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C'est une femme qui se dresse...la veuve d'un homme condamné sans procès, qui veut qu'on lui rende son honneur. Ils étaient deux sous-lieutenants pour lesquels une stèle a été érigée à Fleury sous Douaumont le 04/11/2009, à l'endroit où ils ont été fusillés. "Ceux qui furent exécutés ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été lâches. Mais simplement ils étaient allés à l'extrême limite de leur force" dira alors Sarkozy.
C'est le sous lieutenant Henry Herduin qui commanda le peloton parce que son capitaine n'arrivait pas à le faire : "et maintenant visez bien, ne nous faites point souffrir " dit-il à ses hommes composant le peloton d'exécution.

La B.D. alterne les faits qui se sont passés en juin 1916 et le procès en réhabilitation mené par la veuve et gagné en 1926.
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Fernande a perdu son mari, mort sur le champ de bataille de Verdun en 1916. Pour toute consolation une lettre étonnante de son mari, qui lui révèle qu'il va être exécuté. Herduin, son mari, était sous-lieutenant, un bon soldat décoré. Alors que son bataillon était cerné par les allemands sur le champ de bataille de Verdun, lui et Millant, le deuxième sous-lieutenant, ont pris la décision de fuir le champ de bataille pour sauver la trentaine de soldats français restant.

Mais une fois le bataillon en « sécurité », alors qu'ils avaient à peine dormi et bu pendant trois jours, un général reçoit l'ordre d'exécuter à mort les deux sous-lieutenants Herduin et Millant pour avoir fui du champ de bataille. Et contre cette injustice, la seule réponse que reçoit le général, c'est que cette exécution doit servir de leçon aux autres, cela leur rendra le moral pour combattre encore plus…

Alors Fernande va se battre pour réhabiliter son mari. Cette bande dessinée raconte une histoire vraie, une injustice et une histoire d'amour pour l'honneur de deux hommes. Un combat acharné pendant dix ans contre des politiques qui voulaient oublier et ne pas reconnaitre leurs tords. A la fin de cette lecture, on ressent cruellement cette injustice. Deux hommes qui se sont battus jusqu'au bout, qui ont eu faim et tellement de peine, qui ont vu l'horreur. Et qui sont morts sous des balles françaises. Ils ont dû admettre l'impossible, et tant d'autres sont morts comme ça. Une histoire importante pour se rappeler que la guerre et l'horreur ne viennent malheureusement pas que du camp ennemi… Les dessins de cette bande dessinée permettent de rendre cette injustice et ce combat plus poignants encore, mené bien après la guerre. Je remercie Babelio et la maison d'édition Bamboo Edition pour cette découverte.
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Cette histoire est poignante, différente des deux tomes précédents, l'action se situe ici après la guerre où une femme va se battre afin de réhabiliter l'honneur de son mari injustement fusillé par ordre des autorités françaises.
L'on a tous entendu parler de soldats fusillés pour avoir abandonnés leurs postes, mais pas forcément de ces hommes accusés à tort et dont l'exécution a servi d'exemple.
Quand l'ennemi n'est pas seulement de l'autre côté des tranchées mais parmi ses supérieurs, comment faire face à une situation qui paraît irréelle quand on parcourt ces pages ?
L'épisode de l'exécution de ces deux hommes raconté au tribunal est bouleversant. le combat de cette veuve est exemplaire.
Le dessin restitue pleinement ces instants et je trouve la couverture magnifique. N'hésitez donc pas à découvrir un épisode sombre de l'histoire de France.
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Ce tome fait suite à Verdun, tome 2 : l'agonie du Fort de Vaux (2017) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, car il ne s'agit ni du même événement, ni des mêmes personnages. La première édition date de 2018. Il a été réalisé par Jean-Yves le Naour (scénario), Marko (mise en scène), Iñaki Holgado (dessins et encrage) et Sébastien Bouet (couleurs). Mon envie de lecture a été générée par l'excellent article de Barbüz sur son site, mille mercis à lui.

