C'est le tome deux du cycle des hommes libres et il fait suite à Terre de liberté .
Dans ce roman ,l'auteur continue indiscutablement sur une bonne lancée .
Son univers acquiert en densité et elle développe notablement la civilisation Cattenie ( des extraterrestres) tout en l'imbriquant étroitement à la destinée d'un des personnages principaux proche des humains malmenés de cet univers.
Les redoutables conquérants de la terre apparaissent finalement en partie comme des victimes et au final , ils semblent autant à plaindre qu'ils sont redoutables et dangereux.
Ils sont une espèce parasité par une autre dont les membres sont des symbiotes qui dominent et influencent littéralement , leurs hôtes Cattenis .
Cet aspect des choses est intéressant et agréable à suivre pour lecteur , car il aide le cycle à acquérir un réalisme aussi nuancé qu'il est certain. Dans ce roman comme dans la réalité , les choses ne sont jamais simples et le manichéisme est rarement une grille de lecture convenable et productive. Ce n'est pas celle qui sera proposée dans ce cycle nuancé. le récit est bien rythmé et l'action part dans de multiples directions parallèles qui s'articulent bien entre elles.
Les Cattenis prennent conscience du nid de frelons que constitue la planète Botany et ils se préparent à agir en conséquence .
Botany s'avère héberger un mystère passionnant que les « colons « creusent avec inquiétude.
Le développement de la base de Botany et de ses ressources ,de même que l'exploration de son monde ,se font par touches et sont intéressantes crédibles et dynamiques.
L'exploration de la civilisation Cattenie progresse aussi beaucoup .
Il y a un côté nunuche occasionnel des fois . le genre : on se fait des maisons et on met des nappes à carreaux sur les tables et des fleurs devant la porte , que certains lecteurs seront tentés de qualifier de « dynamique mémère et ronds de flanc « . Perso , cela me casse un peu les pieds mais c'est en fait un trait de plume qui vient équilibrer les bons côtés de ce cycle de science-fiction militaire .
L'ennemi conserve une nature respectable dans ce cycle. le foyer est une valeur positive et respectable qui est à défendre mais l'auteur ne fait aucunement la promotion de valeurs excessivement individualistes ou bien collectivistes ou encore d'expansion impériale nationaliste.
Au contraire , le cycle des hommes libres se veut pragmatique et ancré dans des valeurs tout à fait respectables et de ce point de vue je trouve que c'est une bonne lecture jeunesse. C'est à noter car d'autres romans de science-fiction militaire servent de l'action pour l'action et finalement banalisent des comportements violents et irrespectueux d'autrui.
Pour l'instant le cycle n'est pas encore (c'est pour plus tard) recette de cuisine et confitures à la myrtille et cela reste donc , à mon humble avis , un excellent roman de science-fiction très combatif avec une dimension morale tout à fait avenante .
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Elle fit de son mieux pour l’imiter, mais les combinaisons de fricatives faillirent l’étouffer. Elle avait déjà remarqué cette particularité de la langue cattenie. Un peu comme de l’allemand avec l’accent français… ou peut-être un français guttural avec un mauvais accent allemand assaisonné d’un peu de chinois.
Jouer aux échecs ? ... Ils ne sont même pas assez malins pour jouer aux dames, et encore moins aux échecs.
La méfiance n’est pas nécessairement un mauvais trait de caractère.
L’armée… et aussi la marine… fonctionnent mieux l’estomac plein.
Plus il nous arrive de monde, plus il nous arrive de problèmes.
Anne McCaffrey reading at Eurocon 2007