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4,16

sur 967 notes
J'ai aimé, parce ce livre respire l'authenticité, et quand j'entends parler de misérabilisme, je me demande si toutes les personnes qui viennent d'un milieu pauvres ( Mc Court nous parle de son petit village d'enfance en Irlande dans les années 40,50) doivent éviter de raconter ce qu'ils ont vécu, de peur d'agacer les sensibilités.
On ne laisserait alors s'exprimer que ceux qui ont eut de jolies vies, oubliant les autres, parce que, merde, ça nous gavent de les entendre.
Et puis, l'auteur ne prend pas du tout le parti du misérabilisme ; ce qu'il raconte est effectivement misérable, c'est son enfance, on ne peut pas le changer puisque c'est comme ça que les choses se sont passés. D' ailleurs son regard n'est pas triste du tout, il est au contraire plein de recul, avec une petite touche d'humour qui fait chaud au coeur.
Frank Mc court n'est pas tout à fait un romancier, il n'a jamais rien écrit qu'il n'avait pas vécu avant, que ce soit pour " C'est comment l'Amérique ?" Ou " Un jeune prof à New York" qui raconte tous deux des chapitres de sa vie, on retrouve toujours la même simplicité de langage, un peu comme si un homme d'un certain âge, possédant un très bon vocabulaire et une certaine aisance pour raconter les choses, s'était assis à une table avec vous dans un café au coeur de New-York, pour vous raconter quelques morceaux de sa vie. Et cela se passerait il y a longtemps dans un autre pays plus froid, plus humide, plus cruel, mais aussi très humain. Pendant qu'il parle ainsi vous vous répétez « c'était il y a longtemps. » mais le génie de l'homme est justement de parvenir à faire revivre ce passé laissé derrière lui, et vous finissez par y prendre goût, et alors même que vous vous sentez à des années lumière de cette existence que l'on vous raconte, vous sympathisez avec cette voix qui vous parle d'un autre temps avec un bon esprit et aussi beaucoup d'humilité, au point ou parfois vous oubliez où vous êtes pour vous projetez totalement au coté de ce petit garçon qui voit les choses depuis son propre observatoire.
Voilà ce que je peux dire sur ce livre, qui a constitué pour moi un très bon moment de lecture. A lire l'hiver dans un endroit chaud et confortable, pourquoi pas chez vous ou dans un café, pendant votre pause, et d'ailleurs où vous voulez, mais j'avoue que c'est le genre de livre captivant qu'on ne doit lire que quand on se sent prêt. Parce que oui, il y a des moments difficiles et comme il s'agit d'une vie, les difficultés rencontrées ne finissent pas toujours bien.
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Les souvenirs d'une enfance irlandaise pauvre au début du XXème siècle à Limerick, une ville industrielle sur le déclin. Ce livre a connu un grand succès et a même été adapté au cinéma. Pourtant, il m'a laissée de marbre. Si ce n'était pas le seul livre que j'ai sous la main, sans librairie à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, je crois bien que je l'aurais laissé de côté…
Le style est factuel, très sec, probablement à dessein, pour créer une distance pour faire pleurer dans les chaumières tout en se donnant un air de « je ne veux surtout pas me plaindre »… Cette litanie de souvenirs (dont certains sont probablement reconstitués, se souvient-on si bien de ses quatre ans, même miséreux ?) juxtaposés par ordre chronologique et souvent répétitifs, sans créer ce que les sociologues appellent un récit de vie m'a laissée indifférente, je n'ai pas pu éprouver une seule once d'empathie pour les personnages.
Alors bien sûr, on voit à l'oeuvre la cruauté des mieux nantis (l'épisode de la pelure de pomme est particulièrement ignoble je trouve), la facilité de l'alcool, la perte de l'estime de soi (mais heureusement, il y a toujours plus mal loti, toujours la possibilité d'une humiliation supplémentaire) mais j'ai de loin préféré L'Etoile des mers de Joseph O'Connor. Certes, c'est un roman et c'est plutôt l'Irlande rurale du XIXème siècle qui y est décrite, pas tout à fait le même contexte (on est en plein coeur de la Grande Famine ; les Pâques sanglantes et la partition de l'Irlande ne sont pas encore passées par là), mais L'Etoile des mers a été un régal de lecture, tant par son écriture et sa trame que par ce que j'y ai appris.