La bataille fait rage à Verdun dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Un groupe de soldats français se tient debout dans une tranchée, pendant qu'ils sont pilonnés par les tirs d'obus des allemands. Soudain, il se produit une coulée de boue, et ils sont ensevelis tout debout dans la tranchée, enterrés vivants, mourant d'une horrible manière. Après la guerre, un gradé vient prononcer un discours en leur mémoire, au pied du mémorial qui a été construit. Une gueule cassée écoute de loin, agacé par ces âneries. Il est interpellé avec son prénom Auguste, par une jeune femme. Elle s'appelle Fernande Herduin, et elle lui demande où est enterré son mari. Il lui montre l'endroit où se dressait la ferme de Thaumont, mais elle ne le laisse pas continuer et exige qu'il réponde à sa question. Il l'emmène vers le village de Fleury-devant-Douaumont. Fernande prononce le voeu solennel de venger son époux. Quelques jours plus tard, elle se rend au sous-secrétariat d'état à la justice militaire. Elle y rencontre le sous-secrétaire pour savoir où en est sa requête de demande d'enquête sur les conditions d'exécution de son mari. le fonctionnaire lui répond que sa requête ne peut pas aboutir parce qu'il n'y a pas de dossier : il n'y a pas eu de procès, donc pas d'archives ni de révision possible. En revanche puisqu'il est mort pour la France sa veuve a droit à une pension, et il s'engage à ce qu'on lui octroie la croix de guerre à titre posthume. Fernande Herduin n'est pas satisfaite : elle veut que l'honneur soit rendu à son défunt mari, et elle compte bien ne pas s'en tenir là, et en appeler à l'opinion publique.

Madame Herduin rencontre ensuite son avocat et deux de ses collègues pour envisager ce qu'il est possible d'entreprendre. Il est possible d'essayer de changer la loi pour passer l'obstacle de l'absence de procès qui du coup ne pas être cassé, et d'attirer l'attention publique, en publiant des articles de journaux sur la base des témoignages des soldats qui servaient sous le commandement de son mari dans le 347e régiment d'infanterie. Malheureusement après trois articles publiés pendant l'été 1920, il n'y a aucune réaction. L'avocat a alors une autre idée : porter plainte devant la police, pour meurtre. du fait de la présence d'un avocat, l'officier de police accepte de prendre le dépôt de plainte. Ce dernier parcourt sa trajectoire administrative et finit par arriver au ministère de la guerre. Là, le général qui a donné l'ordre de fusiller les lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant est reçu par Louis Barthou, le ministre en personne, qui lui répond que la plainte n'ira pas loin car il en a déjà touché deux mots à son collègue de la justice et elle sera classée sans suite. Lors de leur rendez-vous suivant, l'avocat présente un député à Fernande Herduin. Berthon est avocat et indique d'entrée de jeu qu'il est communiste : avec l'accord de la veuve, il souhaite sensibiliser d'autres députés et lancer le débat au sein de l'hémicycle.

Facile et sans risque : raconter une injustice manifeste, jugée comme telle depuis, dans une bande dessinée basée sur une reconstitution historique. Sauf que le lecteur connaît déjà la fin de l'histoire, et qu'il n'est pas si facile que ça d'illustrer une action en justice sans tomber dans les visuels clichés et statiques des orateurs en train de s'interpeller à la barre. Les auteurs captent tout de suite l'attention du lecteur, dès la première page, avec ces soldats noyés dans une coulée de boue, alors qu'ils s'étaient mis à l'abri (très relatif) des obus ennemis, une séquence à la fois crédible et quasi métaphorique, dans une reconstitution historique réaliste et vivante. Si la page de garde ne le précisait pas, le lecteur pourrait croire que cette bande dessinée est l'oeuvre d'un créateur unique, et non pas de l'association de quatre talents différents. La mise en couleurs apparaît comme naturaliste, servant à montrer la couleur de chaque élément, sans plus. Pourtant s'il y prête attention, le lecteur constate que Sébastien Bouet fait insensiblement glisser sa palette de couleurs vers des teintes plus ternes et plus boueuses pour l'évocation du passé (ce qui est arrivé à Herduin et Millant), et qu'il installe parfois une ambiance particulière en restreignant sa palette, par exemple avec un brun terne dans le bureau du ministre, ou dans l'hémicycle, comme si les individus présents étaient privés d'émotion.

