La moselle

Aie, on ne peut pas dire que ma première lecture de l'année fut un franc succès. Bon, en même temps, vous allez dire que je cherche un peu la petite bête : lire vers 3 heures du matin la nuit du 31 décembre, histoire de faire redescendre tous les excès de la soirée une BD qui s'appelle La Moselle ( pas forcément la région la plus glamour qui soit de prime abord), l'oeuvre d'un certain Florian Martinez, et qui retrace les errances d'un marginal un peu névrosé et introverti sur les bords, c'est pas forcément l'idéal si je veux prolonger la fête.

Mais en même temps, ne connaissant pas grand chose de cette BD que j'ai eu grâce à Babelio et l'opération masse critique spéciale BD, je me suis dit que je pouvais tomber sur une perle qui me ferait commencer l'année de la meilleure des façons, or, malheureusement, ce fut un peu le contraire qui se produisit.

Jugez en plutot par vous même : le périple de notre (anti) héros à travers l'Est de la France commence par le suicide d'un compagnon de marche sur une autoroute. le reste de cette histoire nous emmène à travers le passé du personnage et ses pérégrinations à la rencontre des gens ordinaires de la Lorraine, véritable Voyage au bout de nuits les plus austères et glauques qui soient.

J'avoue que cette BD m'a laissé dubitatif du début à la fin de ma lecture : les personnages qu'ils rencontrent sont tous complétement déjantés, on ne comprend jamais leur motivations et leurs raisons profondes, et jamais le personnage principal ne sortira de son coté sombre et desespéré. L'auteur, interrogé sur un site pense sa BD " comme un monde autistique, froid, hermétique et vide aussi, c'est parce que le personnage principal est seul et isolé et qu'il ne va pas vers les autres".

Bref, on ne peut pas dire que Florian Martinez, élève des Beaux Arts en 2005, fait tout pour chercher à vendre son oeuvre et je me suis demandé quels lecteurs peuvent être séduits par le voyage artistique qu'il propose, tant tout est vraiment trop marginal et déjanté pour séduire le commun des mortels.

Cela étant, quelques rares décors urbains sont bien reproduits (un habitant de Metz reconnaîtra sans peine la gare, la cathédrale, et un petit passage souterrain reliant les berges du plan d'eau aux vieilles rues proches du centre ville et de la rue des Roches) mais cela reste assez maigre comme attrait, et il devient inexistant pour qui ne connaît pas la ville!

Car pour le reste, niveau graphique, je n'ai pas été très convaincu par le dessin dans le style crayonné pas fini, genre qui ne me séduit pas énormément du reste. L'auteur s'inscrit visiblement dans la mouvance des auteurs comme Baru ou Julien Chaves qui sont ses mentors et son inspiration, mais ces auteurs avaient un humour et une maitrise du dessin hélas peu présente ici.

Bref, une vraie déception pour une BD que j'aurais tant aimé adorer!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Issu des Beaux-Arts, Florian Martinez a effectivement un bon coup de crayon. Cet album est composé de dessins en noir et blanc illustrant des épisodes de vie de SDF.
L'objectif de l'auteur est de montrer le manque de communication dans notre société. Les personnages se parlent davantage à eux-mêmes qu'aux autres ce qui donne un peu l'impression du théâtre de l'absurde.
Toutefois, le style reste vraiment très basique avec quelquefois de la vulgarité inutile.
L'ensemble reste très sombre puisque l'auteur aborde le suicide, l'errance, l'exclusion et l'incommunicabilité.
La communication n'est pas bien passée avec moi puisque je n'ai pas adhéré au ton du récit. La qualité du dessin mériterait un texte plus profond.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..