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Allez, je vous rassure, la vie de Franck Mc Court finit bien. Et pourtant, elle commençait mal, avec la famille qu'il se trimballait ... élevés au biberon d'eau sucrée les rejetons Mc court ont du mal à grandir, entre une mère découragée et un père alcoolique, qui rejoignent Limerick au moment où les irlandais fuient leur pays ravagé par la famine. Mais n'allez pas confondre ce roman, qui obtint le prix Pulitzer en 1997, avec une certaine valise en carton... la narration par l'auteur devenu professeur à l'Université aux Etats-Unis bien des années plus tard, est savoureuse, et dépasse le simple réalisme social. Alan Parker en a tiré un film, très touchant, en 2000.
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L'histoire d'une famille irlandaise quittant Manhattan pour l'Irlande .
Dans les années trente-quarante , à Limerick,la vie est dure,le travail rare.Nous suivons l'enfance puis l'adolescence de Francis et de sa famille. Les jours ou ils n'ont pas un crouton de pain à manger,et ceux ou ils doivent partager ce même crouton en cinq .La misere suinte de ce livre.On arrive malgré tout à sourire à certains passages,car l'auteur ne se plaint pas , il montre seulement et garde l'espoir d'une vie meilleure.
On arrive, en lisant ce livre, à comprendre les raisons des évenements qui surviendrons par la suite et qui secoueront l'Irlande .
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Les Cendres d'Angela/Frank McCourt
Frank McCourt est né en 1930 à Brooklyn et mort en 2009 à New York.
Ce récit autobiographique est l'histoire d'une famille irlandaise plongée dans la misère la plus totale, les Mc Court.
Le père, Malachy McCourt, originaire d'Antrim en Irlande du Nord, est parti jeune vers l'Amérique suite à des ennuis personnels. Il y a rencontré Angela, jeune irlandaise originaire de Limerick en Irlande du Sud.
Mariés à New York, ils ont eu cinq enfants : Malachy l'aîné, Frank le narrateur, deux jumeaux Oliver et Eugène, et Margaret la seule fille.
Malachy est un alcoolique invétéré et maintient sa famille dans le dénuement le plus total en buvant tout son maigre salaire dans les bars du quartier. Un peu fou et obsédé par son pays natal, il est capable de réveiller en pleine nuit ses enfants pour leur faire chanter des chants patriotiques irlandais en leur criant :
« Vous mourrez pour l'Irlande, n'est-ce pas les garçons ? »
Au grand dam des voisins qui, réveillés au coeur de la nuit, tentent de le ramener à la raison.
À la suite de la mort de la petite Margaret, la famille rentre au pays pour s'installer dans des conditions très précaires à Limerick sur la côte ouest de la verte Erin.
Avec un père alcoolique sans travail fixe, la misère la plus terrible va perdurer et l'auteur écrit :
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d'avoir survécu m'étonne. »
Dans un style pittoresque et imagé, en entretenant un humour qui masque parfois l'état de déréliction régnant dans cette pauvre fratrie, Frank Mc Court nous conte avec un certain détachement et avec des yeux d'enfants cette misère dramatique qui leur colle à la peau.
L'humour est toujours là même lors de la communion :
« Dieu a été bon. Il a fondu, je L'ai avalé et alors, enfin, j'ai été un membre de la vraie Église, un pécheur officiel. », murmure Frankie !
Frank a douze ans lorsque son père part en Angleterre pour tenter de trouver du travail. Frank, la faim au ventre, vit d'expédients et de petits boulots pour aider sa mère à nourrir ses trois frères survivants.
À force d'économiser, il parvient à repartir en Amérique à l'âge de 19 ans. Il s'installe à Manhattan en 1949 et le récit s'arrête là. Il deviendra écrivain et un homme célèbre.
Ce qui frappe dans ce récit admirable, c'est la lucidité de Frank : il observe le monde autour de lui, ses parents, les voisins et aime passer des heures dans la bibliothèque municipale.
Jamais d'esprit de révolte, mais, plutôt une recherche permanente pour s'en sortir lui et sa famille. Ce livre est aussi une enquête sociologique décrivant la misère en Irlande du Sud à cette époque.
« Il y a plein de sel et de beurre dans les pommes de terre et je me demande s'il y aurait une chance pour que Minnie puisse être ma mère pour que je puisse tout le temps manger comme ça. Si je pouvais avoir Mrs Leibowitz et Minnie comme mères en même temps, je m'enverrais de la soupe et des pommes de terre écrasées à n'en plus finir. »
Quand la faim nous tient !!
