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EAN : 9782809804997
380 pages
L'Archipel (08/06/2011)
2.77/5   26 notes
Résumé :
Holloman, ville moyenne et plutôt tranquille du Connecticut. Jusqu'à cette journée d'avril 1967, où l'inspecteur Carmine Delmonico recense pas moins de douze cadavres ! Une hécatombe...

S'il ne faut que peu de temps à Delmonico et à ses coéquipiers pour résoudre quatre crimes, il leur faudra se montrer plus patients pour les huit restants, 'autant qu'à l'époque n'existent pas encore les méthodes de profiling, les bases de données informatiques et le t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'aurai qu'un mot à dire (ou presque) : réactionnaire. Ce livre a été écrit en 2009, il semble abominablement daté. C'est une chose de situer son roman dans les années 60 et de restituer le climat d'une époque (voir les romans de James Sallis), s'en est une autre de sembler approuver les discriminations qui régnaient à l'époque, voir même d'enfoncer le clou.
Douze meurtres ont eu lieu le même jour. Les forces de police sont sur les dents. Enfin… un peu. Personne ne panique, et surtout pas l'inspecteur Delmonico, qui commence par résoudre avec une facilité déconcertante quatre premiers meurtres. Il se permet au passage de sermonner un père de famille, un mari bien plus préoccuper par sa réussite professionnelle que par sa propre famille et… c'est à peu près tout, avant de reprendre sereinement le cours de son enquête.
Quand le titre nous dit « douze meurtres » il devrait plutôt préciser : neuf meurtres, et trois noirs tués. Les meurtres des trois « noirs » sont vraiment traités avec rapidité, pour ne pas dire quasiment passés sous silence. Interroge-t-on leur famille, leur proche ? Peut-être, mais jamais nous n'aurons la retranscription de ces scènes. Ils étaient « de bonnes personnes », sans problème, sans casier, faisant de bonnes études et de petits boulots pour les payer. Puis, ils n'ont pas souffert, une balle dans la nuque ou dans la tête, cela ne fait presque pas mal, n'est-ce pas ? Cela tue, un point c'est tout. Il ne manquerait plus qu'ils se plaignent post-mortem ! Ils n'ont pas droit non plus à une individualité, leur nom sera cité une fois, en passant, il sera précisé que « les trois victimes noires » sont deux hommes et une femme, et après, ils resteront « les trois noirs » (et pourquoi pas les trois nègres ?) bien rangé de leur côté, contrairement aux autres victimes, bien blanches, bien caractérisées.
Je vous parlerai aussi de la misogynie ambiante – une féministe est forcément frigide, quand elle ne le proclame pas elle-même haut et fort. La place des femmes est à la maison, auprès de leur mari et de leurs enfants. Elles sont même contre la mixité à l'école, parce que ce n'est pas bon pour leur fils, qui sera forcément harcelé par les filles, qui l'empêcheront de travailler tellement elles seront folles de lui. Et leurs filles, dans tout cela ? Et bien… il en est peu question. Je ne dis pas que les femmes ne mettent pas au monde des filles, je dis simplement qu'aucun lien ne semble s'être crée entre elles, comme si elles étaient négligés. Ne pensez pas que l'auteur pose un constat, ou dénoncé un état de fait, non, c'est juste que les filles doivent simplement apprendre à être de bonnes femmes au foyer, ni plus, ni moins, qui restent dans leur cuisine toute la journée pour préparer des repas. Et à avoir une autre qualité :
« – Je vais ouvrir l'oeil.
– Tant que vous voulez, du moment que vous gardez la bouche fermée. » (Delmonico à sa secrétaire aspirante policière).
Je n'ai garde d'oublier le traitement réservé aux personnages homosexuels. Il est une chose de montrer le climat répressif d'une époque, il en est une autre de montrer les homosexuels comme des monstres pervers. L'auteur confond homosexualité avec pédophilie, masochisme et nécrophilie, et si je conçois qu'on peut présenter des personnages homophobes (ils existent), je me dis que créer des personnages homosexuels au comportement systématiquement monstrueux est tout de même étrange !
Avec cela, nous nous éloignons de l'enquête. Je vous rassure : Delmonico et sa secrétaire adjointe parviendront à tout résoudre, malgré les bâtons dans les roues que leur met le FBI. Il est question aussi d guerre froide, d'espionnage, comme pour compléter le tableau d'une époque. Est-ce crédible ? Très moyennement. Il fallait une explication à cette soudaine folie meurtrière, l'opposition entre les deux blocs en est une.
L'inspecteur Delmonico, dont la famille toute entière fut mise en danger au cours de cette enquête, résoudra d'autres affaires puisqu'il est le héros d'autres romans policiers. Grand bien lui fasse : je ne les lirai pas.
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Encore un thriller. A l'époque de la guerre froide, quand l'ADN ou le profiling des tueurs étaient encore inconnus. Une petite ville, un peu perdue, très tranquille. Un inspecteur compétent est plaisant à suivre.
Voilà, contrairement à mes dernier Thriller que j'ai pu lire, le flic est ici bien construit, complexe et qu'on suit avec plaisir. Ancien soldat, divorcé et ami avec le nouveau mari de son ex, remarié avec une femme beaucoup plus grande que lui. Papa d'une adolescente de son premier mariage, papa d'un nourissons depuis quelque mois, Carmine Delmonico mène une vie paisible, dans une famille soudée et aimante - même du côté de l'ex. Il est compétent dans son boulot, et ses adjoints le sont tout autant, chacun avec leurs spécificités propres.

