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EAN : 9782749114972
372 pages
Le Cherche midi (02/09/2010)
3.7/5   10 notes
Résumé :

Les ombres sanglantes du passé.






Héléna Rénal est encore une jeune fille lorsqu'elle est condamnée pour parricide. Vingt ans plus tard, innocentée, c'est une femme meurtrie mais combative qui sort de la prison de Rennes, bien décidée à utiliser l'argent de son indemnisation pour venir en aide à d'autres victimes d'erreurs judiciaires.

À la tête de L'Agence du dernier recours, basée à Av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le prologue nous plonge aussitôt dans l'action. Nous ne savons pas encore pourquoi Roger Martin, l'auteur, nous entraîne dans cette séquence haletante, oppressante et tragique mais la suite de ce superbe roman va nous éclairer.

Nous faisons d'abord connaissance avec Héléna Rénal qui vient de passer près de vingt années de sa vie en prison… et qui vient d'être innocentée… Elle a d'ailleurs créé son agence, « Dernier recours », à Avignon, défendant les condamnés qui clament leur innocence.
Jessica, qu'elle avait connue durant son incarcération, à Rennes, vient lui parler de morts suspectes, lui demandant d'enquêter. Commencent alors les problèmes. Sa rencontre avec le Lieutenant de gendarmerie David El-Khaïdi, en Lozère, dans des circonstances extraordinaires, oriente aussitôt tout le récit.
D'un style assez vif, précis, très agréable à lire, Roger Martin qui a déjà de nombreux ouvrages à son actif, nous fait vivre l'enquête, la recherche de la vérité. Ceci implique d'éviter, de contourner, de renverser beaucoup d'obstacles. Nous voyageons beaucoup, en Lozère, bien sûr, mais aussi à Saugues, dans la Haute-Loire voisine, avant d'aller jusqu'en Lorraine. Ce n'est pas facile de lutter contre la chape de plomb du silence, les protections haut placé et le poids de l'Histoire.
Au fil de son récit, Roger Martin nous régale de références à la chanson, citant souvent Allain Leprest, Romain Didier, Joan Baez, Georges Moustaki et surtout Jean Ferrat dont les chansons accompagnent le voyage retour de David, depuis Paris, avec une halte à… Annonay où David loue une voiture, laissant ses parents qui vont aux obsèques de Jean Ferrat, à Antraigues.
Le rôle de la presse est aussi mis en avant et j'ai été agréablement surpris de voir cité « Bakchich, satire juste ». Ce journal, dont le dernier numéro a été publié au début de l'année, dénonçait beaucoup d'anomalies et de scandales de la société dite libérale.
Lorsque la séquence finale débute, il n'est plus possible de poser le livre. Ce soir-là, on se couche très tard… Ensuite, j'ai beaucoup apprécié que l'auteur ne laisse pas le lecteur sur sa faim comme c'est hélas trop souvent le cas.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Quand on aime, on a toujours vingt ans. Héléna Rénal aimait son père. Accusée d'un parricide qu'elle n'a pas commis, elle a purgé une peine de vingt ans de prison avant d'être innocentée. À sa sortie, elle s'est jurée de consacrer son temps, et l'argent de son indemnisation, à défendre les victimes d'erreurs judiciaires. Quand Jessica, une voisine de cellule qui l'a sauvée de la mort, vient lui demander d'enquêter sur la mort d'une amie en prison, et dont les frères sont également décédés en milieu carcéral. Son enquête va la mener en Lozère, au château de Clergeac. Lors d'une expédition nocturne qui tourne mal, elle ne soit son salut qu'à l'intervention de David El-Khaïdi, lieutenant de gendarmerie qui mène de son côté des investigations suite à la découverte d'un corps à proximité du château. Héléna et David vont unir leurs forces et leurs compétences pour résoudre une affaire qui leur réservera son lot de surprises.
Roger Martin est de la trempe de ceux qu'on nomme les auteurs engagés. Il n'a pas la langue dans sa poche, et distille tout au long de ce roman sa vision de la société avec des mots qui font souvent mouche. Au-delà de l'enquête policière, dont on notera que certains événements ont réellement eu lieu, Les Ombres du souvenir est avant tout un polar social. Roger Martin y évoque des sujets sensibles, mais sans jamais mâcher ses mots : la drogue, la réinsertion, les résurgences extrémistes, la corruption ou la pornographie. Certains passages sont de sincères déclarations d'amour et d'amitié quand il évoque Ferrat ou encore Daeninckx.
