'Histoire et à ceux de Mythologie, le roman mêle récit historique et légendes avec une virtuosité épatante : un des thèmes majeurs du roman est d'ailleurs la naissance des mythes et comment ceux-ci prennent naissance et se mêlent à l'Histoire.

L'intrigue est riche, complexe, très dense, voire même trop dense par moment : l'auteur a la manie de superposer des couches et des couches de récit, alternant les points de vue, les styles de récit et accumulant les sauts dans le temps et dans l'espace jusqu'à perdre un peu son lecteur. Pas un livre facile à lire donc, mais de très grande qualité et qui vaut indubitablement le détour si on a le courage de s'accrocher jusqu'au bout et si l'on n'est pas effrayé par les intrigues à tiroirs. J'ai énormément aimé !
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En Yougoslavie, à la fin des années cinquante. Dans un petit port, deux enfants, Anton et Jack, rêvent de devenir pirates. Ils vivent leur rêve en volant des petits bijoux, de l'argent, qu'ils entreposent dans une cave laissée à l'abandon. Alors que des gens floués de leurs bijoux recherchent les voleurs, les jeunes garçons décident de cesser leurs chapardages. Entre-temps, ils rencontrent un ivrogne qui, en échange d'alcool, leur raconte l'histoire du Pirate Sans Nom, un des pirates les plus connus qui aurait disparu sans laisser de trace, avec un des plus gros trésors de la piraterie.
Anton, grisé par cette histoire, va devenir en grandissant un pilleur d'épaves, éperdu par la nécessité de découvrir et de comprendre l'énigme du Pirate Sans Nom. Au fur et à mesure de ses découvertes, il va découvrir une énigme encore plus ancienne : celle du Vaisseau Ardent.
Le Vaisseau Ardent est sans nul doute l'un des livres que j'aurais le plus tardé à finir ! Non pas parce qu'il est mauvais ou mal écrit. Non c'est plutôt qu'avec ses 1562 pages, il faut pouvoir s'y plonger. Et c'est en plus un livre très dense, très profond, avec une histoire gigantesque qu'il faut pouvoir assimiler. Je ne sais même pas comment parler correctement de ce livre... Pour commencer, je dirais que le Vaisseau Ardent commence comme un récit d'aventures classiques : deux jeunes garçons qui rêvent d'être pirates et idolâtrent ce mode de vie (pour être honnête, je faisais pareil à leur âge !), mais l'histoire glisse ensuite de manière presque imperceptible vers une intrigue clairement plus fantastique, notamment lors de la deuxième partie et des découvertes autour du Vaisseau Ardent.
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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C'est un roc, c'est un cap, que dis-je ? C'est une péninsule !

L'objet livre du Vaisseau Ardent, en lui même est déjà très impressionnant. Lorsque vous voyez cette couverture vous accrocher l'oeil, vous vous sentez déjà conquis. Une histoire de vaisseau (peut être fantôme), des territoires inconnus, de la magie dans l'air, voire même, si on a de la chance, une belle histoire de pirates. Il n'y a pas à dire, si vous le croisez dans les mains, vous aurez envie de le prendre !

Mais voilà que votre poignet et votre mains ont une faiblesse. La bête est sauvage, elle est lourde (près de 1600 pages) et intimide fortement. Vous vous demandez comment l'apprivoiser. Il y' a-t-il différentes parties ? Pourra-t-on en venir à bout ? Rien que le livre en lui même demeure une aventure. C'était chez mon libraire, un samedi, et voici que l'aventure commence pour moi. Un véritable défi ! Moi ? La machine à lire bien connue ! Une brique ne me fera pas peur ! Mais je n'ai pas réussi à la dompter de suite. Heureusement, l'auteur était là pour m'accompagner, me proposant de chroniquer son livre. Je lui ai fait part de ma petite faiblesse. Mais que voulez vous ? Ma fierté en a pris un coup ! Je l'ai descendu et je l'ai dévoré !




Alors, laissez-moi vous dire, autres lecteur, ne soyez pas effrayé, les pages se tournent toutes seules.