Le roman commence par un meurtre. Un étudiant joue les maître chanter et se fait tuer de manière très théâtrale. Lorsque la police arrive sur les lieux on apprend que c'est le dernier d'une longue série. Douze meurtres, le même jours, tous différents...Mais que se passe-t-il ?
Les flics, soudés, écartent rapidement plusieurs meurtres qui ne semblent pas liés aux autres, mais Carmine est convaincu qu'une seule et même personne est derrière ces dix meurtres restants. Pourquoi tous différents, pourquoi tous le même jour ? Quel est le point commun entre une prostituée, une mère de famille, un président d'université, un PDG, etc. ?

L'auteur a réussi à construire un thriller passionant, sombre et dont on ne décroche pas facilement. Tout comme Carmine, le lecteur veut connaître le fin mot de toute cette histoire.
Sans jamais sombrer dans le gore, ou dans une surenchère de détails sordides, l'auteur a réussi à mêler noirceur, sang et horreur, sans basculer dans le pathétique. Réussir de plus, à ficeler aussi bien une enquête en ne requérant qu'aux bonnes vieilles méthodes - des questions et beaucoup d'intuition - je dis bravo.
Je l'avoue j'ai eu beaucoup de mal à fermer ce livre pour dormir - j'ai même échouer plusieurs fois - tant j'étais prise par l'histoire, et avide de connaitre le fin mot de tout ceci.

J'ai un peu regretté la tournure "espion" de l'enquête, mais qui était pourtant indissociable tant de l'histoire que de l'époque. Cette histoire, très alambiquée et parfois un peu confuse et brouillonne se révèle pourtant au coeur de l'affaire.

Bref, je vous dirai pour conclure, que c'est un très bon thriller, bien mené, bien pensé, et que j'ai très envie de lire un autre roman de l'auteur avec le même personnage principal. Une bonne découverte pour moi.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Colleen McCullough , tout le monde la connait pour ses grandes fresques sentimentales. Mais si, si je vous dis » Les oiseaux se cachent pour mourir » ou encore « Les Quatre Filles du révérend Latimer » ou encore «
Un autre nom pour l'amour ». Mais voilà Colleen McCullough c'est aussi un auteur de polar et de roman noir avec ses romans policiers mettant en scène Carminé Delmonico.. Si ses romans sentimentaux se situe en Australie ou dans les iles du pacifique. Ses romans policiers eux en pour cadre Holloman dans le Connecticut. Un petit coin d'Amérique plutôt sans histoire quoi que les meurtres raciaux sont légions (voir « Corps manquants »
Alors ces « Douze de trop de quoi ça parle »

