Les larmes de Tarzan

Sur le modèle du Mec de la tombe d'à côté, Mazetti joue de la confrontation entre deux classes sociales. Dans ce roman, c'est une jeune mère de deux enfants, vivant seule (le père, schizophrène, est parti pour revenir un jour, mais quand ?) avec un salaire de misère et beaucoup de débrouille. Elle partage sa détresse avec une amie vivant exactement la même situation. Un jour de richesse, elles décident de se prendre quelques jours en séjour organisé et l'héroïne tombe littéralement, en tenue de Tarzan, sur un nanti gâté et blasé par la vie. Chose improbable, l'alcool et l'ennui faisant tout : ils font l'amour et apprécient hautement ce moment. Pour Tarzan, ce Richard Gere est presque de l'histoire ancienne tant il est éloigné de sa vie quotidienne. C'est aussi de cette façon qu'il se souvient de son aventure, mais le souvenir est tenace et il recherche Tarzan, s'attache, s'impose. le mari l'apprend et revient, forcément : bonheur dans la famille recomposée jusqu'à ce que la maladie refasse surface. le nanti arrive à la rescousse. Tout va bien, ouf. Lecture de plage mais rien de plus : le style comme l'intrigue n'ont plus rien de neuf.