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EAN : 9782251446370
280 pages
Les Belles Lettres (13/02/2017)
3.55/5   11 notes
Résumé :
En Afghanistan, un tireur d’élite abat un homme. Trois mois plus tard, en France, son visage revient le hanter. Il commence à lui parler.

Un officier psychologue rapatrie contre son gré un soldat dont les mains tremblent si fort qu’elles n’arrivent plus à tenir un fusil. Un caporal infirmier soigne la blessure par balle d’un Afghan sur lequel il pense avoir tiré la veille. Un sergent maître chien démissionne et se forme au massage aux pierres chaudes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre figurant dans la liste de ceux que nous pouvions recevoir, je me suis immédiatement dit, à la lecture de la quatrième de couverture : "Ce livre est pour toi."
Approcher cette guerre côté soldat, comprendre précisément le terrain d'opex, voir de l'autre côté du miroir... belles perspectives.
J'étais également très curieuse, je ne le cache pas, de découvrir comment l'auteur qui, elle le dit elle-même, était "pleine de préjugés", qui ne partage "pas leurs idées politiques ou leur vision des rapports de genre" allait aborder le sujet.
Parmi la trentaine de militaires avec lesquels elle s'est entretenue, Pauline Maucort a choisi de nous présenter l'expérience de 9 d'entre eux.
Je me suis littéralement régalée à lire les témoignages des 5 premiers militaires. Une immersion totale. Une plume si juste que l'on en oublie qu'il y a, entre le récit de l'homme et le lecteur, un journaliste. On est dans les scènes de guerre, on vit la tension, on comprend que toute personne confrontée à cette réalité ne puisse rentrer indemne, et que des sas de décompression et autres formes d'aide soient indispensables.
Puis est arrivé le témoignage du légionnaire qui, faute de blessure physique, n'a pu obtenir, de l'AGPM (elle est rhabillée pour l'hiver, l'Association de Prévoyance...), le montant de son assurance. Et là, règlements de compte à ok corral, ambiance délétère au rendez-vous : tous des salauds ! Certes, derrière les mots, on sent  la détresse de l'homme.  On se surprend même à compatir : 5 ans, 5 ans pour ça... Mais au final, on est plus dérangés qu'autre chose.
Vient ensuite le témoignage de "la mère célibataire" (titre du chapitre). Un témoignage qui se fait durant la sieste de sa petite fille, alors que la mère fait des crêpes. Un peu cliché, non ? Soit. Bien vite, on verse alors dans tous les autres clichés tellement/trop faciles -comment aurait-il pu en être autrement avec la mise en scène de préambule ???????- : la seule femme au milieu des hommes, celle que l'on reluque, la compétition avec les autres femmes qui défendent leur pré carré, le sexe qui fait marcher TOUS les hommes... Bref, tous des cochons et les opérations en Afrique ne sont qu'un vaste baisodrome (à bon entendeur...). Abominable pour les familles... Des familles dont le témoignage aurait été intéressant, du reste.

Bref, un beau sujet sur le papier ; un sujet qui aurait pu apporter tant.
Un bel objectif magistralement non atteint.
Une belle preuve qu'il est bien difficile de sortir des chemins battus, d'éviter les poncifs et de tordre le cou aux préjugés.
Car l'arrière-goût sur lequel reste le lecteur est presque nauséabond. Comme dans tout domaine, peut-être faut-il éviter ces quelques exceptions qui ne font pas la règle.


Lien : http://www.espritlivres.kara..
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Nous savons tous ce que sont l'Afghanistan, le Mali et le Centrafrique, ces pays lointains dans lesquels des soldats français sont envoyés pour combattre. Mais savez-vous au moins placer ces pays sur une carte? (Je vous rassure, moi non plus). Et savez-vous vraiment ce qu'il s'y passe et ce que vive les soldats? Ce livre m'a tout d'abord attirée parce que, justement, je voulais savoir tout ça! On n'entend pas parler de ce que vive les soldats quotidiennement là-bas et surtout on ne sait pas ou on ne comprend pas ce qu'ils vivent en rentrant en France. Je ne suis pas spécialement attirée par la guerre et l'armée (voire pas du tout, en fait) mais je voulais savoir.

