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Morales Rags (Autre)
EAN : 9791026827481
264 pages
Urban Comics Editions (19/05/2023)
4.19/5   43 notes
Résumé :
Sue Dibny la femme d'Extensiman, l'un des membres de la Ligue de Justice, a été assassinée. Le meurtrier a pu déjouer les systèmes de sécurité installés par les plus grands héros de la Terre. L'enquête menée par les justiciers va mettre à jour un complot au sein même de la Ligue et un terrible secret concernant leur traitement des super-vilains ! (contient IDENTITY CRISIS #1-7 et Justice League of America #166-168)
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Si vous voulez découvrir du comics de super-héros qui mise bien plus sur les relations entre les personnages, les interactions sociales, que sur de l'action à tout-va, venez lire celui-ci !

Chez DC Comics, il y a la fameuse trinité composée de Batman – Wonder Woman – Superman, puis il y a quelques deuxièmes lignes d'envergure comme Green Lantern, Green Arrow et autres Flash, mais il y a aussi une marqueterie de troisièmes couteaux que les crossovers mettent beaucoup plus rarement en lumière. Et cette Crise d'Identité (Identity Crisis en version originale : encore une « Crise » dans l'univers DC !) pioche parmi toutes ces catégories pour découvrir des personnages parfois bien peu connus.
Et c'est grâce à un auteur de romans policiers, Brad Meltzer, que ce glissement a pu être réalisé : il adapte sa potion magique à ces personnages décalés ou hors du temps. D'ailleurs, le premier chapitre est tout simplement un exemple de grande classe mettant en place un polar de bonne facture : mise en place de l'intrigue, début d'introspection et saupoudrage de quelques indices au programme ! L'amour et l'amitié sont mis à rude épreuve et nous voyons véritablement les différentes personnalités des super-héros se mettre en scène : le scoutisme de Superman, l'amitié entre Hal Jordan (alias le Spectre à ce moment de l'histoire) et Oliver Queen (Green Arrow pour les connaisseurs), la technicité de Batman, le sens de la famille de Tim Drake (alias Robin), etc. Tout compte finalement et, même si le final peut paraître véritablement convenu, il est rafraîchissant de voir un tel crossover être produit par DC Comics. Notons que la lecture est facilitée encore une fois par l'utilisation d'un système de couleurs pour différencier qui est le narrateur, très adapté pour toutes ces petites histoires imbriquées. Enfin, même si, tout du long, nous sommes englués dans un polar profond, nous avons de temps à autre du fun malgré tout, avec notamment une société de super-vilains qui passe sa soirée à jouer à Risk ! Scène qui m'a tiré plus qu'un sourire !
J'aime beaucoup l'ensemble du dessin de Ralph « Rags » Morales, et son travail sur des personnages centraux comme Ralph Dibny (son visage qui coule est génial !) ou bien Oliver Queen est tellement beau. Bon, j'ai été gêné par certains visages, notamment de personnages qu'il a sûrement moins l'habitude de dessiner et qui, du coup, se ressemblent plutôt. En revanche, quelle construction des pages ! Un sacré travail sur l'enchaînement des cases et le storytelling graphique de l'histoire a été réalisé et il faut le saluer, car trop de comics, surtout mainstream, se contentent de suivre un enchaînement classique. D'autant plus, qu'ici, Ralph Morales n'abuse pas du tout des grandes planches tenant sur une ou deux pages. Enfin, il faut noter la magistrale façon par laquelle Dave Gibbons assure l'intérim dans l'interlude central.
L'édition d'Urban Comics se veut classieuse et complète. La préface donne déjà le ton, avec un court texte de Joss Whedon, placé sous le signe du relationnel (avec les maisons d'éditions, entre les scénaristes, avec les personnages, etc.). Enfin, avec les habituels bonus qui donnent à cette édition le surplus nécessaire pour se distinguer de l'édition précédent, nous bénéficions également d'une ancienne aventure écrite par Gerry Conway et dessinée par Dick Dillin : Urban Comics la relie à cette histoire car elle est citée à un moment dans l'intrigue, mais en profite aussi pour republier du vieux matériau, de celui qui est très difficile à publier en librairie comme en kiosque aujourd'hui mais qui est toujours plaisant de redécouvrir pour les lecteurs assidus ou passionnés, ce qui ne mange pas de pain ici.

