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EAN : 9791021006263
216 pages
Tallandier (02/10/2014)
2.83/5   6 notes
Résumé :
« Le Roi est le seul gibier dont la chasse est ouverte toute l’année. »

Voici le récit des tentatives de meurtre perpétrées contre des hommes d’état. Lors du dernier millénaire, des monarques, des présidents ou encore des ministres, ont frôlé la mort. Bien qu’avortées, certaines tentatives d’assassinat n’en ont pas moins changé le cours de l’histoire de France.
Que lire après Ils ont échappé à la mort : Les tentatives d'assassinat qui ont changé l'histoire de FranceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'aime ces livres d'Histoire qui suivent une thématique – ici les assassinats manqués contre des hommes de pouvoir – et embrassent ainsi plusieurs siècles.
Passons sur son titre un peu trop accrocheur à mon goût, l'essai de Luc Mary commence avec Gaspard de Coligny et s'achève avec Jacques Chirac – on ne rit pas !
L'auteur déploie une narration dynamique, sur le ton de l'enquête, qui répond exactement aux événements, se succédant pour le moins rapidement dans ces sortes de complots. Et s'il se laisse emporter parfois – je ne suis pas convaincu, par exemple, que Joseph Fouché fût jamais charismatique, contrairement à son contemporain Talleyrand ! –, Mary prouve que l'Histoire n'est pas une dépouille sur laquelle on se recueille avec contrition : elle est dynamique.
Donc, tout commence avec l'assassinat raté, dans un premier temps, de l'amiral de Coligny, qui sera bientôt la victime introductive d'un massacre de masse : la Saint-Barthélemy. Viennent ensuite Henri IV, qui échappera à plusieurs attentats avant de finalement succomber sous les coups de Ravaillac ; Louis XV, dont l'agresseur, Robert-François Damien, connaîtra une fin « difficile » !
Puis, nous assistons à l'attentat de la rue Saint-Nicaise contre le Premier Consul, lequel montrera, comme l'explique très bien l'auteur, son opportunisme politique en se débarrassant de gêneurs innocents du crime et d'autres conspirateurs avant d'élever sa personne au rang d'empereur. Louis-Philippe, le roi des Français, et Napoléon III connaîtront eux aussi des tentatives d'assassinat particulièrement violentes, dont les conséquences seront plus dramatiques pour le second sur le plan géopolitique.
C'est ensuite le tour de Georges Clemenceau en 1919, à une époque où il est devenu le « Père la Victoire ». Toutefois, si sa popularité explose – sans mauvais jeu de mots puisque c'est avec des balles qu'on a tenté de le tuer ! –, cela ne modifie en rien le cours de l'Histoire et particulièrement son esprit revanchard, hélas ! Vingt ans plus tard, la France et le monde en paieront le prix fort.
Arrive Laval, dont la tentative de meurtre ne modifie pas, à mon humble avis, l'air du temps. Et, petite objection : la « vague de fond antibolchevique » de Vichy avait débuté dès les premiers mois de la Collaboration par des internements de communistes, avec l'assentiment des autorités d'Occupation, donc bien avant que Laval soit visé par un attentat, comme le suggère l'auteur.
Survient l'attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle. Mary montre ainsi le génie politique de ce dernier qui, accusé par ses agresseurs d'être illégitime à présider aux destinées de la France, en profite pour proposer par référendum l'élection du Président au suffrage universel direct, élection qu'il remportera en 1965.
Je passe sur la tentative contre Chirac, menée par un pauvre type à l'aide d'une carabine 22 long rifle, parmi la foule, autrement dit du mauvais matériel dans un endroit pas très confortable pour viser ! Au moins, cela a-t-il permis de se concentrer sur le « vrai » danger de l'extrême-droite !
Enfin, si l'on peut reprocher la disproportion historique entre les exemples choisis, l'intérêt de ce livre est son analyse fine du contexte. Un livre qui en appelle un autre, plus uchronique : que serait-il advenu si ces rois, consul, empereur, responsables politiques et présidents avaient été tués ? Imaginons un instant que Bonaparte ait péri ce 24 décembre 1800. C'était comme le nez de Cléopâtre : l'Histoire du Monde en eût été changée !
Dernier point, en forme de réponse à l'auteur, qui posait la question suivante : « Qui se souvient de Damiens ? » Au moins les lecteurs d'un essai fameux de Michel Foucault : Surveiller et punir ! Et si ces « mauvais » tueurs sont tombés dans un relatif oubli, c'est précisément parce qu'ils ont raté leur coup. Nul n'a oublié Ravaillac, John Wilkes Booth (assassin d'Abraham Lincoln) ; encore moins Gavrilo Princip (assassin de l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand et son épouse à Sarajevo en 1914, acte inaugural de la Première Guerre mondiale).
L'assassinat politique c'est un peu comme le football : il faut marquer pour être reconnu !