Lors d'une journée d'avril 1967 à Holloman, ville du Connecticut, l'inspecteur Carmine Delmonico recense douze cadavres : une prostituée, trois serveurs, un PDG... Alors que quatre affaires sont vite résolues, huit autres restent des énigmes, et des agents du FBI ainsi que des espions du KGB s'intéressent de près à une usine d'armement dont le PDG a été tué.
Notre auteur mêle ici roman policier et roman d'espionnage. Enfin plus exactement elle prend le prétexte de la guerre froide pour tenter d'expliquer le propos de son intrigue.
Et j'avoue cet imbroglio entre le FBI et les KGB est parfois trop farfelu voir incohérent et même je dirai que parfois aussi ça rend la lecture de l'histoire centrale laborieuse.
On retrouve aussi dans ce roman l'ambiance et les références des année 60 aux états unis. On s'aperçois très vite de la place de la femme dans cette société patriarcale, je ne parle le même pas de celle des afro-américains. La vie quotidienne de la population noire américaine est faite d'inégalités et de discriminations dans bien des domaines même si quelques lois sur les droits civiques ont été voté. Et j'ose imaginer que les propos tenus ici par certain des personnages sont une façon qu'a l'auteure de rendre compte voire de dénoncer le sexisme, le racisme et l'homophobie ambiante. Car si c'est bien le cas, alors ce polar vaut vraiment le détour. Sinon ça en fait un roman ringard et dessué. Mais je penche pour un parti-pris de Colleen McCullough de rester fidèle à l'atmosphère de cette Amérique des sixties où le modèle américain réside dans le mode de vie de cadres blancs vivant dans de confortables pavillons de banlieue, avec des enfants qui jouent dans les rues bordées de pelouse.

Lien : https://collectifpolar.com
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Dans la petite ville d'Holloman, la police est en émoi : 12 meurtres le même jour, c'est du jamais vu ! le capitaine Delmonico va devoir faire appel à toutes les forces vives pour essayer de résoudre ces affaires, très différentes et impliquant des personnes de tous âges et de tous milieux, sans aucun lien apparent. Mais très vite, le FBI vient lui prêter main-forte car parmi les victimes se trouve le PDG d'une entreprise très surveillée qui fabrique des armes et en ces temps de guerre froide, l'espionnage fait figure de suspect...

Je n'ai pas été emballée, autant le dire tout de suite. Je préférais nettement l'auteure dans sa saga "Les oiseaux se cachent pour mourir" où elle semblait plus à l'aise que dans cette abracadabrantesque histoire de meurtres en série, 12 le même jour pensez-vous et le chef de la police arrive à rester zen ! J'ai été également gênée par le choix de placer cette histoire dans les années 60 qui fait dire des choses incroyables aux personnages concernant la sexualité et le racisme entre autres. Certes, c'est une histoire d'espionnage avec le KGB et les Russes mais ce ressort semble presque artificiellement plaqué et franchement, sans intérêt ! Une impression de suranné donc (pourtant écrit en 2009) et des positions un peu réac' par moments. Heureusement que le personnage du flic est sympathique, c'est lui qui tient tout le truc...
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Une enquête à l'ancienne... Sans technologie. Ou la seule machine est le cerveau humain...
Ca change, mais c'est génial...
Ca m'a donné encore plus envie de réfléchir au cheminement de l'enquête que dans un polar "technologique".

Carmine DELMONICO est un flic à l’ancienne qui ne lâche rien, il est particulièrement subtil posant des questions dont on pourrait penser qu’elles sont hors sujet ou à coté de la plaque mais qui se révèlent être redoutables confrontées à d’autres demandes un peu plus tard.
Il est bien entendu secondé dans ses opérations par ses adjoints, alors que son épouse à une réelle place dans le livre et est un personnage à part entière donnant des idées et des réflexions à son mari.

Bien entendu compte tenu de l’ampleur du massacre, le FBI sera aussi de la partie et DELMONICO découvrira à cette occasion que le FBI est là, à raison du massacre, mais aussi à cause d’une sombre affaire d’espionnage industriel dans laquelle le KGB pourrait être impliquée, la société victime des fuites étant justement Cornupia dont le PDG vient d’être retrouvé mort !

On aura droit à une très classique tension entre le flic de province et l’agent du FBI, mais le sujet a été remarquablement traité, le plouc de province en remontant au supposé géni du FBI
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
— Je vais devoir emporter tout ça, dit Patsy. Je n’ose pas tenter de le libérer ici, c’est le genre de truc capable de se refermer d’un coup quand on veut l’ouvrir de force. Le plafond est bien plus bas que celui de la chambre, mais il doit y avoir une poutre. Ça promet !