Crise d'identité s'impose donc comme un véritable crossover d'envergure, mais qui ne mise pas sur l'action à tout prix (et qu'est-ce que ça fait du bien !) et qui, surtout, pose LA question fatidique : que vaut le devoir du super-héros devant le sens de la famille ?

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Une excellente bd, tout simplement. S'il est relativement fréquent, lorsqu'un auteur de comic cherche à faire une histoire de qualité, destinée à un public clairement adulte, d'adopter un ton plutôt noir et d'y inclure des éléments propres au polar (Watchmen, the Twelve, Rising Stars...), Brad Meltzer, avec Identity Crisis, franchit allègrement la sombre ruelle qui le sépare du genre dans sa plus pure expression.

Auteur de plusieurs best-seller, Brad Meltzer nous propose rien de moins qu'un polar, avec tous les attendus du genre, dont les personnages centraux sont des super-héros, à savoir essentiellement les membres de la JLA (Batman, Superman, Flash, Green Arrow, pour ne citer que les plus connus...). Cela débute donc par un meurtre, celui de Sue Dibny, la femme de l'Homme Élastique (Extensiman). Véritable traumatisme pour ce dernier, et tous ses petits camarades en collants, cet assassinat est d'autant plus violent que personne, malgré l'arsenal impressionnant dont dispose la Ligue en matière de police technique et scientifique (l'équipement de Batman, les supers sens de Superman, la magie de Zatanna...) ne comprend comment le tueur a pu s'introduire dans un appartement protégé par le nec plus ultra des systèmes d'alarme (à base de diverses technologies aliens, les héros ne badinent pas avec la protection de leurs proches). S'en suit une enquête en règle avec voix off très présente (chacun tient le rôle tour à tour, ce qui permet de saisir les pensées de tous les principaux protagonistes), fausses pistes, révélations de pratiques pas jolies jolies, nouvelles tentatives de meurtre (et pas que des tentatives), traque de tous les anciens ennemis, jusqu'à la conclusion et à sa terrible révélation. Il n'y a pas véritablement de personnage principal, les différents membres de la Ligue alternant les apparitions, dans un rythme équilibré. Ils sont, assez souvent, saisis dans des moments d'intimité, parfois très émouvants, parfois révélant leurs aspects moins glorieux, l'auteur s'attachant à les rendre "super-humain". de ce côté là c'est une réussite, qui tranche singulièrement avec le tout venant des histoires de super-héros.

Identity Crisis est donc un très bon comic, original dans le ton et l'ambiance (pour une histoire de super-héros) qui saura séduire un large public. Seul bémol, le dessin, personnellement je ne suis pas un fan de Rags Morales et les couleurs sont un peu trop criardes par rapport à l'atmosphère de l'histoire. Cela demeure néanmoins anecdotique face à la qualité du scénario (même si les mordus du polar le trouveront sans doute basique).
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Somptueux !

Je ne suis pas expert de la Justice League et de l'univers DC en général. J'avais lu le fameux "Crisis on Infinite Earth" censé changé la face de DC et j'avais moyennement apprécié: compliqué, alambiqué, scénaristiquement bizarre.
J'avais donc une vague inquiétude sur ce "Identity Crisis" mais les louanges lues çà et là ainsi que la splendide couverture de Michael Turner m'ont convaincu.

Déjà, à l'achat, on se retrouve avec dans les mains un bel objet en couverture cartonnée, solide, sombre, esthétique. Bravo Urban Comics! Je vous découvre et reviendrai vous voir très vite.

Ensuite point de space-opera ou de menace galactique. A la place une plongée dans l'intimité et les déchirures de l'âme de personnages véritablement humains en dépit de leurs extraordinaires pouvoirs.