C'est sur ces deux derniers points que j'ai trouvé le livre extrêmement intéressant. On découvre le quotidien de neuf soldats, tous différents: de compagnies différentes, de grades différents. Chacun avec une expérience propre, bonne ou mauvaise. Il y a même le témoignage d'une femme, que j'ai trouvé hyper intéressant parce que l'armée est majoritairement masculine, faut pas se le cacher. Pourquoi ils se sont engagés, ce qu'ils regrettent ou pas, comment le vit leur famille. Et puis la vie là-bas: la camaraderie, les chefs, et puis, forcément, la guerre! C'est la guerre de l'intérieur que l'on découvre, pas celle que l'on voit dans les journaux télévisés.

Un autre point de ce livre que j'ai trouvé passionnant est le récit de leur vie après la guerre, en rentrant en France. On ne se rend pas compte du décalage que leur mission a créé par rapport à leurs amis et à leur famille. Certains souffrent même de traumatismes dus à ce qu'ils ont vécu. le Syndrôme de Stress Post-Traumatique, par exemple.

Ce livre nous donne des informations réelles sur des choses que l'on ne sait pas forcément car personne n'en parle, ou alors très peu. Grâce à Pauline Maucort et aux neuf soldats qui ont accepté de livrer leur histoire, on ouvre les yeux. On se rend compte que même si la guerre n'est pas sur le sol français, elle touche aussi des français (entre autres) et que ce n'est pas parce qu'ils combattent loin de chez nous qu'il ne se passe rien.

Pour finir, je tiens à remercier les éditions Les Belles Lettres ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre de Masse Critique.

Lien : https://resandeuttern.blogsp..
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Fille de militaire, épouse de militaire, moi-même réserviste pendant quelques années...
J'avoue que j'étais dévorée par la curiosité de lire ce livre, tant l'exercice d'équilibre annoncé par le titre me semblait périlleux : je craignais de découvrir des faits journalistiques glacials, des chroniques pleurnichardes de soit-disant victimes de notre politique et / ou des récits passés par le prisme déformant d'un antimilitarisme de base.
Et j'avoue que j'ai été finalement plutôt bluffée par le résultat.
Pas de misérabilisme victimaire, pas de défiance provocatrice : ce recueil a le mérite de donner à voir ce qui est caché au grand public, de mettre un coup de projecteur sur des personnes méritantes, qui ont sacrifié tout ou partie de leur vie au nom des idéaux français.
Certes, les témoignages me semblent d'un intérêt inégal, celui de la mère célibataire tombant dans le cliché, comme le souligne un autre chroniqueur. Mais après tout, l'armée est le reflet de la société et les personnes qui la composent ont des sensibilités différentes.
Cet ouvrage me semble être un bon moyen d'appréhender sous un angle inhabituel et méconnu du grand public les conflits dans lesquels la France est ou a été engagée.
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Ce livre est une belle surprise pour moi. Jamais je n'aurai pensé autant l'apprécié.
Pauline Maucort retranscrit les témoignages de militaires et nous dévoile la guerre telle qu'elle est avant, pendant et après. Elle ne retranscrit pas mot pour mot, elle réécrit à sa manière, elle renomme ses personnages, elle mixe un peu l'ensemble, mais ses écrits restent établis sur de vrais témoignages à la base.
C'est donc à la fois très subjectif, mais aussi assez objectif.
Je ne pense pas que l'auteure ait voulu faire le procès de l'armée et des conséquences de la guerre.
Certains le verront cependant ainsi.
Le but n'est pas non plus de faire la promotion de la guerre et d'en faire un discours reluisant.
Pourtant, j'ai trouvé qu'elle dressait un portrait très humaniste et très respectueux de chaque militaire.
Chaque témoignage se ressemble, mais est aussi très différent.
Avant de lire ce livre, je ne comprenais pas très bien la volonté de certains de vouloir s'engager à tout prix pour aller tuer. Il s'avère que j'ai découvert un acte noble dans cette volonté. Une volonté d'aider et d'oeuvrer pour la paix au final pour beaucoup.
Si la guerre regorge d'abominations, ce n'est pas la faute des militaires, mais de ceux qui nous gouvernent. C'est eux qui donnent les ordres.
Cela, il ne faut jamais l'oublier.
J'ai également ressenti beaucoup d'émotions en lisant ce livre. Je ne peux qu'être admiratif du courage des militaires. Ils risquent leur vie, mais subissent également des fractures psychiques. C'est surtout de cela dont il est question dans ce livre. On se rend compte qu'il est presque impossible pour un ancien militaire ayant été en opex de revivre une vie normale. Les fantômes de la guerre ne cessent de le poursuivre.
La guerre, et après... est un très bon livre que je conseillerai à tous ceux qui s'intéresseraient aux conséquences psychologiques de la guerre. Peut-être également à ceux qui voudraient s'engager ?
Mieux vaut prévenir que guérir, non ?
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Passionnante experience que nous permet de vivre Pauline Maucort, toucher du doigt les conséquences de ces expériences militaires hors du commun et tellement agressives.
Un sujet indispensable et pourtant soigneusement évité jusqu'à ce livre, comment permettre à ces hommes et ces femmes de se réintégrer dans une vie normale, comment les aider dans une société qui a plus que jamais besoin de leur engagement ?
Bravo pour ces témoignages sensibles et tellement humains.
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critiques presse (1)
LeMonde
03 avril 2017
Les entretiens qu’elle décroche en passant par le service de presse de l’armée sont décevants : la procédure est lente, les soldats qu’elle interroge sont lisses.
Lire la critique sur le site : LeMonde

