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François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782266036009
254 pages
Pocket (12/09/1999)
3.65/5   89 notes
Résumé :
Le petit garçon s'approcha de l'armoire, une main tendue devant lui comme s'il avait l'intention de toucher le bois pour découvrir d'où venait la voix.
Vaguement, à peine visible comme une faible luminosité sur le vernis, il distinguait un visage gris, un visage dont les lèvres articulaient un appel au secours, suppliant qu'on l'aide à s'échapper d'un enfer inconcevable.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le roman «La vengeance du Manitou», c'est le deuxième tome, de la saga. Il contient 255 pages, il est édité en 1979, et la maison d'édition est Pocket. La 4e couverture représente bien la vedette de ce livre. L'image est sombre, la forme est grise dont ça laisse place à l'imagination… Qu'est-ce que ça peut bien évoquer ?
On peut faire des belles rencontres sur Babelio. On peut parler autant de livres que de musique, les conversations peuvent varier. Quand c'est rendu que tu écoutes du ‘'The Rumjacks'' et du ‘'Dropkick Murphys'' à cause de ton ami français, c'est un beau partage. En plus, je découvre qu'on aime le même écrivain : ‘'Graham Masterton'', c'est magique !
Je débute donc avec AlbertHenri une lecture ensemble, il ose alors se lancer avec moi dans cette aventure Mastertonien !



Tordu, Machiavélique, Force obscur

L'histoire :
On voit le petit Toby, au cours d'une nuit, sentir une présence dans sa chambre. Elle semble provenir, près d'une armoire et elle appelle à l'aide. Son père Neil, trouve son fils agité. Il lui dit que c'est juste un cauchemar. Par la suite, il entend lui aussi la voix et il ressent vraiment la présence venir de la pièce. Neil s'aperçoit qu'à l'occasion, Toby n'est plus lui-même et on sent qu'un esprit l'envahit. Il est inquiet alors pour sa famille et il s'aperçoit que même autour de lui, l'air n'est plus pareil. Lorsqu'une fois, l'esprit surgit et il lui révèle deux noms. Neil décide donc de communiquer avec eux, car il veut à tout prix aider sa famille. Est-ce qu'ils vont venir et trouver la solution ?



En quelques mots :
C'est ainsi, qu'avec un plaisir renouvelé, qu'on voit arriver à la rescousse, le duo d'Harry Erskine et Singin Rock. Ensemble, ils vont résoudre le problème, il ne faut pas prendre cela à la légère, car c'est plus grave qu'on le pense. L'esprit possède plus de pouvoir qu'on le croit et il s'étend même au-delà, qu'on n'imagine même pas…

Au fil des pages, je me laisse transporter par le désarroi de Neil et on sent que le climat est fragile au sein de sa famille. On constate d'étranges coïncidences, aussi chez les élèves, à l'école de Toby. Neil essaie d'analyser ce qui se passe. Il sait que cela pourrait être en rapport avec la légende indienne et aux rêves des enfants. On suit donc Neil, Harry Erskine et Singin Rock dans leurs enquêtes. Est-ce que Singin Rock va être assez fort pour vaincre Misquamacus, une seconde fois ? Il se sert donc de cette formule magique : Qu'est-ce qui va donc se passer ?

Dans l'ensemble, je me suis beaucoup amusée à suivre l'histoire, et on constate que l'auteur suit bien sa thématique. Au cours de ma lecture, tu ressens bien les inquiétudes et l'effroi des personnages. Tu vois que Neil fait tout pour s'en sortir malgré l'incompréhensible.
Je remarque qu'Harry Erskine et Singin Rock ont un rôle secondaire dans ce roman et c'est bien ainsi. Les héros c'est Neil ainsi que son fils après tout.
Je mentionne également que l'intrigue est bien menée, on met beaucoup l'emphase sur l'ambiance, les éléments fantastiques sont très présents et le mystère autour de Misquamacus est bien amené. Je vois qu'il possède quelques longueurs et je me suis souvent désintéressée lorsqu'il s'étend beaucoup dans ses légendes ! C'est très intéressant certes mais j'ai trouvé qu'il y avait trop d'informations.