(Remerciements à Babelio et aux éditions Tallandier)
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Quand nos instituteurs (trices) enseignaient l'Histoire il y a 50 ans aux futurs adultes que nous sommes devenus, on n'imaginait pas l'ampleur de chaque événement et on se contentait d'apprendre sagement les dates des batailles, et la litanie des rois de France avec leur dates de naissance, d'avènement et de mort. Laquelle n'était pas toujours (loin s'en faut) naturelle et au fond du lit. Les empereurs et présidents ont pris la suite et de temps à autre on nous parlait d'un attentat qui avait pu (ou aurait du) changer l'Histoire.

Avec ce livre de Luc Mary, on se replonge dans une liste (non exhaustive) de complots, attentats et quelquefois meurtres de personnalités notables de cette histoire de France en prenant comme prétexte les « causes et conséquences » de ces actes commis par des individus isolés, manipulés, inconscients, mal organisés, ou groupes d'hommes plus ou moins motivés et en tous cas peu efficaces. Cette idée de départ était certes très louable (celle du livre j'entends) mais selon les événements évoqués les chapitres sont plus ou moins complets malgré la documentation très explicite sur laquelle s'appuie l'auteur.
Je ne m'attendais cependant pas à lire pendant de longs paragraphes ce que le souverain ou chef d'état aurait pu (ou aurait du) faire sans l'attentat dont il avait été victime. le chapitre consacré à Napoléon III est à ce titre très long et le lecteur s'enlise un peu dans les listes d'individus de pouvoirs qui tiraient plutôt plus que moins les ficelles de l'histoire à l'insu des gouvernants eux-même. À d'autres moments l'auteur revient à plusieurs reprises sur le même attentat, et quand il s'agit de victimes récurrentes, on ne sait si c'est d'une tentative ou d'une autre dont il est question.
J'aurais davantage préféré une description plus finement détaillée de l'attentat lui-même, décrit comme une enquête policière avec l'ambiance précise du moment, le minutage et les impondérables qui l'ont fait échoué, comme celui d'Henri IV, particulièrement bien relaté.
La postérité des comploteurs est celle que les livres d'histoire leur ont donnée, plus ou moins importante, et grâce à Luc Mary leur souvenir est ainsi ravivé. Je suis plus dubitatif cependant sur la position que prend l'auteur vis-à-vis de certains conspirateurs (par exemple, les chouans n'étaient pas tous des assassins ennemis de la révolution, plutôt des victimes de la terreur jacobine…).

Si l'on passe de bons moments selon les chapitres, le livre est cependant inégal, malgré tout je remercie Babelio et les éditions Tallandier pour l'opportunité qu'ils m'ont offerte de découvrir des aspects bien cachés de notre histoire.
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Généralement, on se souvient d'un attentat envers un personnage politique car le coupable a réussi son coup. D'une part parce que la disparition subite et brutale de la victime entraîne des bouleversements politiques importants et d'autre part car le nom du coupable reste éternellement associé à celui de sa victime. Ainsi il est impossible de penser à Henri IV sans penser à Ravaillac.

