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François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782352944355
384 pages
Bragelonne (22/10/2010)
4.06/5   18 notes
Résumé :
Au même instant, des milliers d'Américains perdent la vue. Les avions s'abattent, d'innombrables carambolages se produisent, les communications ne fonctionnent plus. La civilisation américaine est ramenée deux cents ans en arrière du jour au lendemain. Misquamacus, le chaman indien, est revenu à la vie pour exercer une ultime vengeance destructrice sur l'homme blanc qui a massacré son peuple. Mais une fois encore, Harry Erskine est bien décidé à l'en empêcher.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Attention le shaman amérindien Misquamacus est de retour pour nous jouer de mauvais tours ! C'est par un pur hasard que j'ai débuté la saga "Manitou" par le tome 5 intitulé "Peur aveugle".
Cela n'a pas été un problème du tout, puisque que les évènements et les personnages des tomes précédents nous sont présentés de manière simple mais efficace au fil des réflexions et des tirades d'Harry Erskine. de ce point de vue c'est assez bien fichu.

Mais on est plus dans le film catastrophe que dans le livre d'horreur avec tous ces accidents d'avions et d'hélicoptère, ces carambolages et ses scènes de pillages… Ce livre d'horreur est plutôt facile d'accès et du coup assez grand public. Je ne sais pas si c'est l'auteur ou le traducteur qui a lâché le plus de lest, mais c'est nettement plus soft que "Tengu". le cul se limite aux remarques grivoises d'Harry Erskine, et le gore plus discret qu'à l'accoutumée emprunte ici à l'imaginaire de Clive Barker (l'écorchage, les fusions de corps, le Géant-Tonnerre… sont présents dans "Les Livres de sang"). Difficile ne pas y voir un hommage d'un maître de l'horreur à un autre, d'autant plus qu'on emprunte pour le background à la mythologie lovecraftienne (Misquamacus doit ses fabuleux pouvoirs aux Grands Anciens et porte un pendentif représentant Cthulhu).

C'est bien rythmé : c'est assez difficile de s'ennuyer. Mais j'ai retrouvé le défaut de la structure en POV très (trop ?) dispersés avec le récit à la 1ère personne d'Harry Erskine le voyant charlatan, et les récits à la 3e personne de Tyler Jones le cascadeur, rejoint par Tina Freedy la journaliste du L.A. Time (qui ne sert à rien), de Jasmine la camionneuse, rejointe par Ammy l'adepte de la Santeria (qui ne sert presque à rien), le Président des Etats-Unis d'Amérique (que tout le monde croit fou mais qui est peut-être le personnage le plus lucide du roman), et des 4 geeks des Empereurs TI. Les points de vue sont discontinus, donnant un sentiment d'hétérogénéité, et se rejoignent de manière un peu trop forcée. Et une fois les protagonistes réunis, le dénouement s'avère être quand même un beau bordel avec le Géant-Tonnerre, les Tueurs-Yeux, les fantômes des tuniques bleues, un sacrifice héroïque et la résurrection de Celui Qui Etait Parti Et Qui est Revenu.

Mine de rien on apprend pas mal de choses sur l'histoire et la culture amérindienne. le récit de la révolte des Pueblos et l'invasion d'une colonie espagnole par les Tueurs Yeux aurait pu à lui seul être l'objet d'un excellent western horrifique.
Car une fois de plus l'auteur anglais ne se gêne pas pour explorer les pages peu glorieuses de l'histoire américaine, et même s'il ne prend pas véritablement parti sait se montrer néanmoins assez critique. C'est assez savoureux que les WASP qui ont péché par égoïsme aient comme seule porte de sortie pour échapper à la malédiction de Misquamacus l'altruisme. Quelque part c'est un sympathique message humaniste !
Les agréables références culture populaire disséminées dans le roman font toujours plaisir à un populares comme moi et j'accroche bien à l'humour de l'auteur : le héros finalement ne sert à rien à part distiller quelques bons mots et quelques bonnes blagues, n'étant là qu'au bon endroit au bon moment pour porter le coup de grâce. C'est Amélia Crusoe qui fait tout le boulot aidé par le fantôme de Singing Rock puis le Docteur Snow, et même elle se fait voler la vedette par Tyler Jones qui se la joue "Shadow of the Colossus".

Bref on est quand même au-delà d'un discours embrouillé et confus et c'est un peu fort de café de le qualifier de passe-temps moyen réservé aux aficionados de littérature fantastique. Car ici encore on sent l'histoire qui ferait une adaptation cinématographique du tonnerre.
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Cycle Manitou – Tome 5.

