La Parure

Une jeune femme, Mathilde, épouse d'un modeste fonctionnaire, emprunte une rivière de diamants à une amie de collège plus fortunée qu'elle pour paraître à son avantage à une réception du Ministère. Malheureusement, comme elle la perd en rentrant chez elle, il lui faut la remplacer. Elle en trouve une semblable chez un joailler pour un prix exorbitant. le couple s'endette et doit trimer pendant dix ans avant de découvrir la triviale vérité...
La légende du Mont Saint Michel raconte le combat homérique livré par l'archange pour se débarrasser de Satan, propriétaire des bonnes terres environnantes alors que le Saint, qui dispose certes d'un magnifique palais, ne peut tirer que de bien maigres revenus d'étendues de sable et de vase. Tous les coups, même les plus tordus seront permis... Qui sortira vainqueur de ce combat de titans ?
Passer une nuit sur l'eau parce qu'on a voulu profiter de la douceur d'un soir d'été peut tourner au calvaire quand votre barque se retrouve accrochée par une ancre bloquée que l'on ne peut plus remonter. Les heures semblent interminables, la peur s'empare du plus courageux et le cauchemar devient complet quand au matin arrive la macabre découverte...
Ce petit recueil se compose de trois courts textes du grand Guy de Maupassant relevant de trois styles différents : la nouvelle (la Parure est certainement l'une des plus connues et des plus réussies du grand maître de ce genre difficile), le conte (La Légende du Mont Saint Michel est présentée comme ayant été rapportée par un paysan du cru. Nul doute qu'elle fait partie du répertoire traditionnel) et le récit fantastique. Ce choix intéressant permettra sans doute à des lectrices ou à des lecteurs ne connaissant pas encore Maupassant d'entrer dans son univers, de goûter son style magnifique, de profiter de ses talents de conteur hors pair et peut-être ensuite de vouloir en lire plus. Et pourquoi pas une intégrale de la Pléiade pour les plus passionnés ? Très bonne initiative de vulgarisation littéraire de la part du Livre de Poche qui offre en plus de très judicieuses introductions pour chacune des trois nouvelles ainsi que de très nombreuses annotations.
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J'ai déniché cette courte nouvelle au fond de la bibliothèque : elle faisait partie des lectures imposées de mes enfants au lycée. D'ailleurs j'essaye d'imaginer la discussion en classe à propos des thèmes abordés tels que l'envie, la cupidité, le matérialisme, le symbolisme et l'ironie.
A travers la parure, Guy de Maupassant nous enseigne une morale selon laquelle nous devrions être satisfaits de tout ce que nous avons et ne pas être avides d'atteindre quelque chose qui est hors de notre portée et que les désirs doivent parfois être contrôlés. Si vous ne le faites pas, cela pourrait finir par ruiner votre vie entière.

Quelle force !
Maupassant réussi encore une fois en à peine 20 pages à dépeindre les travers humains et toutes leur conséquences avec une force aussi vive que si ça avait été un roman ou une peinture.
J'ai trouvé La Parure aussi percutant que Boule de Suif, il a suscité en moi le même sentiment de "wow".
La chute du couple Loisel causée uniquement par le carcan des apparences et des convenances sociales est magistral. On se dit que tout cela aurait pu être facilement évité avec un peu plus sincérité et de simplicité dans les mentalités, et en même temps on suit l'histoire avec fascination.
Du grand Maupassant !

Maupassant est devenu mon écrivain adoré du XIXeme siècle, je le sais maintenant en ayant lu La Parure, la meilleure nouvelle qu'il ait pu écrire.
Tout son art ressort dans cette histoire assez cruelle, où une jeune bourgeoise se rend à un bal, dotée d'un joli collier (la fameuse Parure), et le perd. Cette perte, qui peut paraître anodine à celui qui ne l'a pas lu, sera très lourde de conséquence pour la vie de l'héroïne...
Maupassant à le talent de nous conter avec brio comment un instant, n'importe quel instant, peut basculer une vie fragile. Dans les nouvelles réalistes qu'il a conçu, on retrouve toujours un petit moment, qui parait parfois innocent et pas trop grave, mais qui peut décider de toute une existence, en bien ou en mal. Et la Parure l'exprime bien.
Je garde donc la cruauté de la fin, un très belle chute qui me surprend encore.
Si vous ne voulez lire qu'une seule nouvelle de cet auteur, c'est celui-ci. Je vous préviens, le final vous écorchera le coeur !

Alors que je faisais mes premiers pas au collège, j'ai étudié cette nouvelle, et aujourd'hui j'ai eu envie de la relire.

La Parure est emblématique du talentueux Maupassant qui dénonce la frivolité de la société. Ainsi, un lecteur contemporain se rendra compte que cette vaine envie de briller n'a pas évolué en deux siècles.

En tant que nouvelle, les mots sont choisis avec soin. le cadre, les personnages, l'atmosphère et la chute sont mis en place avec efficacité.

Je conseille vivement cette histoire, surtout qu'elle se laisse dévorer en quelques minutes !