La fin :
C'est un très bon moment de lecture même si je trouve que le déroulement de l'histoire est assez prévisible à certains moments. C'est un petit livre à lire entre deux pavés. En le lisant, je fais quelques liens avec les livres de «Manitou», «Démences» et «La nuit des salamandres.» Il fait aussi quelques clins d'oeil à l'auteur «Howard Philips Lovecraft». Je crois que la fin, elle me laisse triste et songeuse à cause d'un événement tragique.

Je remercie AlbertHenri, pour cette belle lecture commune et je vous le recommande sans hésiter. J'ai hâte qu'on lise ensemble nos prochains Mastertoniens. C'est normal aussi qu'avec tous les livres qu'il écrit, il peut en avoir des bons et des moins bons. C'est à nous de trouver l'histoire qu'il convient.

Et vous auriez-vous peur si vous sentirez des ombres, près de vous ?


Isabelle
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En guise de préambule : Il était une fois, une innocente jeune québécoise qui lisait "les aventures de Couillu le caribou" , et "Boule & Bill".
Un jour, il advint qu'elle rejoignit Babelio, là de maudit(e)s français(e)s pervertirent les goûts de l'innocente compatriote de Céline Dion, en lui faisant connaitre des auteurs peu fréquentables.
Parmi ces ignobles individus, moi même, et parmi les auteurs, Graham Masterton.
Tout cette entrée en matière pour dire, que j'ai menée une lecture commune avec Siabelle..!
Le livre donc : "La vengeance du Manitou", est la suite du roman "Manitou", son livre le plus connu, et probablement aussi un des plus réussis.
Quid de cette "séquelle", comme on dit au cinéma ?
Tout commence quand un petit garçon, Toby, perçoit une présence maléfique dans sa chambre.
Il s'avère qu'il s'agit d'un puissant Homme médecine Misquamacus, qui cherche à faire son retour dans notre monde pour exercer une terrible vengeance. Et qui se manifeste, chez un descendant d'un homme blanc malfaisant (thème Lovecraftien de la culpabilité héréditaire, soit dit en passant Masterton connait ses classiques).
Le roman, reprend donc des éléments du premier tome de la série "Manitou", dont les personnages de Harry, "vrai/faux médium", et de Singing Rock, Homme médecine, qui lui, n'est pas passé du côté obscur...
Que dire de ce roman ?
Assez représentatif, je pense, de la veine fantastico-horrifique mainstream des années 1980, le récit est linéaire et suit un schéma narratif que l'auteur reprendra souvent, à savoir :
1) le Mal se manifeste de façon plus ou moins soudaine et brutale.
2) Les personnages qui y sont confrontés cherchent à déterminer son origine, enquêtent et recherchent une aide.
3) L'aide trouvée, le Mal identifié, la lutte s'engage...
4) Dans un combat final, plus ou moins dantesque le Bien et le Mal s'affrontent.
C'est donc de cette façon que Masterton conduit ses protagonistes vers le dénouement, plus ou moins heureux.
N'allez pas croire, que même si j'ai l'air de dénoncer une littérature cousue de grosses ficelles, je méprise ce genre de livres.
Car, sous son aspect "facile", les romans comme ceux de Masterton, sont suffisamment bons, pour laisser une empreinte durable dans l'esprit du lecteur.
Ainsi, j'avais lu "La vengeance du Manitou", en 1985 à sa parution chez "Néo", et quand je l'ai relu, donc 30 ans plus tard, des passages entiers du livre me sont revenus en mémoire !
Preuve, s'il en était besoin, que la littérature de genre, si elle parait manquer d'envergure à certains snobs, a de réelles qualités.
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Suite du roman "Manitou", dans cette histoire nous découvrons de nouveaux personnages: Susan et Neil Fenner, un couple heureux ayant un petit garçon nommé Toby.
Mais leur bonheur est très vite perturbé lorsque d'étranges apparitions se manifestent. Elles semblent vouloir leur transmettre un message en s'intéressant particulièrement à Toby.
Neil, témoin de ces étranges manifestations et que personne ne semble croire, comprend alors qu'il va devoir plonger,malgré lui, au coeur de ces étranges phénomènes afin de protéger son fils.

