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André Markowicz (Traducteur)
EAN : 9782742729029
144 pages
Actes Sud (01/08/2000)
3.49/5   86 notes
Résumé :
Le héros de ce récit de jeunesse (1847) tombe amoureux d’une jeune femme mariée à un vieillard – la logeuse de l’appartement dans lequel il vient de trouver une chambre. Si son intrusion constitue une crise dans la vie du couple étrange, nul ne saura jamais pourtant quel lien les unit, quelle folie ou quelle affection mortifère. Car telles sont la force et la modernité de ce récit que de rester ouvert, de ne donner aucune clé à l’inévitable éviction du protagoniste.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"La Logeuse"est une nouvelle de Fiodor Dostoieveski .Elle est courte et se lit aisément .Le récit débute par la sortie
d 'Ordynov de sa chambre qu 'il doit quitter et rechercher
une autre .L 'héros , Ordynov , a vécu durant trois ans dans sa chambre comme un reclus . Il a peu de contact avec le monde extérieur .Cette sortie à l 'extérieur lui fait découvrir de nouvelles sensations inconnues pour lui jus qu 'à ce jour .
Il finit par trouver une petite chambre chez un couple . Ce
dernier est formé par une belle et jeune femme , Catherine,et un homme très vieux .La vue de ce dernier est désagréable . Ordynov le trouve méprisant et méchant . Un couple mystérieux car on ignore le lien qui unit la jeune femme à ce vieux patibulaire .Le jeune homme ne reste pas insensible aux charmes de la jeune femme et c'est réciproque .Ordynov tombe malade .C 'est Catherine qui s 'occupe de lui . On sent que l 'héros est déstabilisé par cet environnement .Une femme troublante qui va à la
messe , un vieux antipathique et mystérieux .
Ordynov rencontre dans la rue et par hasard un ancien
camarade qui est de la police . Cet ami a t-il donné des
informations sur ce couple à Ordynov ?
Tout ces personnages finiront par se séparer .
Cette nouvelle se prête à une lecture à plusieurs
niveaux .
N 'ayant pas clairement saisi le sens de cette nouvelle et
l 'auteur ne nous aide guère à déchiffrer son message .
Les thèmes tels que la religion , la maladie nerveuse , les
hommes bons et les cyniques et les méchants ,Dieu etc ...Seront plus tard développés dans ses futurs romans tels que les"Possédés", "Crime et Châtiment" , "L Idiot" , "Les Frères
Kamazov", "Offensés et Humiliés" etc ...
Dostovieski est un des grands écrivains russes du XIX e
Siècle qui jamais ne nous laissent indifférents !



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La marque du maître Dostoievski est déjà inscrite dans cette oeuvre de jeunesse. Une nouvelle qui condense doute, passion et folie.

Une belle logeuse vivant avec un terrifiant vieillard accueille un jeune étudiant sans le sou.

Le vieillard a l'oeil diabolique. La logeuse devient peu à peu sensible au charme du jeune homme et c'est réciproque.

L'intensité des relations, le foudroiement des regards, les conversations enflammées, la violence et le désarroi face à des situations que le jeune Ordynov est le seul, avec le lecteur, à ne pas comprendre sont les principaux ingrédients de cette histoire étrange.

En effet, tout concorde pour semer le doute dans cette nouvelle labyrinthique dont il n'est pas sûr que j'ai tout compris. Les trous de la narration tournent autour de ce mystérieux vieillard, Mourine, et restent à combler par chacun.

Le thème du jeune homme en proie aux tiraillements et aux plus brûlantes passions deviendra récurrent dans l'oeuvre du maître. Ce novice reste souvent sur le carreau, le coeur blessé et le corps a bien du mal à s'en remettre.

Après "Les Pauvres", que j'ai trouvé assez ennuyeux, c'est une nouvelle de jeunesse plus dynamique que, pour citer Desproges, l'on feindra de comprendre puisqu'elle nous échappe.