Tout comme Emma Bovary, Mathilde est une jeune femme frustrée par une vie médiocre (mariage de raison avec un employé) qui cherche à échapper à sa condition : briller, être reconnu dans la société des riches. Elle a, elle aussi, un mari dévoué, attentionné et généreux. Bizarre quand même : dès qu'on veut mettre en valeur les errements ou les erreurs d'une jeune femme il y a tout de suite un mari enamouré à qui on peut coller une auréole. Quoi qu'il en soit, elle est touchante cette petite Mathilde qui aspire à une autre vie. Son époux loin de la juger ou de la sermonner lui obtient une invitation pour assister à une réception mondaine. Mais comme Cendrillon, elle n'a rien à se mettre. Qu'à cela ne tienne, la bonne fée, alias le bon mari va lui céder toutes ses économies et elle pourra s'acheter la robe de ses rêves. Une amie aisée lui prête un bijou, une rivière de diamants et, le tour est joué, elle ressemblera enfin à une petite princesse.
Mais c'est sans compter sur la mauvaise fortune. À la sortie du bal, elle constate que la rivière de diamant a disparu et, n'osant avouer cette perte à son amie, elle et son mari décident de la racheter à un joaillier et de la restituer sans mot dire. Ils ont dû emprunter pour cela une somme importante qu'ils mettront dix ans à rembourser. Dix ans de labeurs acharnés et de sacrifice où la beauté de Mathilde se ternira.
Puis un jour, elle rencontre par hasard son amie rue des Champs-Élysées. Celle-ci peine à la reconnaitre face à sa mine fatiguée et à l'état de délabrement de ses habits. Mathilde lui avoue alors la vérité.
La chute est terrible,absurde et cruelle... la rivière de diamant était fausse.
Peut-on blâmer Mathilde d'avoir voulu échapper à sa triste condition et à sa classe sociale? D'avoir voulu sacrifier au paraitre quand on sait, avec du recul, qu'il est bien synonyme de pouvoir et que ce pouvoir est la porte qui donne malgré tout accès à une vie plus facile. Maupassant n'émet aucun jugement moral et il laisse le champ libre aux interprétations. Et l'interprétation la plus logique c'est qu'en sacrifiant sur l'autel du paraitre elle a fichu sa vie en l'air et qu'elle aurait mieux fait de se contenter de son sort.
Sujet tristement d'actualité qui devrait entrainer des tas de résonance pour un élève de 4e ; mais encore faut-il qu'il sache lire…

En plus d'être une nouvelle génialissime, elle me rappelle de très bons moments ! Ma professeure de littérature du lycée aimait nous lire des nouvelles De Maupassant pendant des heures, et nous les lisait avec passion. Elle a réussi à me la transmettre, et c'est avec émerveillement que j'ai découvert celle-ci.
Cette nouvelle est dure, certes. La fin est douloureuse: savoir que la vie qu'on a mené a été inutile... Une fin amère mais qui m'a littéralement fascinée.
Grâce aux lectures des multiples nouvelles de ma prof, j'ai été envoutée par le style et la simplicité d'écriture De Maupassant. Et cette nouvelle en est un exemple frappant.

C'est surement, pour moi, l'une des meilleures nouvelles De Maupassant. le scénario implacable, les personnages crus de vérité, les descriptions d'un époque, pas si ancienne que cela, où le paraître ouvrait la porte d'une petite bourgeoisie en pleine ascension, en sont les ingrédients principaux. Rien ne nous prépare à la fin, tout emporté que nous sommes par l'écriture formidable de l'auteur. Je conseille vraiment la lecture de ce petit bijou.

J'ADORE !
Quelle magnifique satyre sociale que nous offre Maupassant !
Ces petites nouvelles sont incisives et drôles bien souvent. Mais celle-ci elle c'est un vrai bijou, si vous me permettez le jeu de mot.
Difficile d'en parler sans tout dévoiler mais la fin est irrésistible et vous fera dire un : « non !!! Non mais c'est pas vrai !!! »
Irrésistible !

La parure est le quatrième Maupassant que je lis. Un ami « qui écumes régulièrement les boîtes à livres » me l'a passé en me disant quand tu l'auras lu, tu me le rendras. Dieu sait combien de gens auront lu ce même livre. Nous sommes dans le durable !

Maupassant nous conte l'histoire de Mathilde Loisel, de très petite classe moyenne qui s'apitoie de son sort. Lorsqu'elle reçoit une invitation au bal du ministre, elle pense devoir décliner l'invitation parce qu'elle ne possède aucune robe suffisamment chic pour la circonstance. Son mari qui a pitié d'elle se prive du fusil de chasse qu'il souhaitait s'acheter pour lui offrir la robe. Quelques jours plus tard, elle pense à nouveau qu'elle ne pourra se rendre au bal dépourvue de parure. Son amie madame Forestier lui prête une rivière de diamants.

Mathilde se rend à la fête, attire tous les regards, même le ministre l'a remarqué. Tous les hommes l'invitent à danser. Elle dansait avec ivresse, grisée par le plaisir, ne pensait plus à rien dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès. Tant d'hommages et d'admirations se focalisaient sur elle. Elle est plongée dans le monde, tous les espoirs lui sont permis. L'héroïne de l'histoire a gagnée l'invitation, à reçue la robe et la parure qu'elle souhait, il semble qu'elle a tout pour être heureuse.

Je vous laisse découvrir la suite. La vanité peut conduire à … ?

Le regard De Maupassant est critique sur la société de la fin du dix-neuvième siècle.