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EAN : 9782070457014
608 pages
Gallimard (02/05/2014)
3.66/5   104 notes
Résumé :
Le Nazgûl, un groupe de rock mythique de la fin des sixties, aurait pu devenir l'égal des plus grands si son chanteur, Patrick Hobbins, n'avait pas été abattu par un tireur inconnu lors du concert de West Mesa.
Le Nazgûl dont l'ancien imprésario vient d'être assassiné. Le Nazgûl a décidé de se reformer après vingt ans de silence et part en tournée pour faire résonner à nouveau le " rag de l'Armageddon ". Mais, dans l'ombre, on les manipule, et les forces des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 104 notes
En leur temps, les Nazgûls ont été la voix de toute une génération. Ils ont chanté et hurlé la rage, les peurs et les espoirs de dizaines de milliers de jeunes gens, soulevé et enflammé des foules entières, affolé les médias et fait gronder des hordes de conservateurs échaudés… Mais cette ascension spectaculaire a pris brutalement fin le soir du 20 septembre 1971, quand un coup de feu tiré de nulle part a fracassé la tête du chanteur du groupe, Patrick Hobbins, alors qu'il interprétait sur scène la dernière création des Nazgûls « Armageddon/Resurrection Rag ». Panique totale. Des milliers de spectateurs fuient en hurlant le site du festival de West Mesa, laissant derrière eux les cadavres piétinés de pauvres malchanceux. le bilan est terrible : une dizaine de morts, la fermeture du festival, la ruine de la maison de production des Nazgûls et, finalement, la dissolution du groupe lui-même dont les trois membres survivants traumatisés se refusent à monter à nouveau ensemble sur scène. Ce spectaculaire martyr public hisse les Nazgûls au statut de légende et, si l'anonymat et l'oubli engloutissent bien vite les anciens musiciens, leurs chansons restent vibrantes et vivantes dans l'âme des nostalgiques des tumultueuses années 60.

Jusqu'au jour, une quinzaine d'années plus tard, où les Nazgûls sortent de leur tombes de la façon le plus lugubre qu'il soit : leur ancien impresario a été retrouvé dans sa maison de campagne, le coeur arraché, l'anniversaire même de la mort de Patrick Hobbins – meurtre affreux qui semble faire échos aux paroles d'une ancienne chanson du groupe « Baby you cut my heart out, Baby you make me bleed ! ». Sandy Blair, ancien fan des Nazgûls et écrivain en panne d'inspiration, mène l'enquête pour un journal spécialisé dans la musique Rock, pas tant dans l'espoir de débusquer un éventuel meurtrier que pour le plaisir un peu masochiste de remuer les cendres de son propre passé.

Blair est en effet confronté à l'éternelle question de tous les trentenaires : quand ai-je cessé d'être un jeune rebelle pour devenir un crétin mature et responsable ? Que sont devenus les choses auxquelles je croyais, les amis que j'ai aimés, les salopards que j'ai honnis ? C'est donc les mains dans les poches que Blair se lance sur les routes des Etats-Unis, mais son road-trip nostalgique va vite prendre une tournure plus effrayante et plus violente qu'il ne l'avait imaginé. Car les Nazgûls sont sur le point de remonter sur scène et ils y joueront une musique comme personne n'en a jamais entendu et n'en entendra après eux, oh non ! Une musique à réveiller les morts…

Malgré l'excellente opinion que j'ai de l'oeuvre de George R.R (Raoul ? Robert ?) Martin en général, j'ai longuement hésité à me lancer dans son roman « Rock and Roll », et pas seulement parce que je suis une sale radine et que je voulais absolument le trouver d'occasion. C'est que le Rock, il faut bien reconnaître que je n'y connais pas grand-chose, en dehors des indémodables classiques comme les Rolling Stones ou les Beatles, et que j'avais peur d'être larguée face à ce roman qui promettait d'être très générationnel et donc pas forcément accessible à n'importe quel glandu de moins de quarante ans. Et j'avais tort, car George R.R (Ricky ? Rafael ?) est décidément un grand auteur et il pourrait blablater pendant 600 pages de courses de bagnoles qu'il n'en serait pas moins passionnant – et pourtant Dieu sait que je déteste les courses de bagnoles.

