AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782842637262
157 pages
Le Dilettante (29/08/2012)
3.61/5   87 notes
Résumé :
Apparemment, ce devait être une journée comme une autre, à faible potentiel romanesque: la place Saint-Sulpice, fontaine et fronton, dans son rôle de place Saint-Sulpice; sous les yeux et entre les mains de Vincent, gynécologue, le défilé des clientes, polies, patientes, rythmé par Bach et son violoncelle seul. Confiance, efficacité. Seulement voilà, elle est désormais là, vient d’entrer et de s’asseoir dans le cabinet, et « une sensation obscure, un sentiment d’ins... >Voir plus
Que lire après La patienteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 87 notes
5
6 avis
4
11 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
La présence d'une nouvelle patiente dans le cabinet de Vincent le met immédiatement mal à l'aise, lorsqu'à la fin de la consultation elle lui dit tout à trac « Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange pour un homosexuel, non ? » Il ne sait rien d'elle, elle semble tout connaître de lui. Il sera le révélateur d'une histoire d'amour dans laquelle il est impliqué bien malgré lui.

Voici un roman très troublant qui déborde largement des rapports patient-médecin ou du secret médical. le thème central serait plutôt une nouvelle fois les conséquences du secret de famille sur les relations amoureuses des protagonistes et le sentiment de culpabilité.
Court, percutant, et terriblement sombre.
Commenter  J’apprécie          480
Vincent gynécologue, voit un jour venir en consultation à son cabinet Camille D, la trentaine élégante dont "la seule présence a tout de suite éveillé chez moi une sensation obscure, un sentiment d'insécurité diffus mais palpable,comme une brume matinale".Cette femme sait tout de lui et il va se retrouver le jouet de son bon plaisir avec entre eux David, cet homme qui occupe une si grande place dans sa vie.
A partir de cette rencontre rien ne va plus pour Vincent qui se heurte à l'inconnu, aux non-dits de David et toujours et encore et toujours à Camille.
Jean-Philippe Mégnin signe ici un court roman d'une grande intensité où il nous relate une histoire qui pour incroyable qu'elle paraisse reste du domaine du plausible .Le ton est juste, l'écriture sobre et le tout forme un très joli roman
A découvrir sans hésiter
Commenter  J’apprécie          330
« C'est dès le premier échange de regards que je compris que ce ne serait pas une patiente ordinaire… ». C'est ainsi que débute le roman de Jean-Philippe Mégnin « la patiente ».


Lorsque Vincent, gynécologue, introduit une patiente habituelle dans son cabinet, il remarque, dans la salle d'attente, la présence d'une femme, totalement inconnue, sans aucune expression sur le visage, attendant patiemment son tour.


À cet instant, Vincent comprend que la consultation suivante ne sera pas comme les autres et que, sans nul doute, sa vie est sur le point de basculer. Il est saisi d'un sentiment inexprimable, d'un mauvais pressentiment ; durant, toute la consultation qui précède, il est transi de peur.
Son instinct était juste ; la séance ne fut pas ordinaire avec La Patiente, Camille.


À la fin de la visite, avant de quitter le cabinet, Camille se retourne et pose cette seule question à Vincent :

« Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ?


Lors de sa parution en 2010, aux éditions le Dilettante, le livre de Jean-Philippe Mégnin « la patiente » fut brièvement mentionné par François Busnel sans La Grande Librairie. C'est un petit ouvrage de 157 pages, mais débordant de qualité - l'écriture, naturellement -, distrayant par son intrigue - quoiqu'il ne soit pas question un instant de roman policier – et très riche d'enseignements sociaux-psychologiques.


Il n'appartient pas au genre de la nouvelle ; il s'agit d'un roman. Toute comparaison gardée évidemment, on est frappé par l'ambiance, contemporaine, propre aux meilleurs nouvellistes à l'image, par exemple, de Guy de Maupassant, par la volonté d'une mise en perspective, dans un récit simple et concis, de tout un univers sociologique, psychologique ou encore géographique. Jean-Philippe Mégnin est saisissant d'esprit d'observation et d'analyse.


