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Anne Villelaur (Autre)
EAN : 9782277211419
278 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.59/5   156 notes
Résumé :
Mary Horton mène une existence solitaire dans sa superbe villa sur la plage de Sydney. Cadre dans une compagnie d'extraction minière, elle n'a vécu que pour réussir. Apparemment sans âge et sans grâce, Mary a passé sa vie à étouffer ses aspirations de femme.

Sa vie, est bouleversée par sa rencontre avec le jeune Tim Melville. D'une beauté de statue, le jeune homme rayonne de tendresse. Pourtant, ses yeux bleus expriment parfois un immense désespoir. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Tim , ce jeune homme très beau , blond aux yeux bleus a vingt-cinq ans. Petite ombre au tableau, mentalement, il ne s'est pas développé ; il est resté un enfant.
Il effectue des travaux de jardinage chez Mary Horton, une dame d'âge mûr, seule, qui a toujours accordé beaucoup d'importance à son travail de cadre dans une usine d'extraction minière près de Sydney. Elle a laissé passer sa vie de femme.
La famille de Tim ne parvient pas à communiquer avec lui.
Entre Mary et Tom, c'est comme s'ils s'attendaient l'un l'autre. Une entente et une communication spontanée vont naître sans que s'établisse une hiérarchie entre les deux.
Une grande tendresse s'installe sans qu'ils s'abandonnent à l'amour et pourtant...
Je relis le roman plus de vingt ans après ma première lecture qui m'avait enchantée car elle n'abordait pas un thème classique.
C'est un très beau livre qui serait certainement traité sur un style plus direct en 2017 mais il compte toujours de très beaux passages.
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Un beau roman d'amour bien écrit, même si on se doute rapidement de l'épilogue. L'auteur nous confronte sans les édulcorer à des situations crédibles. Les personnages ne sont jamais mièvres.
Ce fut un moment de lecture très agréable qui m'a permis de porter un regard neuf sur les personnes mentalement déficientes.


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Colleen McCullough est plus connue pour "Les oiseaux se cachent pour mourir" que pour son premier roman, "Tim". Et pourtant, celui-ci mérite un peu d'attention. Pour son sujet original : la rencontre entre une femme à la jeunesse fanée et un jeune déficient mental à la jeunesse éclatante. Et pour son traitement narratif juste et dénué de toute mièvrerie.

La riche Mary Horton est une maîtresse femme. Se qualifiant elle-même de vieille fille, elle ne vit que pour son travail et sa maison à l'ordonnancement irréprochable. Tim Melville, quant à lui, est fils d'ouvriers et travaille comme maçon. Rien ne prédestinait ces deux êtres à se rencontrer. Tout les oppose : milieu social, âge, capacités intellectuelles et émotionnelles, banalité de l'une et beauté de l'autre, etc. Et pourtant, de leur rencontre naît une alchimie qui humanise peu à peu Mary et fait progresser Tim.

Tandem improbable mais touchant, ils s'apprivoisent et s'appuient l'un sur l'autre pour avancer confiants vers des jours meilleurs. "Tim", c'est le roman de l'innocence et de l'idéal retrouvé : c'est l'histoire d'un jardin, d'un Eden australien, ce sont deux solitudes qui se trouvent et qui abolissent les barrières sociales.

Colleen McCullough est une auteure talentueuse. Elle a enseigné la neuropsychologie à Yale et ses personnages sont crédibles. Elle n'en fait pas trop, elle ne cède pas à la facilité et si le rythme du roman s'avère inégal, il n'en constitue pas moins une lecture agréable. Adapté sur grand écran par Michael Pate et présenté à Cannes en 1979, le roman vaudra en tout cas à Mel Gibson l'un de ses premiers rôles en qualité de tête d'affiche.


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Voici l'un des romans les plus intelligents et les plus sensibles que j'ai lus de ma vie.

Mary est une quadragénaire qui a renoncé depuis longtemps à sa vie de femme. Elle excelle dans sa profession, car elle est d'une intelligence rare (quoique assez dénuée d'empathie), mais, disons-le, elle est bien partie pour passer à côté de ce qui fait l'essence de l'existence humaine. Voici que se place sur son chemin Tim, un jeune homme de vingt-cinq ans merveilleusement beau et parfaitement candide. Car Tim est mentalement déficient.