Pour rester dans les métaphores voiturières, la moindre des choses est de dire que « Armageddon Rag » ne commence pas sur les chapeaux des roues. le roman débute tranquillou au rythme des déambulations mélancoliques de Sandy Blair à travers les Etats-Unis à la recherche de son temps perdu. Tout ceci est réellement intéressant et fort bien écrit, mais malgré le voile oppressant qui semble peser sur le récit, on a un peu de mal à savoir où l'auteur veut en venir… Puis sans nous prévenir, Martin enfonce brutalement l'accélérateur, met la sono à fond et, avant d'avoir eu le temps de dire « Oh fuck », nous voici en train de foncer à tout allure dans un décor apocalyptique où rugissent les baffles et explosent les champignons atomiques. Ca gueule, ça hurle, ça frappe du pied, ça fracasse des guitares dans des gerbes d'étincelles ! C'est du grand art. Moi qui suis à peu près insensible au Hard Rock, j'avoue avoir vibré comme un câble électrique au récit des concerts des Nazgûls qui rythment la dernière partie du roman. Les fans purs et durs de fantasy seront peut-être un peu déçus – faut avouer que l'aspect fantastique du roman reste assez discret – mais les autres auraient tort de se priver de cette ébouriffante partie de jambes en l'air littéraire !

George R.R Martin, je t'aime.

(Ouais, ça fait groupie, mais au moins on ne pourra pas me reprocher de ne pas être dans l'ambiance.)
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Quel livre étrange...
Sisi ! Je vous jure ! Un livre qui part un peu dans tous les sens, foisonnant, l'enquête de Sandy n'étant finalement qu'un prétexte (et elle peine vraiment à avancer, d'ailleurs...). Un condensé de contre-culture pour les nuls (dont j'étais, mais ça c'était avant Armageddon Rag), entre autres, et de musique, car on n'y parle que de ça, à tel point qu'on regrette de n'avoir pas la bande son qui va avec, la "music to wake the dead" et les Nazgûls en concert le prochain week-end !

Une immersion dans la nostalgie de Mai 68, de la solidarité, de la volonté de changer le monde pour un monde "meilleur", Peace and Love mes frères et soeurs. Martin est un passionné de musique diverse et variée, et il sait transmettre sa passion, ça, il n'y a pas de doutes !
Un livre qu'on appréciera différemment en fonction de l'âge auquel on le découvre, je pense. Car, pour étrange que ce soit, ma propre nostalgie de mes jeunes années révoltées s'est réveillée au son de Supertramp, passant pour la première fois dans ma voiture, inopinément et de façon troublante en coïncidence avec ma lecture de ce bouquin...

Très nostalgique, voire bourré de regrets, ce livre. Car ils ont bien changé, les amis soixante huitards de Sandy. Et s'ils sont tous sympathiques, ils semblent tous avoir mal vieilli, sauf, peut-être Froggy (je pense que c'est une référence à Kermit du Muppet Show, mais je n'en suis pas sûre..., en tous les cas il m'y a bien fait penser !), Sandy n'étant pas en reste et ne sachant plus, finalement, qui il est ni où il va, dans ce road-trip vers son passé.

Davantage une étude de société et psychologique qu'un vrai roman de terreur, ce livre met vraiment longtemps à démarrer. Même si l'ambiance est intéressante, les références pléthore, et le sujet bien traité, servi par une écriture et une traduction impeccable, il reste que je suis un brin restée sur ma faim; il y a des passages incontestablement fantastico-terrifiques, mais ils ne durent pas. On revient très, trop vite à une normalité des plus banales.


Bref, j'ai pris un grand plaisir à le lire, mais je suis quand même un brin déçue...
C'est un bon bouquin, mais il n'a pas grand chose à faire en "terreur". Tout juste un peu fantastique, quoi...

Bon, étant donné que j'ai appris un tas de choses et découvert des groupes et des musiques que je ne connaissais pas du tout, et que c'est fabuleusement bien écrit, je ne peux pas mettre moins que 4, tout de même...

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Armageddon Rag.... Ou le bouquin acheté à sa sortie, soit en 2012 et jamais lu... Ouais c'est vieux, je dépile... mais c'est pas le pire.. j'ai honte...

Pich :
Sandy est dans les choux, tanqué à la page trente sept... tanqué dans sa vie, tanqué dans son couple.. tanqué... une vraie dune meuble qui l'englouti doucement... sournoisement...
Alors quand un ennemie d'hier, lui propose du boulot, d'écrire un article/enquête couvrant la mort, l'assassinat d'un impresario tombé dans l'oublie... Imprésario du plus grand groupe de rock, entré dans la légende depuis qu'un calibre vingt-deux à forte pénétration a explosé le crâne de Hobbit le chanteur en plein concert y a bien dix ans de ça, bin il accepte... même si tout le monde lui dit que c'est une connerie... qu'il a autre chose à foutre, une histoire de page trente-huit à écrire...

