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sur 404 notes
Damien de Carolis, surnommé Dam ou DamDeCaro, est un ado de 16 ans très sensible, plutôt intelligent, une âme d'artiste, d'apparence frêle et mal dans sa peau. Incompris par ses parents qui ont visiblement porté toute leur attention et leur amour sur sa soeur Céline, son père assez brutal avec lui et qui veut en faire un homme, sa mère, distante, rejeté par ses camarades de classe, tourné en ridicule par sa famille de par sa sensibilité, il n' a rien trouvé de mieux pour soulager sa peine et son mal de vivre que de s'entailler, là où personne ne peut le remarquer. Mais, voilà le jour où Samy est entré dans sa vie, tout a basculé. Alors qu'il se faisait taper dessus par une bande de skateurs, ce dernier lui est venu en aide, l'a sauvé de leurs griffes et l'a un peu pris sous son aile. Il lui a présenté ses amis et tout de suite, le jeune homme s'est senti à l'aise avec eux et a très vite été adopté. Mais leur look gothique ne plait guère à ses parents que Dam adopte assez rapidement. Samy est protecteur, tendre parfois. Aussi la nouvelle se répand rapidement comme quoi l'ado est homo. Bizarrement, l'idée lui plait assez et il ne la dément pas. Mais ses parents ne comptent pas le laisser faire...

Le faire ou mourir... le faire et vivre... Dam est un ado écorché vif, brulé de l'intérieur, qui se scarifie afin d'expulser toute cette colère qui le ronge. L'on est face à un ado très mal dans sa peau soumis aux préjugés et aux différences, incompris par son entourage qui ne le regarde plus et se moque de lui. le jeune Samy, dont il va vite se prendre d'affection, va l'aider à être lui-même, même si le chemin à parcourir pour y arriver semble long. Ce roman est tout aussi sensible que son héros, l'on assiste péniblement et tristement au mal-être si profond de Dam. Autant de thèmes abordés tels que l'homosexualité, l'adolescence, l'amitié et l'amour, les différences racontés par le jeune homme qui se livre. le ton est juste, sincère, brut parfois. L'écriture tout en continuité ne laisse aucun temps mort.

Le faire ou mourir... le faire, sans nul doute...
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Avec ce bouquin, ce n'est pas une claque que j'ai prise, mais bien une raclée en bonne et due forme. J'en ressors toute chamboulée, retournée par la puissance des mots et par ce qu'ils ont déclenché en moi.

Au fil des pages, j'ai ressenti toute l'émotion de cet ado mal dans sa peau, sa personnalité et ses ressentis qui transpercent chaque mot. Oui chaque mot, chacun étant choisi de façon intelligente, se rapprochant du langage oral comme pour mieux nous percuter.

Et la fin ... quelle fin .... une de celles qui vous coupent le souffle pendant des pages et des pages. Une de celles qui vous emportent en vous faisant décrocher du réel. Une de celles qui vous laissent dans un état second, presque en état de choc. Mais .... là apparaît une autre subtilité de l'auteur, s'en suit directement une autre fin, plus douce, plus nuancée pour en quelque sorte éveiller en nous une prise de conscience.

Alors oui en effet prise de conscience il y a eu. J'ai refermé ce livre en me triturant le cerveau de différentes façons. Parce que des messages il y en a au fil des pages de ce court roman: la tolérance, la différence, le respect, l'homosexualité, ... autant de notions à travailler avec nos chers ados. Mais moi, en tant que professionnelle, et en tant que maman je me suis également arrêtée sur différents thèmes tels que : l'amour parental, l'accompagnement des ados, les mots qui font mal quand nous voulons faire le bien, jusqu'où placer nos interdits, ... Alors j'ai juste regardé mes mômes, et je me suis promise de faire au mieux pour les encadrer au mieux quoiqu'il arrive. Et je me suis rendue compte que c'était loin d'être facile, personne ne nous avait dit que c'était parfois si dur d'être parents!
"Le faire ou mourir" est une lecture dont personne ne sort indemne, chacun en ressortira bouleversé à son propre degré, chacun se posera des questions. Impossible de ne pas être touché. Au delà de l'excellente lecture, se cache un excellent outil de travail citoyen avec des grands ados, une porte ouverte à la discussion sur fond d'appel au respect et à la tolérance.

Je ne parlerai pas de coup de coeur, je suis bien au delà de ça .... coup de coeur est un mot bien insuffisant pour parler de ce que livre a suscité en moi ...

