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EAN : 9782848762968
302 pages
Philippe Rey (11/04/2013)
3.48/5   187 notes
Résumé :
Fin des années 1970, quatre adolescentes confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant; Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents.

Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 187 notes
Fin des années 70, dans une petite ville paumée des Etas-Unis. Une chaleur exceptionnelle en ce mois de mai, les marches d'une Lavomat occupées par quatre amies, Sandy, Tara, Wandy et Jill... Quatre adolescentes dont la plus âgée a 18 ans, les autres tout juste 16. Quatre amies et déjà trois bébés à leur actif. Peut-être quatre maintenant, Jill est presque sûre d'être enceinte de Virgil, son petit ami qu'elle voit à l'occasion. Seule Sandy est mariée à Mark et le couple vit déjà ensemble dans leur "nid d'amour". Les autres, mères avant l'heure, tentent d'élever leur enfant seule. Pas facile lorsque l'on est jeune et si peu aidé, lorsqu'il faut parfois se plier aux règles de vie de ses parents ou bien encore lorsqu'il faut affronter les pleurs de l'enfant...

Joyce Maynard, avec ce premier roman datant de 1981, fort encrée dans l'air du temps, nous plonge dans cette petite ville américaine où l'on suit le destin de ces quatre jeunes filles devenues mères bien avant l'heure. Autour d'elles, de fortes personnalités féminines gravitent, d'hommes devenus pères bien malgré eux, le plus souvent immatures ou absents. La vie va peu à peu leur jouer des tours, apportant avec elle son lot de désillusions pour certaines ou au contraire cette envie farouche de s'en sortir pour d'autres. L'auteur nous offre de touchants portraits de femmes et les décrit sans concession, dans toute la tendresse qui les anime mais aussi dans leur noirceur. Porté par une écriture profonde, ce roman d'ambiance, sensible et désenchanté, est saisissant de réalisme.

♫♪ Ooh baby love, my baby love
I need you, oh how I need you ♫♪
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Sandy, Tara, Wanda et Jill sont des jeunes femmes qui ont en commun d'être de très jeunes mamans dans l'amérique des années 70. Sandy a 18 ans et a "la chance" d'être mariée, les trois autres, âgées de 16 ans, élèvent seules leur bébé.
Elles ont bien des difficultés à s'en sortir , elles pensaient que d'avoir un bébé les ferait devenir adultes, en fait, elles s'aperçoivent que leur avenir à toutes est assez limité. C'est à la fois plutôt pessimiste et assez vrai dans le sens où ces jeunes femmes n'ont pas de soutien de leur famille, pas de diplôme ni de qualification, pas de possibilité de partir de leur ville...
Leur seul recours si l'on peut dire est de trouver un homme pour les épouser et les sortir de cette situation.
Et pourtant les choses vont changer pour certaines d 'entre elles et leur vie va prendre un tour inattendu.
Ce roman montre la vie des habitants des petites villes, où tout le monde se connaît, où il est difficile de passer outre les préjugés et de faire des choix qui ne soient pas ceux du plus grand nombre.
Ces filles sont touchantes malgré leur naïveté et leur crédulité.
Malgré le thème peu réjouissant, j'ai dévoré ce roman, la volonté de s'en sortir de ces filles nous pousse à tourner les pages à toute allure.
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Je ne me risquerais pas à conseiller ce livre à une future maman! Il s'en dégage une telle tristesse et si peu d'espérance.

Image d'une certaine Amérique profonde ou plus largement constat sociétal? Joyce Maynard, dans ce premier roman écrit en 1981 nous offre une vision bien pessimiste de la maternité et des relations conjugales.

Des très jeunes femmes, mères ou adolescentes enceintes à un âge où on espèrerait plutôt les voir faire des projets de vie personnelle indépendante, sans contrainte de charges maternelles,
Des femmes plus accomplies, en désir urgent et légitime d'enfant et de bonheur dans leur couple, pour une vie familiale harmonieuse,
Des plus ainées, naïvement ou angéliquement maternelles, face leurs enfants qui les dépassent,
Des vieilles aigries en désir pathologique de maternité...

Et les hommes dans tout cela? de la jeunesse à la testostérone conquérante, à la maturité accomplie, qu'ils soient flirt d'adolescence, compagnon, mari, tous englués par leurs pulsions, jusqu'aux plus déviantes.

Au final, des couples qui ne s'aiment plus, ou peu, ou mal...
Des couples désaccordés, quand la possibilité de bonheur s'illustre dans l'improbable, par un camping déglingué de communauté à la Peace and Love.