De cette rencontre improbable, Collen McCullough a fait une histoire d'amour tendre et singulière, qui porte aussi à réflexion.

J'ai tendance à me considérer comme ouverte d'esprit, mais j'avoue mon ignorance totale en ce qui concerne les états d'âme et le ressenti des gens comme Tim. À lire les premières pages du roman, comme Mary, je m'attendrissais comme devant un enfant et je me disais, avec regret, même, qu'il était impossible que ce lien tendre et complice évolue vers un lien de couple. Mais doucement, subtilement, l'auteur déchire le voile. Tim n'est pas un enfant. « Tim est un adulte (…) S'il avait été blessé à la jambe, il boiterait, comme c'est son cerveau qui est atteint, il boîte mentalement. Et ce genre de handicap ne l'empêche pas plus qu'un boiteux d'être un homme. (…) Pourquoi devrait-on lui dénier sa virilité ? »

Et ce qui peut paraître étrange (un lien amoureux et charnel avec un partenaire déficient mentalement) devient tout-à-coup parfaitement normal. le sentiment en est même magnifié, car, en effet, tout sépare Mary de Tim. « Rien ne vous lie tous les deux, si ce n'est votre amour, n'est-ce pas ? Il existe entre vous des différences d'âge, de beauté, d'intelligence, de fortune, de rang, de milieu, de tempérament… (…) Les liens sentimentaux qui existent entre vous sont authentiques, assez authentiques pour transcender toutes ces différences. » On a rarement vu à l'oeuvre un amour aussi pur, aussi dénué de considérations autres que le sentiment lui-même.

