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Critique de Simplicissimus


Cormac Mac Carthy,c'est d'abord un style fait de longues phrases sans virgules ou presque,qui vous laissent diificilement le temps de reprendre votre souffle, mais qui finissent par avoir un effet hypnotique sur le lecteur, pour peu qu'il accepte de s'y couler.
Je me demande même si l'écrivain n'est pas plus attiré par la métaphysique de cette nature sauvage, que par ses personnages,réduits à de simples figures humaines conduites par leurs instincts et besoins primaires...
Les lieux sont le plus souvent des déserts,ce qui induit une difficulté à déterminer géographiquement et précisément où on se trouve.
A cet égard,Mac Carthy réussit,un peu à la manière de Flaubert dans "l'éducation sentimentale",à concentrer dans une période déterminée et étroite-1850- presque toute l'action du roman et à opérer un gigantesque bond en avant de 28 ans dans le temps en une seule page,sautant de 1850 à 1878 d'un seul coup...
Ses deux héros les plus emblématiques,"le juge" et "le gamin" sont les deux seuls personnages de cette troupe sans feu ni lieu, dont on ignorera jusqu'au bout les noms.
Cette figure du Juge est tout simplement hallucinante,physiquement et moralement extraordinaire,tenant du personnage truculent et diabolique,que la fin du roman-elliptique-semble accréditer.
Sa poursuite,à pied, en plein désert,des deux fugitifs n'est pas sans rappeler le pasteur démoniaque joué par Robert Mitchum dans "La "Nuit du chasseur"...
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