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Critique de Dionysos89


Qu'il est doux de retrouver Westeros (et Essos bien sûr aussi) après plusieurs années d'interruption ! Pas pour nos personnages favoris, toujours susceptibles de trépasser, mais pour nous, pauvres lecteurs, qui quémandons encore un peu de ces sombres aventures au style alerte et à la profondeur inouïe.

Après un quatrième tome original (des tomes 10 à 12 en publication française, mais j'y reviendrai) où l'action se concentrait sur Port-Réal, Dorne, Les Eyrié et Braavos, George R. R. Martin nous fait retrouver avec plaisir Jon, Tyrion et Daenerys notamment à Meereen, le Mur et certaines autres contrées perdues du Nord ou d'Essos.
Si nous devions retenir un grand aspect de cette première partie du cinquième tome original (merci la publication française !!!), il faudrait s'appesantir sur l'extension à profusion du background de cette série à succès. En effet, nous pouvons vanter, encore un peu, l'immense enrichissement de l'univers de Westeros et d'Essos avec quantité de généalogies et de livres anciens : Jon et Tyrion, notamment, passent beaucoup de leur temps à lire et à tenter de se souvenir de ce qu'on leur a appris dans leurs jeunes années. Nous pouvons, là, sentir combien George R. R. Martin pousse très loin la construction de son monde et c'est d'autant plus enthousiasmant. C'est d'ailleurs tellement important dans ce tome-ci qu'une des répliques les plus souvent utilisées ici est « Les mots ne sont que du vent » ; tout un symbole que de déblatérer longuement sur des vieux livres à peine conservés et qui pourtant renseignent mieux que personne sur l'histoire des deux continents adjacents.
Nous pouvons, encore une fois et de plus en plus, soupeser l'amour de l'auteur pour ses personnages et notamment pour un Tyrion des grands jours, plus vivant que jamais, même s'il vit des aventures au-delà de ses espérances, ou de ses cauchemars c'est selon. George R. R. Martin écrit avec une telle dextérité les chapitres qui le concernent que son histoire personnelle prend un tournant des plus naturels : chacun de ses mots pourrait alors être cité pour illustrer le talent de cet auteur expérimenté. Une progression qu'il convient toujours de replacer dans le cadre du cinquième tome originale, c'est-à-dire les tomes 13, 14 et 15.
Enfin, comme à son habitude, l'auteur nous fait sombrer un peu plus dans le mystère des intrigues en tous genres en incorporant déjà quelques chapitres sur des personnages inconnus ou méconnaissables, comme il en avait pris l'habitude précédemment. C'est évidemment encore un peu lent à se mettre en place, et nous ne pouvons en attendre que davantage par la suite.

Une bonne mise en jambe qui ravit tout fan tout en le plongeant alternativement dans le doute, puis dans le confort, ce qui donne immanquablement à la fin de chaque tome une saveur particulièrement rageante !

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