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Critique de Ogusta


Chose rarissime, je dois ce livre à ma maman. Elle l'a choisi comme cadeau de Noël pour une amie, amie qui me l'a ensuite retourné. C'est drôle le chemin que peut parfois emprunter un livre. Celui-ci a voyagé et c'est normal finalement. Ça lui va bien !

Sarah Marquis est une aventurière. Pour moi, une femme qui parcourt seule l'Asie ne peut se passer de cette qualité. Les hommes qui voyagent sont des voyageurs, les femmes sont des aventurières ! J'ai appris une foule de petits détails dans ce récit presque au jour le jour de cette étonnante marche de trois ans, même si j'ai quelquefois trouvé le style un peu trop épuré et l'écriture très "pratique", contrairement aux grandes envolées lyriques de Tesson. Sarah Marquis porte un regard, à priori, essentiellement observateur sur la Mongolie, la Chine, la Russie, la Thaïlande et l'Australie, qu'il s'agisse des moeurs, des paysages, de la faune, de la flore ou du climat. Effectivement, elle n'est pas toujours très tendre et n'adhère pas à certaines "pratiques", elle sait aussi critiquer, mais peut-on vraiment lui en vouloir de refuser l'agression, me semble-t-il assez fréquente, d'individus pas toujours bien intentionnés comme des trafiquants de drogues, des hommes avinés, des jeunes passablement excités etc. L'humanité n'est pas toujours tendre envers les femmes.

J'ai été impressionnée et émue par le courage de cette nana (mon âge) et la volonté farouche qu'elle met dans la réalisation de son rêve : traverser seule ce continent au fond si différent du notre et parfois assez hostile (orages de boue, températures extrêmes, manque de points d'eau, insectes). J'y ai retrouvé une grande part de ma propre philosophie : le respect profond de l'animal et la colère à l'égard des hommes qui le méprisent, l'union avec la nature, l'attention portée au corps, la curiosité envers les autres cultures, le regard émerveillé sur la vie...

Il y a des êtres croisés dans ces pages que je n'oublierai pas : la huppe fasciée, le blue wern, le quokka, le western tiger snakes ! Je crois que ce livre est aussi une belle plaidoirie en faveur des animaux. Et une belle leçon de vie pour moi qui me reconnais bien là dans la dédicace suivante : " Toutes les femmes de par le monde qui luttent encore pour leur liberté et pour celles qui l'ont obtenue mais qui ne l'utilisent pas."

Devinez où je me situe ? Sans fausse modestie ni honte "vergogna" en Italien. Merci Sarah Marquis d'oser vivre ainsi !
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