Merci à Plume de Cajou qui a fait entrer ce roman en forçant la porte de ma PAL ;)
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Damien de Carolis surnommé Dam DeCaro va avoir seize ans. Il voit tout ce qui est sombre et a « une conscience aiguisée ». Il résume sa vie à je suis « un garçon avec le nom d'une reine de jeu de carte ».Il a déménagé et fait sa rentrée dans un nouveau lycée. Il fait la connaissance de Samy et sa bande suite à une bagarre dont il est coutumier en raison de son manque d'assurance et de « son physique de frite molle ». Dam apprécie le look de sa nouvelle bande d'amis, mèches de cheveux noirs, vernis noir, piercing, garçons et filles à l'identique, par-dessus tout il aime cette nouvelle attention qu'on lui porte rempli de tendresse lui qui en reçoit si peu. Depuis qu'il connaît cette bande, fini les raclées et le racket, on lui fout enfin la paix au collège. Au fur et à mesure que les jours passent, il adopte le même look que ces nouveaux amis. Un jour qu'il rentre à la maison en oubliant de retirer son eyeliner sa soeur aînée qui fait psycho affirme qu'il est homo devant ses parents médusés, Dam par défi ou commodité ne dément pas ! Au final cette idée ne lui déplaît pas, même s'il a déjà été amoureux d'une fille. Il en parle à Samy qui le conforte en lui affirmant qu'étant donné sa grande sensibilité, il se pourrait vraiment qu'il soit homo. La nouvelle se répand rapidement au collège, les comportements à son égard changent et lui semblent étranges. Il se sent de plus en plus proche de Samy, près de lui il se sent enfin exister. Son père supporte mal l'idée que son fils soit gay, il lui interdit de continuer à fréquenter Samy et sa bande et lui supprime tous ces loisirs. Face à un père ultra conventionnel, une mère indifférente et une soeur méprisante Dam choisit d'évacuer ces tensions en s'entaillant l'intérieur des cuisses, une façon pour lui de tenir à distance les explosions et les tsunamis qui bouillonnent dans sa tête. Comment s'épanouir à cet âge si sensible et faire confiance à l'amour que son ami Samy lui offre, alors qu'il souffre et qu'il ne sait pas comment l'exprimer. le jour de son anniversaire tout bascule pour le meilleur ou pour le pire, l'auteur nous en laisse le choix c'est là que le titre du roman prend tout son sens ! Un roman d'une puissance incroyable, qui rappelle combien notre rôle de parents est essentiel pour le bien être de nos enfants, qu'il suffit de prendre le temps, d'être à l'écoute et surtout d'être là pour les entourer d'amour et non pas les juger. L'auteur aborde avec maîtrise les thèmes de l'homosexualité, des violences familiales, de l'adolescence, de l'automutilation. Un roman ado à faire lire à tous les parents qui doutent face à l'adolescence de leurs enfants et qui veulent un temps soit peu les comprendre et apprendre à mieux les aimer.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Je n'ai pas l'habitude de lire des ouvrages décrivant les états d'âme d'ados mal dans leur peau. Ce livre m'a littéralement boulversée. L'auteur nous entraine dans le tourbillon des sentiments de Damien, adolescent perdu, peu sûr de lui et qui découvre qu'il aime un autre garçon.
Lorsque son pére s'en aperçoit, il se retrouve prisonnier chez lui. Privé de tous les petits plaisirs de la vie quotidienne, il ne lui reste que les scarifications pour se sentir vivant. Dam s'enfonce chaque jour un peu plus dans son mal-être. Jusqu'où cela le mènera-t-ol ?
Je recommande la lecture de ce petit livre (tout juste 100 pages) ; une lecture qui ne laisse pas indifférent.
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Cela fait plus de deux mois que j'ai refermé ce livre, pourtant, il suffit que je revois la couverture pour que le mal-être, la honte et tout les sentiments que j'ai ressenti en lisant "Le faire ou mourir" me reviennent immédiatement.
Comment une petite boule qui se loge dans ma gorge, m'empechant de prendre des grandes bouffées d'air.

Et pourtant, je ne l'ai pas lu jusqu'au bout. Je vous le jure, j'ai essayé mais les dernières pages m'ont...
Anéantie.

Damien de Carolis, surnommé Dam de Caro par ses camarades changent de collège et fait la rencontre de Samy et sa bande de gothiques qui s'interpose entre lui et deux petites brutes qui le tabassait.
Peu à peu, il se fait sa place dans la bande et devient ami avec Samy, peut-être même un peu plus malgré les colères de ses parents contre ses "mauvaises fréquentations".