Je n'ai pas été très captivée par cette histoire. Même si je n'avais pas adoré le premier tome, je l'avais trouvé quand même mieux que celui-ci (l'histoire au coeur de l'hôpital était plus prenante).
De plus, je n'ai pas retrouvé le petit coté gore que j'avais aimé dans "Manitou".
C'est seulement à partir de la page 111 que commencent les références au tome précédent.
Par contre, à la page 150 la fin du tome un est divulguée alors il vaut mieux lire les tomes dans le bon ordre.
Quelques passages ont selon moi frisé le ridicule: l'homme en bois sortant d'une porte d'armoire, bon cela peut encore passer, mais la femme violée par un drap... C'est un roman fantastique allez-vous me dire...oui mais tout de même!

J'aime toujours retrouver des personnages que j'ai découvert dans un tome précédent, mais ici j'étais assez déçue car je n'ai pas retrouvé la personnalité de Harry Erskine telle que je l'avais appréciée dans le tome un. Quant à Singing Rock, j'ai trouvé qu'il n'apportait ni plus, ni moins à l'histoire par rapport au tome précédent; j'ai trouvé cela un peu répétitif.
Je me suis plutôt attachée à la famille Fenner que j'ai assez aimé, sauf la femme qui m'a un peu agacée avec son scepticisme, mais ce n'est que mon humble avis.

J'avais tout de même hâte de le terminer car j'ai trouvé la fin assez longue et sans trop de surprises, sauf une que je ne divulguerai pas.
Je ne possède pas le troisième tome et je n'ai aucune envie de le lire.
L'histoire du Manitou s'arrêtera là pour moi.
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Autant j'avais aimé le premier tome de la série "Manitou", qui apporta d'ailleurs le succès à son auteur, autant j'ai beaucoup moins apprécié ce second opus. On y sent trop l'écrivain pressé par son éditeur et qui, pour boucler à temps, mélange quelques bonnes idées à des clichés indignes de lui.

Le Manitou (de son vrai nom Misquamacus) qui avait déjà tenté de s'incarner pour se venger - et venger toute la nation indienne, qui ne lui demandait pourtant rien - de l'oppression des Blancs, revient ici dans une armoire achetée pour trois fois rien par Neil Fenner. L'armoire meuble la chambre du petit garçon de Neil, Toby, une dizaine d'années à peu près. Et, au bout de quelque temps, il commence à se passer des choses, dans cette armoire : une voix désincarnée supplie un certain "Allen" d'aller chercher du renfort ... Pour parachever le tout, bientôt, le jeune Neil semble possédé par l'esprit de Misquamacus, qui s'exprime par sa bouche.

Mais le pire, c'est que, dans la classe de Toby, placée sous la férule de Mme Novato (la malheureuse connaîtra une fin atroce), tous les enfants font des cauchemars similaires mettant en scène des Indiens et des Blancs dans une embuscade particulièrement sanglante. Neil, qui n'en peut plus de voir son fils dans cet état et que tout le monde, y compris sa propre épouse, prend pour un père qui a des hallucinations, décide de mener sa propre enquête.

De fil en aiguille, il apprend qu'il serait le descendant direct du fameux Allen que suppliait la voix spectrale, dans l'armoire. Masterton suggère - très légèrement - que Allen aurait eu une part de sang indien. Par contre, ce qui est sûr, c'est que cet homme a toujours joué double jeu, changeant de camp en fonction de son profit personnel. le responsable de l'embuscade vue en rêve par les enfants, c'est lui : il avait trahi une trentaine de colons, leurs femmes et leurs enfants, pour les mener droit dans un traquenard où ils furent massacrés par les Indiens ...

L'ensemble est non pas incohérent mais très brouillon. Cà et là, des passages étranges et même choquants dans lesquels Masterton, Celte bon teint - cet Ecossais vit depuis de longues années en Irlande - par la voix de Neil et du vieil ennemi de Misquamacus, Harry Erskine, trompette à tous vents la supériorité des Blancs sur les Indiens : si ceux-ci ont été vaincus par l'envahisseur blanc, c'est parce qu'ils étaient moins volontaires, moins braves (!!!), moins intelligents, etc ... Dans une petite phrase, toute perdue au milieu de ce pathos pseudo-américanouillard, il s'arrange tout de même pour préciser que l'avidité des Blancs dépassait, et de très loin, celle des Indiens. Mais enfin, cela, je le répète, ne concerne qu'une seule phrase et risque de passer inaperçu pour le lecteur moyen, surtout désireux de parvenir à la fin de l'intrigue fantastique.