Mémory Lane pour Sandy, cauchemar Lane aussi... où tout se mélange, le coup de regard derrière l'épaule...
La jeunesse enfuie, les idéaux, les copains éparpillés, les musiques rangées au placard parce que l'heure est à ce putain de Disco de merde.. t'inquiète Sandy je te comprends bien, sur plein de trucs je te comprends bien.. Même si on est pas de la même génération...
Et le bizarre qui s'invite sans qu'on lui ai rien demandé... l'horreur et le sang qui gicle partout, tant dans les souvenirs que dans la réalité...


C'est rigolo pendant toute ma lecture j'avais Robert Plant qui m'accompagnait.. Les Nazgûl pour moi c'était Led Zeppelin... et depuis, d'ailleurs, ils tournent sur ma platine, mais pour avouer Led Zep tourne beaucoup sur ma platine... ^^
Même si peut-être c'est pas d'eux dont parle G.R.R.Martin, ça colle pourtant bien je trouve (les années/ certaines paroles/ Tolkien/soit disant occultisme/problème de dope/premier groupe dit de métal/meilleur groupe de tous les temps)
- Meilleur groupe de tous les temps ? Tu déconnes ?
- Non... mais je suis partiale... et puis je suis pas la seule à le dire.. mais bref... et j'ai un sourire. Et puis Plant en Hobbit pourquoi pas.. même si je le vois plus en elfe aliéné..^^
Bon... sauf peut-être que Led Zep c'est un groupe anglais et que les Nazgûl c'est groupe ricain... Pas grave juste pour dire que j'avais de la musique dans les oreilles, celle-là et puis celle des autres citée, fredonnée, entendue au détour d'une radio, phase nostalgie pour le héro...

La musique, le rock mais pas que, suinte de ce bouquin, ouais tant d'autres trucs..
Martin mélange tout, réalité, onirisme, cauchemar, occultisme...
Croire, faire, lutter, aimer, grandir, fuir... et tous leurs dérivés, les mots les plus utilisés dans ce bouquin...
'Cause you know sometimes words have two meanings
And it makes me wonder.... oooooh it makes me wonder...

Un livre générationnel, qui regarde derrière son épaule, et qui soupire grandement de voir d'où on est parti et où on est arrivé..
Un livre traumatisme... Parce que ce qui est arrivé est traumatique, et pourtant au final rien n'a changé..
La fin des années soixante et les années 2019/2020... toujours le même combat, toujours les mêmes képis, les même coups de matraques et les même cris.. de détresse, de terreur, de colère... toujours..
Un roman qui parle d'un temps que les moins de vingt ans bla bla bla.. et pourtant si...
La même rage, la même peur.. même si les sujets de pourquoi on se bat, les musiques ne sont plus vraiment les mêmes.. et encore c'est à voir...

.. Martin a la rage, elle aussi elle suinte, au milieu de la nostalgie et de la tristesse.. le bouquin date de 1983 et R.R. Martin est né en 1948.. c'est de lui dont il parle, Sandy c'est lui, un peu.. Northwestern, journalisme, objecteur de conscience et tout...

Les idéaux d'une génération, qui faut bien admettre à franchement retourné sa veste, tellement qu'elle craque de tout côté....
Faut dire qu'il s'en sont pris tellement dans la face.... tant sur le concret, que dans le dedans... une violence toujours, pour tout... celle de l'époque, celle de l'establishment comme on dit, et puis celle dans leur propre camps.. je me rendais pas vraiment compte de ce que Manson avait laissé dans son sillage... je voyais juste l'horreur, ça a été bien bien plus profond que ça.
Le roman est classé dans l'horreur... et oui, mais pas celle que l'on croit, que l'on imagine, la vraie horreur.. l'horreur est dans la réalité... dans tant de choses qu'ils ont vécu, pas besoin d'en rajouter tant que ça.. celle-là fout bien plus la gerbe que l'autre, la inventée... enfin je trouve.

Martin égrène les trauma de cette génération... dont Altamont à été le crépuscule et la mort annoncée... le Glas...