Tandis que j'avançais petit à petit dans le livre, une minuscule boule de larmes dans ma gorge enflait un peu plus à chaque page. Car plus on avance, plus on apprend, plus on comprend, plus on partage la souffrance de Damien. Toujours raillé par sa soeur ainée, celle qui a réussie, et ses parents, limite méprisants, Dam est le petit dernier, le pauvre, le fragile, la victime. Il est celui dont on se moque aux réunions de familles et qu'on insulte dans la cour. Et à chaque mot, montait en moi une sorte de rage folle, une envie de pleurer, un mal-être affreux et une envie de secouer Damien tout en restant prostrée dans mon lit où je dévorais chaque page avec toujours plus de rage.
La fin m'a... m'a juste tué. Au sens propre. Je comprenais et en même temps je... je ne peut pas expliquer ce que j'ai ressentit. Une sorte d'immence incompréhension qui me rongeais de l'intérieur. Et je me disais, non, non, non, ce n'est possible, c'est un cauchemard, dam, dam, dam, réveille-toi, non, non. Mais Dam ne se reveillait pas et en même temps qu'une colère affreuse, qu'une explosion intérieure et extérieure qui me minait, en même temps que des larmes coulaient sur mes joues, je ne comprenais pas, je me disais, t'aurais pu t'en rendre compte, t'aurais pu te dire que ça allait arriver, t'aurais du t'en douter, mais ma conscience, mon âme, mon humanisme, appellez ça comme vous voulez, se refusait à comprendre, ne pouvais, ne voulais pas comprendre. A deux pages de la fin, j'ai refermé le livre. Je me suis allongée ensuite sur mon lit, anéantie, et je suis resté comme ça de longue minutes. Dans ma tête, une petite voix martelait "impossible, impossible, impossible, impossible". Et pourtant... Et pourtant si, ça arrive, ça existe, dans la vrai vie, dans le monde dans lequel je vis.

