Koro et les élèves sont toujours aux mains de Shinigami dans ce treizième tome d'Assassination Classroom, mais Karasuma va tout faire pour neutraliser leur ennemi et leur porter secours. Si Mme Pouffe ne l'arrête pas avant…
Ai-je déjà souligné combien ce manga est en dents de scie ? (C'est une question rhétorique.) Après un excellent tome 12, j'ai été extrêmement déçue par celui-là. En particulier par le traitement réservé à Irina.
Rien ne s'est passé comme je l'imaginais. Je m'attendais à ce qu'elle ait tout calculé depuis le début, que la fine manipulatrice qu'elle est se joue de Shinigami pour mieux l'abattre au moment propice, tout en laissant en parallèle un moyen (son collier explosif) à la classe E de s'évader… Sauf que non.
On reste sur la gourdasse qui, en plus d'être un boulet, est désormais aussi une traîtresse. Encore que, les élèves ne sont pas de cet avis, ils lui pardonnent facilement sa forfaiture. Moi, en revanche, j'ai du mal à pardonner à l'auteur ce gâchis de potentiel. Pour une fois qu'elle avait l'occasion de briller, de se montrer sous son jour le plus admirable et de rabattre le caquet de Karasuma, il faudra repasser.
Et c'est donc évidemment ce dernier qui l'emporte sur Shinigami, parce qu'il est trop bô et trop fort. Jusqu'à présent, je n'appréciais pas spécialement le personnage sans le détester pour autant, mais il commence à me devenir trèèès antipathique…
Quant au Dieu de la Mort, c'est également une déception monumentale. Dans ma précédente chronique, j'évoquais le fait que j'aurais préféré quelqu'un de plus réaliste, et… Dans ce tome, il l'est. Me demandez pas pourquoi, il n'y a aucune logique. D'un être aussi étrange que redoutable, on passe à un type lambda qui se fait botter le cul (voire pire) grâce à un affligeant stratagème à base de jus de tomate. Oui, oui, de jus de tomate. Il faut croire que le grand antagoniste de cet arc, le tueur suprême, méritait une défaite ridicule plutôt qu'une fin digne de ce nom.
Là-dessus, les élèves de la classe E (et Koro, au grand dam de Karasuma) s'en sortent sains et saufs et regagnent leur bâtiment en haut de la montagne, où ils vont devoir, sans transition, réfléchir à la question de leur orientation.
On se concentre alors sur Nagisa, qui prend pleinement conscience de ses capacités d'assassin, et même des nouvelles facultés qu'il est en train de développer depuis son face à face avec Shinigami. Mais… Décidément, rien dans ce volume n'aura réussi à me convaincre.
M'enfin, ce n'est pas totalement la faute du manga, en l'occurrence, plutôt de YouTube et de ses vils titres spoilants. En effet, après avoir entraperçu une vidéo intitulée « Nagisa fait face à sa mère » sur fond d'incendie, mon cerveau avait élaboré tout un tas de théories autour de l'idée que Mme Shiota puisse être liée au sort de Koro-sensei.
Eh bien non. C'est juste une cinglée dominatrice qui utilise son fils pour ne pas revivre ses propres erreurs et qui le travestit à ses heures perdues. Autant dire rien de bien intéressant, d'autant que les élèves qui subissent la pression familiale, on en a déjà vu plus d'un.
Là où le bât blesse, c'est que Nagisa se détachait depuis le début en tant que personnage central de l'histoire, et comme son background (à l'instar de celui de Koro) tardait à être révélé, je m'attendais à mieux. À plus gros, devrais-je dire. Là, tout ce qu'il en ressort, c'est que je collerais volontiers une ou deux baffes à son père pour avoir pris la tangente et laissé un pauvre gosse tout seul entre les griffes d'une femme aussi dérangée.
Heureusement, il y a le dernier chapitre pour remonter le niveau.
…
Vous y avez cru ? Parce que c'était une blague.
On se contente de repartir sur l'immanquable gué-guerre classe E / classe A. Après les examens, le match de baseball, re-les examens, la fête du sport et encore et toujours les examens, c'est dans le cadre de la kermesse de l'école que les prodiges et les épaves vont s'affronter. Waouh… J'en frémis d'avance.
Et pourtant, là aussi, j'avais, fut un temps, de grandes espérances. Lors de l'entrée en scène d'
Asano fils, je me le figurais prêt à tout pour découvrir le secret de la classe E, y compris à intégrer celle-ci s'il le fallait, et placer ainsi son père en porte à faux. Je ne nourris cependant guère plus d'illusions.
Assassination Classroom, c'est sympa dans l'ensemble, mais s'il y a bien une leçon que je retiendrai de ce tome 13, c'est que ça ne va jamais chercher aussi loin que ça le pourrait. Et c'est fort dommage.
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