Dans des chapitres entrelaçant les personnages et les evènements, la sensibilité toujours juste de l'auteur et son sens du détail, abordent le thème universel de l'éveil de l'amour maternel et de l'art d'être parents.

Sexualité, grossesse, avortement, maltraitance, fidélité...
Des thèmes difficiles, peu de bonheur au fil des pages, un malaise diffus à la lecture d'un premier roman noir mais prometteur.

La romancière est déjà là mais que se passait-il dans la tête de la jeune Joyce Maynard, dans la décennie de ses vingt ans, pour motiver cette vision si déprimante?
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USA, fin des années 70 dans une petite ville perdue, Sandy, Tara, Wenda et Jill ont un point commun : âgées de 16 à 18 ans, elles ont déjà un bébé ou sont sur le point d'en avoir un pour Jill qui est persuadée que cette fois ça y est elle est enceinte et que la vie d'adulte va s'ouvrir à elle. Mais contrairement à ce dont elles rêvaient, devenir mère ne fait pas tout et il est bien difficile de trouver sa place qu'on soit un petit couple modèle ou une mère célibataire. le temps d'un été, leurs destins vont s'entrecroiser et être bouleversés...

Attention, malgré son titre tout mignon et sa jolie couverture, voici un roman qui frappe fort et dur ! Joyce Maynard ne fait aucune concession et trempe sa plume dans l'ironie la plus noire et le vitriol, la vie ne semble pas simple en cette fin des années 70 quand on est une jeune femme quel que soit le modèle que l'on se choisisse. Dans ce court roman impossible à lâcher, l'auteur entremêle les destins croisés des 4 amies ainsi que ceux de quelques personnages extérieurs : un couple d'artistes new-yorkais branché qui croit échapper à la banalité de l'existence en menant une vie différente... mais dont la femme est vite rattrapée par le désir de maternité qu'elle pensait avoir mis de côté, une jeune fille tombée amoureuse trop tôt de son professeur et qui soigne son chagrin et sa dépression dans une grande maison vide. Et puis nos amies comme 4 facettes de la jeunesse un peu perdue, pas beaucoup d'argent, pas d'études, pas vraiment d'avenir. L'attachante Sandy et son "bébé couple", elle qui pensait que se marier, tenir son intérieur et prendre soin de son mari et de ses enfants était le but ultime de l'existence, la courageuse Tara, peut être la plus attachante, qui n'a jamais vraiment eu de famille aimante mais va se battre pour en offrir une à sa fille, Wenda la paumée, dépassée par ce bébé dont personne ne lui a appris comment en prendre soin, abusée par les hommes et malmenée par la vie et enfin Jill, qui veut faire comme ses copines et se réjouit d'abord de sa grossesse avant d'être rejetée par celui qu'elle pensait être son futur mari.

On ne peut qu'espérer que les choses aient (un peu ?) changé en 2022 car dans ces seventies finissantes la femme est vraiment peu de choses et le regard que porte l'auteur sur le couple et la famille n'est pas tendre : mariage contraint dans lequel chacun s'ennuie et rend l'autre malheureux mais qu'on ne peut briser, femme au foyer ne sachant que faire de ses journées, amours malheureux et relations sans lendemain... c'est parfois un peu trop noir mais toujours très bien vu et sans concession. L'auteur entremêle les fils de son histoire avec brio, pas de temps mort et toutes les pièces s'emboîtent parfaitement, je n'ai pas pu lâcher ce livre avant la fin et le côté choral le rend particulièrement addictif. C'est aussi une peinture très réaliste des années 70, l'auteur donne juste ce qu'il faut de détails sur la vie quotidienne pour qu'on soit plongé dans l'ambiance, le mouvement peace and love finissant, l'Amérique rurale en train d'être rattrapée par la modernité, toute une époque qui renaît dans ces pages.