Video de Pauline Maucort (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pauline Maucort
Pour consulter les titres parus dans cette collection : https://www.lesbelleslettres.com/collections/20-memoires-de-guerre
La collection Mémoires de guerre a pour but de publier des textes inédits ou oubliés d'écrivains, de journalistes, de soldats sur les conflits qu'ils ont vécus. Celle-ci a débuté à l'automne 2012 avec la publication de deux auteurs majeurs : Curzio Malaparte avec La Volga naît en Europe récit de son expérience de correspondant de guerre sur le front russe durant le second conflit mondial et Winston Churchill, avec, son tout premier ouvrage, inédit en France, La Guerre de Malakand dans lequel le futur prix Nobel de littérature raconte, en 1897, sa guerre en Afghanistan. .
Si la collection a publié à parts égales ces dernières années les grands classiques du genre, parmi lesquels les écrits de John Steinbeck, Martha Gellhorn, Eugène Sledge, Evelyn Waugh, elle a aussi accueilli des auteurs contemporains. Des militaires français comme le commandant Brice Erbland, pilote d'hélicoptère en Afghanistan et en Libye, Guillaume Ancel et ses témoignages sans concessions sur la guerre en ex-Yougoslavie et au Rwanda, André Hébert, jeune militant communiste parti se battre aux côtés des Kurdes contre Daech, la journaliste Pauline Maucort et ses portraits de soldats victimes de stress post-traumatique ou encore les officiers de la Légion étrangère qui ont témoigné dans un ouvrage collectif. La collection vient également d'obtenir le prix Erwan Bergot 2020 pour le texte du dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain.
Mémoires de guerre est dirigée par François Malye, petit-fils d'un des fondateurs des éditions Les Belles Lettres et grand reporter au magazine le Point. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques : Histoire secrète de la Ve République (en collaboration, La Découverte, 2006) ; Napoléon et la folie espagnole (Tallandier, 2007) ; François Mitterrand et la guerre d'Algérie (avec Benjamin Stora, Calmann-Levy, 2010) ; La France vue par les archives britanniques (avec Kathryn Hadley, Calmann-Lévy, 2012 . De Gaulle vu par les Anglais, Calmann-Lévy, 2020, reédition) Camp Beauregard, Les Belles Lettres, 2018.
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