Masterton reprend le thème lovecraftien des Anciens dieux, que Misquamacus souhaite appeler des étoiles afin qu'ils massacrent tout ce qui n'est pas indien. Mais il le fait plus gauchement qu'à l'habitude : ce n'est pas un hommage, tout juste une tentative d'adaptation. Je le répète, "Revenge of the Manitou" laisse une impression décevante : l'auteur n'est visiblement pas inspiré et l'on peut voir ici un ouvrage de commande - une oeuvre mineure qu'on gagnera à oublier. ;o)
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Tome 2 : La vengeance du Manitou (Pocket 1991)
Revenge of the Manitou (1979)


Une nuit dans le village de Bodega en Californie, le petit Toby Ferner s'extirpe d'un cauchemar, affolé et criant qu'il n'est pas Allen.
Le lendemain, Neil, son père, lui demande comment et d'où il pouvait connaître ce « Allen ». Il s'agissait ni plus ni moins de l'oncle, le frère de Neil, décédé, dont personne n'avait jamais entendu parler ; sauf Nail dans son enfance. Fait encore plus étrange, les camarades de classe du jeune garçon sont sujets à des cauchemars horribles depuis quelque temps.
Serait-ce une crise d'hystérie collective, une crise de panique générale ? Mais pourquoi ? Si tout semble paisible dans ce coin de campagne charmant.
Rien à cacher ou à spoiler puisque c'est le retour de la magie indienne qui est le thème majeur de cette trilogie. Donc je n'en dis pas plus. C'est à découvrir.
L'auteur revient avec un récit plus nuancé, plus glauque et plus fin psychologiquement. Il prend un peu plus le temps pour s'attarder sur les ambiances, sur les manifestations démoniaques, sur le placement des éléments, le récit paraît plus travaillé. On retrouve l'esprit qui s'impose au monde réel, la sensation de froid, de vent, d'ondulation, de râle, de cris perçants, de force surnaturel, la vieille légende indienne wampanaugs, et, le désir prononcé de l'homme médecin — le plus puissant sorcier Peau-Rouge qui soit connu – Misquamacus, de se venger de l'invasion de l'homme blanc sur les terres d'Amérique.
Les terres souillées lâchent leurs esprits. Une idée qui revient dans le film « Poltergeist » qui sortit en 1982 (scénario : Steven Spielberg/Michael Grais/Mark Victor). le don de voyance, Stephen King saute sur l'occasion avec « Dead Zone » en 1979.
Il y a un petit mais. Les créatures ou les « Dieux » sont incomplets dans le sens où l'on ne retiendra que les notions de givre, d'explosion, de grondement, et de gros nuages. Une conclusion dans la trame du premier livre avec un maximum de dégâts, plein de policiers et de morts. Au final, au détriment de la perspicacité, c'est le retour de l'accélération qui provoque le dérapage du livre.
Cette fois, le rôle d'Harry (le diseur de bonne aventure) est secondaire, et Nail semble être plus lucide que Singing Rock (qui est quand même un sorcier indien) pour trouver une solution.
Ce n'était pas excellent comme bouquin, néanmoins le changement dans l'écriture titillera la curiosité du lecteur et provoquera l'espérance de retrouver le style abouti et plus lent dans le tome suivant. En somme un opus tremplin entre deux styles différents.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Il a dit que tu ne devais pas troubler l'entrée. Il a dit que tu mourrais si tu la troublais.
- Toby ? interrogea Neil, se penchant vers lui. Toby !
Toby ouvrit les yeux ; durant une fugitive seconde, Neil vit à nouveau cette expression terne, froide et menaçante. Il y avait une aigreur glacée dans l'haleine de Toby... c'était comme si un vent fétide et glaçant sortait de sa bouche.
- Tu ne dois rien perturber, tu ne dois pas intervenir. tu n'es que de la poussière dans les orages du Temps. Je ne m'intéresse pas à toi, mais si tu interviens, je te détruirais, comme tu as détruit mes frères.
Susan hurlait, mais Neil ne l'entendait pas. Il empoigna Toby par les épaules et puis :
- Qui êtes-vous ? Je veux savoir qui vous êtes ! Qui êtes-vous ?
Toby sourit. C'était un sourire anormal, monstrueux, venimeux. De la même voix grinçante, il ajouta :
- La prophétie qui est toujours enterrée et inscrite sur le grand séquoia de pierre, est sur le point de s'accomplir. Le jour des étoiles sombres est proche.
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[...] ... Il se réveilla au cours de la nuit et il était sûr que quelqu'un se trouvait dans sa chambre.

