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Critique de corali


J'ai acheté La vie est facile, ne t'inquiètes pas presque immédiatement après avoir fini de lire Les gens heureux lisent et boivent du café que j'avais adoré et lu en quelques heures. Et je n'ai pas été déçue, j'ai là aussi dévoré le livre en une journée, pelotonnée sous un plaid.

Pour moi, cette suite est l'une des meilleures suites que j'ai pu lire : elle reprend les personnages auxquels on s'est attaché, leur fait continuer leur vie comme si la fin du premier « tome » n'avait jamais existé. En effet, on ne ressent pas la coupure causée par l'inévitablement changement de livre. Et j'ai trouvé ça vraiment prodigieux, surtout quand on sait qu'Agnès Martin-Lugand a écrit La vie est facile, ne t'inquiètes pas plusieurs mois après Les gens heureux lisent et boivent du café.

J'ai retrouvé Diane avec plaisir et j'ai adoré la lire femme forte, ragaillardie par son séjour en Irlande, et en même temps toujours pleine de fragilité, car elle n'a pas complètement fini son deuil. Si dans le premier tome Diane est principalement plongée dans le deuil de son mari bien-aimé, elle est là bien plus plongée dans le celui de sa fille Clara. L'auteur a su esquisser un nouveau portrait du deuil, moins terrible et moins terrifiant qu'elle ne l'avait fait dans le premier tome. le deuil de Clara, même si extrêmement difficile pour Diane, est plus doux, moins violent, et cela même si Diane ressent une terrible douleur, parce qu'elle n'est plus une mère. Mais elle ne sombre pas dans une dépression totale, enfermée dans une bulle et coupée du monde. Si le roman regorge toujours d'autant d'émotions, l‘atmosphère est moins oppressante qu'elle ne l'était dans le premier tome, tintée de bien plus d'espoir, et ça fait du bien de se dire que si difficile que le deuil des êtres aimés puisse être, il est toujours possible de s'en remettre, d'apprendre à vivre avec la douleur…Et, surtout, de continuer à vivre.

Agnès Martin-Lugand a également su donner du corps supplémentaire à ses personnages. On retrouve Félix, Edouard et tous les autres personnages irlandais avec plaisir, ils ne sont plus seulement des figurants jouant un rôle d'infirmier là pour panser les plaies d'une jeune veuve dépressive. Dans La vie est facile, ne t'inquiètes pas, ils sont vraiment vivants, avec leurs joies et leurs peines, leurs épreuves, leurs souffrances, leurs personnalités. Diane se tinte également d'une nouvelle coloration, de la femme dépendante et fragile elle devient la femme plus forte capable d'aider les autres. Et c'est très intéressant de voir ce changement opérer.

J'ai également été subjuguée par les deux atmosphères qui prennent vie dans le roman. Si j'avais reproché au premier tome de ne pas assez dépayser le lecteur lors du départ en Irlande, j'ai ici été servie ! En effet, le roman se passe en deux temps : un premier temps à Paris, où Diane a reconstruit sa vie dans les rues parisiennes, avec les Parisiens, et un deuxième temps en Irlande, où Diane est appelée auprès de sa famille de coeur irlandaise. Et cette fois-ci, l'auteur a bien su distinguer Paris et Mulranny, ce petit village d'Irlande près de la mer. J'adoré voyager, j'ai adoré me balader sur la plage, j'ai adoré sentir le vent déchaîné de l'hiver irlandais.

Enfin, je dirais que j'ai un petit bémol à signaler : la triangle amoureux entre Diane, Olivier et Edward. Sans doute que ce motif littéraire est un peu « classique », banal. Mais ça n'a pas longtemps gêné ma lecture, car pour moi, et cela de manière définitive, et tout comme le premier tome, La vie est facile, ne t'inquiètes pas n'est pas une histoire d'amour, juste une histoire de vie. Et dans la vie, les triangles amoureux, l'indécision amoureuse, arrivent.

En bref, une suite à lire, obligatoirement.
Lien : https://palduneparisienne.wo..
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