En dehors de ce lien qui unit Mary et Tim, d'autres personnages évoluent, parmi lesquels les merveilleux parents du jeune homme, et font de ce roman une petite pépite pleine d'humanité. Qui, du reste, ne s'encombre pas de parler « politiquement correct ». Plusieurs fois, le mot « débile » revient dans le texte pour mettre en valeur sans équivoque la difficulté d'être ce qu'est Tim dans une société très normée. Contrairement à ceux qui cachent sous un vocabulaire très lisse désintérêt et sécheresse de coeur, Colleen McCullough l'ancienne infirmière couche sur le papier les mots crus et c'est toute sa générosité pour les plus faibles qui vibre sous sa plume.
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Entre Mary et Tim, un lien indéfectible se crée. Eux, des oubliés de la vie qu'on a toujours placé dans des cases bien définis vont pouvoir s'élever et se relever aux yeux du monde sans crainte. C'est un peu comme si l'un attendait l'autre depuis toujours, on ressent un équilibre lorsqu'ils passent des moments ensemble. Aucun des deux ne se permet de donner une étiquette à l'autre, il n'y a pas de mieux, pas de moins, pas de méchanceté ou encore de moquerie. Non, il y a simplement deux personnes qui en apprenant à se connaître, on apprit qu'elles méritaient leur place dans la société et qu'elles avaient une vraie valeur.
C'est un roman plaisant à lire, pas nécessairement indispensable de mon point de vue mais qui fait passer un bon moment. le début était assez long presque ennuyant à mon goût, il fallait le temps de placer l'intrigue mais j'aime être happé rapidement donc je n'accrochais pas vraiment mais j'ai tenu bon et ça en valait pas mal le coup 😊 !
Publié en 1974, ce roman tranche avec l'époque actuelle sur certains points tels que la diction des personnages qui est bien plus élaborée que celles des romans actuelles, la perception des hommes et des femmes ou encore les différences basées sur la technologie encore peu développée de l'époque. le livre met en place beaucoup de longues descriptions aussi bien des lieux de l'intrigue que des personnages. Évidemment, les personnages principaux sont bien plus construits mais c'est agréable de voir que l'auteur a pris le temps de créer une personnalité aux protagonistes secondaires voire très en retrait dans l'histoire. On peut se faire une image détaillé de bien des chapitres tant l'auteur a accordé un soin particulier aux décors du récit. On perçoit son amour pour l'Australie qu'elle semble faire rayonner avec les couleurs, les descriptions d'odeurs, de flore ou de faune.
Par ailleurs certaines choses ne semblent pas avoir évolué ou changé, l'exemple le plus simple étant le traitement du personnage de Tim. Ce jeune homme d'une gentillesse et d'une pureté absolue qui ne semble pas être distingué par les autres autrement que vis-à-vis de son déficit mental (à l'exception de Mary). Les réactions des autres, leur regard sur lui sont tristement emplis de jugement avec la fameuse phrase qu'on ne cesse de lui répéter tout au long du roman « Tim ne valait/vaut pas un quid » malheureusement les moeurs n'ont pas trop changés car aujourd'hui beaucoup de personnes considérées comme « différentes » souffrent toujours du regard des autres et des stéréotypes véhiculés sur elles. Je trouve que l'initiative de l'auteur de porter cette différence très en avant dans son roman ; de montrer que Tim n'a pas une tare, qu'il mérite d'être là et qu'il est méritant, se suffisant à réaliser de bonnes actions, vivant des émotions plus violentes et vives que bien des gens ne parviennent à avoir ou à comprendre ; est une très belle preuve d'humanité et un bel acte de sa part de montrer qu'on devrait tout bonnement l'affectionner en apprenant à le découvrir et ne pas se focaliser uniquement sur son retard mental donc il n'est en rien coupable.
Ce récit montre que croire en quelqu'un peut permettre à cette personne d'avoir des ailes. J'entends par là que Tim que personne ne croyait capable de rien ou qu'on pensait inutile sauf si assisté, est parvenu à se dépasser, à apprendre et à sortir de ce carcan qu'on lui avait assigné depuis tout petit. Au fur et à mesure du roman, on ne le considère plus juste comme cet être simplet mais comme un jeune homme qui se débat face à ses difficultés de compréhension et qui prouve qu'on peut s'élever bien plus haut que ce que la société nous dicte notamment quand de belles âmes, je fais référence à Mary ^^, ne se basent pas sur les qu'en-dira-on mais avec objectivité et douceur sur le bien-être de l'autre afin qu'elles-mêmes puissent s'élever à leur tour.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
- Et à quoi ressemble l'odeur des fleurs?
Il sourit, pensant qu'elle plaisantait.
- Ma foi, elles sentent comme des fleurs, naturellement.
- Et mon visage ?
- Votre visage est beau comme celui de maman et Dawnie. Il ressemble à celui de sainte Thérèse sur mon image pieuse.
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Il la regarda verser du thé, avec quelque chose qui ressemblait à de la pitié dans son regard. Cela a dû être un coup terrible pour sa fierté, pensa-t-il, que de voir ce trésor, cette chose rare, ramené à un niveau aussi élémentaire. Car, à ses yeux, toute attirance physique était avilissante. Elle avait une conception monacale de la vie, quoi de surprenant ? Elle avait mené une vie si étrange, isolée, retirée du monde ! Nous sommes ce que nous sommes, pensa-t-il, et nous ne pouvons pas être davantage que ce que les circonstances ont fait de nous.
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- Bon Dieu, qu'est-ce qui a amené une vieille fille comme vous à rallier la race humaine après toutes ces années ? Vous avez un petit ami ?
- En quelque sorte, encore que je ne sois pas sûre que tout le monde le considère ainsi. Parfois, mon cher Archie, il y a des choses qui peuvent faire beaucoup plus de bien à une vieille fille qu'un simple plaisir sexuel.
- Oh, je suis bien d'accord ! C'est être aimé qui produit des miracles. Mary, c'est un sentiment merveilleux de se sentir désiré, nécessaire et estimé. L'aspect sexuel n'est que le glaçage du gâteau.
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Elle appréciait ce léger superflu que seul l'argent procure, faisait presque totalement bande à part, au bureau comme chez elle, et n'avait d'autres amis que les cinq mille livres qui s'alignaient sur les murs de sa tanière et les quelques centaines de 33 tours, presque tous de Bach, Brahms, Beethoven et Haendel. Elle aimait jardiner et ranger sa maison, ne regardait jamais la télévision, n'allait jamais au cinéma. Elle n'avait jamais eu de petit ami, n'en avait même pas souhaité.
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- La mort, c'est l'ultime séparation, Tim, la plus dure de toutes à supporter, parce que c'est une séparation pour toujours. Mais nous y allons tous, alors c'est quelque chose sur quoi on ne peut pas s'aveugler, et on ne peut pas faire comme si cela n'existait pas.
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