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EAN : 978B00FPH2OCK
Casterman (30/11/-1)
3.97/5   19 notes
Résumé :
Vous entrez dans un restaurant
et vous tombez sur un quidam qui
prétend vous avoir rencontré
dans un univers parallèle.
Vous vous réveillez un beau matin
et vous vous mettez à parler allemand,
alors que le jour précédent encore
cette langue vous échappait tout à fait.
Vous allez, vous venez et,
comme si de rien n'était,
vous vous rendez subitement compte
que vous êtes devenu un robot.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une anthologie de nouvelles d'un auteur que tout fantasticophile se doit de connaître, puisqu'il est celui qui - avec "Je suis une légende" et le scénario du premier film de Spielberg, "Duel" - a su dépoussiérer le genre fantastique en actualisant les vieilles thématiques, quand il n'en a tout simplement pas posé les nouvelles bases.
Matheson élabore un fantastique urbain et contemporain de son époque, une science-fiction de comics à visée nihiliste, non dénué d'humour ou de sarcasme.
Les règles du pur fantastique tel que le décrit Tzvetan Todorov sont respectées à la lettre : le dérèglement de la réalité est insidieux, amené par petites touches, le doute persiste souvent pour le lecteur quant à la "réalité" de ce qui est raconté : s'agit-il de la perception subjective d'un personnage mentalement perturbé ou d'une "réalité" investie par un dérèglement objectif ?
Fantastique interstitiel qui investit le réel jusqu'à son basculement, voilà en quoi Matheson est une référence, parce qu'il a su innover, débarrasser le genre des oripeaux gothiques, mais aussi parce que nombre d 'écrivains américains postérieurs lui doivent beaucoup (S. King pour ne pas le nommer, Dennis Etchison, Dan Simmons).

Que dire de cette anthologie en particulier ? Les courtes nouvelles qui la composent sont toutes construites sur le principe de la chute inattendue, souvent cruelle à l'égard du/des personnages principaux, où le lecteur est pris de court au tout dernier paragraphe, voire à l'ultime phrase. On pense beaucoup aux épisodes de la "Twilight zone" des années '50.

Malgré tout, j'ai trouvé tout cela bien naphtaliné, les dialogues ou descriptions sont pesants la plupart du temps, tout m'a semblé daté (notamment les quelques récits de SF totalement dépassés de nos jours). Il faut bien se rendre à l'évidence : Matheson n'est pas un orfèvre de la forme mais principalement un innovateur de fond.

A noter pour les cinéphiles avertis : ce recueil comprend les trois histoires que Dan Curtis avait adaptées dans son téléfilm bien connu des spectateurs français, "Trilogy of terror" avec Karen Black dans les rôles principaux des trois sketchs qui le composent.
On y trouvera aussi la nouvelle qui a été adaptée début des années 2000 par Richard Kelly avec "The box" (la nouvelle est d'ailleurs bien meilleure).

Un recueil que l'on peut lire entre deux lectures plus accaparantes mais que j'ai globalement trouvé décevant malgré mon admiration pour ce pionnier du fantastique US et mon attachement pour le format des nouvelles.
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Parmi les meilleures nouvelles jamais publiées!
Un travail d'orfèvre de la littérature fantasitique, non dénué d'humour.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Extrait de la nouvelle "Nef de mort"
"Bon Dieu, quel choc !"
Le visage de Mickey trahissait l'étonnement et l'effarement à la fois. Immobilisés tous trois sur l'herbe vert-bleu, ils écarquillaient les yeux.
C'était bien un astronef. Ou plutôt ce qu'il en restait, car il semblait avoir heurté la surface à une terrible vélocité, le nez en avant. La structure principale s'était enfoncée d'environ cinq mètres dans le sol dur. Des parties de la superstructure, arrachées sous la violence du choc, jonchaient le terrain alentour. Les lourds moteurs s'étaient détachés de leurs berceaux pour aller complétement écraser la cabine. Sur tout cela planait un silence de mort, et c'était un tel monceaux de débris que les trois hommes avaient du mal à reconnaître de quel type était le vaisseau. On eût dit qu'un enfant gigantesque s'était lassé de son jouet et l'avait jeté à terre pour le piétiner et s'acharner dessus avec une pierre.
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Debout à l'extrémité du quai, il regardait fixement les rails. Etait-il possible qu'un robot ait remplacé son moi humain ? Qui aurait pris la peine de se livrer à une pareille substitution ? Et, en admettant qu'il y ait eu échange, qui se serait satisfait d'une imposture si facile à découvrir ? Une égratignure, une estafilade, voire un banal saignement de nez eût suffi à dévoiler le pot aux roses. A moins que le coup qu'il s'était donné en heurtant du front le lavabo n'eût détraqué quelque chose. Sans cela, peut-être n'aurait-il vu que du sang et de la chair après s'être coupé.


Deus ex machina
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10 juin 1954
Cher journal,
Franchement, il y a des moments où j'en ai tellement ma claque de cette saleté de meublé que j'en vomirais !
Le fenêtre est si sale, que la moitié du temps, le samedi et le dimanche matin, on a l'impression qu'il va pleuvoir même si le soleil brille.
Et la vue ! Du linge qui sèche. Qui dégouline. Des gaines. Des combinaisons. De quoi souhaiter être morte. Et ça pue.
Sans compter le double muscle de l'autre côté du palier, un type qui me rend la vie encore plus sinistre. Allez donc savoir où il trouve le fric pour se cuiter ! Probable qu'il agresse les vieilles. Il ne dessoûle pas, il chante sans arrêt et il cherche à m'emmener dans les coins quand je le rencontre dans cette entrée qui ressemble à la salle d'honneur du donjon dans un film d'Errol Flynn. Pour deux sacs - et même moins - je devrais commander en vente par correspondance un pistolet de calibre 32 à la manufacture d'armes. Et je le descendrais, ce peigne-cul. On me flanquerait en prisons et je n'aurais plus de souci. Et puis non, ça ne vaudrait pas le coup.
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citation extraite de la nouvelle "Escamotage".
Je ne devrais pas parler de ces choses là par écrit. Si Mary mettait la main dessus ? Et puis ? Ce serait le point final, voilà tout. Cinq ans semés au vent.
Mais j'en ai besoin. J'ai trop l'habitude d'écrire. Impossible de connaître la paix sans ça. Poser mes pensées noir sur blanc. les sortir de moi, me simplifier l'esprit. Mais il est si difficile de simplifier les choses et si facile de les compliquer.
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