Tremblez américains, car Misquamacus revient pour se venger. Pour ceux et celles qui ont raté les épisodes précédents, Misquamacus est un homme-médecine (Manitou ou bien chaman), mais pas n'importe lequel. Il est à la fois le plus puissant sorcier et celui qui a le plus de haine envers l'homme blanc. Il faut dire, que les colons européens sont venus, ont pilier les terres, se sont abreuvés des richesses, accaparé leurs territoires et surtout exterminé les autochtones. À ce jeu-là, l'homme blanc a pris plaisir dans ce génocide, aussi abjecte que tous les autres, apportant parfois la maladie, ou à d'autres une jouissance perfide comme rassembler une tribu en haut d'une colline, leur crever les yeux et de leur donner l'ordre d'avancer jusqu'à ce qu'ils se jettent dans le précipice.

Ainsi, Misquamacus nous apporte l'Armageddon sur l'Amérique et rend aveugle des millions de gens. Une fois de plus, c'est notre escroc bien sympathique Harry Erskine, aidé de la jolie dame Amelia Carlsson, qui doivent renvoyer le faiseur d'épouvante vers l'au-delà.

Sorti en 2009, le roman « Peur aveugle » est une oeuvre majeure de Graham Masterton. C'est même l'un des plus aboutit au niveau de l'écriture, avec ce mélange de narration à la troisième personne et à la première (du point de vue d'Harry Erskine). J'ai beaucoup aimé les personnages secondaires, surtout le deux femmes noires avec le bébé médiumnique, le cascadeur professionnel, ainsi que la bande d'amis. J'ai moins aimé le côté “thriller” lors des chapitres relatifs au Président.

Dans cet ouvrage, l'auteur excelle dans l'horreur avec des situations bien gore, notamment la jouissive complémentarité (pour ne pas en dire trop) entre les deux agents des services secrets. J'ai beaucoup aimé, ces scènes d'apocalypse, bien immersives.

