Un très beau souvenir d'enfant. Superbe histoire.!
Je ne peux pas oublier Pierre Brice qui a magnifiquement incarné Winnetou à l'écran.
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Cet excellent western est un classique de la littérature jeunesse allemande. Les talents d'écriture et d'imagination de son auteur ont fait traverser de nombreuses frontières et, notamment celle du temps, à ce roman et à ses suites.
Après de longues années, quelques romans, une dizaine d'adaptations cinématographiques et une série TV Winnetou, Old Shatterland et leurs amis n'ont pas pris une ride.
On suit leurs aventures avec toujours autant de plaisir et avec une certaine nostalgie.
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— A moins que ce ne soit sa « victime » qui l’abatte la première.
— Vous allez trop vite en besogne, comme d’habitude.
— Nullement. Tout simplement, je ne crois pas le grizzli plus invincible que n’importe quel fauve.
— Cette phrase, c’est encore dans les livres que vous l’avez trouvée.
— Ce n’est pas impossible.
— Alors, je comprends. Ce sont les livres qui vous
tournent la tête. Sans cela, vous ne seriez pas plus bête qu’un autre. Mais, avec votre tête farcie de récits de chasse, vous êtes capable de braver un grizzli, comme vous l’avez fait hier du bison.
— Certainement, si j’y suis réduit.
— Que voulez-vous dire ? On n’est jamais réduit à faire des folies.
— Bien sûr, on a toujours le moyen de se sauver, surtout quand on ne se sent pas à la hauteur.
— Il ne s’agit pas de lâcheté dans ce cas. Se sauver devant le grizzli n’implique pas forcément la couardise. Au contraire, c’est un véritable suicide que d’attaquer ce fauve à la légère.
— Ça dépend. Quand on est attaqué par un grizzli, et qu’on n’a plus le temps de s’enfuir, il faut bien soutenir la lutte. D’autre part, dans le cas, par exemple, où la bête attaque un ami, on ne peut abandonner celui-ci. Dans toutes ces circonstances, je crois qu’il ne reste qu’à tenir tête, même au grizzli.
— Évidemment, en théorie, vous avez raison. N’empêche que vous êtes l’imprudence même.
J’ai sincèrement peur pour votre vie.
— Pour le moment, vous n’avez aucune raison d’avoir
peur. Croyez-vous que cette région
abrite des grizzlis ?
— C’est fort possible. On rencontre des grizzlis un peu partout dans les Montagnes Rocheuses. Ils suivent les fleuves et parfois ils descendent même dans la Prairie. Gare à ceux qui en rencontrent sur leur chemin ! Mais parlons d’autre chose.
Cher lecteur, connais-tu le sens exact du mot "greenhorn" ?
C'est une épithète fort irrespectueuse et même vexatoire.
Green veut dire vert, et horn cornes d'escargot. Un "greenhorn"est donc un homme "vert" dans le sens qu'on donne à ce mot en parlant des fruits insuffisamment mûrs, autrement dit un homme fraîchement débarqué dans le pays, un novice qui doit étendre prudemment ses antennes s'il ne tient pas à courir le risque de se rendre ridicule.
Un "greenhorn" est un homme qui ne parle pas du tout anglais, ou qui, au contraire, s'exprime dans un anglais par trop châtié et fleuri. L'anglais "Yankee" ou l'argot du Wild West blessent atrocement ses oreilles.
Un "greenhorn" fume des cigarettes et abhorre le monsieur qui chique.
Un "greenhorn" lorsqu'il a reçu une gifle d'un "paddy", court porter plainte devant le juge de paix, au lieu d'abattre son agresseur sur-le-champ, comme le ferait un véritable "yankee"....
(extrait du chapitre premier "Le greenhorn")
— Bravo, jeune homme ! C’est parfait. Mais il ne faut pas que mes éloges vous tournent la tête. Le maître d’école, s’il veut obtenir des résultats, doit parfois flatter même les élèves les plus bornés. J’ai déjà enseigné le maniement du lasso à plus d’un jeune homme et aucun n’y a mis autant de temps que vous. Mais si vous continuez à vous entraîner, dans six ou huit ans on ne pourra plus vous qualifier de greenhorn. D’ici là, consolez-vous en vous disant que parfois les sots arrivent plus facilement que les malins, si je ne m’abuse...
( KLEKIH-PETRA )