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EAN : 9782228887076
258 pages
Payot et Rivages (05/10/1993)
3.75/5   12 notes
Résumé :

A partir du Vlle siècle, dans leurs enclos monastiques si différents des abbayes continentales, les clercs irlandais se sont fait un devoir non seulement de transcrire les textes chrétiens et les grandes œuvres de l'Antiquité classique, mais aussi toutes les traditions celtiques des époques antérieures, pieusement transmises par voie orale de génération en génération.

On imagine alors combien ces manuscrits élaborés ainsi avec soin sont p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Si vous lisez ceci, c'est que vous êtes un tant soit peu intéressé par le sujet ; comme moi quand je suis tombé par hasard sur ce livre. Je cherchais à me renseigner sur les Tuatha Dé Danann, peuple légendaire de la mythologie celte et j'avais vaguement entendu parler de Jean Markale.

Ce livre est plus une étude qu'une adaptation des contes qui se transmettaient oralement et qui ont été copiés, la plupart du temps, par des moines chrétiens. de ce constat, Jean Markale tente une certaine réhabilitation quant à une substance, une vision plus libre et bien plus obscure que ce que la pensée chrétienne a voulu transmettre en copiant ces oeuvres mythiques. Il n'oublie cependant pas de rappeler que le travail des moines copistes nous permet tout de même de garder des traces de ce riche patrimoine.

Plusieurs cycles sont abordés : le cycle mythologique, le cycle d'Ulster, le cycle de Finn et le cycle des Rois.
L'auteur prend les histoires les plus fameuses et en fait donc une analyse fouillée bien qu'assez complexe par moments. Quant à la véracité de cette analyse, j'avoue ne pas m'y connaître assez pour critiquer.
Ce qui m'a déçu, c'est le fait que chaque conte est résumé plus que raconté et que chacun soit entrecoupé de digressions, parfois très utiles et éclairantes mais aussi très subjectives, et qui nuisent à la fluidité de la narration de ces contes. Je pense que d'autres ouvrages doivent mieux remplir une certaine fonction de recueil.
Il faut aussi prendre en compte que la matière première est fragmentée, certaines parties sont perdues et d'autres transformées par les copistes.

Malgré tout cela, l'amour de Jean Markale pour ces légendes transparaît littéralement et il nous embarque souvent avec réelle passion dans cet univers hors du commun.
Les personnages grandioses y sont nombreux, tel Cûchulainn, le plus fameux d'entre eux, monstrueux guerrier dont les transformations sont hallucinantes ! Autour de héros, gravitent des femmes dont le rôle est régulièrement aussi important que n'importe quel guerrier ou druide. Ces protagonistes sont régulièrement confrontés aux dieux qui condamnent ou aident tout en subissant parfois eux aussi un destin tragique.
La truculence des histoires témoigne d'une fabuleuse imagination des conteurs qui y incluent nombre d'éléments symboliques et descriptions très colorées ; mais aussi humour et amour.

Un point intéressant est que l'auteur compare souvent cette mythologie celte aux épopées du pourtour méditerranéen, mettant en avant des similitudes mais aussi des différences, rapprochant et distinguant des aspects bien caractéristiques de chacune. Ainsi, Cûchulainn n'a rien à voir avec Ulysse, les deux héros empruntant pourtant sensiblement le même chemin (initiation, épreuves...)

Si ma soif de connaissance concernant les Tuatha Dé Danann (et les fomoires) est loin d'être comblée, j'ai découvert de nombreuses histoires extraordinaires, bien éloignées des pensées grecques et latines, et qui suscitent un vif intérêt. Il me tarde d'en apprendre plus !
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« L'épopée celtique d'Irlande » Mon goût ancien pour la fantasy m'a conduit à m'intéresser à ces vieilles épopées celtiques qui ont souvent nourri les auteurs de ce genre. le travail de Jean Markale n'est pas universitaire (les critiques sur son absence de rigueur semble justifiées) mais c'est celui d'un passionné plus poète que chercheur. Il sait faire vivre ces vieux textes si riches en aventures dramatiques ou parfois truculentes et cela m'agrée. Mais il participe un peu tout de même d'un « business » du celtique qui est un attrape gogo.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Elle n'est pas mieux que moi la femme à laquelle tu t'attaches. Tout ce qui est rouge est joli, tout ce qui est nouveau est beau... tout ce qui est habituel est amer, tout ce qui est absent est sucrée. »
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[...] nul n'invente jamais rien. Les civilisations se succèdent, avec leur différentes phases. Ces phases sont plus ou moins courtes, plus ou moins fécondes. Et leur fécondité n'est parfois évidente qu'après un grand laps de temps. Le tout est de savoir ce que l'on veut, à quoi l'on s'intéresse. L'art moderne contemporaine est proche de l'art mégalithique et de l'art gaulois parce qu'il a épuisé la source méditerranéenne classique. Un roman ou un film d'Alain Robbe-Grillet, toutes réserves était faites sur le contenu, est très proche d'une épopée comme la Courtise d'Etaine ou les Enfants de Finn. Au fond, nous retrouverons dans cette littérature épique irlandaise les mythes. Et c'est cela qui est fécond.
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[..] dans toute œuvre, la part du rêve et de la poésie est une part sacrée : et toucher au sacrée est une action sacrilège, ce qui revient à dire que toute étude d'un texte, surtout un texte traditionnel, contient en elle-même la destruction de ce texte.
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Avec l"ivresse des Ulates" s'ouvre le livre de nos ancêtres ,tels qu'ils étaient réellement ,têtus, braillards,teigneux, râleurs ,ripailleurs et buveurs phénoménaux ,ce qui après tout est une preuve de bonne santé physique et morale.
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« O Ferdeath ! Triste est notre rencontre : je te vois à la fois rouge et très pâle, je ne puis me servir de mon arme jusqu'à ce qu'elle soit lavée, toi, tu es couché sur un lit sanglant... » Et cela nous rappel le que même un héros exceptionnel, un monstre de guerre et de meurtre, possède un cœur humain, une sensibilité, et qu'il y a des moments où les larmes sont inhérentes à la nature de l'homme.
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Videos de Jean Markale (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Markale
POÉSIE MÉDIÉVALE – Qu’est-ce que BROCÉLIANDE ? (France Culture, 1993) L’émission « La matinée des autres », par Jacqueline Kelen, diffusée le jour de noël 1993 sur France Culture. Invités : Jean Markale, Claudine Glot, Philippe Le Guillou, Pierre Dubois, Patrik Ewen et Jean Thos.
Dans la catégorie : CeltiquesVoir plus
>Littérature des autres langues>Littératures indo-européennes>Celtiques (11)
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