Fin de partie l'armageddon a bien eu lieux.... les victimes immolés, la terre dévastée, les rêves piétinés, et nous nous battons toujours, le combat est sans fin...
Il ne restera de nous que des os, des cris et des musiques que le vent éparpille...
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Le Rock est mort, vive le Rock ! Et au passage, vive Masse Critique et Babelio qui m'ont permis de découvrir ce petit bijou et vive les éditeurs qui ont eu la bonne idée de le rééditer!

Quand je dis petit bijou, rien à voir avec sa taille: Armageddon rag pèse 600 pages, de quoi se mettre de la matière sous la dent, même pour une lectrice compulsive dans mon genre. Lectrice compulsive qui tient d'ailleurs à témoigner de la difficulté à le reposer: je ne me suis endormie qu'à une heure qu'on devrait plutôt qualifier d'aube parce qu'il fallait que je sache la suite, là, maintenant, et tant pis pour l'heure.

Armageddon rag commence comme un roman policier, balance dans le fantastique et les visions d'Apocalypse mais reste avant toute chose une ode à la musique et une plongée dans le Rock. Oui, je mets une majuscule, mais c'est la moindre des choses en sortant de ce livre!

Jamie Lynch est le personnage par qui tout commence: ancien impresario d'un légendaire groupe de rock, les Nazgûl, le voilà qui est retrouvé le coeur arraché dans son bureau. Comme dans une des chansons légendaires du groupe, d'ailleurs, un groupe dissous dans le sang une dizaine d'années avant quand un inconnu abattit le chanteur en plein concert lors du festival de West Mesa. Pour le personnage principal, ancien fan, journaliste devenu écrivain, voilà venu l'occasion d'un voyage sur les traces de son passé , d'ami perdu de vue en star déchu. Que sont devenus les ideaux de sa jeunesse, tous ceux d'une génération qui voulait changer le monde? Auraient ils échoué? La mort de l'impresario et la renaissance éventuelle des Nazgûl est-elle une nouvelle chance , ou un piège?

C'est violent, ça subit une toute petite baisse de régime au milieu, mais si légère que j'ai quand même collé 5 étoiles, ça chante la colère, la rébellion et la musique, mais aussi la difficile introspection de l'âge qui vient, quand on regarde en arrière et qu'on se demande si on a été fidèle à ses ideaux.

Au début; le virage fantastique, dont le lecteur se demande sans cesse s'il est réel, ou juste rêvé, m'a semblé étrange, mais ça monte ensuite comme une sorte de crescendo jusqu'à exploser.

Un livre envoûtant que je vais me dépêcher de coller dans les mains d'autres lecteurs et lectrices!
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George R. R. MARTIN est l'auteur d'un grand nombre de roman, les plus connus son sans aucuns doute ceux de la série « le Trône de Fer. » Mais l'auteur avant de devenir un précurseur dans le domaine de la fantasy a écrit d'excellent thriller comme Armagedon Rag dont je vais faire l'analyse aujourd'hui.