Sans oublier un style reconnaissable entre tous, le livre est vraiment à découvrir.
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C'est l'Enfer.... doit penser Ordynov.
C'est un jeune homme intelligent, uniquement tourné vers ses livres, ses études, presque reclus du monde. Il se décide à sortir de sa tanière de solitude, poussé par la nécessité de se loger. Il part donc à la recherche d'un logement dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg. Ordynov, noble sans le sou n'a pas tellement le choix ; de toute façon un réduit peut lui suffire. Son contact avec ses contemporains ressemble à une gifle. Lui, le quasi autiste s'enfonce dans les rues de Saint-Pétersbourg, au hasard, guidé par son innocence et sa foi. Dostoïevski place ce court roman sous le signe d'une quête impossible : celle d'un jeune homme qui a toujours été seul, même enfant, différent, malade, tentant soudain, de se lancer dans la vie et dans l'amour ; avec toute la naïveté, l'étonnement et la peur des novices. Ordynov se brûle à une passion incontrôlable qu'il ne comprends pas lui-même. Car qui aime-t-il ? Une jeune fille innocente ? Une femme infidèle ? Un démon ?
Dostoïevski explore ses thèmes de prédilection : la religion (sorte de palliatif et non de remède), l'amour (voué à la souffrance sinon à la haine) et la folie (toujours présente quelque part).
Dans un immeuble pouilleux, ceint de cours intérieures semblables à des culs de sacs ténébreux, Ordynov trouve un coin à louer, chez un couple. Qui est l'élue de son coeur ? Cette jeune fille qui s'exalte devant les icônes. Qui est l'homme – le vieillard – à ses côtés ? La lecture peut se faire à différents niveaux. On serait tenté de croire que Mourine – l'homme âgé - est le Diable ; il est d'ailleurs présenté comme une sorte de prédicateur,  de sorcier. Katérina est–elle un membre de sa famille ? Sa femme ? Elle est en tout cas sous sa coupe, soumise à une forme d'emprise mentale impossible à défaire.
A moins que ce ne soit Katérina qui dispense des pensées maléfiques ? Ordynov tombe malade. Elle le soigne, ou elle l'envoûte ? Où souffre-t-elle tout simplement d'une maladie mentale ressemblant à une schizophrénie ou une psychose ? Mourine serait alors son gardien, son garde-malade ? Sont-ils liés l'un à l'autre par un pacte inavouable ?
Mais la raison d'Ordynov secouée par sa plongée dans le quotidien, rattrapée par un premier amour qui lui cloue le coeur, dénature-t-elle tout ? Tout ce qui se voit et s'entend ? Peut-être est-ce lui qui imagine les bizarreries se déroulant dans le logement ?
Il y a le mélange du souffle des anges et du soufre dans ce roman. L'atmosphère sinistre, confinée, apporte à cette histoire une beauté lugubre où aucune éclaircie ne semble apparaître à l'horizon. Katérina et Ordynov voués à se perdre. Elle, liée à son passé et à Mourine par d'obscurs souvenirs ; lui accablé par la fragilité de sa psyché.
La fin du roman nous montre Ordynov sur la voie de la cicatrisation. Il les a quitté ; eux, ne sont plus à Saint-Pétersbourg. Pourtant la fêlure est là, tapie dans un coin de son esprit et de son coeur. Une faille légère que l'on sent désormais prête à s'ouvrir. le personnage poignant d'Ordynov a ouvert en lui la porte à l'abyssale solitude du souvenir et du vide. Oui, c'est l'Enfer.
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Une kyrielle de personnages baroques dont les destinées s'entrecroisent met l'imagination du lecteur à rude épreuve : le héros, Ordynov, est un étudiant solitaire. La recherche d'une nouvelle chambre rendue nécessaire par le départ de sa logeuse, le contraint à affronter l'extérieur et une sensation nouvelle et enivrante de liberté mène ses pas à travers la ville. Jusqu'à une église. S'y trouvent une belle inconnue accompagnée par un vieillard inquiétant. Sous prétexte de se loger, il demande un hébergement au couple. Et notre héros perd le contrôle de son âme et de son corps, en proie à de fortes fièvres et à des délires qui mêlent réalités et cauchemars, entraînant le lecteur dans sa confusion.

L'ambiance est globalement angoissante, car le lecteur s'identifie à ce jeune homme, d'emblée fragile puisqu'il reconnaît que depuis son enfance il est resté à l'écart de toute vie sociale ordinaire pour devenir un quasi reclus. L'aventure qui l'attend en est d'autant plus déstabilisante.

Le couple machiavélique qui l'entraîne dans son jeu pervers garde longtemps son mystère. L'on reste d'ailleurs dans le doute quant aux liens qui les unissent. Quant à l'ami retrouvé, il semble qu'il soit lui aussi sous l'emprise d'influences néfastes, ce qui rajoute à la perte des repères.

Le texte souffre d'une traduction approximative, rendant certains passages à peine compréhensibles, ou laissant deviner l'expression idiomatique transcrite littéralement.

Il n'en reste pas moins que l'on a affaire à un beau texte, très dense, qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de sentiments contradictoires, ou démence, onirisme et emprise dansent une gigue endiablée.