Lien : http://www.k-libre.fr/klibre..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Manifestement, les journalistes avaient choisi de se partager les tâches. Après un exposé complet des faits, sous le titre «   Les   amitiés particulières de l’ex-mercenaire   », Marianne mettait l’accent sur les activités passées du colonel, en Algérie puis dans divers pays d’Afrique, Bakchich offrait une présentation exhaustive du monde des collectionneurs d’armes et des trafics juteux afférents, Le Canard consacrait une pleine page à l’aspect porno-pédophile de l’affaire et aux protections dont avait joui le centre de rééducation dans la région Languedoc-Roussillon. Plus sobre, L’Humanité avait choisi de mettre en lumière les trafics de médicaments et annonçait que l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, les procureurs de Marseille et de Lyon venaient d’ordonner la garde à vue de neuf   individus, dont le président et le secrétaire de l’association Choix de vie, après la découverte d’un laboratoire clandestin et d’une filière qui écoulait depuis neuf   ans des médicaments illégaux, élaborés dans des conditions d’hygiène douteuse, dans le cadre de thérapies parallèles, extrêmement onéreuses et vraisemblablement dangereuses.
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Quand je dis tout, trois fois rien, mais un trois fois rien qui compte ! La nuit où l’on s’est rencontrés, tu sais bien, puisque je t’avais déjà vue l’après-midi lorsque tu avais été obligée de rebrousser chemin, que je traînais dans le coin depuis un bon bout de temps. J’étais arrivé le matin pour explorer les lieux, avais procédé à des repérages à partir de différents points de vue, en gros de tous les endroits d’où le château, ou une partie du château, pouvait être visible. En fin de matinée, je m’étais posté à la lisière de la forêt, côté arrière. Et surtout côté rivière. Le Lot baigne Clergeac. Je me suis même dit en matière de plaisanterie que ça valait bien des douves. Tu vois où je veux en venir ?
Héléna secoua la tête. Non, elle ne voyait pas du tout. Il sourit. Un sourire, un peu fat, qu’elle lui pardonna parce qu’il était intentionnel et lui donnait l’air d’un adolescent.
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Elle avait été autorisée à reprendre ses études. Elle n’avait pas fait psycho comme la plupart des autres détenues dans son cas, qui voulaient comprendre ce qui leur était arrivé. Elle, elle n’avait pas besoin d’apprendre pourquoi elle avait assassiné son père, puisqu’elle ne l’avait pas fait. Elle avait choisi l’espagnol, avait passé sa licence brillamment. En s’y attelant, elle s’était promis d’attaquer le droit quand elle aurait fini.
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Avec la casquette inclinée vers l’avant, les lunettes noires et le chewing-gum, les policiers semblaient sortis tout droit d’une série télévisée américaine, et les femmes n’échappaient pas à cette caricature. Reluquant les jambes et les décolletés des femmes qui faisaient de la rue de la Ré l’artère la plus fréquentée de la cité des papes, deux d’entre eux la fixèrent avec insistance, bien qu’elle arborât une tenue beaucoup plus classique que la plupart des autres passantes. Elle saisit sa silhouette dans une vitrine. Elle était svelte, mais pas maigre, élancée, ses cheveux cendrés, coupés au carré, et son maquillage discret lui donnaient une certaine allure.
Elle ne put s’empêcher de sourire. Il n’était pas si loin le temps où elle refusait de se regarder dans un miroir ou la vitrine d’un magasin.
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Il  avait du mal à faire l’amour et il avait pris l’habitude de mettre des préservatifs. Jean-Philippe n’avait pas besoin de dessin. Un jour, l’Autre avait cessé de venir. Jean-Philippe n’avait aucun endroit où le joindre, pas de numéro de téléphone. Il sortait le matin faire quelques courses puis rentrait se terrer chez lui. Un après-midi, on avait sonné à la porte. Il s’était retrouvé en face d’une jeune femme et d’un homme. Une des filles de l’Autre, accompagnée de son mari. Ils n’avaient pas été agressifs. Ils n’avaient pas menacé. L’Autre était mort. Il fallait qu’il quitte l’appartement. Ils lui accordaient un mois pour se retourner. Ils lui verseraient une somme conséquente, et il pourrait emporter avec lui tout ce qui pouvait avoir de la valeur dans l’appartement.
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