La première chose à savoir avant d'entamer ce livre, c'est qu'il est question de Rock, pas n'importe lequel, le Rock des années 60/70. George R. R. MARTIN dont l'amour pour les groupes d'entant est incontestable à travers ce livre revisite l'univers des années folles, pleines de concert, de groupes, de hippies, de sexe, d'alcool et de révolution dans l'air Américaine.
Le héros, Sander BLAIR est un ancien journaliste qui travaillait durant ces folles années pour un journal, le Hedgehog. Depuis, il est devenu écrivain de roman à succès, or depuis peut, il est bloqué dans la réalisation de son dernier roman. Son éditeur n'a de cesse de le presser à rendre son roman dans les délais mais rien de vient. Un jour, l'éditeur en chef du Hedgehog l'appel pour lui demander d'écrire un papier pour le journal en souvenir du bon vieux temps. Sander refuse dans un premier temps, mais de savoir ensuite qu'il s'agit d'enquêter sur la mort de l'ancien impresario du plus grand groupe de rock des années 70 le fera changer d'avis. Ainsi commence sa course folle à travers tout le pays, entre enquête, souvenir et fantôme du passer Sander sera plus que jamais de retour dans l'univers du rock qu'il a tant aimer.
Tout le long de l'histoire, j'ai suivis Sander BLAIR au volant de sa voiture de sport luxueuse à travers les Etats-Unis, l'enquête nous mène d'abords sur les lieux du meurtre, comme chaque enquête j'imagine, découvrir, ou redécouvrir pour le héros les groupes des Nazgul, ce groupe imaginaire tirer tout droit du folklore de l'univers de Tolkiens était un véritable plaisir. Coïncidence, et éléments douteux nous tiens en alène jusqu'à la fin et l'ambiance de plus en plus oppressante et emprunte de nostalgie nous fait rêver à une époque bien différente de la notre. Pour ma part je ne pouvais cesser de m'imaginer dans des lieux rétro, des voitures polluantes devant des cinémas de plein air et des flics à la « Texas Rangers. »
Les Nazgul, sont le pilier de ce roman, les rencontrer un par un, sauf le chanteur mort des années avant d'une balle dans la tête, est assez… drôle. Tous les stéréotypes que je m'étais imaginé sur les stars de rock sont présent ici. Les membres du groupe aujourd'hui dans une retraite anticipée dû à la mort de leur chanteur sont tous partis dans leurs coins. L'un tient un resto et cherche tant bien que mal à s'en sortir, l'autre est coincé dans le passé et n'a de cesse de rêvé du bon vieux temps alors que sa bedaine elle s'allonge et que ces cheveux blanchisses. le troisième s'en sort mieux, riche et père de famille. Cependant la musique lui manque et rien ne serait combler ce vide.
Sander découvre petit à petit que tout les évènements qui ce produise on un but commun, revenir une dizaine d'années en arrière et reformer le groupe, des gens dans l'ombre y oeuvres sans relâche pour redonner l'esprit de révolte au peuple pour combattre cette société qui ne s'est pas améliorée. Seul problème, seul trois membres sur quatre sont encore en vie !
D'un bout à l'autre, on découvre les actions qui pourront engendré un futur depuis longtemps désiré par les fans du rock, ils étaient en pleine guerre du Vietnam et luttaient pour changer une société remplis de corruption, alors que le président Nixon était au pouvoir. Agrémenter d'innombrable citation tirer de chanson de rock, Armagedon Rag est un livre pour les fans de Rock et de nostalgie des années 70 sa ne fait aucuns doute.
Cependant l'ambiance générale en prend un coup à mon avis à cause des nombreuses répétitions des chansons, des rêves qui paraissent tellement réelle et qui finalement n'ont pas un si grande importance, les passages un peut trop longuet et fatiguant qui nous font nous demandez : « combien de pages avant la fin du chapitre ? »
L'auteur n'était sans doute pas aussi doué que maintenant, mais sa plume avait déjà un impact conséquent, je l'ai découvert comme bon nombre de personne par le Trône de Fer, mais lire ces autres écrit est un vrai pèlerinage pour moi qui suis devenu fan de son style, sans complexe et sans retenu. Des dialogues crus, des actes radicaux, une ambiance parfois sombre. Voilà ce qu'on aime chez MARTIN et ce livre ne déroge pas à la règle.

Donc, si vous aimez le style de l'auteur, si vous l'avez découverts par un autre livre et si vous aimez le rock et son époque, vous aimerez ce livre j'en suis sur. Notez toute fois qu'il n'est pas nécessaire d'aimer le rock pour aimer le livre, moi même je suis à des années lumière d'être un vrai « groupie de groupe » et pourtant j'ai aimer l'ouvrage, l'enquête à elle seul suffit à cela.

PS : Je remercie Babelio et son action « Masse Critique » ainsi que les éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce roman.

