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EAN : 9782889273034
288 pages
Editions Zoé (05/02/2016)
3.32/5   11 notes
Résumé :
Paul Bréguet, ancien inspecteur de police, sort de prison après plus de deux ans de détention. Avec l’aide de la séduisante procureure Emilie Rosetti, l’ex-flic torturé décide d’élucider le mystère qui entoure la mort étrange de son amant Romain Baptiste. Réseaux de prostitution, évasion fiscale et corruption vont donner du fil à retordre aux deux détectives, qui découvrent des affaires gênantes, voire dangereuses pour la survie de la Confédération helvétique. Et po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique

Sébastien Meier est un jeune écrivain suisse qui signe avec « le Nom du père » une suite à un premier roman policier « Les ombres du métis ». « le Nom du père » se lit indépendamment cependant.
Il installe une intrigue sur des ressorts classiques du thriller : un ex-policier confronté à son passé, une investigation dans les affaires financières de multinationales mafieuses, la recherche de documents « explosifs », l'approche de réseaux de prostitution de luxe, le pouvoir de contrôle de magistrats et de policiers corrompus.
Le personnage central, Paul Bréguet, est un ancien policier qui sort de deux ans de prison pour violences conjugales. Son passé est trouble, il a été soupçonné d'avoir assassiné un avocat, et la mort de son jeune amant n'a pas été éclaircie.
A sa sortie de prison, il est contacté par l'oncle de l'avocat assassiné, Flückiger, qui dirige une puissante multinationale suisse, la BFHG. Il prétend détenir une vidéo qui prouve la culpabilité de Paul Bréguet dans le meurtre de son neveu. Il lui impose un chantage, il doit trouver l'identité du chef d'un réseau de prostitution de luxe, « l'Aristo », et récupérer des documents compromettants que son neveu a rassemblés sur les activités de la BFHG. L'enquête de l'ancien policier le plonge dans le blanchiment d'argent dont les banques suisses sont les grandes bénéficiaires.
Avec la procureure Émilie Rossetti, il décide de retrouver les liens cachés entre tous ces protagonistes, entre les intérêts économiques et financiers mondiaux, les réseaux de prostitution au pouvoir « occulte » et la corruption de magistrats et de policiers suisses… L'enquête lui révèle l'implication de son père, ancien bâtonnier, dans ces trafics.
L'intrigue est maintenue tout au long du roman. L'alternance du récit entre les recherches de l'ex-policier, de la procureure et les rappels datés du passé impriment un rythme et l'intérêt du lecteur est soutenu. le démantèlement des opérations financières élaborées entre les multinationales, les sociétés-écrans, et les banques sont présentées avec clarté. le fonctionnement du monde financier, économique, institutionnel… apparaît sombre. le citoyen, l'individu reste faible et démuni face à des enjeux énormes dont les acteurs n'ont aucun scrupule à les maintenir par la violence et le cynisme.
La personnalité de Paul Bréguet apparaît complexe cependant. L'ambivalence de sa sexualité imprime des paragraphes à la tonalité érotique… ( trop ?) appuyée. le personnage oscille entre faiblesse psychologique et virilité d' acteurs de romans policiers. Il s'effondre devant l'Aristo, puis se défait avec efficacité d'un barbouze envoyé par Flückiger. La conclusion de l'intrigue s'apparente davantage à la scène finale d'un film d'action et paraît quelque peu en retrait du propos développé : les pouvoirs de la finance internationale et le rôle joué par le système bancaire suisse dans le blanchiment de l'argent sale.
Sébastien Meier a réussi à combiner intrigue policière, affaire économique illégale, et personnages aux personnalités complexes. La lecture du roman en est facilitée par une belle édition; la qualité de l'impression, du papier contribuent à la réussite du livre.
Merci à Babelio , à son opération Masse Critique, et aux éditions ZOE.
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Le nom du père est le deuxième opus mettant en scène Paul Bréguet, ex flic qui au début de ce deuxième volet, sort de prison après avoir été condamné pour violences envers sa femme. C'est un homme en reconstruction après cette épreuve et surtout depuis la mort de son amant, un jeune prostitué. Il est rapidement contacté par un homme d'affaires pour récupérer une clé USB compromettante. Emilie Rossetti, procureure, d'abord convaincue de la culpabilité de Paul Bréguet dans la mort d'un jeune héritier dont elle était une amie proche et qui se trouve être le neveu de l'homme d'affaires, va être amenée à collaborer avec l'ex-flic dans une affaire financière dont les intérêts vont rapidement entraîner les deux protagonistes dans une enquête dangereuse avec en point de mire le blanchiment d'argent.

