Grand prix, tome 1 : Renaissance : Une histoire vraie qui n'a jamais eu lieu

Le IIIe Reich était soucieux de symboles, entre autres. L'architecture, la mise en scène, les Jeux olympiques, ces facettes sont connues. Moins connues (du grand public, dont je fais partie) sont les Flèches d'Argent... les véhicules Mercedes et Auto Union qui vont dominer les compétitions automobiles de 1934 à 1939.

Marvano nous plonge dans un univers très dur à une période charnière de l'Europe. le nombre de décès de pilotes en compétition auto est élevé. Plusieurs par ans. de plus, les années 30 sont marquées par la volonté nazie de dominer les sports, symbole de virilité et de masculinité. Hitler, qui ne savait pas conduire, a très tôt marqué son intérêt pour le sport automobile. Il avait compris la dimension géopolitique, sociétale de victoires emblématiques, pour s'en enorgueillir et affermir son pouvoir. Mais il y a davantage. La puissance des moteurs des bolides permet à Hitler d'envisager construire des moteurs pour d'autres types d'engins, militaires en l'occurrence.

Marvano nous montre des destins croisés. Les jeunes loups prêts à prendre tous les risques. Les pilotes italiens au volant des bolides allemands, même si ce n'est pas du goût de tout le monde. On croisede grands noms du sport automobile, tout autant que Adolf Hitler, Goebbels, Göring...

Graphiquement, Marvano fait un très grand travail. Tot est reconstruit avec précision et fidélité. Au niveau du scénario, tout se construit avec des bribes et de petites pièces qui s'emboîtent (parfois difficilement) et cela manque de conviction et d'homogénéité, à mon avis.

Mais il y a un souffle, un côté épique dans le premier tome de la trilogie, qui pousse à en savoir plus.

Une série de trois BD consacrées au sport automobile durant les années 30. L'Allemagne d'Hitler, aidée par les constructeurs Mercedes et Auto Union, tente de prouver que ses pilotes sont supérieurs aux autres. Et y parvient, avec les fameuses "Flèches d'argent".
Ce premier tome est poussif du point de vue de l'intrigue, car il faut introduire l'histoire de tous ces pilotes dont nous avons oublié le nom, mais qui furent d'immense vedettes dans les années 30. Il faut dire qu'à l'époque conduire une voiture de course tenait de la roulette russe. Mais les foules étaient présentes sur les bords des circuit et la radio retransmettait chaque épreuve.
Au détour du récit, on apprend que Hitler ne conduisait pas, mais adorait les pilotes (allemands bien sur).
Le dessin de Marvano est étonnamment figé pour une BD qui traite de course. Mais les voitures sont magnifiques.

Les débuts de la formidable épopée de la Formule 1 sont retranscrits ici avec brio par Marvano.
L'histoire de la Formule 1 est ici reprise dans le contexte d'un élément majeur de la grande Histoire, la montée du nazisme en Allemagne et l'utilisation du sport automobile par Hitler aux fins de concevoir des moteurs puissants qui pourront ensuite servir l'aviation militaire à une une époque où l'Allemagne était interdite de développer son armée.