Au final, il s'agit d'une lecture excellente. J'ai un peu moins aimé la fin, un peu confuse et vite expédiée. Qui dit Masterton, dit traduction (épouvantable) de François Truchaud, avec une vingtaine de “foutrement” qui vient gâcher la lecture. Je me suis rendu compte, environ au deux tiers, que je n'avais pas lu « Du sang pour Manitou », le quatrième opus. Il faudra que je le trouve celui-ci.
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Un peu triste de refermer ce dernier tome des (més)aventures de Harry Erskine et Misquamacus.
Encore une fois, l'histoire est originale et bien ficelée. Mine de rien, on apprend plein de choses sur la culture amérindienne et on peut dire que de ce point de vue là, c'est très enrichissant.
Par contre, j'ai senti un léger recul dans la qualité de l'écriture. Mais peu importe, cela reste un très bon moment de lecture.
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Je me suis jetée sur ce livre, salivant à la lecture de la quatrième de couverture. Une bonne partie de la population américaine devient aveugle ce qui provoque une série impressionnante de catastrophes (avions qui s'écrasent, carambolages, etc). Un petit goût de « Cellulaire » de Stephen King, genre que j'apprécie.
Au fur et à mesure de ma lecture, je me rends compte que certains protagonistes se connaissent et qu'il y a donc une histoire qui commence bien avant ce livre. Ce qui n'était pas indiqué sur mon bouquin !
« Peur Aveugle » serait le cinquième opus qui met en scène le sorcier indien Misquamacus, revenu cette fois d'entre les morts, à nouveau décidé à purifier la terre de ses ancêtres des hommes blancs, Harry Erskine, faux diseur de bonne aventure, anti héros, roublard, dragueur, Amélia Carlsson, vraie médium et beauté ensorcelante (selon Harry qui en pince pour elle ).
D'où ce cinquième affrontement qui prend, dans les premières pages du roman, des airs de véritable apocalypse. Il faut dire que l'homme médecine utilise les grands moyens, « tueurs yeux », démons et compagnie et ce dans tous le pays pourtant si vaste.
Malheureusement pour lui, Misquamacus va se trouver confronté à ses adversaires favoris Harry et Amélia mais également à différents personnages décrits au début et qui se retrouvent tous à la fin du livre, jouant de concert pour éliminer l'abominable homme médecine indien mort vivant etc, etc et comme prévu, il est éliminé et tout le toutim se termine bien.
C'est un galimatias divertissant pour qui aime le genre, à lire au bord de la piscine par exemple ou si l'on a quelques heures à passer sans se creuser la tête. Sans plus !
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Cinquième et dernier tome de la série Manitou. Si l'on retrouve la fantastique plume de Graham Masterton, force est de constater qu'on sent l'essoufflement et qu'on commence à tourner en rond. Manitou revient et veut se venger. Plus trop de surprise sur le synopsis.
J'ai beaucoup apprécié tout ce qui concernait l'histoire et la culture amérindiennes, domaine qui me passionne au plus haut point, même si c'est là très romancé.
Cependant, le roman reste efficace et on se laisse embarquer une nouvelle fois, Graham a ce pouvoir sur moi et fait mouche lors de chaque récit. Mais à mon avis, il était temps de mettre le point final.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Oh, voyons, vous n’avez jamais entendu parler de Memory Valley ? C’est ici, en 1891, que le général Henry Lawrence a exterminé le dernier groupe important d’Indiens Hupa. Depuis 1826, ceux-ci avaient été constamment chassés de leurs terres traditionnelles par des chercheurs d’or, ils sont partis vers le sud et se sont finalement installés ici, dans cette vallée, qu’ils ont appelée la Vallée de la Lune Blanche.
Ils étaient un peu plus d’une centaine d’hommes, femmes et enfants. On leur a dit de quitter Memory Valley et de s’établir dans une réserve plus loin à l’intérieur du pays, mais ils ont refusé. Une nuit au début de janvier, le général Lawrence et deux cents soldats les ont encerclés et ils les uns tous tués. Dans son rapport, le général Lawrence a déclaré que les Indiens avaient tirés les premiers, et que, pour protéger ses hommes, il avait été obligé de riposter avec des mitrailleuses Hotchkiss. Il n’y avait pas de survivants indiens pour dire le contraire.
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Il était également plein de ressentiment envers nous, les visages pâles, pour tous les massacres gratuits que nous avions commis, et notamment celui de Whitestone Hill, dans le Dakota du Sud, à l’été 1863, où sa trisaïeule avait été tuée, ainsi que deux cents autres hommes, femmes et enfants. Ce n’était pas le moment le plus glorieux de notre histoire, parmi tant d’autres tout aussi peu prestigieux, comme Conestoga et Gnadenhutten, Sand Creek et Wounded Knee. Vous devriez chercher ces endroits sur Google, voir ce que nous avons faits là-bas, et pleurer.
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Elle alla jusqu’au canapé et, sans aucune hésitation, croisa les bras et ôta son sweater gris clair. Elle portait un soutien-gorge de dentelle blanc, brodé de boutons de rose. Elle avait des seins énormes et cela ne laissait pas beaucoup de place à mon imagination. Ensuite elle déboutonna son jean, s’assit sur le canapé, et le retira également, découvrant un string de dentelle blanc, assorti à soutien-gorge. Je ne m’étais pas trompé pour le string, mais sur la couleur. Blanc, pas noir. Saint, plutôt que satanique.
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- Vous savez ce que je pense ? dit le chauffeur de taxi. Je pense que nous devrions user de représailles, tout de suite, parce cela ne va pas s’arrêter.
- User de représailles ? lui demandai-je. Contre qui au juste ?
Le chauffeur de taxi agita une main.
- C’est quoi, leurs putains de noms ? Les terroristes. Tous. On devait larguer une bombe atomique sur le Moyen-Orient et leur montrer qu’ils ne peuvent pas s’en tirer impunément.
- D’accord. Un pays du Moyen-Orient en particulier, ou tout le Moyen-Orient ?
- Les anéantir, voilà ce que je dis. Ils ont toujours été uniquement des ennuis non, non ? Les Palestiniens. Les Iraniens. Ces putains d’Irakiens. (Il renifla et ajouta :) Les Grecs.
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Désormais, la seule manière d’envoyer des messages dans le pays, c’était par pigeon voyageur, ou par héliographe. Ou peut-être au moyen de signaux de fumée, si on était un Indien et que l’on savait les interpréter. Singing Rock avait essayé de m’en apprendre quelques-uns, mais je me rappelais uniquement ceci : « Si on voit de la fumée à mi-hauteur d’une colline, tout baigne. Mais si on voit de la fumée sur son sommet, faites gaffe, le général Custer arrive. »
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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