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EAN : 9782226149190
132 pages
Albin Michel (26/01/2006)
4.15/5   48 notes
Résumé :

A une époque où les moyens de communication n'ont jamais été aussi nombreux et efficaces, la solitude fait figure de scandale. Qu'elle soit vécue sur le mode de l'abandon ou de l'exclusion, elle impose un face-à-face avec soi-même qui génère souvent plus de panique que de bien-être. Nous défendons âprement notre autonomie, mais nous sommes en fait dépendants les uns des autres au point de ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un petit receuil sur la solitude, de belles réflexions sur la diffrénece entre solitude et abandon et rejet. la solitude voulu acceptée demande une certaine préparation elle est le lieu de tous les possibles. la vue intellectualisée de la solitude est ici mise en avant, portée en grâce et en volonté, volonté luxueuse même...La réalité est hélas tout autre, car la solitude contemporaine n'est pas vécue comme cette extase dans laquelle l'intellectuel se plonge sachant qu'il a les moyens de la rompre à tout moment. La solitude de nos villes de nos campagnes reculées, ce n'est pas seulement le rejet où l'abandon, c'est aussi l'idifférence de son voisin, du regard que l'on croise et qui porte peut être une détresse qu'un seul mot pourrait soulager...dommage que cet aspect là, ne soit pas plus développé...Un livre qui reste très intéressant et bien écrit.
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Une réflexion sur ce qu'est la solitude sous formes d'entretiens avec différentes personnalités. La solitude vue par un écrivain, un religieux, un philosophe, un scientifique, à travers leurs propres experiences, personnelles et professionnelles.
Réflexions très intéressantes, mais qui manquent peut-être de profondeur. Difficile de traiter ce sujet en aussi peu de pages. Çà reste malgré tout une bonne introduction.
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Marie de Solemne (philosophe et écrivain) convoque quatre personnalités et les interroge sur le concept de solitude. de paroles denses en réflexions agissantes, ils évoquent leur rapport à la solitude. Pour tous, c'est une réalité inséparable de l'être humain analogue à l'amour ; l'amour de soi , l'amour des autres.
Dans notre société communicante, la solitude n'est pas conforme au standard ambiant. Elle est une marginalité subversive. Elle culpabilise.
Vivre profondément sa solitude , c'est affirme son autonomie, son indépendance, sa liberté.
La solitude a toujours existé. Dans l'Antiquité, elle était synonyme de sagesse. le Christianisme est né dans la solitude du désert.
Par certains côtés, la solitude est une géographie, une donnée génétique.
Elle peut être aussi douloureuse, non consentie.
Ces quatre personnalités sont : Christian Bobin, Jean-Michel Besnier, Jean-Yves Leloup et Théodore Monod.
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La solitude est-elle une grâce ou une malédiction ? le livre tente de répondre à cette question, à travers les dialogues et réflexions de différentes personnalités.

Ce petit livre m'a beaucoup plu. On y fait un tour d'horizon des différentes façon de vivre la solitude, du lien qu'elle entretient avec la création ou la croissance personnelle. Mais aussi de ses paradoxes. Et, inévitablement, on s'interroge sur son propre rapport à la solitude, a sa façon de l'éviter ou de la rechercher, de la peupler.
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Au coeur du silence intérieur, le flou de la vie bouillonne. Marie ici nous y mène tel une lad sa bourrique, et de fort belle manière, en ce tourbillon vital! Si jamais vous n'avez cru entrevoir de vivre ensemble, parcourez donc cet ouvrage à la recherche du seul qui vous est chair : vous-même en votre solitude, éternellement. Entre lignes et verbes, l'orthographe malmenée de ces derniers jours y est joufflue, gorgée de sens. Un excellent livre de chevet, qui se parcoure par miettes afin d'ensevelir celles-ci au creux de vos fervents rêves nocturnes!
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
     
- Marie de Solemne: « Pour vous, la solitude est-elle plutôt une grâce ou une malédiction ? »
     
- Jean-Michel Besnier: « S’il faut choisir entre les deux, plutôt une grâce — même si le terme n’appartient pas du tout à mon lexique parce que la connotation religieuse y est présente. Mais en aucune façon ce n’est une malédiction. Peut-être pourrais-je vous soumettre un entre-deux: la solitude est le résultat d’une conquête.
     
Alors que la grâce, elle, est tout entière du côté du don — comme si on avait été ‘gratifié’ de la solitude —, et la malédiction toute entière du côté de la répulsion — comme si on y avait été condamné —, je situerais la solitude entre les deux. C’est ce qui se conquiert... de haute lutte et de manière incessante. »
     
- Marie de Solemne : « Dans ce mot de conquête, on entend le mot ‘quête´. Dans le domaine de la solitude, qui quête-t-on ? »
     
- Jean-Michel Besnier : « Si l’on donnait l’autonomie comme équivalent à la solitude — ce qui peut sans doute paraître un peu abstrait — on comprendrait mieux que ce soit le résultat d’une conquête. Il faut s’arracher à soi, à l’inertie première, pour être solitaire. Il faut s’arracher à tous les déterminismes qui nous lestent. Le problème avec la solitude, c’est qu’elle n’est pas un point d’aboutissement. On est jamais installé dans la solitude. La solitude est plutôt une disposition, une ouverture. Conquérir une situation qui nous mette dans l’ouverture à quantité de possibles, c’est cela la solitude. Il n’y a donc pas un objectif ´solitude´ qui nous imposerait un certain nombre de gestes, un certain nombre de ruptures, de renoncements, de sacrifices, il y a simplement une propension naturelle à se fondre dans les autres — propension naturelle au conformisme qui se voit particulièrement chez les enfants. Une inclination à l’inertie à quoi nous devons nous arracher pour que les choses puissent commencer. De ce point de vue, la solitude est ce moment nodal où un commencement devient possible. »
     
     
L’effrayante conquête (extrait du dialogue), pp. 53-54.
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Pour vivre, il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n'est plus jamais mauvaise. Même si on ne vous porte plus, même si on ne vous aime plus, même si on ne vous regarde plus, ce qui a été donné, vraiment donné, une fois, l'a été pour toujours. A ce moment là, vous pouvez aller vers la solitude comme une hirondelle peut aller vers le plein ciel.
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Si je n'avais pas les journaux mais la télévision, je regarderais la télévision. Et je sais très bien ce que je regarderais de préférence : n'importe quoi ! Pour cela, c'est très bien fait la télévision... C'est comme se mettre la tête dans le frigo pendant les crises de boulimie ! Il y a un creux qui est en vous, que vous ne supportez plus, et que vous allez remplir avec des nourritures plus ou moins digestes. Souvent, on remplit très vite ce creux, ce vide, cette attente naissante, alors qu'elle demanderait un peu de temps encore pour nous dire ce qu'elle a à nous dire. Mais , nous, on essaie de la combler tout de suite. C'est comme une question qui se pose et qu'on essaie d'arrêter. On n'y répond pas... on essaie de la tuer.
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Je crois que pour vivre-parce qu'on peut passer cette vie sans vivre, et c'est un état sans doute pire que la mort- il faut avoir une chose qui n'est malheureusement pas si courante, et là il s'agit d'une grâce. Pour vivre, il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n'est plus jamais mauvaise.
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Quand enfin quelqu'un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres armures : le savoir, la conscience de soi, la bienséance parfois, l'habitude, toutes ces choses qui servent d'écrans, de murailles, de vêtements lourds que l'on met sur soi. Quant à certains moments tout ça tombe, la solitude est alors entière, et en même temps c'est la fraternité qui est là. - Christian Bobin- (p.35-36)
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