En apparence, les dessins ne semblent pas extraordinaires, s'inscrivant dans la production pléthorique et industrialisée de bandes dessinées francobelge, avec une approche réaliste, et un degré de simplification pour dessiner plus vite, un usage régulier de gros plans et de très gros plans sur le visage des personnages, pour insister sur les expressions et donc l'état d'esprit, mais là aussi pour ne pas avoir à représenter l'arrière-plan, ou juste deux traits de rappel, en s'appuyant sur les couleurs pour donner rappeler également la teinte dominante du décor et donner l'illusion de sa représentation. Ce n'est pas désagréable, mais ça apparaît fade a priori. À la lecture, c'est une toute autre histoire (c'est le cas de le dire). Dès la première page, le lecteur apprécie la qualité de la reconstitution historique, à commencer par les uniformes militaires et les armes à feu. Il constate rapidement que l'artiste apporte le même soin aux tenues civiles, aux ustensiles et accessoires de la vie quotidienne, ainsi qu'aux aménagements intérieurs des bâtiments, appartements privés comme bureaux ou cafés. Puis il remarque que son impression superficielle est totalement erronée et que la narration visuelle est très riche, variée et à propos. Marko & Holgado n'économisent pas leur peine au fil des pages, et les planches donnent à voir énormément de choses au lecteur. En vrac : le monument commémoratif de Verdun, les toits de Paris avec vue sur la Tour Eiffel, une vue extérieure du ministère de la guerre, la façade de l'Assemblée Nationale, et l'intérieur, une colonne Morris, l'obélisque de la Concorde… En fait chaque fois qu'il tourne une page, le lecteur découvre un nouveau site représenté avec minutie, l'emmenant dans un lieu qu'il peut observer à loisir. La narration visuelle est à l'opposé d'un travail à l'économie, recelant une forte densité d'informations visuelles dispensées en toute discrétion, donnant l'impression de pages légères, effectivement faciles à lire.

Le lecteur se rend également vite compte de l'habileté de la structure des planches et du récit. Alors que le déroulement du récit repose essentiellement sur l'élaboration des stratégies conçues et mises en oeuvre par la veuve du sous-lieutenant avec d'autres personnes intéressées, et par les parades déployées par l'administration dans ses différentes formes, la narration n'est jamais réduite à une enfilade de dialogues, s'avérant visuellement très intéressante, un véritable tour de force réussi à la fois grâce à la mise en page et ses plans de prise de vue, et grâce à l'alternance des lieux et des points de vue. le scénariste impressionne également par la savante composition de son récit. S'il n'est pas familier avec les faits, le lecteur les découvre à partir de la page 22, ce qui attise sa curiosité et la maintient sur le qui-vive pendant la première moitié du récit. Les faits du 11 juin 1916 sont racontés en entremêlant ordres, réactions et émotions de manière organique, pour une tension dramatique aussi extraordinaire que juste. Tout du long, Le Naour construit une trame élégante entre les actions menées par Fernande Herduin, les conseils qui lui sont donnés, les personnes qui agissent pour elle, les évocations des champs de bataille, la vie civile après la guerre, les réactions des personnes mises en cause.

Le récit affecte encore plus le lecteur du fait qu'il n'y a pas de héros à proprement parler. Certes l'issue est connue d'avance, et la veuve et ses alliés luttent pour la justice contre un système administratif tout puissant, faisant penser à l'héroïsme de David contre Goliath. Mais le lecteur peut aussi choisir de ne voir que l'obstination de Fernande pour satisfaire sa vision personnelle de la justice, une ambition mesurée et avouée du député André Berthon, la responsabilité de Louis Barthou et des généraux de maintenir un système qui donne du sens au sacrifice de la majorité des soldats pendant la guerre de 14-18. Dans le même temps, la reconstitution historique est assez consistante pour montrer le coût écoeurant en vies humaines. Les dialogues s'avèrent très fins, dépourvus de plaidoyers démonstratifs, d'exposés magistraux. Quasiment incidemment, l'absurdité de la guerre s'impose de manière inéluctable : fuir la mort assurée sur le champ de bataille, passer deux hommes par les armes sans jugement, faire tuer des français par des français. Ces constats deviennent encore plus monstrueux car ils sont évoqués par des individus en civils après la fin de la guerre, rendant compte de l'obscénité de ces carnages dans la boue, par rapport à la normalité des conditions dans lesquelles ils sont relatés en temps de paix, par des civils qu'il est devenu difficile de se représenter en uniforme de soldat dans les tranchées, avec les obus éclatant autour. Sans donner de leçon, la narration montre le processus systémique implacable, inique et absurde qui ne laisse aucune échappatoire à ces êtres humains accusés de trahison, alors qu'ils ont obéi aux ordres les plaçant sur des champs de bataille où ils pouvaient mourir à tout instant.