C'est court et efficace

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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On prend toujours du plaisir à lire du Dostoïevski, dans La logeuse, on suit la sortie perturbante au monde de Ordynov qui s'est caserné pendant trois ans, loin de tout le monde, enfermé dans sa coquille. Sa logeuse est partie, il est obligé de rechercher un autre logis, voila qu'il tombe sur une nouvelle logeuse, il va s'éprendre d'elle mais la fille ne vit pas seul, elle vit avec un mystérieux vieillard qui semble être en même temps son père, son maître spirituel ou son mari, tout va basculer dans la vie de Ordynov. C'est une rencontre qui va bouleverser l'ordre des choses de part et d'autre, nous tombons de plus en plus dans la phase sombre de l'histoire où rêves et réalités se mêlent confusément , les trois personnages vont vivre les moments les plus intenses de leur folie, ils sont tous mourants, ils ont des doubles visions, ils semblent tous avoir vendu leur âme au diable, ils ne sont plus qu'épaves. Ils reconnaissent du moins détenir une âme pécheresse mais qui n'est pas vouée à la rédemption, leur gorge est assiégée par un passé maléfique, ils étouffent...non la fille semble se plaire dans le martyre, elle préfère en subir auprès du vieillard avec qui elle vit sous un serment, que de suivre Ordynov et de répondre honnêtement à son amour. Sauf si problème de traduction, la nouvelle n'est pas facilement compréhensible!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Était-ce la solitude qui avait développé cette sensibilité extrême,ce dénuement,cette fragilité du sentiments;avait-elle mûri dans le silence étouffant,écrasant,sans issue,des longues nuits de veilles,parmi les élans inconscients et les inquiétudes impatientes de l'esprit,cette expansivité du cœur qui,enfin,était prête à éclater,à trouver un moment pour jaillir;pour elle,ce devait être de même qu'en ce moment où,brusquement,par une journée torride et étouffante,d'un coup,le ciel devient entièrement noir et l'orage se répand en averse et en flamme sur la terre altérée,se suspend en perles de pluie sur l'émeraude des branches,froisse les herbes,les champs,écrase contre terre les tendres calices des fleurs,afin qu'ensuite,aux premiers rayons du soleil,la vie entière,s'animant à nouveau,s'élance,se dresse à sa rencontre,et,solennellement,jusqu'au ciel,lui envoie cet encens somptueux et doux,joyeuse,heureuse de sa vie renouvelée....
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A chaque instant brillait à ses yeux l 'image de la femme dont la rencontre avait ému et secoué tout son être , et tant de foi , tant d 'enthousiasme irrésistible entraient dans sa propre vie que ses pensées s 'obscurcissaient et que son esprit sombrait dans l 'angoisse et le tumulte .
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Un sentiment désagréable s 'empara d 'Ordynov . Il ne savait pourquoi , mais la vue de ce vieillard l 'oppressait . Dans son regard , il y avait quelque chose de méprisant et de méchant .
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Reconnais-la, ta soeur ! Ce n’est pas pour rien que je t’ai appelé mon frère, que j’ai prié la Mère de Dieu, à chaudes larmes ! une soeur comme moi, tu n’en trouveras plus ! Tu feras le tour du monde, tu connaitras la terre, tu n’en trouveras pas d’autre, une bien-aimée comme moi, si c’est une aimée que ton coeur demande. Je t’aimerai, avec chaleur, tout comme maintenant, je t’aimerai, et la raison pour quoi je t’aimerai, c’est que tu as l’âme pure, pleine de lumière, on y voit au travers ; parce que, la première fois que je t’ai vu, je l’ai su tout de suite, tu étais l’hôte de ma maison, l’hôte bienvenu, et ce n’est pas pour rien que tu as demandé chez nous ; je t’aimerai aussi, parce que, quand tu regardes, tes yeux, ils aiment, et ils parlent de ton coeur, et quand ils disent quelque chose, alors, tout de suite, tout ce qu’il y a dans toi je le sais, et, pour ça, j’aurai envie de donner ma vie pour ton amour, et ma liberté belle, parce que c’est doux d’être même ton esclave, quand j’ai trouvé ton coeur… mais elle n’est pas à moi, ma vie, elle est à quelqu’un d’autre, ma liberté à moi, elle est liée.
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Un frisson lui parcourut le dos ; tous ses ses membres étaient endoloris et comme brisés . Mais dans son cœur il faisait clair et les rayons du soleil paraissaient l 'animer d 'une sorte de joie solennelle .
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« Les frères Karamazov » , de Dostoïevski, c'est à lire en poche chez Actes Sud Babel.
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