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EAN : 9782267024494
298 pages
Christian Bourgois Editeur (14/02/2013)
4.25/5   4 notes
Résumé :
« Jon McGregor est un des écrivains britanniques les plus fascinants et talentueux. » Gary Shteyngart

« Les histoires de Jon McGregor sont d'étranges et magnifiques chefs-d'œuvre : douloureusement authentiques, curieuses plus que provocatrices. Il a une formidable capacité à percer la surface des choses du quotidien. Dans ce recueil, la majestueuse austérité des paysages permet de dévoiler les détails les plus intimes des vies de ses personnages ; leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Certains ont gravis des montagnes d'autres traversé des océans. Ils ont vu leur vie changer à travers ce qu'ils ont réalisé. Ils sont allés au bout d'eux-mêmes. Emily Wilkinson a vu sa vie changer parce qu'une betterave à sucre a traversé son pare bise. Demandez à Josh qui rêve d'ouvrir un commerce d'en-cas fait maison. Il s'est retourné pour parler avec son ami. Il roulait un peu vite. C'est peut être pour ça qu'il n'a pas vu le virage.

Parfois drôle, parfois tragique, ce sont quelquefois de petits détailles qui changent le cour de notre existence. Mais c'est moins le chemin pris par leur vie, que l'instant précis où tout va basculer, auquel MacGregor s'attache à travers ces nouvelles. Une chose est sûre, c'est qu'aucune ne nous laisse indifférente.

« Ils n'ont pas le temps de s'écouter les uns les autres, d'être patients en cas de difficultés d'expression ils n'ont pas le temps de rester à regarder un homme qui ne dit rien sinon : je n'arrive pas à expliquer, ou bien : je ne sais pas comment le dire. Il existe des choses importantes à faire, et un homme qui passe une journée debout à une fenêtre n'est pas un homme qui peut trouver sa place parmi ces existences si fonctionnelles et si épanouissante ».

MacGregor nous ouvre quelques unes de ces fenêtres, qui ponctue la traversé de l'Angleterre rurale du Lincolnshire. Il se pose en observateur de ce petit monde. Il s'invite dans leur vie, il leur donne la réplique et fait de nous des spectateurs de leur désarroi. On ne sait presque rien d'eux, souvent même pas leur prénom. Mais un petit quelque chose va tout changer et les faire sortir de leur anonymat.

Il est avec Ray assis devant les palettes de bois de Jackie, qui crépitent sous les flammes. Jackie qui rêvent de s'inviter à la noce des Stewart, pendant que des avions lâchent leur bombent sur les Sands. Il nous glisse dans la peau de ce père qui se voit refuser l'accès de l'école de sa fille. Et c'est avec angoisse que l'on essaye de regagner la rive avec cet adolescent qui, à bout de force, voit ses amis s'en aller sans lui. Comment ne pas ressentir toute la détresse de cette femme qui découvre sa maison saccagée après que les eaux se soient retirées.

MacGregor nous fait découvrir la campagne anglaise, cadre des destins tragiques qui ponctue, chacune des trente nouvelles. Brèves, souvent déconcertantes, dans des styles très différent, ce choix de la nouvelle permet de faire ressortir toute l'intensité des sentiments qui habitent ces personnes bousculées par la vie. Il lui faut quelques lignes, parfois quelques mots pour renverser le cours du destin, les mettre dos au mur, réveiller leurs vieux souvenirs. On sent le poids des sentiments, divers et variés, qui affluent tel un raz-de-marée. Les épaules qui s'affaissent devant l'incompréhension. L'avenir balayé d'un seul coup. Et on est là, avec eux, à se demander comment on va se relever, tout reconstruire.