Je ne sais pas si je vais relire un jour "Le faire ou mourir". Peut-être. J'essaierai.
Mais vous, lecteur, lisez-le. Et vous comprendrez.
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Je vais genre parler du titre et de la couverture, juste le temps d'essayer de refoutre mes émotions dans le bon sens pour vous parler convenablement de ce livre (même si ça va être très difficile voir impossible je le sens). Tout d'abord j'adore la couverture, je veux me maquiller exactement comme ça d'une façon super bizarre et tout (et puis bon j'aime la larme dessiné et tout ! Et franchement j'imaginais bien Damien du coup). Ensuite le titre, plutôt trash et intriguant, qui ne laisse pas du tout la place à d'autre choix. “Le faire” : faire quoi? Au point de ne pas avoir le choix ? Et puis bon enfin le résumé, qui donne envie carrément, que rien que pas le résumé j'adorais déjà Samy et Dam. Pour fini un avis positif de la blogo, et une gentille madame de chez Rouergue au salon du livre qui me fait “il est génial n'hésitez pas”. Moi j'ai pas hésité. J'ai bien fait. Comment exprimez avec des mots ce que je ressens à la sortie de ce livre? Alors que j'ai pleuré comme une pendue doublé d'une madeleine et d'un cachalot. J'avais pu pleuré comme ça depuis quand? le pire c'est pas d'avoir pleuré, c'est d'avoir bouillonné tout du long, retenant mes larmes (ou quoi qu'elle refusait de couler), encaissant comme Dam le fait. J'étais partagé entre le rire, les larmes, le sourire, le gagatisme (je veux pas dire mais Samy est ADORABLE et Dam aussi (c'est juste dommage qu'il s'aime si peu alors qu'il est tellement tellement mignon)), tout. Et franchement pour avoir en quelques sortes vécu ce que Dam a vécu je le comprenais. Non je me suis pas scarifié, et non mon père est un pas un sale c** (je le savais que j'allais devenir insultante en parlant de lui) si peu à l'écoute de son gamin, mais combien de fois j'ai bouillonné comme lui et finalement fermé ma grande bouche, combien de fois j'ai tout gardé pour moi? Incapable d'être juste sincère et franche? Mais comme je suis pas là pour raconter ma vie, passons. Dam est un garçon complètement paumé et sa rencontre avec Samy va le transformer, ou tout au moins le faire vivre un peu. Vivant écrasé par son père et incapable de lui tenir tête, écrasé également par sa soeur, et un peu ignoré par sa mère il se scarifie pour aller mieux. Jusqu'au jour où il rencontre Samy, il se contentait de se laisser tabasser par des Skaters. Et franchement j'ai adoré Samy, mais tout le groupe également Lo, Mika, Fann et Mag, ils ont beau être maquillé, percé, et teint en noir, franchement ils ont tout mon respect. D'abord par leur amour simple, la façon qu'ils ont d'être si proche, d'aimer se toucher sans rien expliquer et puis surtout de faire un pied de nez aux idées reçus (parce que non ce ne sont pas de grands délinquants satanistes, ils ne fument même pas c'est pour dire), moi aussi je me serais maquillé et percée partout pour avoir des amis pareil. L'histoire d'amour qui se dégage du bouquin est tellement forte que ça m'a tantôt secoué, tantôt fait pousser des petits cris d'autruches “kyaaah que c'est troooop mignon”, et je ressentais tout ce que Dam ressentait et je sais ce qu'il ressentait parce que c'est exactement ça aimer : trembler, rougir, vouloir, avoir la trouille et mal au ventre et pourtant se sentir vide dès l'éloignement. Des petites choses m'ont fait sourire, rire, attendris, émue. D'autres m'ont fait râler, crier, énerver. Quand aux fins (car il s'agit pour moi de deux fins) toutes les deux m'ont fait chialer à leur façon. La première ceux qui auront lu le livre comprendront pourquoi (je peux pas trop en dire sans spoiler carrément), toute cette impuissance et cette horreur m'a retourné, je pleurais pleurais pleurais et je savais qu'on pouvait rien changer. La deuxième m'a fait pleurer de par sa beauté, c'est bien qu'elle vienne après (si elle était venu avant ça aurait carrément enlevé le message d'espoir). Et m'a fait adorer Samy et Dam encore plus, carrément ouais. Ainsi que la maman de Dam. Bon sinon, je veux bien me mettre à la place du père, me dire qu'à sa façon il veut le meilleur pour son fils et qu'il croit que c'est en se moquant de lui et en lui hurlant tout le temps dessus, en l'humiliant et en l'empêchant de sortir qu'il va y arriver. Sauf que pour moi c'est juste un sale c** (encore) homophobe qui se sent plus pisser tout ça parce qu'il possède des armes wouah. Il cherche même pas à comprendre son gosse, pire il ne l'écoute même pas. Je peux pas le sentir en gros, mais bon. Pour parler de l'écriture aussi, elle est faites du côté de Dam et elle est délicieuse. En fait ça permet vraiment d'être complètement dans sa tête, on cherche pas à faire des supers belles phrases avec des mots compliqués et c'est plus du texte “parlé” qu'écrit, mais ça rends super bien et c'est magnifique. Et ce livre est juste sublime, je félicite l'auteur parce que c'est son premier et franchement il est génial, j'en attends d'autres ! Bravo vraiment. Maintenant je vais forcer mes soeurs et mes amis à le lire =D ! Et ça m'énerve parce que dans cette critique j'ai pas réussi à faire passer la moitié de mes sentiments vis à vis de ce livre, et je suis sûre que j'ai oublié de dire des choses. Alors pour me rattraper je ne dirai que ceci : faites moi confiance, lisez le.
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Damien, alias Dam, vient d'arriver dans son nouveau lycée.
Très vite, il devient une sorte de victime idéale pour le clan des skateurs.
Mais Samy, un ado au look gothique, va prendre Dam sous son aile et l'intégrer à son groupe. Là Dam va découvrir le sens de l'amitié et il va enfin pouvoir exprimer sa personnalité très sensible.

Cette foutue sensibilité, elle lui joue bien des tours.
Les larmes de Damien, son père en a fait un sujet de rigolade à chaque repas de famille. le jeune homme serre les dents devant cet homme déçu d'avoir " une mauviette " comme fils mais en cachette il évacue sa haine, son mal être en se scarifiant.

J'ai déjà l'impression d'en dire trop alors je m'arrête là parce que c'est un texte à découvrir entièrement.

Et voilà ce roman récolte son énième coup de coeur de la blogosphère.
Nul doute qu'il sera dans nos classements des meilleures lectures de cette année.

Ils ne sont pas si fréquents les romans qui vous remuent autant les tripes, qui vous laissent dans un état second une fois la dernière ligne lue. Hé bien ce livre, il est dans cette catégorie.