Je ne sais pas quelles ont été les recherches de l'auteur concernant toute la mythologie du Vaisseau Ardent. Mais je suis littéralement impressionnée par la richesse, la diversité et surtout comment l'auteur s'est approprié les légendes de pirates diverses et variées. Tout ceci forme un gigantesque melting pot pour ce livre et cela fonctionne. J'ai vraiment eu l'impression qu'il a rattaché tout mon imaginaire à la réalité. Ce livre, c'est plus qu'une aventure, c'est un rêve d'enfant devenu réalité.

Aussi, les nombreuses pages tournent toutes seules car, en effet, vous vous prenez vite à cette aventure traitée en deux temps. Vous vous demandez jusqu'au bout où l'auteur veut vous emmener. Puis vous lâchez prise, vous vous laissez porter au gré du navire en savourant votre aventure de pirates modernes.
:
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
25 novembre 2014
Le vaisseau ardent est un ouvrage inclassable et voulu comme tel, à la croisée des genres, brassant de nombreux thèmes, déroutant parfois mais d’une profonde érudition. Selon la sensibilité de chacun certaines parties du livre captiveront plus que d’autres et quelques longueurs peuvent parfois apparaître mais il appartient à cette catégorie d’ouvrages qui vous marque et vous change une fois la dernière page refermée.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère redoutait chaque semaine sa visite, mais elle ne disait rien. Comment pouvait-elle supporter ce rustre qui empestait la bière et le tabac froid quand il martelait notre porte, le jeudi à l'heure du souper, braillant un "Loyer !" sans appel ? Mes yeux d'enfant trop sensible se noyaient aussitôt de lourdes larmes. Je détestais les jeudis puants. Mon estomac se nouait dès la fin de l'après-midi. Ma mère se contentait de lui ouvrir la porte et me chassait en essayant de me rassurer d'un "Ce n'est rien…" Mes pieds nus battaient la rue. J'étais incapable de rester en place, je n'arrivais pas à m'éloigner assez pour ne rien entendre. Ecumant de sueur, il repartait peu après, rougeaud, reboutonnant son pourpoint, et tentait systématiquement de m'ébouriffer la tignasse comme si j'étais son gentil chien. J'esquivais sa caresse et filais la rejoindre. "Ce n'est rien…", poursuivait-elle en déplissant mille et mille fois sa robe du plat de la main. M'avait-elle seulement vu rentrer ? Pouvais-je me borner à réclamer à manger comme si de rien n'était ? Je ne sais combien de fois j'ai hurlé qu'elle mentait, jusqu'à ce qu'elle me regardât. "Ce n'est rien…", disait-elle alors.
Elle m'avait regardé ce jeudi-là, longuement, la main sur la poignée, au moment où elle me poussait ordinairement vers la rue pour le laisser entrer. Je ne parvins pas davantage que d'habitude à endiguer le flot de mes larmes. "Loyer !" Elle me regardait toujours, sans sourire, sans une parole. Mes pleurs redoublèrent. L'homme cognait de plus belle. Sa main s'éloigna de la porte et prit nos deux écuelles, qu'elle disposa sur la table. Elle se dirigea vers le feu et plongea dans la marmite une grande cuiller qu'elle tourna jusqu'à emplir la pièce des effluves de la soupe. "Loyer !" N'a t'elle jamais prononcé ce soir-là son "Ce n'est rien…" ?
L'homme s'était mis à hurler. Il frappait si fort que je ne pouvais pas avaler une seule cuillerée. Et puis ce fut le silence. Nous avons fini notre diner sans un mot. Je guettais les bruits qui annonceraient le retour du logeur, j'observais l'étrange indifférence de ma mère, je cachais mon triomphe - j'étais son héros.
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Anton entreprit de cultiver l'amitié de Jack en le raccompagnant après l'école jusqu'au restaurant. Pour ne pas se séparer aussitôt, ils traînaient ensemble dans la ruelle qui contournait l'établissement, paressaient près de la margelle du puits où l'on venait encore puiser de l'eau. De temps à autre, contre une pièce ou deux, certains voisins, surtout de vieilles gens, confiaient à Jack la tâche ingrate de tourner la manivelle pour remonter de quoi remplir deux grands seaux - vingt-sept tours, avait-il compté, pour chaque voyage du petit récipient cabossé qui brinquebalait au bout de sa longue corde rêche, et il fallait le faire quatre fois pour mériter salaire. Le gain était ridicule, mais il représentait son unique argent de poche.