— Le piège n’est pas vissé, mais boulonné, dit Carmine, alors il y a une poutre, c’est sûr. Comment vas-tu faire? À la tronçonneuse? Tu vas abattre les murs ?

Il prit le paquet enveloppé de cellophane et se mit à l’inspecter.

— De plus en plus bizarre! C’est beaucoup d’argent, si bien sûr il n’est pas rempli de papier. Un appât pour les gens cupides. Le gamin l’a vu, a tiré dessus, et ce faisant a actionné le piège.

Carmine parcourut l’endroit du regard. Cinq mètres de long, un de large, avec à un bout une série de tiroirs,

à côté des rayonnages, tout le reste constituant un espace de rangement, où le piège avait été fixé.

— Le type qui l’a mis en place connaissait son boulot ! La structure n’a pas bougé quand le pauvre gars s’est fait capturer.

— Mes techniciens sauront le détacher. Tu as vu tout ce que tu voulais?

— Je pense que oui. Mais c’est quand même incroyable !

— Ouais. Douze en dix-huit heures!

— On se retrouve à la morgue.



Abe Goldberg et Corey Marshall, les adjoints de Carmine, se tenaient près du bureau d’Evan Pugh, l’air perplexe.

— Douze, Carmine ? demanda Corey.

— Douze, et presque tous différents. Mais celui-là, c’est le pompon ! Un piège à ours ! Il a quasiment coupé la victime en deux.

— Carmine, intervint Abe, dans toute l’histoire d’Holloman il n’y a jamais eu autant de meurtres en une journée! Le maximum, c’était quatre, quand les gangs de motards se sont tiré dessus sur le parking de Chubb. C’était une affaire simple, tu l’as résolue en moins d’une semaine.

— Je ne crois pas que ça sera pareil cette fois-ci, répondit Carmine d’un ton sombre.

— En tout cas, dit Abe, tu ne seras pas seul : Larry Pisano enquête déjà sur les trois personnes qui se sont fait descendre.

— Je superviserai tout, Abe, tu le sais. Ce qui signifie que chacun de vous deux va s’occuper d’une victime. Vous connaissez mes méthodes mieux que les gars de Larry. Mais pas ce soir! Rentrez chez vous, mangez, et dormez bien. Demain, à 9 heures dans le bureau du commissaire, d’accord?

Ils acquiescèrent de la tête et s’en furent.

Carmine s’attarda, examina les lieux et nota la disparité entre la moitié de chambre du mort et celle de Tom Wilkinson, qui l’avait trouvé en rentrant.
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- Arrêtez de pleurnicher ! Emmenez le bébé en promenade, exposez-le au soleil ! Il est né à l'automne, il ne sait pas ce que c'est. On est au printemps, maintenant, et c'est une belle journée ! Profitez-en !
- Mais je voulais préparer une sauce béarnaise.
- Carmine mangera son steak sans sauce ! Allez-y !
- J'ai envie de passer l'après-midi dans ma cuisine.
- Vous devriez en sortir plus souvent !
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Au même instant, il y eut un bruit très fort, à la fois grondement et bruissement. Une douleur horrible envahit ses bras et son torse. Evan eut l’impression d’avoir été mordu par un Tyrannosaurus rex. Laissant tomber l’argent, il tenta de s’agripper à ce qu’il pouvait: ses doigts se refermèrent sur de l’acier froid entré dans son corps – toute une rangée de dagues, plantées dans sa chair, jusqu’à l’os.
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Il avait toujours des passe-temps bizarres, comme d’aller à New York voir un opéra ou une pièce pour intellos. Il ne manquait jamais un film d’avant-garde au ciné-club de Chubb, il assistait à des soirées caritatives… Après quoi il nous cassait les pieds avec ça, comme si nous étions tous des péquenauds. Si quelque chose me surprend, c’est bien que personne ne lui ait jamais cassé la gueule
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3 avril 1967

Cher Monsieur Pugh,



Je reconnais ma défaite. Vos 100 000 dollars ont été placés dans votre chambre, comme vous le stipuliez dans votre lettre du 29 mars. Si je suis aperçu, je veillerai à ce que ma présence là-bas paraisse innocente. Je vous prierais de ne pas tenter d’obtenir davantage d’argent. Mes poches sont vides.

Bien à vous,

Moulin à Paroles
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