A priori, le lecteur peut se demander s'il a vraiment envie de lire ce témoignage sous forme de bande dessinée, sur une réhabilitation judiciaire dont il connaît l'issue avec des dessins qui semblent trop classiques. Au sortir de sa lecture, il est sous le coup d'une narration visuelle extraordinaire, d'une construction de récit d'une intelligence exceptionnelle, et d'une histoire vraie honnêtement racontée, sans démagogie ni romantisme, à la portée universelle. Chef d'oeuvre.
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5 juin 1916

Verdun est sous un déluge d'explosions, tantôt allemandes, tantôt françaises, le décors est réduit à sa plus simple expression et la seule chose qui se compte encore en nombre, ce sont les cadavres de poilus.

Le Fort de Vaux vient de tomber, les Allemands, fêtent ce succès par un pilonnage sans précédent sur toute la campagne avoisinante, ils veulent en profiter pour enfoncer les lignes françaises plus avant encore.

Dans cette horreur sans nom, deux lieutenants vont réussir à se dégager, avec une trentaine de leurs hommes et du matériel important pour regagner les lignes françaises et se remettre à la disposition de leur commandement, ce sont les lieutenants Herduin et Millant.

Dans n'importe quelle armée, cet acte de bravoure serait récompensé par une promotion, une distinction et une médaille.

Sous le commandement français de Verdun, la récompense sera un peloton d'exécution pour abandon de poste devant l'ennemi.

Pour Fernande Herduin, la veuve d'un des deux lieutenants, aucune réponse ne viendra satisfaire ses questions : il n'y a pas eu de court martiale, pas de procès, ils ont juste été exécutés sommairement.

Qu'à cela ne tienne, Fernande décide de tout faire pour rendre l'Honneur à son époux disparu et va tout mettre en oeuvre pour arriver à ses fins : articles de presse, interpellation au gouvernement et même, en l'absence de dossier militaire, une plainte pour meurtre à l'encontre de l'Armée et de ses généraux en fonction à Verdun.

Un combat perdu d'avance ? .... voici L Histoire des fusillés de Fleury.
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Un récit et un dessin classique et efficace pour une tranche d'histoire de la guerre 14-18 et du combat pour une réhabilitation qui suivit. Pour ne pas oublier que les criminels étaient galonnés, et les victimes parfois abattues par leur propre "camp".
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Après le tragédie du Fort de Vaux, ce 3ème tome de la série Verdun nous raconte un autre événement singulier de cette bataille : celle des fusillés de Fleury : deux sous lieutenants, Henri Herduin et Pierre Millant, accusés à tort d'abandon de poste en 1916.
La bande dessinée nous montre le combat de l'épouse Herduin pour la réhabilitation de son mari quelques années après la fin de la guerre et en même temps on retourne dans le temps pour suivre les événements et les décisions qui ont conduits à leur exécution ce jour là.
J'ai été particulièrement émue par le fond et par la forme également. J'avais déjà lu des informations sur cette histoire, mais la lire mis en scène et "entrer" dedans de manière réaliste est beaucoup plus bouleversant. Mais aussi révoltant. Révoltant de se rendre compte de la quantité de poilus injustement tombés sous leur propres balles...
Et les planches sont absolument superbes.
Ce tome est, d'une certaine manière je trouve, un bel hommage à leur mémoire...mais aussi au courage de Fernande.

