Ni manuel universitaire ni essai classique, ce livre est un bol d'air, un appel à une écologie sociale et solidaire. Il comporte plusieurs niveaux de lecture permettant d'appréhender les problèmes écologiques, sociaux et économiques, donc politiques de notre époque. Ni écologie, ni philosophie, ni sociologie mais bien tout cela à la fois et bien plus. Ce livre montre l'importance du dépassement des principaux courants de pensées politiques et philosophiques au sujet de la nature et de la nature des hommes. L'auteur alterne second degré, érudition et quelquefois poésie pour présenter et discuter les enjeux de la reconnexion des hommes à la nature et les effets du capitalisme débridé. Dénonçant les caricatures souvent faites de l'écologie mais aussi les clichés relatifs aux éthiques environnementales, l'auteur donne à voir la complexité du monde mais aussi l'enjeu du développement d'une éthique « hybride », à la fois pluraliste et moniste. Il invite à penser le monde et nos relations à la nature, nos interdépendances écologiques, notre contrat avec les hommes au sujet de la nature. Les solutions proposées pour affronter les problèmes écologiques et sociaux sont très concrètes bien que peu détaillées du fait du format du livre. Elles reposent à l'évidence sur une fine connaissance des milieux associatifs et politiques mais aussi scientifiques. Au-delà de l'opposition nature/culture, la solidarité écologique est une invitation à repenser le sens de notre existence, nos relations à la nature, aux autres humains et non-humains. Une belle découverte estivale. J'en recommande la lecture.
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Un ouvrage bien intéressant .
Ici l'on retrouve au fond les bases mêmes de la pensée écologique avec la solidarité qui en est la base indéniable .
Ce texte est riche en réalité évidente et devrait être lu par beaucoup de ceux que l'écologie ne laisse pas insensible .
A découvrir vraiment .
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Disons-le d’emblée : la tentative ne nous paraît pas constituer une réussite, à la fois sous le rapport de l’usage qui est fait des thèses issues du courant d’éthique environnementale […]et sous le rapport de la thèse originale qui est défendue, laquelle nous paraît manquer de cohérence interne.
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