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Critique de bdelhausse


Ian McEwan nous démontre l'effet papillon dans toute sa splendeur.

D'un tout petit événement, insignifiant, il monte toute une machination machiavélique pour nous montrer à quel point nous ne contrôlons pas nos vies.

Nous sommes le jouet des éléments. Ces petits hiatus qui s'accumulent et partent très rapidement pour le point de non-retour.

C'est le cas dans Délire d'Amour. le laboratoire ici, c'est celui du sentiment amoureux. Un sujet assez fréquent chez McEwan, qu'il traite comme un thriller dans ce roman. Dans d'autres, il va traiter cela davantage comme une comédie, comme un roman sentimental...

Le sujet... un homme, en couple, est le témoin et l'acteur involontaire d'un drame, dans un parc. Il essaie d'intervenir, à sa manière, et devient l'objet d'un amour inconditionnel, jusqu'à la folie, de la part d'un autre homme qui se trouvait au centre du drame initial.

Le roman se base sur un fait divers, sur des observations cliniques, comme c'était souvent le cas dans la littérature anglo-saxonne des années 80. C'est accessoire. Cela n'a rien ajouté au récit en ce qui me concerne.

Par contre, il y a une frénésie dans ce roman (comme souvent chez McEwan), qui pousse à accumuler les pages, à progresser afin de sortir de l'étau et du piège qui se referme sur le lecteur.

Délire d'Amour est le premier roman de Ian McEwan. Jamais je n'ai revécu le même émoi, la même intensité, le même poing d'acier qui se refermait sur moi presque jusqu'à l'étouffement, pour me laisser à bout de souffle une fois la dernière page tournée.
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