Sue Dibny, la femme d'Extensiman, est assassinée chez elle malgré les systèmes de sécurité extra-terrestres qui la protégeait. Ni la police ni les héros ne parviennent à trouver d'indice sur la scène de crime. Un mystère. Les héros de la Ligue décident de ratisser large, mais à l'insu de la majorité certains d'entre eux se focalisent sur un vilain particulier, le docteur Light, car à ils savent ce qu'il a osé faire par le passé (non je ne le dirai pas !), et ce qu'eux-mêmes ont osé lui faire quand ils l'ont trouvé (torturez-moi, je ne parlerai pas !).
Mais Light est-il coupable ? Les fausses pistes se multiplient et le tueur frappe à nouveau, donnant lieu à une scène au suspense purement hitchcockien. Les héros frappent pendant que les vilains font profil bas, attendant que l'orage passe. Les héros frappent mais réfléchissent aussi, trouvent des indices inimaginables, et quand vous apprenez la vérité… Bref un sentiment digne de celui qu'un très grand polar peut provoquer vous submerge.
Le découpage est superbe. Chaque commentateur, héros ou vilain (si, si, les vilains aussi), a droit à une pénétration poussée dans ses pensées rendue à l'image par une couleur personnalisée des bulles. Ces introspections sont nombreuses et variées, composant comme un concert à plusieurs voix. le dessin de Rag Moralès, sombre et beau à souhait, renforce l'étouffement de l'atmosphère, même si, comme le signale Dionysos89 dans sa propre chronique, certains visages manquent de caractère et paraissent interchangeables (il faut bien un défaut, j'ai trouvé que ça et en fait c'est même pas moi qu'a eu l'idée).

L'ouvrage s'achève avec une histoire de la Ligue parue une vingtaine d'année auparavant, intrinsèquement moins palpitante mais dont les évènements sont en partie à l'origine de Identity Crisis. C'est l'occasion de comparer deux époques du comics, l'ancienne qui s'adressait aux ados et qui, surveillée par la critique, devait être simple, sans vrai violence, propre sur elle, et la nouvelle qui parle aux adultes, noire, meurtrière, tragique.

Au sortir de cet excellent comics, je me mets de l'eau sur la figure et me rappelle une chose importante : il ne faut pas trop se laisser emporter par le tragique et la mort des personnages de comics. La mort dans les comics n'est jamais, jamais, une fin. Ressusciter est une seconde nature dans ces univers, et la souffrance ressentie par le lecteur sera peut-être balayée un an plus tard, lui laissant une impression de frustration. Il ne faut pas prendre tout ça au sérieux.
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Voilà un récit iconique !
Sue Didny la femme d'Extensiman est assassinée dans sa maison pourtant protégée par toutes les meilleures technologies humaines et aliens.
Comme l'identité d'Extensiman ainsi que son mariage avec Sue étaient connus de tous, son assassinat est forcément du à l'identité super héroïque de son mari.
Ce point de départ va générer dans le monde des supers héros un véritable séisme.

Tous s'inquiètent pour leurs proches, tous recherchent le responsable de cette mort, par tous les moyens (violence comprise).
L'humanité de ces super est mise en avant et c'est à la fois saisissant et touchant.
On voit des pleurs, de la tristesse, de la colère, de la haine, du doute, bref tout ce qui fait un être humain chez ces personnages bigger than life et punaise ça fait du bien de pouvoir toucher du doigt cet aspect des super héros.
Le regard que l'on pose sur les héros, après certaines révélations sur des actes qu'ils ont commis change forcément. Jusqu'où aller pour protéger les siens ? L'ambivalence des êtres humains se retranscrit ici avec encore plus de puissance car ce sont des héros censés être la probité même.
C'est juste génial.
Ça donne aussi à réfléchir, sur le laisser faire, sur la facilité de se cacher derrière son petit doigt. Est il possible avec tant de pouvoirs de passer à côté de ce qu'il s'est passé ?

Bref une mini série au top parmi les must read de tout amateur de comics (à petit prix dans la collection Nomad ça se tente encore plus facilement).
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N'étant pas trop fan de gigantesques crossovers, redoutant souvent une avalanche de personnages super-héroïques au sein d'un récit porté par l'action, j'ai mis du temps à m'attaquer à cette saga signée Brad Meltzer. J'ai eu tort, grand tort même, car cette mini-série en sept volets datant de 2004 n'est pas seulement un comics de super-héros, mais surtout une enquête policière particulièrement prenante.

