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Critique de austen


J'ai fini ma promenade dans Buenos Aires au côté de Bruno Cadogan, le narrateur du chanteur de tango, depuis quelques jours déjà, et pourtant je continue à déambuler dans cette ville fantastique et fantasmée.

Bruno Cadogan, jeune étudiant américain, se retrouve à Buenos Aires, afin de terminer sa thèse sur la genèse du tango.
A son arrivé, il entend parler d'un chanteur qui n'aurait dans son répertoire que les tangos les plus anciens, et dont l'interprétation serait sublime: Julio Gardel. Mais il n'existe aucun enregistrement de ce chanteur et il semble aussi insaisissable que l'aleph de Borges.
Bruno commence alors à le rechercher dans la ville labyrinthique, et cette quête va le mener vers des lieux chargés d'une histoire pleine de violence et de poésie.

J'ai facilement emboîté le pas à Bruno Cadogan, et j'ai aimé le suivre dans les rues de Buenos Aires. Il se perd souvent et ne trouve rien de ce qu'il cherche.
On court sur les traces de Julio Martel, et on trouve des morts tragiques; on recherche l'aleph fabuleux de Borges et on trouve des bâtiments magnifiques mais en ruines.
Cependant ses errances dressent une carte fantastique de la ville: on a envie de se perdre avec lui dans ses rues et retrouver l'histoire d'un pays éprouvé à de nombreuses reprise au travers de la découverte de sa population.

Tomas Eloy Martinez a, avec ce roman, renforcé l'image (rêvée) que je pouvais avoir de Buenos Aires: ville magnifique et blessée, retentissant de l'écho des exécutions sommaires et des chants douloureux des chanteurs de tango.
Bruno Cadogan ne va jamais entendre les tangos de Julio Martel, mais est-ce si important? Il repart de Buenos Aires, et on repart avec lui, avec un peu de cette ville enchantée.

Il me reste une nostalgie de Buenos Aires, que je n'ai jamais visitée, qui s'explique sans doute par le plaisir que j'ai éprouvé à la lecture de ce livre.
J'en ai aimé le rythme un peu erratique et la narration à tiroirs.
C'est vrai cependant que le personnage du narrateur ne m'est jamais devenu sympathique: il est même assez navrant par moment.
L'héroïne véritable du roman est Buenos Aires, misérable et flamboyante.

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