J'adore les bars, j'adore l'Italie, j'adore le café italien...........
J'adore qu'on me fasse des cadeaux inattendus, et ce petit livre en est un.
Lu en une heure.
Je ne sais pas trop où veut en venir l'auteur, je n'ai pas trop compris la construction du livre.
Mais j'ai été ravie de ce petit tour en Italie bien installée dans mon canapé.
Commenter  J’apprécie         164
Très élégant petit essai qui , à travers l'exemple de grands établissements italiens ( Quadri, Greco, Pedrocchi, Florian) et de citations littéraires , un portrait de ces lieux de haute civilité que furent les cafés. Très plaisant par ses charmantes illustrations en noir et blanc et une langue raffinée à la limite de la préciosité)
Commenter  J’apprécie         20
Pour les écrivains des cafés – cette espèce si particulière qui avoue ne pouvoir écrire qu'au milieu du passage et du frôlement, parmi les arômes de thé ou de café-, nul doute que l'espace, en l’occurrence, de « travail » ne soit l'antidote (le correctif ? Le complémentaire?) de celui, ramassé, hostile dans sa familiarité, de la maison. Lieu d'ouverture aux bruits de perméabilité : qui rende sensible à des murmures, des « fréquences » inaudibles, des échos qui se développeraient au fur et à mesure de l'écoute. Peut-être pourrait-on en tirer une conséquence : que le café, réagissant pour ainsi dire sur l'écrivain, produise une qualité très particulière d'écriture : fasse tomber le fantasme de l’œuvre fermée, du projet planifié, et fasse naître un corps fluent, impur, expansif, ne cessant d'augmenter avec les occasions et les surprises, les causes les moins justifiables les moins nobles, paresseusement étalées dans le temps, baignant dans un bonheur improbable, un plaisir intense (analogue à celui que provoque l’excitation du café) ; plages heureuses que ne bloquent pas les moments de malheur, les pannes d'inspiration, etc.
Aimer le sucre, c'est ne pas savoir résister à la tentation, risquer avec légèreté sa silhouette. Si l'on peut trouver un certain charme ( fût-il funeste ) à la gourmandise chez les jeunes femmes, elle signe immédiatement chez un homme un manque de contrôle de soi, une absence de virilité, l'engorgement castrateur ( mythe du Levantin, un infantilisme répulsif, le goût inconscient du suicide, intolérable au moment où notre sens de la vie se réduit à l'économiser, à la ménager et l'épargner pour en allonger la durée.
Aimer le sucre ,c'est ne pas savoir résister à la tentation, risquer avec légèreté sa silhouette .
Patrick Mauriès - Dans la baie des Anges .Patrick Mauriès vous présente son ouvrage " Dans la baie des Anges" aux éditions Gallimard.http://www.mollat.com/livres/patrick-mauries-dans-baie-des-anges-9782070137886.htmlNotes de Musique : Wolfgang Amadeus Mozart - Concerto for Piano and Orchestra n°23 - 5 - II Adagio