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Greg Capullo (Illustrateur)Angel Medina (Illustrateur)
EAN : 9781607066637
168 pages
(05/02/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
In 1992, legendary writer and artist Todd McFarlane unleashed his iconic antihero, Spawn, on the world. In so doing, he launched the most successful independent comic book in history — and the world would never be the same.
Spawn Origins Volume 17 features the stories and artwork that helped cement the Spawn legacy. Relive the excitement of this groundbreaking series — collected in this accessibly priced format with exclusive bonus content, including cover ga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 99 à 104 de la série Spawn, parus en 2000/2001. Il fait suite à Spawn origins collection 16 (épisodes 93 à 98). le scénario a été réalisé par Todd McFarlane et Brian Holguin. Les dessins ont été réalisés par Greg Capullo (épisodes 99 & 100) et Angel Medina (101 à 104), et encrés par Capullo (épisodes 99 & 100) et McFarlane (100), Danny Miki et Victor Olazaba (100 à 104).

Épisodes 99 & 100 - C'est le bazar : Angela s'est déclarée opératrice indépendante et doit absolument empêcher une horde d'anges de se rendre sur Terre, avec un risque d'apocalypse si elle échoue. Spawn doit arrêter la progression d'un énorme démon sur Terre, à New York. Cyan Fitzgerald est persuadée qu'ils veulent tuer le monsieur triste ; sa grand-mère essaye de la réconforter. La grossesse de Wanda Blake est proche d'arriver à son terme. Spawn doit confronter Malebolgia dans son domaine. Épisode 101 - Spawn vient chercher un peu de réconfort auprès de Granny Blake, tout en mettant à mal sa foi, en lui révélant le trafic d'âmes entre Paradis et Enfer. C'est l'occasion également de faire un bref résumé des 100 épisodes précédents pour fournir un bon point d'entrée aux nouveaux lecteurs potentiels.

Épisode 102 - Thea a la capacité de voir qui va mourir prochainement parmi les personnes qui l'entourent. Ça la conduit à un état de déchéance proche de la folie. Et en plus une entité costumée de rouge et de noir (Spawn) semble la poursuivre. Épisode 103 - À San Francisco, Eric (un homme riche) collectionne les souvenirs de guerre nazis. Il vient faire l'acquisition d'une lampe avec un abat jour en peau humaine. Épisode 104 - Dans la petite ville de Malice, Preston, Daniel et Darren Miller persécutent Mikey Malloy, un autre garçon de leur école, jusqu'à essayer le sacrifier la nuit d'Halloween.

Les 2 premiers épisodes pourraient servir d'anthologie des tics les plus agaçants de la série Spawn. Pour commencer une intrigue squelettique, sans épaisseur. Il s'agit d'empêcher la survenance de l'apocalypse sur Terre. Avec un tel enjeu, le lecteur pourrait croire que le scénariste va aller puiser dans le Nouveau Testament pour bâtir une mythologie riche et monumentale, et que les personnages disposent de conviction bien arrêtées et nourries par un code moral solide comme un roc. Pas du tout : l'enjeu pour McFarlane et Holguin est de disposer d'un point de départ qui suffise à mettre en scène de grosses bastons avec des personnages hauts en couleur (sur le plan visuel). La seule originalité de la position d'Angela et de Spawn est de refuser un monde dichotomique partagé entre le Paradis et les Enfers qui ne représentent pas la partition Bien / Mal, mais 2 facettes différentes d'une même servitude (sans aucun rapport avec les préceptes basiques de la religion catholique).

Avec une telle intrigue, le lecteur peut d'attendre à des visuels dantesques, des images de fin du monde, une approche personnelle des Enfers (pour l'affrontement de Malebolgia sur son propre territoire). Pas du tout : Capullo s'en tient aux bases posées par McFarlane dans les premiers épisodes, de manière servile en moins inventif. On retrouve donc la magnifique Angela (bien pourvue par la nature) dans un costume riquiqui, marchant comme si elle se trouvait sur un podium pour un défilé de mode, Spawn avec ses kilomètres de cape toujours aussi expressionniste, son visage en décomposition (là aussi avec une représentation plus conceptuelle que littérale), des tas de petits traits secs partout pour ajouter une forme de texture uniforme quelle que soit la surface, et des pages et des pages de combats sans autre arrière plan qu'une poussière omniprésente, parfois remplacée par des décharges d'énergie.