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critiques presse (3)
SciFiUniverse
15 mai 2012
On sent ce livre très proche du témoignage. On se demande quelle part d'autobiographie réside dans ce texte.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
11 avril 2012
A la fois thriller haletant saupoudré de surnaturel (allez, disons-le, de magie !) et réflexion sombre sur une certaine époque, Armageddon Rag s’avère avant toute chose un très bon roman, passionnant et à dévorer en poussant le volume des basses au maximum.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeMonde
02 avril 2012
Vaste fresque sur l'Amérique des années Reagan, ce roman prenant est aussi un des meilleurs livres écrits sur le rock.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Le New Jersey Turnpike inspirait à Sandy une haine qui dépassait l'entendement. C'était une saloperie d'autoroute constamment engorgée par la circulation qui traversait les secteurs les plus pourris qu'on pouvait trouver de ce côté de Cleveland, un no man's land puant de décharges toxiques, de raffineries et de casses automobiles. Elle était en outre perpétuellement plongée dans un brouillard grisâtre pestilentiel, des miasmes de monoxyde de carbone, de gaz d'échappement aux relents de diesel et de produits chimiques cancérigènes, et une simple bouffée de ce mélange suffisait pour raviver toutes ses peurs d'antan.
Il lui était fréquemment arrivé de se faire arrêter sur cette autoroute, pour des infractions imaginaires prétextes à une fouille du véhicule à la recherche de produits illicites. Les flics de la route étaient alors aussi hippiesphobes que les autres et ils avaient pris l'habitude de se mettre à l'affût pour guetter les chevelus et les intercepter avec un zèle confinant à l'obsession.
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Ce n'était pas une journée que Sandy Blair aurait pu marquer d'une pierre blanche. Son agent avait réglé l'addition, d'accord, mais cela ne compensait pas le refus essuyé au moment de solliciter un report de la date de remise de son manuscrit. Le métro avait fait son plein de beaufs et prenait son temps, une éternité, pour le ramener à Brooklyn.
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- Allez, Sanders, allons sur la jetée. Je t’offrirai une saucisse de Franckfort, boire une crème glacée, et nous ferons un tour sur les chevaux de bois. Sais-tu qu’ils ont construit des appart qui surplombent le manège ? Je désirais en louer un quand je suis arrivé d’Oakland, mais numéro 3 n’a pas voulu en entendre parler. Elle n’est pas poète pour un rond, crois-moi. Imagine un peu … Se réveiller et s’ rendormir aux accents de l’orgue à vapeur, et n’avoir qu’à baisser les yeux pour voir des gens tourner en rond juchés sur leurs jolis chevaux bariolés. Ils tournent, et tournent, et tournent encore, tout comme nous.
– Et les saisons tournent, et tournent, et les chevaux de couleurs vives montent et descendent, (*) cita Sandy.
– Nous sommes prisonniers du manège du temps, conclut Froggy.


(*) Joni Mitchell the circle Game
And the seasons, they go round and round , and the painting ponies go up and down. We’re captive on the carousel of time.
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« A notre époque, le Mouvement a explosé sur le rythme soutenu du rock, il s’est développé avec lui. Drogues et sexe, rock et révolution, paix et liberté. Et je crois que nos ennemis l’ont mieux compris que nous. Nous représentions une menace pour leur système pourri, leur puissance corrompue et leur richesse immorale. Notre musique avait déjà broyé la leur, la chassant des ondes, des rues et de la culture et le reste suivrait immanquablement. Qu’ils en aient pris conscience est pour moi une certitude. Et la musique est morte. Petit à petit, en partie par hasard, en partie à dessein. Les Beatles se sont dissous, comme des centaines d’autres groupes. Ce qui était agressif, effrayant, a été banni des ondes. Les financiers ont renforcé leur contrôle sur les média et les maisons de disques, pour expurger le rock de sa vitalité, transmuer l’acier en guimauve, progressivement, jour après jour, étouffant insidieusement notre feu intérieur sans qu’un seul d’entre nous le remarque. Et ceux qu’il était impossible d’acheter, de briser ou d’envoyer au rencard, les plus influents et dangereux, ils les ont éliminés. Hendrix, Joplin. Jim Morrisson. Et pour finir Hobbins, à West Mesa. »
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p.281.
Qu'attendez-vous de lui ?
- Qu'il se conduise en homme, qu'il fasse son devoir.
- En homme ? C'est un homme, pauvre con ! Un homme qui est resté fidèle à ses idéaux et s'est battu pour les défendre. Vous rêviez qu'il devienne un bourreau, qu'il aille raser au napalm quelques villages et vous rapporte un collier d'oreilles de bridés. Vous auriez trouvé ça super, sans comprendre qu'il serait allé là-bas parce que vous l'aviez terrifié. Il aurait pu y laisser sa peau, et ça aurait été encore plus chouette, pas vrai ? Vous auriez eu dans la salle aux trophées deux portraits bordés de crêpe pour le prix d'un seul.»
Sur le front du Boucher, la veine redevenait visible. « Robert a donné sa vie pour son pays et je ne vous permets pas de souiller sa mémoire, Blair !
- Merde ! » Sandy ne pouvait plus retenir ses larmes, ni s'empêcher de crier. « Le vrai héros des deux, c'est Slum et non votre Robert adoré ! Faut-il posséder du courage pour massacrer des gens, espèce de monstre assoiffé de sang ? Une machine peut exécuter les instructions qu'on lui fournit, et se retrouver sur la trajectoire d'une balle relève avant tout de la malchance.
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