Mais lorsque l'attentat a échoué, nous avons vite fait de l'oublier en pensant naïvement que les événements ont suivi leurs cours comme si de rien n'était. Or ça n'est pas toujours le cas : certains attentats ratés ont profondément modifié notre Histoire. Comme le démontre Luc Mary, la plupart de ces attentats manqués profitent à la victime qui a vite fait d'utiliser sa place de martyr de la Nation pour asseoir un peu plus sa position. le pouvoir est affermi et de nombreuses lois liberticides sont édictées sans que le peuple n'y trouve grand-chose à redire. Parfois, ces tentatives d'assassinats ont fait basculer la France dans le chaos comme celle commise à l'encontre de l'amiral Coligny qui déclencha le massacre de la Saint-Barthélemy.

Luc Mary a choisi de traiter dix cas qui balaient quatre siècles de l'Histoire de France dans son essai ILS ONT ÉCHAPPÉ À LA MORT : LES TENTATIVES D'ASSASSINATS QUI ONT CHANGÉ L'HISTOIRE DE FRANCE.
Gaspard de Coligny, Henri IV, Louis XV, Bonaparte, Louis-Philippe Ier, Napoléon III, Georges Clemenceau, Pierre Laval, Charles de Gaulle et Jacques Chirac, tous ont été les victimes d'un attentat raté qui a plus ou moins influé sur L Histoire.

Comme je l'ai mentionné précédemment, l'attentat manqué le plus dramatique est celui commis à l'encontre de Gaspard de Coligny car il provoquera le massacre de la Saint-Barthélemy. Commandité par Catherine de Médicis dans le but d'unifier le royaume, cet attentat aura l'effet inverse. de 1572 jusqu'à l'édit de Nantes de 1598, pas moins de cinq guerres de Religion déchireront le royaume de France.

L'attentat de la rue Saint-Nicaise contre Napoléon lui donne la possibilité de faire taire l'opposition jacobine et d'asseoir la puissance du premier Consul. Quatre ans après la tentative de meurtre, il se fera proclamer Empereur de tous les Français par le Sénat. L'échec des criminels est total : «Les royalistes ont voulu tuer le Consul, ils en ont fait un Empereur...».

Quant à l'attentat du Petit-Clamart envers Charles de Gaulle, il lui permet d'asseoir un peu plus son pouvoir. Devant la contestation des gauchistes, des pieds-noirs et des nationalistes, il propose un référendum sur l'élection du Président au Suffrage universel direct, seule manière de consolider les institutions. De Gaulle sera suivi par 62% des votants.

En contre-exemple, l'attentat d'Orsini envers Napoléon III a montré la faiblesse de l'Empereur, incapable de vaincre les Autrichien et surtout de respecter ses engagements vis-à-vis de l'Italie.

Des victimes, il est beaucoup question mais Luc Mary n'oublie pas les auteurs de ces tentatives malheureuses. Il revient en détail sur leurs motivations, leurs modes opératoires et sur le sort que leur réservent les juges. La plupart n'échapperont pas à la mort et seront torturés avant d'être écartelés, décapités ou fusillés. Certains ont eu la chance de voir leur victime demander la clémence des juges mais la plupart finiront sur l'échafaud. Triste sort pour ceux qui n'ont même pas atteint leurs objectifs.

J'ai appris beaucoup de choses avec l'ouvrage de Luc Mary même si je me demande un peu ce que l'attentat contre Jacques Chirac vient faire dans ces pages. Il n'a eu aucune conséquence sur la politique intérieure, il n'a pas redoré ou terni le blason de l'ancien Président et l'auteur n'avait aucune revendication politique puisqu'il s'agissait d'un jeune homme perdu au tempérament suicidaire qui souhaitait tuer un homme politique et se faire tuer ensuite par le GIGN. Rien de bien passionnant.

Quoiqu'il en soit ILS ONT ÉCHAPPÉ À LA MORT : LES TENTATIVES D'ASSASSINATS QUI ONT CHANGÉ L'HISTOIRE DE FRANCE est un livre bien écrit, très facile à comprendre et qui ne nécessite pas des connaissances importantes pour l'apprécier.

