Étrange histoire où le deus ex machina se situe au début du premier tome et sert de mobile au principal protagoniste. Ce second volet, avec autant de démons, de magie, de bruits et de fureur dans un japon aussi médiéval que sombre, suit le même chemin que le précédent au niveau du scénario. La partie de texte illustré demeure moins importante cependant et se limite à des demi-pages noires sur lesquelles on peut lire une citation extraite de la scène qui suit. le rythme de la narration présente encore souvent des ralentis silencieux sur des actions décomposées en une multitude de cases. le trait est plus libre, plus lâché, plus allusif et plus noir aussi. Un clin d'oeil à la peinture orientale ? Je n'y ai pas retrouvé le gout du détail dans les études de vêtement du premier épisode. Quelques essais de gros plans sur des visages en demi pages semblent maladroits et ce style de cadrage est rapidement abandonné. Plusieurs pages consacrées à un personnage venu du nord de l'Europe sont réalisés à la manière des normands de l'époque de Guillaume le conquérant en quelques bandes largement inspirées de la tapisserie de Bayeux. Quand à la bataille finale, la confusion du trait et la composition de la page, très organisée pourtant, à la limite de l'abstraction, m'a donné l'impression de voir des travaux d'Alechinsky (impression balayée par une recherche d'image sur le net). Lecture agréable, en fin de compte mais je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui se passe dans le troisième tome.
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J’ai souvent été témoin des grands événements de l’humanité. J’ai vu le cours de l’histoire changer sous mes yeux. Comme toujours chez l’homme… L’histoire s’écrit dans le sang.
En voyageant, j’ai recueilli des histoires de triomphe et de tragédie. Courage et lâcheté. Devoir et traîtrise. Depuis peu, j’ai été attiré par ce qui se déroule ici, à Nayado, en ce pays honorable. Uni par la tradition. Forgé dans la guerre.
Interview de Ron Marz à Baltimore Comic Con 2010