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EAN : 9782918471134
128 pages
Éditions Passiflore (01/10/2012)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Nouvelle édition revue et augmentée d’une préface inédite de l’auteur.
Prix Jacques Lacroix de l’Académie française.
Prix François Sommer.

Un homme – Jean. Et son chien. Une maison des marais. Ou plutôt des barthes, ces prairies humides qui bordent l’Adour. L’ombre tutélaire du grand-père disparu. Le grand initiateur et son aigle royal. Un souvenir – celui de Marie, la femme-renarde qui faisait corps avec Jean dans ses chasses furtives. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pierre Moinot, Académicien, a écrit dans une lettre adressée à l'auteur le 30 décembre 1992

"Cher Léon Mazzella, Je viens de lire "Chasses furtives" avec un extrême plaisir. Vous avez étonnamment rendu présent ce personnage solitaire, ses hantises, le poids de ses souvenirs, et les nuances si subtiles de sa sensibilité. Il est rare qu'un récit soit aussi évocateur, et votre style est superbe. J'ai été particulièrement touché par la constante référence au grand-père, par le chien sans nom (ce qui est une trouvaille), par tout ce que j'ai découvert d'un milieu que je connais très mal, le marais, et d'une chasse à la sauvagine que j'ai peu pratiquée; en même temps j'en ai vécu avec le personnage tous les moments forts, mais aussi bien l'atmosphère entière, et notamment le changement des couleurs selon les heures et les parfums, les odeurs, qui ont pour le personnage une grande importance. Il se dégage du récit entier une mélancolie profonde, loin du temps, un sentiment rare d'harmonie qui d'ailleurs joue sans doute dans l'effacement du temps, le seul repère étant cette boule chaude d'un bonheur passé, du grand-père, d'une esquisse de famille au soleil - L'ensemble fait que ce récit échappe au corset réducteur des "récits de chasse" et rejoint une littérature de plus large visée. (...) Votre livre m'a touché parce que je le trouve d'une qualité littéraire très au-dessus de tout ce que je lis, parce que je découvre en vous lisant un vrai écrivain, sûr de son outil, riche de ce qu'il a à exprimer, et qui ne me touche pas seulement parce qu'il est de ma "famille d'esprit", mais parce qu'il a une sensibilité rare..."
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Jean se remémore les moments suspendus passés aux côtés de son grand-père, quand ils vivaient ensemble dans la maison du marais. A l'âge où ses camarades couraient les filles, lui préférait courir la campagne "Il était chasseur de toutes ses fibres. C'était un séducteur d'oiseaux." Il vivait heureux, "entre le presque rien et l'indicible" habité par des rêves à sa mesure :

"Voir, seulement, la bécassine double. Prendre un grand tétras au chant, un seul pour la vie, quelque part dans un pays d'Europe de l'Est. Et parvenir à toucher, de la main, un gros animal -sanglier, cerf, phacochère, antilope - peu m'importait..."

Avec ces Chasses furtives, Jean -alias Léon- souhaite rendre hommage à son grand-père qui s'en est allé trois ans plus tôt rejoindre les cieux aux côtés des oiseaux. Accompagné de son fidèle chien, compagnon de toujours, Jean arpente les marais de son enfance, à l'affût, plongé dans ses souvenirs mélancoliques, "Seul avec son esprit traqué par la disparition des êtres et par la transparence des choses."

Apparaissent quelques personnages derrière le grand-père : la "femme-renarde", le braconnier taiseux, mais les personnages qui survolent poétiquement ces pages et leur donnent tout leur sens restent les oiseaux. Ceux qui relient le passé et le présent, ceux qui planent avec son grand-père, ceux qui témoignent d'une vie harmonieuse avec le monde et la nature, et donnent soudain l'impression d'être à sa place. Ancré dans un monde qui a soudain du sens.

L'émotion à fleur de peau caresse les pages de ces "Chasses furtives" et leur offre toute leur beauté.


Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Michel Déon, Académicien a écrit dans la préface à la seconde édition de Chasses furtives en 1995

"Léon Mazzella est un passionné poétique et prudent. (...)

Léon Mazzella connaît et raconte de belles histoires d'amour avec le gibier"
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Julien Gracq a écrit dans une lettre à l'auteur datée du 27 octobre 1992:

"J'ai au long de ce petit livre qui célèbre le petit matin sous tous ses aspects, éprouvé plaisir et sympathie...

...mon remerciement pour cette lecture tonifiante"
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Voici un très beau récit, un vrai bonheur d'écriture qui m'a plu énormément.

Jean, le personnage principal, est un orphelin élevé par son grand-père qui l'a initié à la chasse dans les prairies marécageuses de l'Adour où il vit désormais seul avec son chien. Sa famille a été décimée pendant la guerre d'Algérie et c'est l'ombre de son grand-père qui plane maintenant sur sa vie et sur ce roman jusqu'à ce qu'il devienne un séducteur d'oiseaux.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Jean éprouvait sa passion dans l’exercice solitaire des plaisirs de la nature, les sensations procurées par l’envol d’une bécassine, la disparition de la dernière étoile de l’aube, le regard complice de son chien qui avait épousé le silence du ciel et la sagesse des vieux.
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Mais ce petit livre peut se lire à la seule lumière des oiseaux, les merveilleux oiseaux...Mes nuages à moi. ils sont à la fois le personnage et le sujet du livre. (...) A la vérité, au fil de ces années-là, je pouvais bien être orphelin de tout, sauf du regard que je portais avec passion aux oiseaux - à la faveur de l'aube. (Préface, 2012)
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Videos de Léon Mazzella (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léon Mazzella
Léon Mazzella était sur France 3 pour parler de son recueil de fragments "Le Bruissement du monde" dans le cadre magnifique de la Plaine d'Ansot. Un reportage de Perrine Durandeau.
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