Merci à Babelio et aux Éditions Tallandier pour cette lecture enrichissante !
Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir été soumis une dernière fois à la torture, pour lui faire avouer ses éventuels complices, le supplicié est placé sur un tombereau et exhibé à travers les rues de Paris. Pour assister à cet événement exceptionnel, la foule se presse nombreuse sur le parcours du condamné. Péniblement le convoi se fraye un chemin au milieu des huées, des crachats et des quolibets d'une foule déchaînée. Des femmes en furie essaient même de lui arracher des cheveux quand des enfants hilares lui lancent des pierres ou des détritus. Une fois le supplicié arrivé sur la place de Grève, la colère de la foule redouble de violence, les gardes peinent à contenir la populace. Littéralement effondré et couvert de crachats, Jean Châtel est complètement dénudé et installé sans ménagement sur l’échafaud. Après avoir été ligoté et immobilisé, les bras et les jambes en croix, il est soumis à un premier supplice, lequel consiste à verser du souffre enflammé sur la main qui a tenu l'arme du crime. Les terribles cris du condamné suscitent en écho des rires et des applaudissements parmi le public. Puis c'est l'écartèlement à proprement parler. Les membres du supplicié, entaillés par le bourreau pour faciliter le déroulement de l'opération, sont alors attachés à quatre solides chevaux de trait. Une demi-heure plus tard, Jean Châtel expire. Son corps, ou ce qu'il en reste, est ensuite brûlé et ses cendres dispersées.

[Jean Châtel a tenté d'assassiner Henri IV en 1594]
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Sa santé est aussi surveillée de très près, car toute blessure ou toute maladie gâcherait l'épreuve de l'exécution *. Une cérémonie dont se délecte à l'avance les grands du royaume. Certains ont déjà réservé leur place à prix d'or, l'équivalent de plus de 500 euros actuels.

* Trois fois par jour, des médecins viennent l'examiner. Il faut faire en sorte que le supplicié arrive vivant et en bonne santé sur les lieux de son exécution.

[À propos de Robert- François Damiens qui a tenté d'assassiner Louis XV en 1757)
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"Ne le touchez pas !", avait crié Laval à destination des policiers qui ceinturaient vigoureusement l'auteur de l'attentat. D'emblée on pointe du doigt les "horribles communistes" qui ont voulu saboter le départ du premier contingent de la LVF pour le front soviétique. Mais voilà, Paul Colette n'est pas bolchevik. Il en est même très éloigné, puisqu'il a milité à l'Action française. Un ancien "camelot du roi" allié des "rouges" ? Loin d'adhérer à une quelconque organisation, et encore moins d'inspiration communiste, Colette a agi pour son propre compte. Ce résistant royaliste, qui a assisté à la déroute des armées françaises à Dunkerque, a toujours refusé l'armistice de juin 1940. Il considère les hommes de Vichy au mieux comme des irresponsables, au pire comme des traîtres, des capitulards qui ont vendu "la terre de France" aux boches.
Après avoir tenté sans succès de rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre, Colette s'est résolu à entrer dans les LVF à la caserne de Borgnis-Desbordes, seul moyen pour lui d'approcher les traîtres de Vichy. Incarcéré à la prison de Saint-Pierre de Versailles après sa tentatives d'assassinat, l'ancien camelot déclare avoir agi de sa propre initiative. Son seul moteur est la haine que lui inspirent les hommes de Pétain. Paul Colette déclare avoir tiré sur Laval à défaut de tuer d'autres dirigeants de Vichy. [...] Dans les colonnes du journal Le Petit Parisien il affirme que son acte n'est commandité que par sa seule foi nationaliste : "Je considère comme un acte patriotique le fait de faire sauter un dépôt de munitions, un convoi de matériel ou un train de troupes. par contre, je récuse comme acte patriotique le fait d'abattre un soldat allemand, car abattre un boche aura pour répercussion immédiate la fusillade de cinquante français. Cinquante innocents qui pourraient être à la tête de la résistance de demain. [...] En Allemagne, vous ne pouvez pas aimer les traîtres. En France, on les abat. Voilà pourquoi j'ai tiré sur Laval."