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Frank McCourt nous raconte son enfance en Irlande. Son père aimant mais alcoolique, sa mère qui a du mal à joindre les deux bouts, les frères et soeurs, la mort, les maisons insalubres, Dieu, l'école et les petits boulots, le rêve de son Amérique natale... Nombreux sont les sujets abordés dans cette autobiographie. le style est à la fois très littéraire et très oral, agréable à lire et très vivant. La misère décrite est telle qu'on se croirait au XIXe siècle. Mais l'auteur fait preuve d'une rési
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Il a suffi d'un tremblé de genoux.
Ainsi est conçu Frank McCourt lors d'une soirée à Brooklyn en 1930.
Il devient l'aîné d'une famille misérable avec un père, irlandais du Nord, peu responsable, qui dépense son salaire en alcool et ivre réveille au milieu de la nuit ses fils pour entonner des chants irlandais, et une mère, irlandaise du Sud, courageuse mais qui accepte non sans émotions son sort.
Le froid et la faim assaillent, et Frank, dès son plus jeune âge doit faire preuve de débrouillardise et d'imagination pour survivre et s'en sortir tout d'abord dans les rues de Brooklyn pendant ses quatre premières années, puis les quinze années suivantes dans les rues de Limerick, en Irlande.

Avec une plume romanesque, Frank McCourt décrit avec émotion et humour son enfance misérable. Il dresse un récit autobiographique qui sollicite nos cinq sens : On voit ce petit garçon en culotte courte, on a faim, la nausée ou on se délecte avec lui, on a froid, les habits nous grattent, on a envie d'un bon bain, on sent les rues nauséabondes et les odeurs de whisky …
Une totale immersion dans Brooklyn puis dans une Irlande Catholique des années trente touchée par la ruine et la famine.
La magie de l'écriture de Frank McCourt opère, on se laisse emporter par son histoire et on s'attache à tous ces personnages qu'il dépeint avec bienveillance, tendresse et générosité. On ressort ému de son enfance captivante.
Un très beau roman qui semble être aussi un hommage à la mère de Frank McCourt.
Lien : https://lamadeleinedelivres...
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un pur chef d'oeuvre, comme ses autres bouquins d'ailleurs, Frank Mc Court est mon écrivain préféré ! Ah bon, il faut en raconter plus, alors je dirais que "les cendres d'Angela" est son livre le plus connu, mais ce n'est pas le seul, "c'est comment l'Amérique ?" est également un vrai régal, lu et relu plusieurs fois, comme d'ailleurs "les cendres d'Angela" , en fait , chaque fois que je me sens un peu déprimée, que j'ai envie de rire et de pleurer sur des choses vraies, enfin, bref, si vous ne connaissez pas les bouquins de Frank Mc Court, il faut vous y mettre sans tarder, tout le monde !
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Un de mes livres préférés, que j'ai lu à plusieurs reprises.
Il traite avec justesse de la misère que traverse cette famille dans plusieurs maisons, différents quartiers.
Je retiendrai toujours grâce à ceci que peu importe la vie qu'on a, chaque être humain a une capacité impressionnante de se mettre à distance.
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Premier récit autobiographique de Frank McCourt, cette merveille est à lire absolument. On suit l'aîné d'une fratrie dans l'Irlande pauvre des années 30-40, sans jamais aucun misérabilisme mais surtout beaucoup d'espoir.

Né aux Etats-Unis, ses parents décident de revenir sur leurs terres natales lorsqu'il a 4 ans en raison de la crise de 1929. L'enfer commence alors dans la famille McCourt. La mère reste à la maison pour enfanter, le père essaie de trouver des petits boulots mais ne les garde jamais, les enfants trouvent de la nourriture et du charbon dans les rues… Un désarroi total, des conditions de vie plus que précaires. Quel espoir pour un enfant ?

Malgré ce dénuement total, on suit les aventures de Frankie. Elles sont fascinantes, elles prennent au coeur et on a qu'une envie c'est se replonger dans ses histoires. L'auteur a réussi à transformer sa vie en quelque chose de magique. Il vit dans des conditions terribles mais il voit toujours le côté positif des choses.
On va le suivre de sa petite enfance à sa vie de jeune adulte. A 19 ans, il décide de se rendre dans son pays de naissance, les Etats-Unis. Maintenant, il faut lire « C'est comment l'Amérique ? » pour connaître la suite.
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