À travers une intrigue psychologique finement menée, l'auteur aborde divers sujets tels que l'Amour, la fidélité, la famille, la culpabilité. Mais ce qui est remarquable et que l'on retient en définitive au-delà de l'anecdote, c'est, peut-être, celui du sens de la vie et, plus particulièrement, de nos actes. de la propension de l'Homme à se comporter bien ou mal, étudiée par les plus grands philosophes (Kant, Nietzsche, notamment), de considérer l'amour comme un acte altruiste ou égoïste par essence.


Il s'agit d'une vaste question que soulève l'auteur dans ce roman, celle de l'Amour : l'Amour désintéressé ou bien égoïste à l'instar de Narcisse qui vit son reflet dans l'eau d'une source et tomba amoureux de sa propre image et se suicida par suite de cette révélation?


Est-ce à dire que Camille est condamnée à se suicider ? Il est difficile de répondre ici à cette question car d'autres sont abordées dans le roman dont je conseille vivement la lecture. Il offre une réflexion très intéressante sur bien des interrogations.


Bonne lecture.

Michel.

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
Commenter  J’apprécie          262
Dans la salle d'attente où se font entendre «Les suites pour violoncelle de Bach», la patiente est là, belle, mystérieuse et si déconcertante. Pourquoi est-il à ce point troublé ? A ce premier regard, Vincent gynécologue, devine que sa vie va basculer et ne sera jamais plus la même.

Durant toute l'histoire Camille D, la patiente, va jouer avec ce fil d'Ariane et tel un habile marionnettiste, elle va tirer sur les ficelles à son rythme. Elle mène le jeu : où, quand, comment et surtout pourquoi?

Au fil de ses consultations avec Camille D, Vincent, va comprendre la vie de son compagnon, David, son homme depuis 7 ans. le puzzle va s'assembler pièce par pièce pour dessiner un tableau dans lequel il ne reconnait plus l'homme de sa vie. Il va entrevoir petit à petit les tenants et les aboutissants de sa relation et prendre conscience des tourments qui pèsent sur son couple. David a toujours maintenu un rempart invisible mais puissant qui sépare sa vie de la sienne. Vincent ne connaît rien ou si peu de sa famille après toutes ces années. Malgré tout, il a toujours accepté ce choix, ce malaise par amour et respect de l'autre; une histoire commune dans une indépendance scrupuleuse.

Et puis voilà que Camille arrive pour former le triangle dramatique : victime, sauveur, persécuteur.
Vincent, Camille, David : Ne dit on pas que dans un trio il y en a toujours un de trop ?
L'étau se resserre lentement, vicieusement, jusqu'à ce que le fil d'Ariane se rompe.

Ce fil était tellement tendu que j'ai commencé ce roman en début d'après midi pour le finir en fin de soirée. J'ai endossé le costume de Vincent le temps d'un livre pour saisir David, pour analyser le raisonnement de Camille. Pour comprendre tout simplement !

Vincent ou comment «Les suites de violoncelle de Bach » garderont ce goût d'amertume.

http://www.youtube.com/watch?v=RkMk7zqwjk0

Un grand Merci à Toi! J'ai découvert ce livre tout à la fois délicieux et prenant sur le blog de "Jack se livre". Prenez le temps d'aller faire « Un tour du côté de chez Jack » où de belles chroniques et de magnifiques photos vous attendent et vous embarquent. Attention on en devient vite accroc!
http://jacky-caudron.blogspot.fr/


Lien : http://marque-pages-buvard-p..
Commenter  J’apprécie          270
Une patiente pas tout à fait comme les autres vient consulter Vincent, médecin, pour la première fois. Elle jette un pavé dans la mare de son existence tranquille, avec quelques phrases énigmatiques qui montrent qu'elle en sait long sur lui, alors qu'il est persuadé de ne pas la connaître.

Mon avis est vraiment mitigé : texte bref captivant du début à la fin, suspense bien entretenu, mystères lentement dévoilés, MAIS
- trois personnages froids, impersonnels et sans consistance - malgré tout ce qui leur arrive - que j'ai trouvés particulièrement antipathiques et auxquels j'ai eu bien du mal à croire
- un milieu snobinard de "magazine en papier glacé", intello, friqué, élitiste
- une histoire finalement cousue de fil blanc et des thèmes largement rebattus, des rebondissements trop spectaculaires, excessifs
- une plume affectée

Bref, lecture scotchante (non-stop si possible) avec ce thriller psychologique tout aussi intrigant que dérangeant. Mais finalement, une fois le livre refermé, on peut penser "Tout ça pour ça !?".

