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Antoine Casanova (Préfacier, etc.)Georges Lefebvre (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782209060498
270 pages
Messidor Scandéditions (13/09/1988)
5/5   5 notes
Résumé :
Albert Mathiez n'a jamais rédigé la grande biographie de Robespierre à laquelle il a travaillé quelque vingt-cinq années durant, mais l'enquête qu'il a conduite, notamment sur les relations de "l'Incorruptible" avec les dantonistes et les hébertistes, a donné naissance aux études rassemblées en ce volume. Albert Mathiez nous a légué au fil de ces pages une analyse irremplaçable de la pensée et de l'action du conventionnel.
Né en 1874, ancien élève de l'Ecole ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Plaidoyer pour un Jacobin incorruptible


Albert Mathiez a voué une grande partie de sa vie à l'étude de Robespierre. Il est le fondateur, dès 1907, de la "Société des études robespierristes" dont toutes les parutions prendront place dans la revue des "Annales historiques de la Révolution française".

Cette société et cette revue existent encore actuellement et continuent à perpétuer, par la qualité de leurs publications, l'esprit de leur créateur. Seule la mort précoce d'Albert Mathiez, l'empêcha de publier le résultat de vingt ans de travail sur Robespierre.

Cet ouvrage, paru la première fois en 1958, reprend des conférences d'Albert Mathiez, la plupart datant des années 1920, ainsi que des articles, de la même époque, publiés le plus souvent dans les Annales.

Il s'agit d'une véritable opération de réhabilitation de Robespierre.
En effet, ce dernier a toujours été attaqué que ce soit par la droite comme par la gauche. Il a toujours fait figure de coupable idéal, de responsable de la Terreur.
Albert Mathiez va nous prouver, point par point, de manière très argumentée, que toutes ces attaques étaient le plus souvent mensongères, que, comme souvent, il était reproché au grand tribun, d'avoir eu raison avant tout le monde et que, malheureusement, les idées qu'il défendait, ont été vaincues et ont disparu avec lui.

Cette défense utilise beaucoup d'extraits de discours et d'écrits de Robespierre notamment sur sa vision de la politique sociale, du libéralisme économique. Nous découvrons un Robespierre bien plus humain, bien plus préoccupé de l'intérêt des plus faibles que celui qui nous est habituellement présenté.
le livre se termine par des pages superbes que Buonarroti a consacrées à la politique de Robespierre et aux conséquences du 9 thermidor.


Un ouvrage très enrichissant comme toujours avec Albert Mathiez, tout en restant très facile d'accès. Une lecture qui pourrait vous aider à mieux appréhender Robespierre, l'Incorruptible...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vous, législateurs, souvenez vous que vous n'êtes point les représentants d'une caste privilégiée, mais ceux du peuple français. N'oubliez pas que la source de l'ordre, c'est la justice : que le plus sûr garant de la tranquillité publique c'est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l'égoïsme contre l'intérêt général, de l'orgueil et des passions des hommes puissants contre les droits et contre les besoins des faibles.

Robespierre
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"Reconnaissez vous des législateurs dans ces hommes plus préocupés d'eux-mêmes que de leurs commettants ? Séduits par l'espérance de prolonger la durée de leur pouvoir, ils partagent leur sollicitude entre ce soin et celui de la chose publique.
Il faut que les législateurs se trouvent dans la situation qui confond le plus leur intérêt avec celui du peuple ; or, pour cela, il est nécessaire qu'ils redeviennent peuple eux-mêmes. Mettez vous à la place des simples citoyens..."

Robespierre
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Robespierre mettait le doigt sur les défauts du libéralisme économique :

"Les auteurs de la théorie n'ont considéré les denrées les plus nécessaires à la vie que comme une marchandise ordinaire. Ils ont plus disserté sur le commerce des grains que sur la subsistance du peuple...
Ils ont compté pour beaucoup les profits des négociants ou des propriétaires, la vie des hommes à peu près pour rien. Et pourquoi ? C'étaient les grands, les ministres, les riches qui gouvernaient ; si c'eut été le peuple...
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Robespierre a représenté dans la Terreur la mesure, l'indulgence, l’honnêteté.
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Est-il vrai qu'il ait demandé au Comité de salut public les têtes de certains conventionnels corrompus, les mêmes qui le renverseront au 9 thermidor ? Ceux-ci l'ont prétendu, mais ils étaient ses ennemis. Robespierre s'est toujours défendu d'avoir fait pareille demande.

p84
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>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
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