Globalement cette petite saga en trois tome sur Verdun est juste formidable, très réussie et bouleversante !
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Ce troisième opus de Verdun raconte l'histoire poignante et bouleversante du combat d'une femme, Fernande Herduin qui se démène pour faire réhabiliter l'honneur et le nom de son mari le lieutenant Henri herduin qui fut fusillé en juin 1916 avec le lieutenant Pierre Millant pour abandon de poste.
Le 11 juin 1916, les lieutenants Herduin et Millant remontent en ligne à la tête de la poignée d'hommes qu'ils sont parvenus à ramener vivants à l'arrière. Ils se rendent vers le Bois de Fleury où sont regroupés les rescapés du 347ème régiment d'infanterie , environ 150 hommes placés sous le commandement du capitaine Delaruelle. Ils retrouvent les camarades qu'ils croyaient tués ou faits prisonniers, mais dont les visages sont graves. le capitaine Delaruelle vient de recevoir un pli explicite signé du colonel Bernard : « Fusillez immédiatement les lieutenants Herduin et Millant, coupables d'abandon de poste ». le lieutenant Herduin, estimé par ses collègues officiers et par ses hommes croit à une erreur . Il adresse une lettre au général Boyer afin de pouvoir s'expliquer devant lui, lettre accompagnée d'un pli du capitaine Delaruelle. Les messagers reviennent avec la lettre d'Herduin qui n'a pas été ouverte ainsi que le pli du capitaine Delaruelle sur lequel le colonel Bernard a mentionné « Pas d'observation, exécution immédiate ».
Tout ce tome , entrecoupé de flash back du front ce fameux jour, est consacré aux démarches de Fernande Herduin qui se heurte à un mur de politiciens qui se protègent mutuellement et la déboutent. Elle s'acharnera et aura la chance d'être aidée dans son combat par Mr Berthon, avocat et député, par le journal « le progrès civique » qui accusera les généraux mis en cause et le ministre qui les couvre.
En 1924 , une loi fut promulguée afin qu'une cour d'appel puisse prononcer la réhabilitation de condamnés à mort, même en cas d'exécutions sommaires. Et enfin, c'est deux ans plus tard, en 1926, soit dix ans après les faits que la cour d'appel de Colmar mit un point final à l'affaire Herduin et Millant en déclarant les deux fusillés innocents des faits qui leur étaient reprochés.
La dernière page , par les dessins magnifiques d'Inaki Holgado, nous invite à visiter le mémorial de Verdun et d'emprunter un petit chemin menant à une petite stèle de pierre blanche élevée en 2009 qui commémore le supplice des fusillés de Fleury.
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Merci à Babelio et à Masse critique pour cette nouvelle découverte !
Il s'agit ici du tome 3 de la série, mais les histoires sont indépendantes les unes des autres, ce qui permet de tout comprendre sans avoir lu les deux premiers.
Ce tome raconte l'histoire d'une femme, d'une veuve en fait, dont le mari a été fusillé dans les tranchées pour non respect des ordres. Elle veut lui rendre justice après la guerre, pour cette sanction injuste et définitive. Elle s'adresse à un avocat qui remue ciel et terre pour réhabiliter son mari.
Cette histoire est d'autant plus prenante qu'elle est réaliste (je ne sais pas si elle est vrai, mais elle est crédible), car l'un des scénaristes est un historien spécialiste de cette période trouble de l'après Première Guerre Mondiale, pendant laquelle on essayait de retrouver une vie pacifique, en pansant les nombreuses plaies que la boucherie des tranchées avaient laissées dans toutes les catégories de la population. Période floue et de transition dans laquelle tous ceux qui avaient souffert ont eu bien du mal à trouver leur place, le mouvement vers l'avant étant trop rapide...
Une belle BD donc, un dessin soigné, une reconstitution crédible et un personnage principal auquel on s'attache, tellement on a envie qu'elle retrouve l'honneur perdu de son mari...
Je recommande et lirai les autres tomes à l'occasion !
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Les fusillés de Fleury est encore un épisode de la grande guerre qui a mon goût mérite d'être mis en avant. Des soldats passent sous les balles françaises,alors qu'ils n'ont en aucun cas réellement déserté, et une des femmes de ces fusillés veut mettre en avant la vérité. Ce combat est compliqué par la lourdeur des institutions et le fait de ne pas vouloir salir les réels responsables.
La qualité graphique et le scénario de le Naour restent réellement bons et met en couleur les histoires sombres de la guerre proche de Verdun.
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