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Sébastien Roy (Traducteur)
EAN : 9782742775842
206 pages
Actes Sud (10/06/2008)
3.85/5   13 notes
Résumé :
Après dix ans de cavale, le tueur professionnel Mâiquel, "comme Màiquel Jackson, l'artiste", revient à Sào Paulo pour enterrer la vieille tante qui constituait sa seule famille. Plus solitaire que jamais, il réalise qu'il lui reste au monde sa fille Samanta, tombée aux mains des évangélistes. Grâce au pécule hérité de tante Rosa, il entreprend un road movie effréné à travers le Brésil des hors-la-loi pour retrouver l'enfant qu'il n'a pas vue grandir. D'un bout à l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Au Brésil, il y a des footballeurs, des filles en bikini, des musiques dansantes et un carnaval mondialement connu.
Oubliez tout ça.
Au brésil, il y a Màiquel. Et Il en a gros sur la patate, Màiquel. Parce qu'il est en cavale. Oh, ce n'est pas un enfant du Bon Dieu, c'est sûr. Mais il a quand même la poisse.
Déjà, sa tante passe l'arme à gauche. D'accord, c'est sympa d'hériter d'un logement à São Paulo, mais quand tu ne peux pas avoir d'adresse fixe, ça ne sert pas à grand'chose. Et Tantine, elle était sympa. Bref.
Ensuite, sa fille ne l'a plus revu depuis dix ans au moins. C'est un autre homme qu'elle appelle "papa", un pasteur évangéliste. Et sa "maman"n'est pas vraiment sa maman, seulement une ex de Màiquel. Erica. Celle qu'il a le plus aimée. Celle qui l'a fait souffrir plus qu'aucune autre en le plaquant . En enlevant sa fille. Bref.
Enfin, Màiquel doit compter avec Eunice, sa copine en titre. Une emmerdeuse jalouse, bête à manger du foin, qui le poursuit d'un bout à l'autre du pays. Et avec la voisine de sa tante, séduite par ce type pas banal. Et avec toutes les femmes qu'il croise en route, qu'il culbute mais qui ne lui apportent que des emmerdements, de fait. Bref.

Et au milieu de tout ce chambard, Màiquel poursuit son idée fixe: retrouver sa fille, lui dire qu'il est son père, parler à Erica et peut-être, qui sait ? La convaincre de reprendre une vie commune, à défaut d'une vie normale. du délire. Surtout quand tous les malfrats du pays s'en mêlent. Bref.

Bref. Une histoire vraiment pas mal du tout, qui m'a un peu rappelé les romans de Japrisot, avec quelque chose de plus exotique - forcément - mais qu'on verrait bien , là aussi, portée à l'écran.