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J'avançai avec lenteur vers son corps étendu en levant mon célèbre poignard et l'abattis droit dans le dos de Géant. Je hurlai le nom de Balafrée et, quand elle me regarda, je dressai la tête de son amant à hauteur de ses yeux et égorgeai sans faillir le long cou tendre et fin. Puis, je tournai tout autour d'elle, sans me presser, convaincu d'être invincible comme si seule ma lame participait à la réalité de ce monde, distribuant mes coups sans épargner aucun des Estropiés. Je vivais dans une folie étrange. Tout mon corps se mouvait dans le strict accomplissement de mon dessein, précis, efficace, si lent. Je ne percevais du carnage que des visions fantasmagoriques, aussi fuyantes que dans l'ivresse mais parfaitement cohérentes et plausibles. Aucune émotion, aucune pensée ne m'atteignait. J'accédais à cet état de grâce où le temps semble infini, les contingences résolues. Je procédais à ma mission, tout simplement. Si je ne déniais pas le danger, je ne le redoutais pas non plus. Une part de moi restait vigilante, non pour conjurer la douleur, mais pour mener ma tâche à son terme. Combien je chérissais cette condition singulière, cette fluidité du corps, cette humilité de l'esprit, et la distance qui me distinguait de ce monde de chair, de sang et de pleurs.
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Sa technique me fascina. Il ne disait rien, se courbait exagérément et serrait les dents, comme si sa dignité l'incitait à masquer une souffrance terrible. Il affichait une mine misérable, grotesque parfois à force d'outrance, mais cette démesure échappait totalement aux bons chrétiens. Ceux-ci ne voyaient qu'une main aux doigts torturés qui ne se tendait pas pour demander l'obole mais, agitée par un opportun tremblement pour me désigner. Son geste s'accompagnait d'un sifflement tragique propre aux tuberculeux, qu'il lâchait en dressant une commissure de lèvres en une douloureuse esquisse de sourire. Je me calquais sur son attitude, cachant mal mes yeux si aisément larmoyants, reniflant et toussotant sourdement. Mon teint naturellement pâle contribuait à parachever le tableau : nous étions pitoyables.
Après avoir conduit le regard de son humble épave au spectacle de la mienne, sa main revenait battre sur sa poitrine, à hauteur de cœur. Un râle l'obligeait à se pencher davantage et son poignet se tordait jusqu'à présenter sa paume grande ouverte vers le ciel. Elle accueillait une pièce ou deux, qui disparaissaient immédiatement dans un tour de passe-passe auquel je ne comprenais rien, pour se tendre à nouveau vers le fidèle suivant, comme s'il n'avait rien engrangé jusque-là.
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… à la coque si fine et aux voilures si puissantes qu'aucun voilier ne rivalisait de vitesse avec lui pour les courses vers la Scandinavie. Le bâtiment était un chef-d'œuvre de beauté et de puissance, une cathédrale de mâture, un pur joyau ciselé pour la course. Sa proue arrogante laissait courir les pires ragots et les légendes les plus imbéciles sur son jeune capitaine. Certains y dénonçaient une alliance diabolique, omettant que les gargouilles de leurs moindres églises présentent des figures autrement plus démoniaques que cette gueule monstrueuse d'où saillaient trois langues écaillées. Mais, dans le soleil couchant de ce soir d'été, tandis qu'il quittait le port, sa proue irradiée embrasait jusqu'à l'impalpable horizon, entre ciel et mer. Que ne pouvais-je partir avec lui, chevaucher ce dragon des mers et voler au ras de l'écume flamboyante...
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