Mais en fin de compte, dans tout cela, qu'est ce qui est arrivé à M Davidson ?
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Ce qui doit arriver arrivera!
Écrivain anglais né aux Bermudes que j'avais découvert il y a quelques années, en 2006 plus précisément? grâce à "Fenêtres sur rue". Ce recueil comporte une trentaine de nouvelles de longueurs très variées, certaines ne faisant qu'une demie-page et chose très rare, une autre, une ligne et demie!
"En hiver le ciel" est un texte à la présentation pour le moins étrange, pages de gauche l'histoire, pages de droite des textes parfois raturés....un jeune homme pour son premier rendez-vous emprunte, sans sa permission, la voiture de son père, mais sur le chemin du retour, très troublé, le drame survient. Mais la vie continue, il épouse la jeune fille et les jours et les années passent et les inondations sont de plus en plus fréquentes. Une nouvelle très intéressante et au cours de la lecture, nous avons l'explication de la page de droite.
On cherche dans ces récits, certaine un manteau et trouve, semble-t-il autre chose, certain cherche un vagin ! Une histoire aux poils qui permettra peut-être à ce jeune homme de faire le V de la victoire! J'ai fait une découverte, un adjectif que je ne connaissais pas, "vicariant", ce qui prouve que l'on apprend à tout âge!
"En surveillant les moutons", un père cherche à voir sa fille qui joue une pièce sur la Nativité dans son école. le personnel inflexible l'en empêche, quelle faute a donc commis cet homme?
"On était parti pour une balade" comme cela un soir, on discute, les projets fusent, on parle d'avenir, mais y aura-t-il un avenir?
"L'oeuf ou la poule" vaste et éternel débat : qui de l'oeuf ou de la poule...et pour un homme une appréhension sans nom au moment de casser un oeuf!
"New-York" et Boston, morne plaine du Lincolshire, le trou du cul de l'Angleterre profonde. Deux ouvriers sur le bord de la route se la jouent "En attendant Godot"!
La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est un monologue, celui d'un homme qui explique une situation à un autre. Et qui énumère les griefs qu'il avait, avec d'autres, contre Davison. le tout dans un langage digne d'un mauvais politicien. Parler pour ne rien dire, mais le dire en plus d'une manière tarabiscotée et donc incompréhensible!
"Derniers retranchements", il ne faut pas pousser les gens dans ce genre de situations! Ici, c'est un peu "Mad Max" 2 ! L'union fait la force, un texte que j'ai beaucoup aimé, même si, encore une fois la lecture n'est pas aisée.
"Je t'achèterais une pelle", histoire qui se passe pendant un mariage à la campagne. Dans le ciel des Tornado s'entrainent à bombarder la plage voisine. Mariage sans nuage.
"Stèle commémorative" clôt ce livre d'une manière aussi originale que possible et que le reste des textes, de Thatwell à New-York en passant par Little Steeping et Great Steeping.
Un couple dans une ferme, un employé du bureau des objets trouvés, un jeune garçon un peu en avance sur ses camarades, pas vraiment de quoi s'extasier sur la vie. Un homme qui urine depuis le pas de sa porte au réveil, dans le fleuve où passent des bateaux...pourquoi les gens le saluent, mystère! S'il devait chanter, ce serait "Le jour où la pluie viendra". Un pasteur et son épouse accueillent une américaine malade, une serveuse qui supporte les plaintes d'une cliente, une autre en colère, une autre encore qui choisit d'habiter le plus loin possible de chez elle, victime d'un accident de la route, un autre au chevet de son mari, chacun a les départs qu'il peut!
Des textes courts, incisifs et souvent déroutants dont on ne voit pas toujours la finalité, ce qui laisse de la place pour l'imagination du lecteur. Un bon recueil très bien écrit.
La phrase du livre :
-N'ont pas encore été retrouvés.
Qui figure au moins 50 fois environ dans deux pages!
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Ce qui est arrivé à Mr DAVIDSON, de Jon McGregor


Tout d'abord je tiens à remercier Babelio pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre dans le cadre de la Masse Critique. Ce fut une drôle de découverte pour moi. Mais avant de vous donner mon avis, je dois vous préciser qu'il ne s'agit pas d'un roman mais d'un reccueil de nouvelles avec pour paysages différents coins d'Angleterre. Je dois dire que j'ai été surprise par le style de l'auteur, parfois même dérangée. Toutefois j'ai tout de même apprécié ma lecture à certains moments.


Pourquoi lire ce livre?

Un des premiers points qui avait attiré mon regard sur cet ouvrage est la forme. Il s'agit là d'un recueil de nouvelles. J'aime beaucoup ce genre littéraire pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il s'agit d'un récit relativement court, en comparaison avec un roman, la dynamique est donc importante. Tout au long d'une nouvelle le lecteur est tenu en haleine jusqu'à la chute qui est sensée nous surprendre.

Dans cet ouvrage, le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur ne manque pas de diversité. Tout thème est abordé. Les nouvelles sont de longueurs diverses. D'ailleurs parfois certaines ne font que deux lignes. Cela m'a surprise et un peu déroutée mais sans me gêner plus que cela dans ma lecture.

Le style de l'auteur est assez particulier et original. jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais rien lu de ressemblant. Il se démarque donc par cela selon moi.

Un autre point que j'ai apprécié est le fait que chaque nouvelle représente un lieu. Ainsi l'auteur nous fait voyager au gré de ses textes. J'ai bien apprécié le concept.

Toutefois, je nuancerais mes propos, en précisant que certains sujets abordés m'ont paru étranges. Comme par exemple la nouvelle dont le héros à la phobie de casser un oeuf, de peur qu'il y est un foetus dedans.

Enfin j'ai été déçue par la nouvelle qui a donné le titre au receuil. J'ai été étonnée qu'elle arrive quasiment à la fin du roman. Par ailleurs, je ne l'ai pas très bien comprise. Les tournures de styles de l'auteur m'ont parfois posé des difficultés dans ma compréhension des histoires.

Pour résumer :

1) Un style original
2) Des nouvelles courtes et variées
3) Des figures de styles qui parfois peuvent gêner la compréhension

Conclusion : Encore un grand merci à Babelio pour m'avoir permis de lire ce livre. Je ne connaissais pas du tout cet auteur.

Lien : http://leslecturesdelulu.blo..
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critiques presse (1)
LesEchos
28 février 2013
L'auteur bouscule les codes de la narration classique tout en évitant l'impressionnisme convenu _style « petites tranches de vie »_, qu'on retrouve dans nombre des nouvelles contemporaines. Souvent plane une menace.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Donc. Voici comment débutent ses journées. Si vous tenez vraiment à le savoir. Le matin s'insinue par les vitres fêlées de la maison. Debout sur le pas de la porte, il urine sur le sol de pierre et réfléchit à toutes ces choses. Il regarde le fleuve, puis le ciel, puis le temps qu'il fait et il réfléchit à son travail de la journée. Il tente de classer ses priorités. La cabane dans l'arbre est presque terminée, à l'exception du toit, mais le radeau est encore loin d'être fini.

Le toit sera important.

(S'il continue à pleuvoir)
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Il reste une chance. Un sentiment qu'il pourrait arriver quelque chose, qu'il pourrait arriver n'importe quoi. Cela semble mériter réflexion, au moins.
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