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Critique de Crossroads


Florent + Jenny = Lilie.
Puis très rapidement, cette équation parfaite va se muer en problème quasi insoluble.
Trop jeune pour être veuf. Déjà fatigué avant l'heure.

Le temps a filé. Ses souvenirs également.
A 70 ans, placé en établissement spécialisé, Florent se bat contre lui-même. Contre cette foutue mémoire qui n'en fait qu'à sa tête en lui bouffant la sienne.
Immanquablement, elle le ramène sur ce bateau maudit qui aura vu ce père égarer la petite prunelle de ses deux océans de tristesse bloqués sur la position hémorragie oculaire. Avant, nada, zob, fondu au noir.

La petite Jenny a bien poussé. Écartelée entre son boulot et les visites journalières à son père, elle n'est qu'une boule de rancoeur envers celui qui a fauté, à ses yeux.
Mais le temps passe et s'efface. Celui de la réconciliation est peut-être enfin venu...

De prime abord, coup de crayon épuré à l'extrême et couleurs tristounettes fleurent bon le bof-bof de compétition. Puis survient la gravité du propos et sa foultitude de flashbacks narratifs qui, sans avoir l'air d'y toucher, vous chopent l'âme et vous l'essorent jusqu'au dénouement final, celui qui vous cueille, la larmiche au coin des yeux et le palpitant tout serré.

Ici, on ne fait pas dans le pathos m'sieur-dames. En même temps, que viendrait foutre un mousquetaire en cette galère?
Non, Ceux Qui Me restent fabrique de l'émotion à plein tube avec une intelligence et une élégance rare.

Ceux Qui Me Restent traite de l'oubli.
Paradoxalement, ce récit me restera encore très longtemps...
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