--- Cet ouvrage ne correspond pas à l'image que j'avais des éditions le Dilettante, qui ont notamment publié Vincent Ravalec (Cantiques de la Racaille, Wendy...), auteur plus subversif.
Commenter  J’apprécie          150


critiques presse (1)
Lexpress
06 décembre 2012
Quel bijou ! C'est un petit livre étincelant que publie Jean-Philippe Mégnin aux éditions du Dilettante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il n'était pas comme les autres garçons de son âge. C'était un doux. J'aimais son attention, son écoute, son absence totale d'intérêt pour ce qui semblait animer les autres : diriger, avoir le dernier mot, décider...J'aimais même ses fragilités, car il en avait...Le monde masculin est plein d'abrutis qui sont persuadés que ce qui séduit les femmes ce sont leurs démonstrations de force, alors que c'et le contraire...(p.119)
Commenter  J’apprécie          190
Malgré cela, sa seule présence a tout de suite éveillé chez moi une sensation obscure, un sentiment d'insécurité diffus mais palpable, comme une brume matinale.
Je ne saurais dire pourquoi j'ai eu cette impression. Je me suis demandé si elle était partagée par les autres personnes présentes dans la pièce. Je ne crois pas. C'est moi qui étais troublé, et qui m'en voulais d'être troublé. Moi seul.

Je savais que je ne l'avais jamais vue; de retour à mon bureau, j'ai jeté un coup d'œil rapide à la page du jour dans mon agenda, pour y voir son nom : Camille D. Pas plus que son visage ce nom ne m'a dit quoi que ce soit. Une inconnue, adressée par une amie ou par un autre médecin; rien là que de l'ultracourant, et pourtant...
Et pourtant ce sentiment d'insécurité, qui ne m'a plus quitté pendant les deux rendez-vous qui ont précédé le sien.
Je suis resté très professionnel, bien sûr. Très disponible. En apparence.
Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à cette femme qui m'attendait. À ce regard à la fois lumineux et indifférent.
Commenter  J’apprécie          60
C’est dès le premier échange que j’ai compris que ce ne serait pas une patiente ordinaire.
La chaîne stéréo dissimulée dans le placard mural diffusait doucement les Suites pour violoncelle, et elle m’a regardé sans sembler me voir, comme si Bach à ce moment-là était plus présent dans la pièce que moi.

Sa tenue, son attitude, cadraient pourtant à la perfection avec mon salon d’attente plutôt distingué de la place Saint Sulpice ; elle avait cette classe naturelle des femmes qui sont élégantes sans sembler se soucier de l’être, et qui s’inscrivait idéalement dans ce décor que j’avais voulu à la fois rassurant et original.

Malgré cela, sa seule présence a tout de suite éveillé en moi une sensation obscure, un sentiment d’insécurité diffus mais palpable, comme une brume matinale.

[incipit]
Commenter  J’apprécie          71
C'est dès le premier échange de regards que j'ai compris que ce ne serait pas une patiente ordinaire.
La chaîne stéréo dissimulée dans le placard mural diffusait doucement les Suites pour violoncelle, et elle m'a regardé sans sembler me voir, comme si Bach à ce moment-là était plus présent dans la pièce que moi.

Sa tenue, son attitude, cadraient pourtant à la perfection avec mon salon d'attente plutôt distingué de la place Saint-Sulpice ; elle avait cette classe naturelle des femmes qui sont élégantes sans sembler se soucier de l'être, et qui s'inscrivait idéalement dans ce décor que j'avais voulu à la fois rassurant et original.
Commenter  J’apprécie          60
Quand son tour est arrivé, je n'ai pas eu besoin de prononcer son nom; abandonnant Bach, elle m'a souri en se levant dès que j'ai eu ouvert la porte.
Je me suis effacé pour la laisser traverser le hall et pénétrer dans mon bureau, en face.

Je l'ai priée de s'asseoir et j'ai fait mine de chercher dans mon classeur un dossier à son nom.
- Ne cherchez pas, docteur ; nous ne nous connaissons pas encore. C'est la première fois que je viens vous voir.
Je le savais, mais sans m'expliquer pourquoi, j'éprouvais le besoin de ce genre de geste. Je me rassurais.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (157) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5255 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..