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Après dix ans de cavale, le tueur professionnel Maiquel, comme "comme Maiquel Jackson", revient à Sao Paulo pour enterrerer la vielle tante Rosa qui constituait sa seule famille. Il réalise alors qu'il lui reste sa fille, Samanta. La fillette, qui doit avoir onze ans, n'a jamais vu son père Máiquel met à profit le maigre héritage de sa tante pour les retrouver. Il apprend qu'Erica, son ex. a épousé Marlênio, un pasteur évangélique...
Elle est même devenue “évêquesse” d'une secte influente et fait fortune sur le dos des pauvres qui fréquentent son temple à Campo Grande, dans le Mato Grosso do Sul. Commence alors une course poursuite qui conduit Máiquel d'un bout à l'autre du pays.
En chemin, il multiplie les rencontres, les cadavres et les amours
il a tatoué sur son bras : “Rien à foutre” Tout un programme...
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé l'écriture, l'ambiance, ce voyage désepéré pour retrouver sa fille. Cet homme qui est pris dans l'engrenage de sa vie qu'il n'a pas vraiment choisi.
Il appuie sur la détente de son arme aussi facilement que je vous parle.
Alors, pourquoi, j'ai eu tant de mal à lire et finir ce roman ?
L'auteure écrit au masculin, est-ce cela qui en moi sonnait faux ??
Je ne sais pas ??
La traduction ??
Plus simplement: Je crois que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.
Bonne lecture, quand même
J'aime la couverture
Lien : http://liberta-revolutiona.o..
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Mon premier Patricia Melo.
Le style narratif et le langage m'a rappelé la douleur du dollar de Zoé Valdes.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
J’ai toujours un problème pour commencer quelque chose. Sortir du néant. Je préfère ne prendre aucune décision. Je préfère attendre. Remettre à demain. Parfois, j’allumais la radio et je marchais dans la maison, les mains dans les poches. Cet endroit me plaisait. Les pots dans la cour. Les fleurs en plastique sur la table. Les papiers. Les trombones rouillés. Les pièces d’un centavo. L’image de la Vierge Marie, souvenir du jour où j’ai visité Aparecida.Les autocollants sur le frigidaire. Pharmacie Drogão. Le Meilleur Prix. Pizzas Fratelli. Des vieilleries. Ça me plaisait surtout d’avoir une maison, un endroit à moi. Je veux dire, ça n’était pas à moi, mais maintenant ça l’était. Héritage. Cuisine, chambre et salon. Un quartier et une ville. Ça faisait une semaine que je ne sortais pas. Je me réveillais, je dormais, je restais là, à ruminer des conneries et manger des petits gâteaux devant la télévision. Je voulais faire attention aux nouvelles, savoir ce qui se passait, mais, sans m’en rendre compte, je focalisais sur le reporter, je veux dire, sur une partie de lui, le gros nez, la petite bouche, le grand front, les petites dents. Aussi, je ne comprenais jamais les nouvelles. Pas complètement. Des fois, seulement.
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Maintenant, Divani sautillait comme un cabri, les gens adorent en rencontrer d’autres qui se noient dans la même merde qu’eux, c’est le secret des Alcooliques Anonymes, et de toutes les saloperies anonymes en général. On n’y va pas pour arrêter de boire, de baiser, ni de snifer, mais pour le plaisir de voir d’autres gens patauger dans la boue, comme soi, ou plus encore, si possible. Divani était là, devant un autre veuf foutu, elle va vouloir s’associer avec moi, j’ai pensé, les veufs et voisins foutus. C’est une sorte d’enlèvement, j’ai expliqué, Erica s’est enfuie en emmenant ma fille.
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C’est ça la vie. Une queue devant la mort. Des gens qui meurent tous les jours, d’un accident, du cancer, d’une balle dans la tête. Tu restes là, dans la queue, sans savoir, et un jour vient ton heure. C’est à ça que je crois. À la queue. Je crois aussi qu’on peut me reconnaître à tout moment dans la rue. Eh, tu ne serais pas Máiquel, le tueur professionnel ?
Le type plus fort que le fil barbelé ? Meilleur que les tranchées ? Meilleur que les portes blindées ? Celui qui a tué Santana ? Qui a truffé de plombs le ventre du Dr Carvalho, ce salopard de dentiste ? Personne ne se souvenait de l’Homme de l’année. Des services rendus à la société. De la racaille que j’avais sortie du caniveau, ça, tout le monde l’avait oublié. De temps à autre, on se souvenait de moi, mais c’était toujours dans un article sur de dangereux assassins. Recherché, on disait. Un des plus recherchés. La prison, je n’y retournerais pas, c’était bien décidé. Respirer l’air d’une cellule avec vingt autres, trente, une bande de pauvres types, ça jamais. Je n’irais plus en prison, même si on me payait pour ça. Plutôt mourir.
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Le coin le plus dangereux, selon lui, c’était la rue Guaianazes, contrôlée par les Nigérians. Ne t’aventure pas par là. Ces Noirs ne parlent que leur langue, et te poignardent avant que tu n’aies pu compter jusqu’à trois. Ensuite, j’ai compris qu’il était trafiquant lui aussi, et faisait partie d’un autre gang, ennemi des Africains. Ce qu’il y a de bien, à São Paulo, c’est qu’on y trouve de tout, disait ce type, des cinés homos, des cinés pour travestis, des cinés pour ceux qui n’aiment que sucer. Tu trouves de tout dans cette ville. Tout. Il suffit de chercher.
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Mourir parce qu’on doit mourir, c’est une chose. Le cancer, ces machins-là. Ça, c’est le destin. Se faire renverser en est une autre, complètement différente. C’est digne d’un pauvre abruti. Après la mort de Marcos, je me suis mise à regarder comment les gens traversent la rue. Les pauvres. Pas moi, car j’ai de la matière grise. Ils se jettent sous les voitures. Ils ne regardent même pas. Ils n’ont rien à perdre, ce doit être pour ça. Mourir ou vivre, peu importe, ce doit même être un soulagement de mourir, de ne plus avoir de dettes à payer.
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