pp 167-168
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Dans cette atmosphère d'apocalypse et de terreur, seul le roi semble garder son sang-froid. Sorti indemne de l'explosion, une légère éraflure au front, il rassure les siens et demande à ses officiers de continuer la fête comme si de rien n'était. «Marchons ! Il faut marcher !», commande-t-il à son état-major à moitié décimé. Toujours juché sur son cheval blanc et avançant au milieu des morts et des blessés, Louis-Philippe observe d'un air grave ce spectacle de désolation. On dénombre près d'une cinquantaine de victimes dont plus d'une dizaine de morts. Parmi eux, des officiers de renom : le maréchal Mortier duc de Trévisse et le général Lachasse de Vérigny, respectivement grand chancelier de la Légion d'honneur et commandant de l'école d'état-major. D'emblée, le roi pense à un attentat, la quatrième depuis le début de son règne.

(À propos de l'attentat commis par Giuseppe Fieschi contre Louis-Philippe Ier en 1835)
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Comme le précise l'historien G. Lenôtre, de son vrai nom Théodore Gosselin, «le bas peuple, les femmes surtout, maudissait les assassins, non point pour l'attentat contre le Premier consul : ça rentrait dans la politique et on en avait tant vu ! Ce qu'on excusait pas, c'était l'horrible mort de Marianne Peusol, impitoyablement associée à des haines dont elle ignorait tout».

(À propos de l'attentat de la rue Saint-Nicaise à l'encontre de Bonaparte en 1800 qui provoqua la mort de nombreux civils dont celle de Marianne Peusol, une jeune fille de 14 ans)
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Vidéo de Luc Mary
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L?énigme de la souveraine décapitée
Victime ou coupable, celle qui fut reine d'Ecosse a toujours clame? son innocence. Décapitée a? 44 ans après des années d'emprisonnement imposées par sa cousine Elizabeth 1ère, elle devint martyre de la foi au lendemain de son exécution, le 8 février 1587. Sa fin héroïque l'a transformée en mythe. De la couronne de France abandonnée a? la couronne d'Angleterre convoitée en passant par la couronne d'Ecosse confisquée, l'histoire de Marie Stuart est celle d'une reine catholique déchue, emprisonnée et exécutée en terre étrangère. Son destin brasse aussi près d'un demi-siècle de confrontations dynastiques, de soulèvements nationalistes et de conflits religieux en Europe. A défaut d'avoir réellement régné?, Marie est l'enjeu d'un triple duel opposant les catholiques aux protestants, les Stuart aux Tudor et les Anglais aux Espagnols... Reine a? l'âge de 9 mois, veuve du roi Louis XII a? 18 ans, elle regagne son pays après treize mois d'absence pour être ensuite accusée du meurtre de son mari Henri Darnley, d'adultère avec le comte Bothwell et d'idolâtrie par ses opposants protestants. Pour couronner le tout, après avoir franchi la frontière anglaise en catimini, la reine déchue d'Ecosse est retenue prisonnière dans plusieurs châteaux puis jugée et accusée de trahison par celle qu'elle vénère et dont elle convoite la couronne. Femme de paradoxes et de contrastes, elle soulève les passions et les questions depuis quatre siècles. A-t-elle voulu attenter aux jours d'Elizabeth 1ère et favoriser un débarquement espagnol ? Aujourd'hui encore, le mystère perdure.
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Luc Mary, né en 1959, professeur d'histoire et historien, a publié? 34 livres a? ce jour et plus d'une centaine d'articles. Aux e?ditions de l'Archipel ont paru Les Maitres du Kremlin (album, av. Philippe Valode, 2004), Vauban, le maitre des forteresses (2007), Les Derniers Jours des Romanov (2008 ; Archipoche, 2017), Hannibal, l'homme qui fit trembler Rome (2013) et Raspoutine, prophete ou imposteur ? (2014). Ses essais ont e?te? salue?s par la presse : « Un éclairage neuf et original, mais aussi méticuleux » (Actualité de l'histoire), « Des analyses offrant une lecture aisée. » (Le Point).
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