Un chouette roman que j'ai dévoré et dans lequel l'auteur retombe brillamment sur ses pattes avec une fin qui colle parfaitement avec le récit construit à petites touches. Brillant, méchant, souvent (hélas) très juste... un titre à découvrir et qui me donne envie de lire les autres romans de cette auteure.
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Je n'ai pas la même définition de l'amour maternel lu dans le résumé de l'éditeur. Surtout quand un bébé en meurt. La vie de ces adolescentes déjà mères se passe dans une petite bourgade de province où seule la laverie leur offre un lieu où elles peuvent se rencontrer. Assises sur les marches du perron avec leurs bébés, elles discutent avec les gens du village, profitent de l'animation. Rentrées chez elles elles sont confrontées à leur solitude, à l'indifférence du père de leur enfant, ou des règles de vie de leurs parents. J'ai laissé tomber le livre en cours de route, trop de descriptions de scènes de sexe, avec fantasme des hommes, acceptation des femmes, bref, je n'avais pas envie de lire un tel roman même si je reconnais que l'Auteure appuie là où ça fait mal avec ces gamines.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
«J'ai acheté du beurre de cacao à la boutique de diététique, confie Sandy à Jill en remontant sa chemise indienne pour lui montrer son ventre. Regarde, pas de vergetures.»
Jill vient de leur raconter que ses règles sont en retard de six semaines et quatre jours, et qu'elle est certaine d'être enceinte. Si c'est un garçon, elle l'appellera Patrick, comme son acteur préféré dans Dallas.
De l'autre côté de la rue à la station-service Gulf, Mark, le mari de Sandy, est occupé à regarder sous le capot de sa voiture qu'il a amenée pour la vidange; une Valiant de 1966 avec un moteur de six cylindres incliné, et seulement cinquante mille kilomètres. Il en est à peu près aussi fier que Sandy de leur fils, Mark Junior, dont on fêtera les cinq mois mercredi prochain en compagnie de Tara, de Wanda et de leurs petites filles, Sunshine et Melissa. Sandy a prévu de faire un gâteau au chocolat avec un glaçage à la noix de coco ; et il y aura des coiffes en papier pour les enfants. Jill viendra aussi. Mark, lui, a décidé d'aller pêcher la truite ce jour-là.
«Il est trop mignon !» s'écrie Jill, non pas à propos de Junior mais de son père, toujours penché sous le capot de sa voiture et dont on ne voit que les fesses. «Tu es une sacrée veinarde, Sandy...»
Elles se taisent brusquement en voyant arriver Ronnie Spaulding qui va manger un morceau au Rocket Subs, le snack-pizzeria du coin. Wanda rejette ses cheveux sur ses épaules d'un mouvement de tête, et plaque Melissa contre son ventre. Elles semblent toutes très occupées à arranger la tenue de leurs bébés, et à les cajoler. Pour une fois, Tara n'a pas à chercher ce qu'elle va faire de ses mains. Après le passage de Ronnie elles échangent des petits rires entendus.
Elles ne bavardent pas beaucoup. Il est vrai qu'elles ont déjà fait à peu près le tour des sujets essentiels. Par exemple, elles savent que c'est Virgil Rockwell qui a mis Jill enceinte, même si Virgil a du mal à croire qu'elle attend vraiment un bébé, et pense plutôt qu'elle veut se rendre intéressante auprès de ses amies.
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Ann se demande s'il est possible que sur cette terre deux êtres s'aiment d'un même amour et soient toujours heureux ensemble. Pour elle, la souffrance est indissociable de l'amour, et rien ne finit jamais par s'arranger.
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Les murs du loft qui sert de chambre sont tapissés de photographies sûrement prises par Sally. Au premier coup d'oeil Carla a cru qu'elles représentaient deux collines l'une derrière l'autre, avec de longues ombres portées au premier plan, et une sorte de rocher moussu au fond. Mais en regardant plus attentivement elle s'aperçoit que Sally a dû prendre ces clichés pendant qu'elle et Dan faisaient l'amour. Des genoux... un coude... un bout de sein... et les testicules de Dan qui se balancent pesamment au-dessus. (p. 62-63)
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Mais Virgil et elle ne seront pas des parents comme ceux de Gill. Ils continueront à fumer de l'herbe, à faire du roller skate, et Jill des blagues idiotes comme dessiner un visage au marqueur sur le sexe de Virgil. Ils autoriseront leurs gosses à veiller tard si ça leur plaît, et ils leur apprendront les paroles des quarante premiers tubes au Hit. Et puis, malgré leur grand lit, ils iront de temps en temps s'envoyer en l'air près de la cascade. Jill ne deviendra jamais comme sa mère. Plutôt mourir ! (p. 109)
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Carla dit toujours: "Je n'aime pas prendre de risques." Greg, lui, pense qu'on en prend de toute façon. Il s'agit de faire son choix entre les dangers de l'action et les dangers de l'inaction.
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Videos de Joyce Maynard (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Maynard
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
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