Tout d'abord on lit ce texte quasiment en apnée, avidemment on tourne les pages car Dam nous entraîne dans son tourbillon. J'avais comme l'envie de tendre mon bras à travers les pages pour rattraper cet ado.

Ensuite ce roman a une vie une fois qu'il est refermé. Il m'a habité et il m'habite encore. Il me fait réfléchir même 15 jours après avoir achevé cette lecture.

Il est classé en littérature jeunesse ce qui est parfaitement logique mais j'ai comme l'impression que le premier public qui devrait lire ça, ce sont les parents d'ados et c'est à eux que je le recommande le plus vivement.

Quoiqu'il en soit, il est à lire, à conseiller, à transmettre, à prêter...
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Une grosse claque. Dans le (très) bon sens du terme, certes, mais une grosse claque quand même. La lettre de l'éditeur évoque les mots clés "gothiques, homosexualité, scarifications", mais effectivement le roman est à la fois bien plus subtil et bien plus violent que ces quelques mots. Ce court texte vous en dira plus sur le mal-être adolescent que bien des essais de psychologie. le style est percutant et précis, l'auteure réussit parfaitement à décrire la sensation de perte de contrôle et de repères de Dam, comme si le jeune homme vivait en plein tremblement de terre, dans une confusion qui ne cesse jamais. Les agissements de son père sont d'une violence morale insupportable, et sa soeur est odieuse par le mépris qu'elle montre à son frère sans même en avoir conscience.
le faire ou mourir apporte une tentative d'explication intéressante sur les scarifications de Dam : l'adolescent explique que ses émotions, et notamment sa colère, prennent parfois la forme d'un flot violent, incontrôlable, et que se couper est une façon pour lui de laisser sortir physiquement une partie des émotions, afin d'éviter l'explosion s'il garde tout en lui. Par ailleurs, alors que sa famille ne lui accorde aucun crédit, s'automutiler est aussi pour lui une façon de se prouver qu'il existe bel et bien ; il saigne, donc il est vivant.
Un flou subsiste concernant la construction de la fin ; l'enchainement des deux fins différentes est un peu confus pour moi. Je n'ai pas trouvé l'élément qui fait que le père de Dam rentre chez lui dans la première fin, ou qu'il soit absent dans la seconde version. A moins que la première fin ne soit qu'une sorte de fantasme de Dam, imaginant "ce qui aurait pu se passer si" ? Bref, même si la transition n'est pas claire pour moi, ce n'est pas gênant pour l'histoire, et c'est en tout cas un livre que je vous conseille fortement !

J'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce titre grâce à l'opération Masse critique de Babelio ; merci à l'équipe, ainsi qu'aux éditions du Rouergue !
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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dur..mais qui fait réfléchir, qui amène le dialogue...
un roman sur l'homosexualité mais pas seulement, sur l'impossible/la possible communication parentale également, sur le regard que l'on porte sur les autres, pour tous ceux qu'on ne voit pas, qu'on sous-estime...
deux fins possibles
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Cette lecture m'a mise très mal à l'aise.

Il faut d'abord reconnaître à Claire-Lise Marguier un réel talent pour exprimer le tourbillon d'émotions qui agite son personnage. C'est extrêmement bien fait et, comme Dam, le lecteur est pratiquement noyé dans un tsunami de pensées.

En revanche, le cheminement de ce personnage m'a laissée perplexe. (Trop) fin, (trop) émotif, et donc victime toute désignée des brutes (skateurs stéréotypés) de son lycée, il est défendu par un "gothique", et intégré à son groupe. Rapidement, il adopte leur look, leurs codes et leurs goûts. Il a été très amoureux d'une fille mais déclare qu'il est gay pure provocation. Sauf qu'il fini par tomber sous le charme du charismatique Sam, plus ou moins chef du groupe. On le comprend : ce Sam est un beau personnage, à la fois adorable et hyper équilibré.
Plus qu'une histoire d'amour, cela m'a donné l'impression d'un ado tellement mal (dans sa peau, dans sa famille) qu'il est prêt à n'importe quoi pour un peu d'affection et de reconnaissance. Je ne m'attendais pas à autant de noirceur et de souffrance.

L'auteure propose deux fins alternatives.
Si le sous-texte est limpide et le message essentiel (accorder de l'amour et de l'attention peut éviter des drames), j'aurais préféré qu'elle accompagne son héros jusqu'au bout et qu'elle fasse un choix.
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