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Critique de bdelhausse


Le décor m'a fait penser à du Tennessee Williams, première période -celle où il aborde la pauvreté, l'exclusion, l'alcoolisme... et pas les bourgeoises en mal de mâles...

Le propos m'a également fait penser à Tennessee William. Les rapports entre individus, les non-dits... toute cette atmosphère pesante, comme le soleil de plomb qui baigne cette petite ville du Midwest américain.

On retrouve la ségrégation, le mal de vivre, l'amitié, et les luttes sociales qui se développent avec en toile de fond la montée du nazisme, quelque part très loin en Europe.

L'action est lente, mais implacable. Les âmes se mettent à nu. le médecin noir, l'activiste communiste, l'énigmatique monsieur Singer, l'ado rebelle qui aime la musique classique mais ne pourra pas faire d'études... tout ce petit monde évolue mécaniquement, machinalement.

Malgré la préface, j'ai éprouvé du mal à voir l'amour au sein du roman. L'amitié est omniprésente, cependant. Indéfectible, teinté de respect et d'estime de l'autre pour ce qu'il est. Les hommes, et les femmes, se jaugent sans se juger. Dans le respect mutuel.

Tout évolue, mais rien ne change, pourrait-on dire. Au bout du récit, il y a de la tristesse, la mort, la fuite... Et pourtant, j'ai refermé le livre sans mélancolie, le spleen que dégage le livre n'avait pas déteint sur moi. C'est sans doute dû à cette écriture très fine, précise, qui distille une émotion réelle et positive, malgré le propos sombre.
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