Il resta immobile, n'osant pas respirer ; ses doigts de petit garçon de huit ans serraient le drap pékiné, remonté sur son nez. Il scrutait les ténèbres et tendait l'oreille, cherchant à déceler le moindre mouvement, à entendre le plus léger crissement des lames du parquet. Son coeur battait la chamade, son sang - en un steeple-chase de terreur enfantine - remontait chaque artère et redescendait chaque veine, à une vitesse éperdue.

- "Papa," dit-il, mais le mot sortit de sa bouche si doucement que personne n'aurait pu l'entendre. Ses parents dormaient dans leur chambre, à l'autre bout du couloir, et cela voulait dire que la sécurité se trouvait deux portes et dix mètres plus loin, de l'autre côté d'un palier sombre où une vieille horloge de parquet égrenait son tic-tac et où régnait, même dans la journée, une curieuse sensation de solitude et de silence oppressant.

Il était sûr d'entendre quelqu'un soupirer ... ou souffler. Des soupirs bas, contenus, comme s'ils exprimaient la tristesse, ou la souffrance. Il s'agissait peut-être seulement du bruissement des rideaux, qui se gonflaient et retombaient, au rythme de l'air qui entrait par la fenêtre entrouverte. Ou bien c'était la mer, s'échouant doucement et chuchotant sur la grève sombre, à huit-cents mètres à peine de distance.

Il attendit et attendit mais rien ne se produisit. ... [...]
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Toby ouvrit la bouche et hurla. Ce n'était pas un hurlement d'enfant. Ce n'était même pas le hurlement d'un être humain. Cela sortait de sa bouche grande ouverte comme une avalanche de bruits, comme une locomotive terrifiante qui s'engouffrait avec un grondement d'enfer dans un tunnel noir.
C'était un bruit qui recouvrait tout, qui révélait des perspectives d'espaces infinis et de distances inconcevables. Susan se mit à crier : Neil s'aperçut qu'il se cramponnait à la huche en pin pour ne pas tomber. Les tasses et les assiettes s'entrechoquaient et cliquetaient sous l'effet des vibrations produites par le grondement. Un vase tomba et se brisa sur le carrelage de céramique.
La bouche de Toby se referma. Il était assis devant la table. C'était toujours le même petite garçon à la tignasse ébouriffée, mais il avait changé, presque imperceptiblement d'une horrible façon.
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- Écoutez... si j'étais comme vous, si j'essayais de me comporter comme s'il ne se passait rien, alors cette ville connaîtrait la plus grande tragédie de son histoire. C'est imminent, Doughty, je vous avertis. Cela va arriver très bientôt. Je voudrais ne pas le croire moi-même et, encore maintenant, je souhaiterais n'avais jamais été mêlé à cette histoire. Mais tout cela arrive à cause de Bloody Fenner, mon ancêtre, et je n'ai pas le choix. Si je ne me bats pas, vous, moi, Susan, Toby, et des milliers de personnes mourront, c'est tout ce que je sais.
- Neil...
- Laissez tomber, Dougthy. Assez de conseils. Ne me dites plus rien. À partir de maintenant, tous ceux qui ne me croiront pas, seront contre moi, et c'est ainsi que cela doit se passer.
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Neil but une longue gorgée de vin et fit la grimace.
- Si tu veux mon avis, c'est un fantôme. Ou bien un poltergeist. Ou quel que soit le nom qu'ils donnent à ces foutus esprits malfaisants.
- Tu n'es pas sérieux.
- Je me demande vraiment ce que je suis, et merde ! Je sais une seule chose : je suis entré dans la chambre et j'ai vu ce visage de vieillard, posé sur le corps de Toby. Il avait des pattes d'oie autour des yeux, une petite moustache noire, et ces joues aux rides très profondes qu'ont certaines personnes âgées. Ce visage était si net. Je reconnaîtrai aussitôt ce vieux type, si jamais je le voyais à nouveau.
Susan sirota son vin et soupira.
- Je ne sais pas quoi dire. Je te crois, Neil, et je crois Toby. Mais il s'agit peut-être d'autre chose.
- De quoi ?
- Je l'ignore.
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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