Par contre la mise en page des cases est souvent imaginative, et renforcée par des bordures de cases déchiquetées. Les images sont pleines de bruit et de fureur, avec des pleines pages régulières et un certain goût pour une violence sadique (un personnage éventré par une lance, Malebolgia dont les tripes se déversent à terre, un personnage décapité). Capullo a bien appris de McFarlane pour magnifier la force physique et les prouesses au combat, avec un sens certain de la dérision comique discrète. C'est ainsi que le lecteur attentif pourra remarquer une ange dans une posture peu gracieuse mettant en évidence sa culotte (page 3, épisode 99), ou Angela et Spawn donnant un gros coup de poing dans Maleblgia qui s'envole sous la force du coup. La propension à jouer sur les fluides corporels reste présente, avec Wanda en train de vomir, ou les filets de bave (ou d'énergie) entre les mâchoires supérieure et inférieure de Spawn. Capullo a su également assimiler de McFarlane sa capacité à dessiner des enfants très expressifs et pleins de vitalité (Cyan), et à trouver les bonnes exagérations pour faire de Granny Blake un personnage des plus sympathiques.

L'épisode 101 sert donc de transition et de bilan pour les anciens lecteurs, et de point d'entrée (jumping on point) pour les nouveaux, c'est aussi l'arrivée d'un nouveau dessinateur Angel Medina, porté sur d'autres types d'exagérations que Capullo. Néanmoins il applique tout de suite les spécifications graphiques de la série, à commencer par les pleines pages, mais avec des silhouettes un peu plus étirées et des angles de vue privilégiant les contreplongées extrêmes. Il devient toutefois rapidement visible que les mises en page sont moins originales et que le niveau de détail diminue. Cela reste des dessins de superhéros acceptables.

L'épisode 100 a apporté un changement significatif dans le statut de Spawn, et les histoires prennent une direction un peu différente. Outre sa fonction de résumé, l'épisode 101 fournit l'occasion à Spawn d'expliquer à Granny Blake que sa religion est totalement faussée avec ce marchandage d'âmes. Contre toute attente, McFarlane et Holguin n'hésitent pas à défendre la foi sincère de la grand-mère qui tance vertement Spawn, et s'avère convaincante. Les 3 épisodes suivants forment autant d'histoires indépendantes dont le ressort principal est l'horreur. le lecteur peut avoir l'impression de revenir au bon vieux temps des EC Comics avec une chute s'appuyant sur une forme de justice poétique, tout aussi prévisible qu'un EC Comics, avec un graphisme plus tape-à-l'oeil. Et pourtant McFarlane et Holguin arrive à faire passer un vrai sentiment d'horreur avec cette pauvre jeune femme voyant la mort imminente des autres, ce passage très kitch par un camp de concentration, ou la violence banale de brutes sur un de leur camarade de classe. Mais ils développent aussi un point de vue dichotomique opposant le bien et le mal, tout le contraire du thème principal de Spawn, à savoir refuser de s'aligner avec l'une de ses 2 forces. Dans ce registre, l'épisode 104 contient une chute des plus moralisatrices, doublée d'une condamnation à vie pour les 3 frères Miller correspondant à une loi morale digne des passages les plus intransigeants de l'Ancien Testament (un comble pour Spawn, renégat des Enfers, ayant également refusé de s'aligner avec le Paradis).

Ce tome marque un tournant dans l'histoire de Spawn avec une confrontation significative contre Malebolgia et les derniers épisodes dessinés par Greg Capullo. Il comprend également l'arrivée d'Angel Medina. D'un coté, il constitue une vitrine de tous les tics maison de la production de cette série (des spécifications graphiques édictées par McFarlane, aux scénarios parfois simples prétextes à des images destinées à s'esbaudir). de l'autre, la deuxième moitié montre une vraie volonté de revenir à une horreur dérangeante. Seul petit regret : il manque les couvertures variantes de l'épisode 100, réalisées par Frank Miller, Alex Ross, Ashley Wood et Mike Mignola.
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