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Critique de Zazette97


Publié aux USA en 2010 et disponible en français depuis juillet 2012, "Fleurs sanglantes" est le troisième volet, après "Corps manquants" et "Douze de trop", des enquêtes policières mettant en scène le capitaine Carmine Delmonico.
L'australienne Colleen McCullough est notamment célèbre pour ses romans "Les oiseaux se cachent pour mourir" et "Tim".

Dans "Fleurs sanglantes" (dont la signification du titre ne sera dévoilée que dans les toutes dernières lignes...), vous n'assisterez pas moins qu'à une série de viols perpétrés par un homme qui s'est lui-même surnommé "Didus Ineptus" (ancien nom scientifique pour qualifier le Dodo, oiseau disparu depuis plusieurs siècles), à un braquage de banque, à de multiples effractions dans un magasin d'objets en verre, à la découverte d'une cache d'armes dans une école ou encore au kidnapping d'un éminent scientifique allemand.
Le rapport entre toutes ces affaires ? Cherchez pas...

Sans être une accro aux thrillers, j'aime me faire peur de temps à autre. Je sais que dans mon cas, l'intrigue, les rebondissements (pour autant qu'ils soient bien dosés et pas expédiés dans les 10 dernières pages), la psychologie des personnages, les frissons suscités ont bien plus d'importance que l'écriture dont je n'attends finalement pas grand chose (il faut dire ce qui est, c'est quand même jamais du Balzac hein...).
Si vous avez l'intention de découvrir ce livre, sachez qu'il peut tout à fait se lire indépendamment des deux précédents volets.

"Fleurs sanglantes" démarre plutôt en force avec une scène de viol pas piquée des vers. Evidemment, l'effet de choc passé, on voudrait en savoir davantage sur la personnalité du bonhomme, ses antécédents, son mobile, son profil de victimes,...
Sauf que...on tourne les pages désespérément, d'abord surpris puis dépité par la succession d'enquêtes connexes. Peut-être que toutes ces affaires finiront par se relier d'une manière ou d'une autre ?
Pour faire languir encore un peu plus le lecteur, de (trop) longues pages sont aussi consacrées à la popote interne du service de police local.
J'avoue que les problèmes administratifs et conjugaux des uns et des autres ne m'ont que très peu intéressée (d'autant que les dialogues entre Delmonico et sa fadasse d'épouse manquent cruellement de naturel) et que je cherchais surtout à retrouver l'ambiance thriller du début.
Et finalement, même le personnage du Dodo que j'avais hâte de retrouver m'a semblé bien fade, si peu creusé.
Les autres personnages ne sont guère mieux lotis, entre Delmonico qui ne fait au fond que superviser les enquêtes, son insupportable stagiaire Helen MacIntosh qui balance des allusions à sa fortune familiale à longueur de temps, les horripilants jumeaux Wharburton et la famille bobo allemande du kidnappé qui a l'air tout droit sortie d'un épisode de Derrick.
Bref j'avais au moins 10 raisons d'arrêter ce "thriller" (mais où ? quand ?) avant la fin si je n'avais pas cherché jusqu'au bout à comprendre le sens de tout ceci.
Dernière précision, en plus d'être terriblement plan-plan, superficiel et dispersé, le roman se situe à la fin des années 60 et cela se ressent beaucoup dans cette écriture ringarde, comme si l'auteure avait été victime d'un bug en 1968.

Quelqu'un a-t-il lu "Les oiseaux se cachent pour mourir" ? Je tente le coup ou je laisse définitivement tomber cette auteure ?
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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