Le lecteur se lie tout d'abord à Ralph Dibny, alias Extensiman, un personnage extrêmement attachant dont la femme est retrouvée sauvagement assassinée. L'empathie envers ce personnage est tellement grande que le drame qui le frappe ne peut laisser le lecteur indifférent. de plus, l'enquête qui suit est non seulement riche en rebondissements et en fausses pistes, mais permet également de lever le voile sur certains sombres secrets dissimulés par les plus grands super-héros de la planète. Et pour couronner le tout, il y a cette menace constante qui plane sur tous les proches des grands héros DC et qui contribue à dresser un portrait très humain de ces derniers.

Si le récit implique quelques grosses pointures de DC Comics tels que Superman, Batman ou Flash, ainsi que de nombreux héros moins connus, ce sont surtout leurs proches, devenus la cible d'un mystérieux assassin, qui sont au centre de cette histoire. L'auteur s'attaque donc à l'entourage vulnérable de ces êtres invincibles et soulève une question intéressante qui modifie à jamais notre vision de la JLA : les héros peuvent-ils avoir recours à des méthodes discutables, voire à des actes répréhensibles, afin de protéger leur identité secrète et leurs proches ou se doivent-ils d'avoir un comportement au-dessus de tout reproche ? La question est particulièrement intéressante et permet de dépeindre des héros inquiets, voire même faibles et vulnérables.

Le trait sobre et classique de Rags Morales accompagne à merveille ce scénario riche en émotions, axé sur l'humanité des personnages. Cet album qui reprend les épisodes #1 à #7 contient également les épisodes #166 à #168 de Justice League of America. Ces numéros datant de 1979 sont l'oeuvre de Gerry Conway et sont à l'origine du scénario imaginé par Brad Meltzer.

Bref, Identity Crisis est un non seulement un crossover très humain et incontournable pour tous les fans de comics, mais également un polar haletant qui ravira tous les amateurs du genre.

Retrouvez d'ailleurs cet album dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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critiques presse (4)
CNLJ
17 octobre 2023
Extrêmement bien ficelé, le scénario, mené tambour battant, explore avec brio les tensions et ambiguïtés de chacun des personnages,
Lire la critique sur le site : CNLJ
Crise d'identité est un récit majeur du DC comics pré-52 et se révèle passionnant pour le fan de super-héros et tous ceux qui aiment mieux connaître les personnages derrière le masque.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
20 février 2013
Bénéficiant des couvertures originales en pleine page du regretté Michael Turner, mais aussi de la traduction d’Edmond Tourriol, cette nouvelle édition d’Identity Crisis trouvera sa place dans la bibliothèque des amoureux de l’univers DC, mais aussi dans celle des amateurs de bon polar.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
12 février 2013
Crise d’Identité est autant une BD de super-héros qu’un thriller. Le scénario - rigoureux et implacable - accompagné d’un dessin soigné - quoique parfois trop sage - font de cet album un titre à lire par les amateurs du genre, mais qui reste également accessible lecteur curieux et exigeant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C’est l’histoire d’un mec… il a 90 ans et il est sur son lit de mort. À côté de lui, comme toujours, sa femme lui tient la main. Il lui dit « ça fait soixante ans qu’on est mariés… Quand j’ai été mobilisé pour la guerre, tu étais à mes côtés. Quand on a tout perdu en bourse, tu étais à mes côtés. Et là, je suis sur mon lit de mort, tu es toujours à mes côtés. Ma chérie, après toutes ces années, je tiens à te dire… que tu portes malheur ! »

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Un jour Dr Fate m'a dit "la vie est un mystère". C'est faux. On sait comment ça finit. C'est juste une question de temps. Dans les romans, c'est différent. On s'inquiète pour le sort du héros presque tout de suite. Mais c'est pas réel. Il arrive jamais vraiment rien d'horrible au protagoniste d'un roman. Mais si l'histoire s'ouvre sur un personnage secondaire...
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Firehawk à Extensiman: "Green Arrow m'a dit que ton nez ne se tordait pas vraiment en cas d'énigme... et... et que tu faisais ça pour la presse."
Extensiman (dépité): "Green Arrow porte un chapeau pour masquer un début de calvitie."
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Elle a rencontré Batman, Flash, Arthur, Hal...Elle a vue Hawkman avec sa poitrine velue. Elle a même plongée dans le regard bleu azur de Superman. Et elle m'a choisi, moi.
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Le tueur vise systématiquement nos femmes. Une peau pare-balles ne protège pas du deuil.

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Brad Meltzer: 2013 National Book Festival
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