Si l'intrigue est intéressante et les personnages assez bien campés, je n'ai pas été totalement séduite par cette enquête policière helvétique..Evoluant principalement à Lausanne, Sébastien Meier décrit presque rue par rue le cheminement de ses héros, même chose avec les stations de train, de tram, une connaissance de Lausanne et de ses environs est un plus, tant le détail des parcours des personnages est détaillé à la rue près, cette précision toute suisse ralentit le rythme sans apporter de valeur littéraire au récit, l'auteur utilise pas mal de placement de produits, marques de voitures, marque de cafés, boissons etc, qui m'ont un peu fait perdre patience; un autre petit reproche, si Sébastien Meier souhaite une audience francophone, elle s'élargirait s'il évoquait les années quatre-vingt plutôt que les années huitante (sauf si il y a revendication impérieuse de sa part).

Au final, un style agréable, des personnages bien définis, une intrique mêlant affaires de blanchiment d'argent, réseau de prostitution et avocats véreux, un cocktail assez équilibré qui trouvera je pense son public mais que je n'ai pas vraiment apprécié.
Je remercie Babelio et les éditons Zoe de m'avoir fait confiance lors de l'opération Masse Critique.
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Paul Bréguet, ancien inspecteur de police, sort de prison. Il y a passé 2 ans pour avoir frappé sa femme. Il a également été soupçonné d'avoir assassiné un avocat, à la suite de quoi son amant s'est suicidé devant lui. A sa sortie de prison Paul Bréguet est contacté par l'oncle de l'avocat, Flückiger. Ce dernier lui affirme qu'il possède une vidéo du meurtre et en échange de son silence lui demande un service. Paul doit retrouver pour lui des papiers compromettants que le neveu avait subtilisés. Paul accepte, d'autant plus que ceci est lié à la mort de son amant et Paul voudrait comprendre. Il demande l'aide de la procureure Emilie Rosetti qui voit dans l'affaire à la fois une occasion de découvrir les magouilles dans lesquelles trempe la société de Flückiger et une opportunité pour prouver la culpabilité de Paul dans le meurtre de l'avocat.

J'ai été dans un premier temps déroutée par ce roman qui est la suite de « Les ombres du métis ». Même si ce deuxième roman peut se lire indépendamment, il y a des références au premier et j'aurai aimé connaître le passé de Paul et l'affaire à la suite de laquelle il a été arrêté. Cependant, on comprend quand même bien de quoi il s'agit. J'ai été embarquée par l'écriture fluide de ce roman, intriguée par la personnalité complexe et tout en contradictions de Paul. Même si je n'ai pas toujours tout compris, j'ai trouvé l'histoire de blanchiment d'argent très intéressante et bien traitée. On découvre une Suisse différente de ce qu'on pourrait s'imaginer. le suspens est maîtrisé de bout en bout, la construction alternant les points de vue de Paul ou de la procureure avec les faits du passé est bien faite.

Un belle découverte.

Merci à Babelio et aux éditions Zoé pour l'envoi de ce roman, qui, de plus, est un joli objet !
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Sébastien Meier signe avec "Le nom du père" un polar bien écrit qui sent bon le terroir romand.
J'y ai appris une foule de choses sur le monde du négoce de matière première et sur les dérives et autres arnaques qui peuvent en découler.
L'auteur nous brosse un tableau bien noir parsemé de personnages complexes auxquels j'ai eu un peu de mal à m'attacher.
Je déplore les scènes de sexes un peu trop crues pour mon goûts et qui n'amènent pas forcement un plus à l'ensemble...
Au final un bon polar bien noir que j'ai pris du plaisir à lire malgré les quelques retenues évoquées.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La société civile nigériane lutte avec acharnement pour que sa terre cesse d'être exploitée impunément par les multinationales étrangères, et essaie de survivre dans un environnement devenu hostile par l'extraction du pétrole. Les peuples Ogonis, Ibos et Ijwas appellent l'or noir "la merde du diable".
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- Je suis sur une affaire et j'aurai besoin de vos lumières
- De quoi s'agit-il
- J'ai de bonnes raisons de soupçonner une entreprise de négoce d'être impliquée dans du blanchiment d'argent.
- Et alors ? Toutes les multinationales suisses sont impliquées dans du blanchiment d'argent.
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Vidéo de Sébastien Meier
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