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Jean-Marie Saint-Lu (Traducteur)
EAN : 9782020506632
403 pages
Seuil (20/06/2002)
2.9/5   10 notes
Résumé :
Barcelone, quartier de Guinardo, années noires du franquisme : on retrouve dans ce roman l'univers habituel de Juan Marsé, mais il s'agit cette fois d'une histoire où il sera bien difficile de démêler le rêve de la réalité.

Un homme, Victor Barta, ancien libertaire clandestin antifranquiste, a disparu dans le ravin qui s'ouvre près de sa maison, après avoir échappé de justesse à la police du régime venue l'arrêter.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un beau roman sur l'enfance et le rêve confrontés à la réalité d'une Espagne encore déchirée par la guerre civile. Juan Marsé utilise le rêve et l'imaginaire pour nous dévoiler peu à peu la vérité sur le père de David (14 ans) qui a disparu dans d'étranges circonstances et est recherché par la police. David imagine des conversations avec lui où il le mystifie ou en fait un être faible, lâche. Il parle à son héros de guerre préféré, sur l'affiche de sa chambre, ou bien dit entendre des sons à des kilomètres, avoir des visions... Difficile de savoir s'il ment ou non, on se laisse bercer par ces bobards (pas toujours innocents) et on pense comprendre le dessous des choses... Juan Marsé dépeint les conditions de vie de la classe populaire dans les années franquistes à travers le cheminement de ce gamin et de sa mère, laissés à la dérive, mais aussi du destin tragique de l'ami de David. En définitive, un roman touchant et violent par les faits qu'il aborde.
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Le père de David, opposant politique, a disparu. le policier chargé d'enquêter tombe sous le charme de Rosa, la mère enceinte. Difficile de résumer ce roman, d'une part car il ne s'y passe finalement pas grand chose, d'autre part car la narration est particulière. le narrateur est un foetus qui adopte le point de vue de son grand-frère. David dialogue avec les morts, on ne sait pas si on est dans l'imaginaire du narrateur, la folie ou le fantastique. Ce roman assez cru m'a déroutée et ne m'a pas particulièrement plu, et pourtant j'ai eu envie de continuer jusqu'au bout, par une sorte d'attachement au jeune David, adolescent fragile et effronté.
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envie de lire...
***
Le romancier Juan Marsé remporte le prix Cervantes
Une vie à écrire, c'est un peu lutter contre des moulins à vent, non ?


Remporté l'an passé par l'Argentine en la personne de Juan Gelman, le prix Cervantes, doté de 90.000 € l'an passé a hier été remis à l'écrivain espagnol Juan Marsé, particulièrement célèbre pour ses portraits de la guerre civile en Espagne, et des difficultés sociales qui en découlèrent.


Âgé de 76 ans, le romancier a ainsi incliné la tête quand le roi Juan Carlos lui a décerné la médaille récompensant le lauréat, au cours d'une cérémonie qui se déroulait à Alcala de Henares, la ville natale de l'auteur du Don Quichotte, dont le prix éponyme est attribué à une figure majeure de la littérature hispanophone.


« Il a su décrire l'existence urbaine et les meurtrissures des personnages avec coeur et esprit », commentera le roi, qui offrira également 125.000 € de dot cette année, ce qui en fait un prix particulièrement convoité.


D'origine catalane, Marsé écrit en espagnol, et plusieurs de ses livres ont été portés à l'écran.
source : actua litté -Rédigé par Cecile Mazin, le vendredi 24 avril 2009 à 09h00
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je cracherai toujours à la gueule et sur les paroles des puissants, car ce sont eux qui tapissent de cadavres leur chemin vers la gloire et leur amour de la patrie tant vanté.

Escupiré siempre en la jeta y en las palabras de los poderosos, porque ésa es la gente que alfombra de cadáveres su camino hacia el triunfo y su cacareado amor a la patria.
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Elle, ce qu’elle voit c’est un policier dans la quarantaine et pas mal de sa personne qui se conduit parfois comme s’il était un peu perdu et qui n’a pas l’air très content de ses obligations, un homme grand et qui parle posément, qui essaie quelquefois d’être aimable. C’est comme cela qu’elle voit le flic, d’après David. Un type peu avenant, l’air un peu morne et solitaire, sec dans ses manières et casse-pieds et si ça se trouve avec des morts sur la conscience, mais il ne donne pas l’impression d’être une brute, comme tant d’autres, m’a-t-elle dit un jour, tu ne dois pas avoir peur de lui.
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Tout se passe comme dans un rêve congelé dans le placenta de la mémoire d'un temps suspendu.

Todo está ocurriendo como en un sueño congelado en la placenta de la memoria de un tiempo suspendido...
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Ce qu’il y a, c’est qu’au moment où il s’y attend le moins, il le voit furtivement comme jamais auparavant il n’aurait imaginé le voir, poursuivi par ses furies et ses démons, de dos et s’éloignant, très courbé, en remontant la rivière, avec une main ensanglantée sur les fesses et balançant sa bouteille de l’autre. Un mendiant ivrogne errant dans le lit du torrent à sec. C’est lui, qui est-ce que ça pourrait être sinon ? Au-delà de son aspect indécent et de son air vaincu, au-dessus de sa tête décoiffée et colérique, le crépuscule déploie son leurre opalin avec une intensité et un embrasement tels que David n’en a jamais vu non plus, et soudain le sol se dérobe sous ses pieds. Il constate alentour, sans le moindre étonnement, une sourde résonance, comme un son de ferraille de guerre, de fer et de voix crispées sous les eaux qui ne sont plus là, et alors il regarde plus attentivement.
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Une fleur vénéneuse qui pousse dans tes oreilles, mon garçon. Il n’existe pas de remèdes connus pour ces bruits et bourdonnements, tu dois apprendre à vivre avec eux et à les dominer, à les gérer, à les feinter. Tu dois les tromper et les troubler, ou bien ils auront ta peau. Fais comme si tu n’entendais rien. Sois attentif à d’autres voix, d’autres appels, recueille d’autres vents, d’autres échos. Étouffe le sifflement du serpent avec un autre bruit plus supportable. Parce que c’est désormais pour toujours, jusqu’à ce que tu meures et que le plomb du néant fonde dans tes oreilles et t’offre une éternité de silence, que ces bruits t’accompagneront et perforeront tes jours et tes nuits comme les vers minent la terre sous le gazon. Tu devras te défendre bec et ongles, mon garçon. Penses-y chaque fois que tu regarderas mon oreille accrochée à ce mur.
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Video de Juan Marsé (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Juan Marsé
El embrujo de Shanghai (trailer) film de 2004 de Fernando Trueba. Adaptation du roman Les nuits de Shanghai
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